Horticulture et pépinière n°3
12 octobre 2011
Les dernières observations en pépinière :
Les observations sont issues des parcelles suivies par les techniciens du réseau FREDON/FDGDON ainsi que les techniciens du réseau GIE Savoie Dauphiné.
Observations : Il faut principalement noter la présence de black rot sur marronnier sur l'ensemble du territoire. La maladie commet des ravages depuis maintenant plusieurs années rendant ainsi la commercialisation des végétaux impossible .
Des cas de Phomopsis cotoneastri ont été enregistrés ce mois-ci encore. Il faut encore faire attention à ne pas confondre avec du feu bactérien comme vu dans le BSV n°2.
Constat : Il est très difficile à cette époque de l'année de faire la différence entre la présence de tâches foliaires dues à des maladies fongiques ou dues à la défoliation automnale des végétaux. De plus, les symptômes peuvent aussi différer car les maladies évoluent elles aussi en fonction des conditions climatiques.
A retenir : Si vous avez eu de forts taux d'infestation d'une maladie fongique, il est fort probable que cette dernière apparaisse sous forme de tâches au niveau du feuillage correspondant à une future sporulation du champignon. Il est donc fortement recommandé de broyer les feuilles tombées (efficace à 80 %) ou alors de les ramasser et de les bruler afin de détruire le mycélium présent et ainsi de préparer la saison suivante.
Observations : On trouve toujours le champignon sur les Quercus ainsi que sur les petits fruits. En revanche, la pression a diminué sur les autres végétaux qui étaient touchés. Sur rosier, on peut aussi voir Sphaerotheca pannosa .
Surveillance : les conditions climatiques actuelles (fortes rosées le matin et températures certes en forte baisse mais toujours clémentes), font redouter l'apparition de nouveaux foyers sur les exploitations. Il ne faut donc pas relâcher les efforts et continuer à suivre de près les végétaux. En effet, bien que ces dernières contaminations ne seront que peu ou pas préjudiciables pour cette saison (avec l'hiver qui approche et la disparition du feuillage), elles constitueront en revanche le stock semencier de la saison prochaine.
Observations : Sur le département de l'Ain, il a été vu sur des ceps de vignes greffés sur table et mis en culture sous serre et en conteneurs, de nombreuses tâches de mildiou qui ont donné naissance à des sporulations importantes.
A retenir : La gestion du climat en milieu couvert est la raison de la contamination. Normalement, à cette époque de l'année, on ne devrait voir que du mildiou mosaïque qui est la forme hivernante du champignon. Sous serre, le climat reste propice à des contaminations d'où l'importance de privilégier l'irrigation au goutte à goutte et non l'aspersion qui augmente fortement l'hygrométrie à un moment ou les températures sous serre sont de l'ordre de 25 °C (condition optimum de développement du champignon)
Observations : Des observations de rouille grillagée ont été faites sur poirier dans des proportions qui restent relativement faibles et donc acceptables. On note aussi la présence de rouille sur Prunus à des seuils qui peuvent varier de moyen à fort et qui sont donc à surveiller de près. Enfin, la rouille (Melampsora populnea) a aussi été observée sur des plantations de peuplier mais dans des proportions qui sont là encore acceptables.
Remarques : là encore, il s'agit d'un champignon donc pour les parcelles fortement touchées, il est recommandé d'incinérer ou de broyer les feuilles une fois celle-ci tombées au sol.
Observations : Les observations qui ont été réalisées depuis la parution du dernier BSV concernent les arbres fruitiers
(Prunus et Maloïdées), les photinias ainsi que les cotonéasters avec des taux de présence relativement faible (sauf quelques rares infestations locales) ne nécessitant donc pas d'inquiétude particulière pour terminer la saison. A contrario, il va falloir prendre les disposition nécessaires à la préparation de la saison suivante. En effet, les adultes présents à l'automne sur les végétaux sont des femelles ovipares qui vont pondre leurs œufs à l'aisselle des bourgeons afin d'assurer une descendance pour le printemps prochain.
Observations :
Pissodes sp : Toujours présent sur le territoire (Ain, Isère, Drôme) dans des proportions peu préoccupantes mais ne pas relâcher la surveillance sur l'évolution du parasite (nombre d'arbres touchés, nombre de galerie/arbre, )
Scolytes : vus sur le département de l'Ain et de la Drôme sur des sujets qui ont finis par dépérir systématiquement. Aucun symptôme n'a été observé sur des végétaux vivant.
Observations : il n'y a pas de secteur épargné par le ravageur.
Remarques : En ce moment, on voit beaucoup d'arbres et de végétaux perdre leurs feuilles. En terme de prophylaxie pour la saison à venir , broyer ou incinérer les feuilles permettra de limiter la propagation du ravageur qui hiverne dans les galles des feuilles. Ne pas confondre avec la défoliation des arbres.
Observations : Des observations de cochenilles à virgules ont été faîtes sur lilas, Malus, Morus, liriodendron sur toute la région. Dans l'Ain, il a également été relevé la présence de cochenilles farineuses sur des troncs de Fraxinus excelsior. Enfin, sur Eleagnus, des taux d'infestations importants ont été relevés mais de manière très localisé sur l'exploitation .
Remarques : Les cochenilles passent l'hiver sur les branches et le tronc à l'abri sous leurs boucliers protecteurs ou dans les anfractuosités de l'écorce avant de coloniser le végétal au printemps suivant.
Observations : Toujours présent depuis le début de la saison, ce mois-ci encore de nombreuses observations ont été réalisées sur Laurus laurocerasus et sur des plants de lilas. Les taux d'infestation restent encore élevés ce qui s'expliquent par des températures qui ont été propices aux ravageurs tout au long de la saison.
Observations : Comme la mineuse du marronnier, cette chenille se retrouve sur l'ensemble du territoire et dans des proportions assez importante bien qu'en pépinière, on ne la rencontre que beaucoup plus rarement car en général, les nids sont détruits dès leur apparition ou presque. Cette année, il semblerait que le ravageur est une quinzaine de jours d'avance sur son cycle de développement, fait qu'il ne faut pas négliger en terme de suivi sanitaire sur votre exploitation.
Constat : c'est durant l'hiver que l'on retrouve les chenilles en train d'hiverner dans leur cocon de soie. C'est à ce moment là que l'on doit intervenir en coupant les branches concernées et en les brulant (ATTENTION AUX
POILS URTICANTS : ne pas ouvrir les nids).
Observations : sous serre, dans le secteur de l'Ain, des populations importantes de Tetranychus urticae ont été observés.
Remarques : cela s'explique par les conditions particulières de culture sous serre avec une chaleur importante propice au développement de l'acarien. On peut cette fois-ci plutôt préconiser l'arrosage par aspersion en cas de forte infestation car ces arachnides préfèrent les conditions de sécheresse à une humidité ambiante importante.
Observations : Seuls les œufs du ravageursont été aperçus sur les végétaux dans des proportions qui sont correctes.
Identification : Cela est relativement simple puisque l'œuf est en général pondu en solitaire et qu'il n'est pas posé à même la feuille mais relié à un fil entre l'œuf et la feuille.
Biologie : la larve de chrysope est relativement vorace et très polyphage d'où son intérêt. L'adulte, quant à lui ,ne joue aucun rôle en terme de protection des cultures puisqu'il se nourrit du pollen trouvé dans les fleurs.
Observations : Présence importante de larves et d'adultes sur les plantations ce qui est intéressant en raison de l'efficacité de la larve qui comme la larve de chrysope est également très vorace. Il faut aussi noter là aussi que l'adulte ne se nourrit que de nectar et de pollen et n'a donc pas d'impact sur la protection des cultures face aux nuisibles .
Observations : On note une présence très forte d' Harmonia axyridis (coccinelle asiatique) mais aussi une présence bien que plus faible de la coccinelle européenne. Les observations ont été faîtes sur des individus au stade larvaire mais aussi sur des adultes (imagos). Dans tous les cas et contrairement aux deux auxiliaires qui ont été vus précédemment, la coccinelle reste efficace en terme de protection des cultures tout au long de son développement bien qu'elles soient beaucoup plus efficaces au stade larvaire.
Pour être à la pointe de l'actualité dans notre région, nous avons besoin de vos compétences et de votre participation au réseau en tant qu'observateur. Cela consiste à nous envoyer régulièrement un état des lieux de certains ravageurs et maladies et d'effectuer des relevés de pièges mis à votre disposition : contactez-nous !
Chenille s: Les dégâts de chenilles sur les cultures peuvent être importants. La présence de l'espèce Duponchelia fovealis se confirme sur les départements du nord de la région. Le papillon et la chenille sont très discrets et bien souvent le producteur se rend compte trop tard de l'importance des dégâts avec l'absence de boutons au cœur de la plante. Autre indice, présence d'une toile sur le substrat venant entourer le collet de la plante. La lutte contre cet insecte est très difficile, et sera d'autant plus difficile qu'il va rentrer en diapause avec les basses températures automnales.
Pathogènes du substrat : Les pertes dues à Fusarium .et à Erwinia sont marginales mais peuvent être localement fortes.
Tarsonèmes : De même le tarsonème pose encore des problèmes sur des entreprises au nord de la région, les attaques étaient tardives et les dégâts sur jeune feuille sont irréversibles.
Pucerons : Les pucerons noirs restent d'actualité et commencent à être apparents sur les fleurs et les boutons, attention aux formes ailées qui propagent les foyers à travers les serres.
Thrips : la présence de Thrips est enregistrée en divers endroits, la pression peut être forte à très forte et les dégâts sont importants sur les pétales. Une des causes est une floraison très abondante sur la période fin août début septembre qui a entretenue la présence du ravageur dans la culture.
Botrytis : Les premiers symptômes apparaissent avec la chute de température, les vieilles feuilles sèchent sur le substrat sous la plante et aussi le gros effleurage nécessaire fin août. La gestion climatique privilégiant l'aération en surveillant l'hygrométrie des serres est fondamentale, chauffer peut être nécessaire selon les microclimats.
Rouille blanche : au cours du mois de Septembre, la présence de rouille blanche a été déclarée dans quelques entreprises essentiellement au nord de la région Rhône Alpes (Ain). Néanmoins, la pression est très faible cette année à quasi nulle et se cantonne dans les zones de production à climat favorable et avec une origine jeunes plants nettement déterminée.
Acariens : La pression a augmenté dans la deuxième moitié du mois de septembre. Les entreprises ayant brumisé leurs cultures jusqu'à la fin des fortes chaleurs n'ont pas eu d'attaques d'acariens à ce jour.
Pucerons : On constate des attaques tardives de pucerons noirs (espèce à déterminer) sur l'ensemble de la région. Chez les producteurs en PBI ou n'utilisant pas de produits phytosanitaires agressifs, de nombreux auxiliaires ont permis de réguler efficacement ces populations de pucerons. Notons la confusion fréquente entre les larves de syrphes (vertes à bande blanche sur la face dorsale) et des chenilles de noctuelles. Une explication et information lors des visites techniques permet d'éviter cette confusion.
Chenilles : La pression est faible à forte, selon l'emplacement des exploitations. Des dégâts sur boutons fleuris de grosses fleurs ont eu lieu.
Thrips : Quelques symptômes, mais pression toujours faible. Nombreux auxiliaires rencontrés notamment en cultures extérieures (Chrysope, Thrips auxiliaire, Amblyseius sp.)
Virus : des pressions faibles sont signalées dans l'Ain et la Haute Savoie, alors que dans la Loire on a observé une forte pression chez un horticulteur. L'origine des plants est généralement la cause de ces symptômes et le virus concerné est le TSWV. En cas de présence de virus, il conviendra d'être vigilant pour les cultures suivantes.
Aleurode : La pression est fort variable dans les entreprises et essentiellement due à la qualité sanitaire du jeune plant reçu. La lutte biologique reste la plus efficace si la pression initiale n'est pas trop forte. L'utilisation de plantes pièges (aubergine) participe à la maîtrise du ravageur.
Thrips : Pression faible, grâce à l'utilisation de A. swirskii, rester vigilant avec le début de coloration des bractées.
Quelques attaques éparses de chenilles sont signalées dans le Rhône mais ces cultures bénéficient de bonnes conditions climatiques d'enracinement et de mise en place.
Quelques attaques éparses de chenilles sont signalées dans le Rhône mais cette culture bénéficie de bonnes conditions climatiques d'enracinement et de mise en place.
Oïdium & Diversification : attaques parfois importantes, notamment dans le nord Rhône Alpes, d'Oïdium sur les cultures du type Gazania, Dahlia, Monardia, Rudbeckia, Phlox, etc. Les nuits fraîches et le temps sec favorisent ce champignon atypique.
Mildiou & Tomate: attaque tardive sur Tomate signalée par la station RATHO à Brindas
Punaise & Matthiola : Déprédation sur feuillage, espèce non précisée.
Xanthomonas & Begonia tubéreux: Observation transmise par la station RATHO sur culture de Begonia tubéreux
Erwinia & Primula obconica Cas observé sur une culture en haute Savoie.
Géranium pied-mère Des attaques & dégâts importants de la chenille Cacyreus marshalli ont été observés sur des pieds mère de géranium zonale. Il faudra être très vigilant quant à l'état sanitaire de ces pieds mère avant multiplication afin d'éviter la propagation de ce ravageur dont la pression est grandissante tant en espaces verts qu'en production ou chez les particuliers.
De même, des attaques de cochenilles farineuses sont déjà observées sur des parcs de pied- mères de géranium lierre, les mêmes mesures de vigilance doivent être prise avant leur multiplication.
Ce bulletin était le dernier pour l'année 2011, rendez-vous en 2012.
| Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d’Agriculture de Rhône-Alpes Comité de relecture : Serge Lepage (RATHO), Olivier Gros et Hubert Breton (GIE SAVOIE DAUPHINE), Fabienne Mourot et Jérémy Champailler (réseau FREDON/FDGDON) Ce bulletin est produit à partir d’observations ponctuelles S’il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle La CRARA dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les profession-nels pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d’observations qu’ils auront eux-mêmes réali-sées sur leurs parcelles et/ou en s’appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques Action pilotée par le ministère char-gé de l’agriculture, avec l’appui financier de l’Office national de l’eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018 Ce document est une publication gratuite | A DAnimation générale et animation réseau pépinière : Champailler Jérémy FDGDON 26 tel : 0475553789 jchampailler@fdgdon26fr nimation du réseau horticulture Gros Olivier GIE Savoie Dauphiné tel : 0475572589 grosolivier@orangefr irecteur de publication : Président de la CRARA Gérard Seigle-Vatte | SSuppléance pépinière : Mourot Fabienne FDGDON Savoie tel : 0457087600 fdgdon@savoiechambagrifr uppléance horticulture : Breton Hubert GIE Savoie Dauphiné tel : 0479331736 hubertbreton@fdsea73fr |