Ce BSV est réalisé à partir des observations effectuées le lundi 16 juillet par les membres du réseau BSV sur les parcelles de référence.
MALADIE CRIBLEE CORYNEUM BEIJERINCKII Il est important de maintenir l'aération du verger par la taille pour limiter le développement du champignon. Les fortes attaques peuvent entrainer le jaunissement et la chute des feuilles criblées, et affaiblir l'arbre. Les fruits attaqués chutent prématurément.
ROUILLE DU PRUNIER-TRANZSHELIA PRUNI-SPINOSAE La rouille du prunier (principalement sur prunier et abricotier) peut dans certaines conditions provoquer une défoliation gra- Source Ctifl ve des arbres. Le champignon ne s'attaque pas directement aux fruits, mais son développement sur l'arbre peut entrainer une dépréciation de la qualité des fruits (maturité perturbée, fruits moins sucrés). Les infections ont lieu pendant les pluies lors d'humectation prolongée (supérieures à 4 heures) courant mai-juin, par les spores disséminées par le vent. Des symptômes apparaissent pendant l'été sur les feuilles : pustules de couleur brun noir sur la face inférieure, et décolorations jaunes à orangées anguleuses de 1 à 2 mm de diamètre sur la face supérieure. Aucune attaque n'a été signalée sur les parcelles du réseau.
PETITE MINEUSE DU PECHER ANARSIA LINEATELLA
Le vol se poursuit avec des prises toujours en diminution : la fin du vol est imminente. En Moyenne Vallée du Rhône, des prises faibles ont été observées le 16 juillet (1 à 6 prises observées sur 9 pièges sur 11 pièges suivis). Dans le Nyonsais Baronnies, des prises faibles (4 captures) ont été observées sur un piège suivi le 16 juillet. Dans le secteur Rhône-Loire, aucune capture n'a été observée. Aucun dégât sur fruit n'a été signalé dans le réseau.
ENROULEMENT CHLOROTIQUE DE L'ABRICOTIER (ECA) Cette maladie est due à un phytoplasme qui attaque principalement l'abricotier mais aussi le pêcher et le prunier. En été, la maladie peut se repérer facilement : les arbres atteints présentent des feuilles qui jaunissent et qui s'enroulent autour de la nervure principale. En cas de présence, arrachez et brûlez rapidement les arbres infectés pour limiter l'extension de la maladie.
MALADIE DES TACHES BACTERIENNES XANTHOMONAS ARBORICOLA PV. PRUNI Surveiller vos vergers. Les conditions climatiques humides du printemps ont été favorables au développement la maladie. Cette maladie bactérienne reste potentiellement très dangereuse. Des mesures prophylactiques permanentes sont indispensables pour limiter la propagation de la bactérie
(Source : groupe de travail Xanthomonas, Janvier 2010) :
- Désinfecter les outils de taille par pulvérisation ou par imprégnation d'eau de javel (décolore les vêtements), ou alcool à 70° (équiper chaque poste de travail d'un pulvérisateur à main ou d'un récipient et chiffon imprégné). Prévoir de l'eau claire et potable sur le chantier pour rinçage éventuel en cas d'incident (yeux, muqueuses, mains). Sur les vergers non ou peu atteints, cette désinfection destinée à retarder la généralisation de l'attaque est indispensable entre chaque arbre. Toujours apporter la plus grande attention au nettoyage et à la désinfection parfaite de tous les outils en changeant de parcelle.
- Ordre des travaux : Débuter par les parcelles saines d'abord, celles ayant présenté des symptômes ensuite (sécateurs, broyeurs, atomiseurs, etc.). En fin de travail dès la sortie de parcelle, nettoyer le matériel (grilles des pulvérisateurs, broyeurs, tracteurs, etc.) de tous déchets végétaux (feuilles, fruits, rameaux) et encroûtements de sève sur les sécateurs, les désinfecter et les remiser au sec jusqu'au lendemain.
- Irrigation : Xanthomonas est plus fréquent dans les vergers qui reçoivent les irrigations les plus fortes et les plus précoces en saison.
MALADIES DE CONSERVATION Les maladies de conservation regroupent les pourritures susceptibles d'être observées à l'approche de la récolte, lors du stockage, et des opérations post-récolte. Parmi elles, figurent principalement les monilio-ses, mais également les maladies dues au développement des champignons Alternaria (parasite de blessure), Botrytis (parasite de blessure), Rhizopus (plus courante en conservation qu'au verger), et Pénicillium. Les températures supérieures à 20°C accompagnées d'une forte hygrométrie prolongée, et la présence de blessures sont favorables à ces maladies. L'aération du verger par la taille peut permettre de limiter leur développement. Le 16 juillet, sur les 7 parcelles de pêchers et d'abricotiers de Moyenne Vallée du Rhône observées à l'approche de la récolte, une parcelle de pêchers et une parcelle d'abricotiers présentaient des dégâts importants de pourriture sur fruit (50% de pêches touchées et 60% d'abricotiers touchés). Il faut noter que sur la parcelle d'abricotiers, des chutes de grêles avaient causé d'importantes blessures sur fruits le 21 juin (portes d'entrée pour les champignons responsables de pourritures).
FORFICULES FORFICULA AURICULARIA La présence de forficules a été observée sur 3 parcelles de pêchers et d'abricotiers de Moyenne Vallée du Rhône le 16 juillet (sur 14 parcelles) avec un niveau de présence faible (1 arbre sur 10 concerné) à fort
(plus de 6 arbres concernés sur 10). Dans ce secteur, 2 parcelles d'abricotiers proches de la récolte observées présentaient des fruits avec morsure de forficule (0.5% de fruits concernés). La présence faible de forficules a été observée sur 2 parcelles de Rhône-Loire. Il est important d'éliminer les branches touchant le sol, et les rejets qui constituent des voies de passage pour les forficules. Attention également à la gestion de l'enherbement.
THRIPS CALIFORNIEN - FRANKLINIELLA OCCIDENTALIS Cette espèce de Thrips attaque le pêcher à l'approche de la maturité des fruits. Il peut être rencontré sur de nombreuses espèces, et causer quelques dégâts sur abricotier. Les adultes sont visibles plus fréquemment sur la face inférieure des feuilles. La salive injectée lors des piqures d'alimentation sur fruit causent les dégâts : les tissus prennent un aspect plombé, sont marqués de " mouchetures " et se décolorent. Un petit nombre d'individus suffit pour entrainer des dégâts notables. Les dégâts sur fruit se présentent sous forme de décolorations blanc argentées au niveau de l'épiderme, particulièrement visibles sur les fruits très colorés et peu duveteux. Les parties des fruits les plus atteintes sont celles en contact avec des feuilles, un autre fruit, ou le rameau. On peut rencontrer plusieurs espèces de Thrips sur les pousses en croissance du pêcher (les thrips californiens sont de couleur marron clair). Le 16 juillet, aucun thrips californien n'a été repéré sur les parcelles d'abricotiers et de pêchers du réseau. D'autres espèces de thrips sont cependant visibles sur certaines parcelles de pêchers de Moyenne Vallée du Rhône (sur 3 parcelles sur 6 observées). Les conditions de ces derniers jours ont été peu favorables à l'activité des thrips. Attention à la remontée des températures annoncée cette semaine. Bien veiller à faucher régulièrement l'enherbement pour enlever les fleurs, et limiter ainsi les populations de thrips.
Rappel seuil de nuisibilité : 50 thrips pour 100 pousses (par battage) ou 100 formes mobiles pour 50 fruits observés (soit 2 individus par fruit)
TORDEUSE ORIENTALE DU PECHER - CYDIA MOLESTA Le vol de tordeuses orientales se maintient dans tous les secteurs. En Moyenne Vallée du Rhône, le troisième vol est en cours. En Rhône-Loire, le deuxième vol est terminé dans les zones précoces, il se poursuit dans les autres zones.
Le modèle Tordeuse Orientale du Pêcher (modèle DGAL) permet d'estimer le pourcentage des populations, et de prévoir l'évolution des pontes et des éclosions pour les 2 premières générations.
Pour le secteur Moyenne Vallée du Rhône : Selon le modèle, le deuxième vol de tordeuse orientale est terminé dans toutes les zones depuis la semaine dernière. Les pontes et les éclosions sont terminées en toutes zones (les dernières larves devraient sortir cette semaine en zones tardives).
Pour le secteur Rhône-Loire : Le deuxième vol est terminé en zones précoces. Dans ces zones, 93% des pontes et 87% des éclosions de G2 ont été atteints le 16 juillet. Le deuxième vol est en cours dans les autres zones. D'après le modèle, 97 % du deuxième vol, 90 % des pontes, et 68 % des éclosions ont été atteints le 16 juillet en zones moyennes. 92 % du deuxième vol, 78 % des pontes, et 38 % des éclosions ont été enregistrés en zones tardives le 16 juillet. La période à haut risque de pontes est terminée en zones moyennes, et se terminera cette semaine en zones tardives. La fin des pontes est annoncée cette semaine en zones précoces. La période à haut risque d'éclosions est terminée en zones précoces, elle est en cours dans les autres zones. (Voir dates dans tableau ci-après) Les tableaux ci-après présentent les dates prévisionnelles d'avancée des pourcentages de pontes et d'éclosions de G2 estimées par le modèle DGAL pour les différentes zones du secteur Rhône-Loire :
secteur | Zones de précocité ZP : zones précoces, | TORDEUSE ORIENTALE - PONTES DE G2Données prévisionnelles (modèle DGAL) |
ZM : zones moyennes, ZT : | JUILLET | |
zones tardives | 1617181920212223242526272829 | |
ZP | 98%risque modéré (G2)risque nul (G2) | |
Rhône-Loire | ZM | 98%risque modéré (G2)risque nul (G2) |
ZT | 80%98%risque fort (G2)risque modéré (G2) |
Zones de précocité ZP : zones précoces, | TORDEUSE ORIENTALE - ECLOSIONS de G2Données prévisionnelles (modèle DGAL) | |
secteur | ZM : zones moyennes, ZT : | JUILLET |
zones tardives | 1617181920212223242526272829 | |
ZP | 98%risque modéré (G2)risque nul (G2) | |
Rhône-Loire | ZM | 80%risque fort (G2)risque modéré (G2) |
ZT | 80%risque fort (G2)risque modéré (G2) |
OIDIUM DU PECHER On observe la présence de symptômes sur pousse hors parcelle de référence en moyenne vallée du Rhône. La présence faible de symptômes sur fruit et sur pousse (moins de 10% de pousses/fruits concernés) a été observée sur une parcelle de Rhône-Loire le 16 juillet. Les vergers très poussants sont très sensibles aux attaques estivales.
TAVELURE DU POMMIER VENTURIA INAEQUALIS Dans tous les secteurs, sur les parcelles présentant des taches, il existe un risque que les conidies présentes dans les taches entrainent des contaminations secondaires lors des pluies, et infectent des feuilles et des fruits pendant l'été. Des observations sur pousse et fruit ont été réalisées sur les parcelles du réseau entre le 2 juillet et le 16 juillet en fin de contaminations primaires (après sortie des dernières taches). Le tableau ci-après présentent les données obtenues sur les parcelles du réseau par secteur :
Bilan des observations en fin de contaminations primaires | (réalisées entre le 25 juin et le 16 juillet 2012) | ||||||
Nombre de parcelles avec taches sur pousse | Nombre de parcelles avec taches sur fruit | ||||||
Secteur | Nombre de parcelles observées | Présence Faible (1 arbre sur 10 concerné) | Présence Moyenne (2 à 5 arbres sur 10 concernés) | Présence Forte (plus de 6 arbres sur 10 concer-nés) | Présence Faible (1 arbre sur 10 concerné) | Présence Moyenne (2 à 5 arbres sur 10 concernés) | Présence Forte (plus de 6 ar-bres sur 10 concernés) |
MVR | 8 | 1 | 1 | 1 | 1 | 1 | 0 |
RL | 4 | 1 | 0 | 1 | 1 | 0 | 0 |
S-HS | 11 | 1 | 4 | 0 | 2 | 2 | 0 |
PUCERONS CENDRES - DYSAPHIS PLANTAGINEA Le 16 juillet, seule une parcelle du réseau (sur 15 parcelles suivies) présentait encore des foyers de pucerons cendrés, mais avec un niveau de présence faible (1 arbre sur 10 concerné), et toujours avec présence d'individus ailés. La migration des pucerons cendrés est terminée.
PUCERONS LANIGERES - ERIOSOMA LANIGERUM Le 16 juillet, des foyers de pucerons lanigères étaient présents sur une parcelle située en Savoie/Haute-Savoie (sur 6 parcelles observées) avec un niveau de présence faible (1 arbre sur 10 concerné) et dans le secteur Rhône-Loire, sur 4 parcelles (sur 4 suivies) avec un niveau de présence faible à fort (plus de 6 arbres sur 10 concernés). L'auxiliaire Aphelinus mali est bien implanté sur de nombreuses parcelles.
SESIE DU POMMIER - SYNANTHEDON MYOPAEFORMIS Le vol de sésies se maintient. En Savoie/Haute-Savoie, des prises faibles à fortes (3 à 40 prises) ont été observées sur les 4 pièges suivis le 16 juillet.
TAVELURE DU POIRIER - VENTURIA PIRINA Des contaminations secondaires peuvent se produire en conditions favorables (humectation et températures douces) à partir des conidies issues des taches formées pendant la période de contaminations primaires ou bien également à partir des chancres sur rameau (formes de conservation du champignon sur le poirier).
PSYLLE DU POIRIER CACOPSYLLA PYRI La troisième génération de psylle est en cours de développement dans tous les secteurs Rhô-ne-Loire et Savoie/Haute-Savoie où on observe majoritairement des larves. En Moyenne Vallée du Rhône, les adultes de la quatrième génération sont visibles. Sur les parcelles concernées par des attaques de psylles, des mesures prophylactiques peuvent permettre de limiter l'activité des populations de psylles et les dégâts : par la taille en vert, ou bien encore par l'irrigation par aspersion qui permet de lessiver le miellat (mesure déconseillée sur les parcelles attaquées par le Feu Bactérien, et sur les parcelles ayant été fortement attaquées par la Tavelure les années précédentes).
PUCERONS MAUVES DYSAPHYS PYRI Le 16 juillet, aucun foyer de pucerons mauves n'a été observé sur les parcelles de référence du réseau.
CARPOCAPSE DU POMMIER ET POIRIER-CYDIA POMONELLA Le deuxième vol est en cours en Moyenne Vallée du Rhône. Il vient de débuter dans les zones précoces de Rhône-Loire.
Le modèle Carpocapse des pommes (modèle DGAL) permet d'estimer le pourcentage des populations, et de prévoir l'évolution des pontes et des éclosions.
Pour le secteur Moyenne Vallée du Rhône : Selon le modèle, les pontes et les éclosions de G1 sont désormais terminées en toutes zones. Le deuxième vol est en cours dans toutes les zones. Le 17 juillet, 55 % du deuxième vol, 46 % des pontes de G2, et 16 % des éclosions de G2 ont été atteints en zones précoces. 42 % du deuxième vol et 24 % des pontes ont été enregistrés en zones moyennes. En zones tardives, 11% du vol, et 4% des pontes ont été enregistrés. La période à haut risque de pontes de G2 est en cours en zones précoces et moyennes, elle débutera cette semaine en zones tardives. Les éclosions sont en cours en zones précoces et moyennes. La période à haut risque d'éclosions a débuté en zones précoces. Les premières éclosions de G2 devraient débuter cette semaine en zones tardives. (Voir tableau ci-après)
Pour le secteur Rhône-Loire : Le premier vol et les pontes de G1 sont terminées en toutes zones. Quant aux éclosions de G1, elles ont atteint 96 % en zones précoces, 94% en zones moyennes, et 90 % en zones tardives le 16 juillet. La fin des éclosions est attendue cette semaine en zones précoces et moyennes. Le deuxième vol a débuté en zones précoces : 11 % du vol des adultes, et 2 % des pontes ont été atteints le 16 juillet.
(Voir dates dans tableau ci-dessous).
Les tableaux ci-après présentent les dates prévisionnelles d'avancée des % de pontes et des % d'éclosions de G1 et G2 estimées par le modèle DGAL pour les différentes zones :
Zones de précocité ZP : zones précoces, | CARPOCAPSE DES POMMES - PONTES DE G1 et DE G2Données prévisionnelles (modèle DGAL) | |
secteur | ZM : zones moyennes, ZT : | JUILLET |
zones tardives | 1617181920212223242526272829 | |
Moyenne | ZP | risque fort (G2) |
Vallée du | ZM | risque fort (G2) |
Rhône | ZT | 20%risque modéré (G2)risque fort (G2) |
ZP | 20%risque modéré (G2)risque fort (G2) | |
Rhône-Loire | ZM | 2%20%risque nulrisque modéré (G2)risque fort (G2) |
ZT | risque modéré (G1)98%2%risque nulrisque modéré (G2) |
Zones de précocité ZP : zones précoces, | CARPOCAPSE DES POMMES - ECLOSIONS DE G1 et DE G2Données prévisionnelles (modèle DGAL) | |
secteur | ZM : zones moyennes, ZT : | JUILLET |
zones tardives | 1617181920212223242526272829 | |
Moyenne | ZP | risque fort (G2) |
Vallée du | ZM | risque modéré (G2)risque fort (G2)20% |
Rhône | ZT | 98%2%risque nulrisque modéré (G2) |
ZP | risque modéré (G1)risque nul98%2%risque modéré (G2) | |
Rhône-Loire | ZM | risque modéré (G1)risque nulrisque modéré (G2)98%2% |
ZT | risque modéré (G1)risque nul98%5 |
Il est important de prévoir un comptage des dégâts sur fruit (sur 1000 fruits) lorsque les éclosions de G1 seront terminées (A réaliser cette semaine en zones précoces de Rhône-Loire. Ils ont du être réalisés en Moyenne Vallée du Rhône). Ce bilan vous permettra d'estimer la pression et le risque sur vos parcelles. A partir de 0,3% de dégâts sur fruit en fin de G1, la pression est forte.
La pose de bande pièges constitue un moyen d'évaluer la population pour l'année suivante. Celles-ci peuvent être réalisées à partir de deux couches de carton ondulé, protégées par un grillage de nylon, à placer de façon à entourer le tronc des arbres, à 30 cm du sol. Pour une parcelle de 4 ha, 30 bandes seront nécessaires dont 10 à placer sur les arbres de bordure. Ces bandes doivent être posées cette semaine dans les zones tardives de Moyenne Vallée du Rhône et dans les zones précoces de Rhône-Loire avant les premières éclosions de G2, et seront à récupérer en octobre. Le nombre moyen de larves piégées par bande permettra d'estimer le risque pour la génération suivante :
< 1 : population faible
1 à 5 : risque significatif, 5% de dégâts potentiels
> 5 : population et dégâts importants
TORDEUSES DE LA PELURE CAPUA ET PANDEMIS HEPARANA Le vol de Pandemis se poursuit avec des prises en augmentation. Le 16 juillet, 9 à 69 captures ont été observées sur 3 pièges (sur 3 suivis) en Moyenne Vallée du Rhône. Aucune capture n'a été observée en Savoie/Haute-Savoie et en Rhône-Loire au sein du réseau. Le deuxième vol de Capua a débuté. Le 16 juillet, 1 à 3 captures ont été observées sur 3 pièges sur 7 suivis en Moyenne Vallée du Rhône. 6 captures ont été observées sur un piège sur 6 suivis en Savoie/ Haute-Savoie. Aucune capture n'a été observée en Rhône-Loire (sur 6 pièges).
Rappel seuil de nuisibilité Pandemis : 50 prises en 18 jours après la 1ère capture
Rappel seuil de nuisibilité Capua : 40 prises en 3 relevés successifs
TORDEUSES ORIENTALES - CYDIA MOLESTA La tordeuse orientale peut s'attaquer occasionnellement aux pommiers et poiriers. Les suivis réalisés le 16 juillet montrent des prises qui se maintiennent. En Moyenne Vallée du Rhône, 5 à 14 prises ont été observées sur 2 pièges (sur 6 suivis). Des prises faibles (4 pièges sur 13 concernés par 5 à 11 prises) sont observées dans le secteur Savoie/Haute-Savoie. Dans le secteur Rhône-Loire, 10 captures ont été observées sur 1 piège sur 3 suivis le 16 juillet.
PETITE TORDEUSE DES FRUITS CYDIA LOBARZEWSKII Des pièges Delta à plaque engluée et phéromone spécifique ont été posés sur certaines parcelles de pommiers et poiriers pour suivre le vol de cette tordeuse. En Savoie/Haute-Savoie, les prises sont en baisse. Le 16 juillet, 1 à 8 captures ont été observées sur 3 pièges sur 6 suivis. Dans le secteur Rhône-Loire, 3 captures ont été observées la semaine dernière.
ACARIENS ROUGES - PANONYCHUS ULMI Le 16 juillet, la présence faible de formes mobiles d'acariens rouges (moins de 5 feuilles occupées sur 50 observées) a été repérée sur une parcelle de pommiers de Moyenne Vallée du Rhône (sur 6 parcelles suivies), sur une parcelle de pommiers située en Savoie/Haute-Savoie (sur 6 parcelles suivies), et sur une parcelle de Rhône-Loire (sur 5 parcelles suivies). Sur 4 parcelles du réseau où un comptage a été réalisé, la présence faible (moins de 5 feuilles occupées sur 50) à forte (plus de 25 feuiles occupées sur 50) de Typhlodromes a été observée. Les populations d'auxiliaires se maintiennent sur les parcelles.
Rappel seuil de nuisibilité : 50% de feuilles occupées par au moins une forme mobile (80% en présence de Typhlodromes)
FEU BACTERIEN-ERWINIA AMYLOVORA Les températures douces et les conditions humides sont favorables au développement de la bactérie. Les blessures causées par la grêle peuvent constituer des portes d'entrée à la bactérie. Surveillez attentivement vos vergers, la bactérie est un organisme de quarantaine, tout symptôme suspect doit être obligatoirement signalé. Retrouvez la note technique Feu Bactérien sur le site de la DRAAF Rhône-Alpes en cliquant sur le lien suivant : http://draaf.rhone-alpes.agriculture.gouv.fr/note-technique-feu-bacterien-2012 6
SEPTORIOSE DES FEUILLES - SEPTORIA CASTANICOLA La septoriose (souvent appelée rouille ou anthracnose des feuilles) provoque l'apparition de taches anguleuses souvent très nombreuses et très serrées sur les feuilles. Lorsque l'attaque est importante, les feuilles jaunissent et tombent prématurément en empêchant le grossissement normal des fruits. Le champignon se conserve sur les feuilles tombées au sol, et se dissémine pendant l'été à l'occasion des pluies. Des symptômes ont été observés le 16 juillet à St-Bathélémy-de-Grozon (07) sur la variété Combale. Aucun symptôme n'a été repéré sur la parcelle (variété Marigoule) suivie le 16 juillet à Vernoux-en-Vivarais (07). Les conditions humides sont favorables aux contaminations par le champignon.
CARPOCAPSE DES NOIX CYDIA POMONELLA Globalement, les prises sont en augmentation au niveau du réseau. Selon le modèle DGAL, le premier vol est terminé dans le secteur de Chatte (38).
GRÊLE Le 10 juillet, des chutes de grêle ont entrainé des blessures sur abricot, pêche, kiwi, prune, pomme et poire d'après les observations réalisées le 16 juillet sur Loriol-sur-Drôme (26), mais cet orage concerne une zone beaucoup plus large allant de la vallée de l'Eyrieux jusqu'à Eurre. Surveillez attentivement les parcelles touchées, les blessures peuvent constituer des portes d'entrée pour les bactéries et champignons responsables de pourritures.
FLATIDE PRUINEUX - METCALFA PRUINOSA Metcalfa pruinosa est un insecte très polyphage qui peut se développer sur près de 300 espèces végétales. Cette cicadelle s'alimente de sève et la rejette sous forme de miellat. La sécrétion de ce liquide crée des conditions favorables au développement du champignon responsable de la fumagine sur les fruits. Nous sommes actuellement en pleine période favorable aux éclosions, et à l'émergence des premiers adultes. Les larves sont blanches, recouvertes de pruine (sécrétion cireuse filamenteuse), mesurent de 1 à 6 mm. Elles forment des manchons cotonneux sur les rameaux (elles sont très mobiles à la différence du puceron lanigère), ou bien se localisent sur la face inférieure des feuilles. La présence de l'insecte avait été repérée sur poirier le 9 juillet sur une parcelle de Moyenne Vallée du Rhône. Il n'a pas été observé de nouveau le 16 juillet .
DROSOPHILA SUZUKII Nous sommes actuellement dans la période à haut risque d'attaque. Surveiller attentivement les cultures les plus sensibles (fraisiers, framboisiers, Petits fruits). Les prises se multiplient au sein du réseau de piégeage.
- La première prise (1 D. suzukii) sur fraisier (plein champ) a été observée le 13 juillet à Thil (01)
- La première prise (1 D. suzukii) sur abricotier a été observée le 16 juillet à Loriol-sur-Drôme (26)
- On continue à observer des prises en framboisier à Le Cheylas : 19 captures ont été observées le 16 juillet (2ème prise positive sur la parcelle )
- On continue à observer des captures sur une parcelle de pêchers située à Livron-sur-Drôme : 5 D. su-zukii ont été observées le 16 juillet. Contactez-nous en cas de fruits suspects avec présence d'asticots (voir photos de dégâts dans BSV n°22 du 10/07/12).
Erratum : contrairement à ce qui est indiqué dans le BSV n°22, les 10 D. suzukii piégées sur framboisier le 2 juillet ont été observées sur une parcelle située à Le Cheylas (38) et non à Renage 7
DROSOPHILA SUZUKII (suite) Sur les parcelles, dans la mesure du possible, tout doit être fait pour éviter la pullulation de l'insecte dans les cultures.
Il est donc recommandé de :
- Ne pas trop espacer les cueillettes des cultures à récolte étalée (framboises ou fraises). Les fruits à pleine maturité sont plus exposés aux pontes de D. suzukii.
- Veiller à la bonne aération des plantations (nettoyage régulier des vieilles feuilles sur fraisier, éclaircissage des latérales basses excédentaires et limitation du nombre de cannes/mètre linéaire sur framboisier).
- Ne pas laisser de fruits en sur-maturité ou infestés sur le plant ou tombés au sol. Ces déchets sont à évacuer des parcelles de cultures et détruits régulièrement au moment de la récolte.
- Ne pas laisser de fruits sur les cultures si la récolte est compromise.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture de Rhône-Alpes.
Directeur de publication : Gérard SEIGLE VATTE, Président du Comité Régional d'Epidémiosurveillance
Animation : Anne-Lise Chaussabel, Chambre d'agriculture de la Drôme
Analyse de risque et Rédaction : Manuela Dagba, FREDON Rhône-Alpes
Comité de validation : Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Ardèche, du Rhône, de la Loire, de Savoie, de Haute-Savoie, et de l'Isère, SCAN
A partir des observations réalisées par : Chambres d'agriculture de la Drôme, de l'Ardèche, du Rhône, de la Loire, de Savoie, de Haute-Savoie, et de l'Isère, Coopérative du Pilat, Pomarel négoce, Agrisudest SA, Naturapro, Lorifruit, Terres dioises, Ets Payre, SCAN, Agridrome, Groupe Dauphinoise, Valsoleil, Inovappro, Agrodia, FDGDON26, FDGDON38, FDGDON 07, FDGDON73, FREDON Rhône-Alpes, ADABIO, Verger Expérimental de Poisy, Cooptain, Coo-pénoix, SENURA, Rhodacoop, Earl Les Vergers du Puits
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRARA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations qu'ils auront eux-mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.