Directeur de publication :
Denis CARRETIER Président de la Chambre Régionale d'Agriculture d'Occitanie BP 22107 31321 CASTANET TOLOSAN Cx Tel 05.61.75.26.00
Dépôt légal : à parution ISSN en de cours Comité validation : Syndicat de Défense des vis AOC Cahors, Chambre d'agriculture du Lot, Chambre régionale d'Agriculture d'Occitanie, DRAAF Occitanie, SODEPAC, Vinovalie Cave des Côtes d'Olt
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Mer 31 | Jeu 1er | Ven 2 | Sam 3 | Dim 4 | Lun 5 | |
Températures | 13-25 | 14-25 | 16-29 | 16-30 | 17-30 | 17-27 |
Tendances |
En situations non gelées, quelques grains commencent à vérer sur Merlot et Côt. Néanmoins, le stade " fermeture de la grappe " est majoritaire. Pour les grappes de seconde génération, le stade varie de " grains de pois " à " Fermeture de la grappe "
La campagne 2019 correspond à une année moyenne à tardive, semblable à 2018 à quelques jours près.
Pas d'évolution cette semaine mais des sorties sont attendues dans les prochains jours uites aux pluies du 26 et 27 juillet.
Situation de J-7 à J : La zone a été généreusement arrosée au cours de la semaine dernière avec des cumuls d'une trentaine de mm à presque 50mm. Ceci permet à la pression exercée par le mildiou de repartir à la hausse sur toute la zone. Elle reste, cependant, à ce jour, faible sur tous les secteurs. Sur les secteurs d'Anglars et Soturac, des contaminations de masse sont modélisées le 27 juillet. Sur les secteurs de St Vincent Rives d'Olt et Sauzet, les cumuls enregistrés n'ont pas permis la modélisation de contaminations de masse. Aucune sortie de tache liée à une contamination de masse n'était à attendre au cours de la semaine dernière.
Simulation de J à J+10 : Suite aux pluies de la semaine passée, la pression exercée par le mildiou devrait poursuivre sa hausse et devenir forte sur les secteurs d'Anglars, Soturac et St Vincent Rives d'Olt. Sur le secteur de Sauzet, elle restera encore à un niveau faible. Du fait de ce passage à un niveau de pression modélisé fort, les seuils pour engendrer la modélisation de contaminations de masse s'abaissent à 4mm sur les secteurs d'Anglars, St Vincent Rives d'Olt et Soturac. Sur le secteur de Sauzet où la pression est modélisée comme faible, il faudra encore 20mm cumulés pour engendrer la modélisation de contaminations de masse. Les taches issues des contaminations de masse du 27 juillet sont à attendre autour du 1er août. Si une contamination survient, le temps d'incubation modélisé actuellement est de 5 jours.
Chronologie des contaminations mildiou et de l'extériorisation des symptômes
40
30
20
10
1
2
3
4
5
6
7
8
Hauteur de pluies ayant engendré des contaminations
-10
-20
-30
0
3
4
5
Hauteur de pluies ayant engendré une extériorisation
pluie sans conséquence
Évaluation du risque : La véraison démarre timidement. Le risque de progression sur grappe diminue au fur et à mesure que la véraison progresse. Il convient donc de rester vigilant encore cette semaine si des pluies sont annoncées.
Mesures prophylactiques : l'épamprage permet de diminuer le développement d'organes vert à proximité du sol qui seraient autant de support pour des contaminations primaires. Afin de limiter l'impact des sorties sur jeunes feuilles, un rognage peut être réalisé.
Situation au vignoble : La situation n'évolue pas mais des sorties pourraient être
Situation au vignoble : Pas d'évolution cette semaine.
Évaluation du risque : L'heure est au bilan :
en situation saine, il est maintenant inutile d'intervenir
En présence de symptômes, il faut rester vigilant jusqu'à la véraison afin de limiter la propagation du champignon.
Restez néanmoins vigilants aux grappes de 2nde génération qui sont encore dans la phase de sensibilité.
Mesures prophylactiques : Favoriser l'insolation et l'aération des grappes car l'oïdium est sensible aux UV. Vous pouvez notamment pratiquer l'effeuillage.
Techniques alternatives : L'utilisation de moyens de bio-contrôle est possible et efficace.
A ce jour, le vignoble est sain.
Aucune capture cette semaine. Des perforations sont observées et parfois, elles peuvent générer du botrytis.
Les stades L4 et L5 sont majoritairement modélisés ainsi que le stade nymphe en secteurs précoces.
Il est maintenant trop tard pour envisager une gestion sur cette génération. Anticipez le risque G3 en dénombrant les perforations en fin de G2. A ce jour, quelques rares parcelles sont au seuil de risque.
Les populations larvaires sont difficilement visibles en ce début de semaine. Des grillures sont observées de manière parfois importante sur les parcelles de Côt.
Évaluation du risque : Lorsque le seuil est dépassé une gestion des populations doit être envisagée afin de maintenir un feuillage vert.
Seuil indicatif de risque (été) : 100 larves de cicadelle pour 100 feuilles
Mesures prophylactiques : L'application d'argile comme barrière physique est à mettre en place avant l'installation significative des populations.
T1 | du 20 au 30 juin = période terminée |
T2 | en conventionnel : 15 jours après le T1 = période terminée en AB : 10 jours après le T1 = période terminée |
T3 | en conventionnel : à réaliser sur les populations adultes, selon analyse de risque = du 2 au 20 août en AB : 10j après le T2 = période terminée Attention T3 obligatoire sur Parnac, Mercuès et Pradines |
Pour plus d'informations, consulter le site de la DRAAF Occitanie : http://draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/Les-Jaunisses-de-la-vigne,979
Mesures prophylactiques : Les larves de cicadelle se trouvent de manière préférentielle sur les pampres. Afin d'améliorer la gestion de ce vecteur, il est important d'avoir épamprer les ceps avant toute intervention.
De l'échaudage parfois important est observé sur les grappes situées sur la face ouest du rang (jusqu'à 20%).
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISEE SEULEMENT DANS SON INTEGRALITE ( REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE )
Ce bulletin de santé du végétal a été préparé par l'animateur filière viticulture de la Chambre d'Agriculture du Tarn et élaboré sur la base des observations réalisées par la Chambre d'Agriculture du Lot, le Syndicat de Défense des vins AOC Cahors, SODEPAC, Vinovalie Cave des Côtes d'Olt et les agriculteurs observateurs.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA d'Occitanie dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
MINISTERE DE L'AGRICULTURE ET
L'ALIMENTATION
Identification et stratégies de lutte
L'ambroisie à feuilles d'armoise, Ambrosia artemisiifolia L., est une plante dont le pollen est particulièrement allergisant. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinite survenant en août-septembre et associant écoulement nasal, conjonctivite, symptômes respiratoires tels que la trachéite, la toux, et parfois urticaire ou eczéma. Dans 50% des cas, l'allergie à l'ambroisie peut entraîner l'apparition de l'asthme ou provoquer son aggravation.
La présence importante d'ambroisie, comme cela a été observé en Auvergne-Rhône-Alpes, induit une sensibilisation progressive d'un nombre croissant de personnes. Les publications médicales citent des taux de 6 à 12 % de la population souffrant d'allergie en zone d'infestation pour Rhône-Alpes, mais des taux beaucoup plus élevés sont cités pour la Hongrie, où Ambrosia artemisiifolia est très présente depuis de nombreuses décennies.
Depuis plusieurs années, d'autres espèces 1 du même genre, originaires du continent américain et présentes en Europe, sont également en expansion. Cette note a pour objectif d'apporter des informations relatives à Ambrosia artemisiifolia, l'ambroisie à feuille d'armoise et de présenter Ambrosia trifida, la grande ambroisie ou ambroisie trifide.
Il s'agit d'espèces annuelles favorisées par la mise à nu du sol qui peuvent se multiplier dans les cultures. Si elles ne sont pas identifiées à temps, des pratiques culturales inadaptées peuvent favoriser leur expansion, voire entrainer de fortes pullulations locales. Ces phénomènes ont un impact sur les rendements des cultures de printemps, et constituent également les phases initiales d'une implantation durable de ces plantes.
1
Outre les deux espèces faisant l'objet de la note, deux autres ambroisies exotiques sont présentes en France : Ambrosia tenuifolia et Ambrosia psilostachya. Il s'agit de plantes vivaces dont l'écologie est différente et qui ne sont pas abordées dans cette note. L'ambroisie à épis lisses a fait l'objet d'une analyse de risque parue en 2017 : https://www.anses.fr/fr/system/files/SANTVEG2016SA0065Ra.pdf
CBNPMP / J.Dao
L'ambroisie à feuilles d'armoise (A. artemisiifolia) et l'ambroisie trifide (A. trifida) sont deux espèces annuelles originaires du continent Nord-Américain. Elles sont connues pour être, dans leurs zones natives, à la fois des mauvaises herbes des cultures et des plantes aux pollens très allergisants.
La répartition en France de ces deux espèces est sensiblement différente. Si quelques populations d'ambroisies trifides ont été repérées sur le territoire, la zone principale de développement de l'espèce se situe actuellement en Occitanie (Ariège, Haute-Garonne). L'ambroisie à feuilles d'armoise a été observée sur une très grande partie du territoire français avec une présence beaucoup plus marquée dans l'ensemble de la vallée du Rhône, ainsi que dans les vallées de la Loire et de l'Allier.
L'ambroisie trifide est une plante annuelle géante' quand les conditions lui sont favorables. Elle se distingue de l'ambroisie à feuilles d'armoise par une taille plus importante mais surtout par la forme des feuilles qui ne laisse aucun doute pour l'identification de cette espèce.
Les stratégies de lutte sont très différentes selon les cultures et le niveau d'information sur la présence
(https://solidarites-sante.gouv.fr/ambroisie-info/reconnaissance et pages liées).
Une clé de détermination a été publiée par l'Observatoire des ambroisies : https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/lettre observatoire 016 oct2013.pdf
de la plante dans une région ou une commune. Lorsque la plante est bien identifiée, il importe de tenir compte de sa présence dans les choix d'itinéraires techniques dès l'installation des cultures. De même, pour les zones non agricoles, des choix techniques raisonnés en fonction de la problématique ambroisie, tels que l'installation de plantes vivaces et de paillis sur des zones de terre mise à nu seront à privilégier. Ces méthodes préventives ne sont pas développées dans cette note qui se focalisera sur les techniques de lutte contre des populations d'ambroisies installées qui sont repérées en cours d'été.
La loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé introduit un chapitre spécifique à la lutte contre les ambroisies dans le code de la santé publique (CSP). Un décret d'application de cette loi définit les mesures susceptibles d'être prises pour prévenir leur apparition ou lutter contre leur prolifération et un arrêté interdit leur introduction volontaire, leur transport volontaire, leur utilisation, mise en vente, vente ou achat, sous quelque forme que ce soit. Tout contrevenant à ces dispositions est passible d'une contravention de 4ème classe. Trois espèces d'ambroisie sont actuellement visées : l'ambroisie à feuilles d'armoise, l'ambroisie trifide et l'ambroisie à épis lisses. Les mesures de prévention et de lutte à mettre en œuvre au niveau national et/ou local comprennent notamment la gestion de tous les espaces, agricoles ou non, où peuvent se développer ces espèces, la destruction des spécimens dans des conditions permettant d'éviter leur dissémination et la prise de toute mesure permettant de réduire ou d'éviter les émissions de pollens.
Dans les départements concernés par la présence d'ambroisie, le préfet détermine par arrêté préfectoral les mesures à mettre en œuvre sur ce territoire et leurs modalités d'application. Les propriétaires, locataires, exploitants, gestionnaires de terrains bâtis et non bâtis, ayants droits ou occupants à quelque titre que ce soit mettent en œuvre les mesures déterminées par arrêté préfectoral dans un délai défini par cet arrêté.
L'arrêté national relatif aux règles de Bonnes Conditions Agricoles et Environnementales (BCAE) en date du 24 avril 2015 spécifie que l'ambroisie à feuilles d'armoise est une espèce invasive. De ce fait, elle n'est pas autorisée en tant que couvert sur les bandes tampons en bordure de cours d'eau
(définies par l'article D615-46 du code rural et de la pêche maritime). Le travail du sol superficiel est autorisé sur ces bandes tampons et l'arrêté a été modifié en 2018 pour autoriser, sur avis du préfet, le labour en présence de plantes invasives listées en annexe du texte.
L'arrachage manuel constitue un moyen extrêmement efficace pour gérer ces espèces annuelles. Cette méthode est réservée aux petites surfaces et doit être réalisée avant le début de l'émission du pollen. Les personnes allergiques au pollen doivent s'abstenir de ce travail. Un minimum de protection est requis (port de gants, manches longues, ...) pour minimiser les contacts avec la plante.
Alternative intéressante à l'utilisation des herbicides, les méthodes de fauche offrent la possibilité de travailler des surfaces importantes ou des linéaires. Ces techniques rapides et respectueuses de
l'environnement sont applicables pour diminuer la production de pollen et de semences, mais leur efficacité est limitée par la capacité de repousse de l'ambroisie.
Toute prise de décision par les gestionnaires doit donc tenir compte de l'infestation, du stade de développement de la plante, du climat de la région et des moyens à disposition. Toutefois, gérer la production de pollen et de semences par la fauche n'est possible que par l'application minimale de 2 ou 3 coupes (1er passage à 10 cm, 2ème passage à 6 cm, dernier passage le plus ras possible), suivant les situations ce qui implique une augmentation des coûts d'entretien des zones concernées. Les modalités des interventions sont à définir en fonction de la très grande faculté qu'a l'ambroisie à maintenir une production de semences viables.
La technique du déchaumage, qui consiste à enfouir superficiellement les pailles de la culture précédente et les adventices qui s'y sont développées, est bien adaptée à l'interruption de la croissance des ambroisies dans les céréales à paille ou d'autres cultures récoltées en cours d'été. Pour éviter la production de pollen, il est recommandé d'intervenir avant la floraison. Si cela n'a pas été possible pour des raisons diverses (calendrier des travaux, accès aux parcelles, ...), il importe d'intervenir malgré tout le plus tôt possible en début de maturation des semences d'ambroisies pour interrompre le cycle de croissance de la plante et éviter l'alimentation du stock grainier de la parcelle.
Dans les cultures de printemps, les interventions sont surtout préventives, par des itinéraires techniques mécaniques et chimiques permettant de limiter la croissance des adventices avant l'installation ou dans les premiers stades de la culture.
Lorsque l'infestation n'est constatée qu'en cours de culture, l'intervention n'est que rarement possible. Du fait de la très longue durée de vie des semences dans le sol (plus de trente années selon certains auteurs), une action de broyage des zones avec les plus fortes densités peut être envisagée, la perte à court terme étant largement compensée par le gain sur le moyen et long terme. A la récolte, il importe d'éviter la propagation de semences par les engins de récolte, en nettoyant soigneusement la moissonneuse-batteuse après utilisation dans une parcelle infestée. De même, sur ces parcelles, il faudra s'assurer de stopper la poursuite de croissance de la plante après une récolte précoce en fin d'été ou début d'automne, et veiller particulièrement aux bordures de champs, parfois plus fortement infestées, pour limiter l'augmentation du stock de semences. Dans les régions où l'une au moins de ces deux espèces d'ambroisies est déjà répandue, la nécessité d'une lutte permanente dans la rotation pour gérer correctement ces adventices préoccupantes est bien connue. Les services agricoles et instituts techniques des filières sont à même de proposer des appuis techniques ciblés.
Les jachères : à surveiller avec attention ! Certaines jachères installées au printemps, comme la jachère fleurie qui a un faible pouvoir concurrentiel et une couverture du sol limitée, sont assez exposées à l'ambroisie. Elles sont déconseillées dans les parcelles connues pour contenir des stocks de semences d'ambroisie. Les dates tardives de broyage prévues dans le cahier des charges de gestion des jachères sont très favorables à la dynamique de l'ambroisie.
La lutte contre l'ambroisie doit se faire sur la durée, avec une intervention dans les parcelles chaque fois que cela est possible. Celle-ci sera d'autant plus efficace, qu'elle sera engagée précocement sur les territoires où la plante est peu présente. C'est grâce à cette prise en compte précoce que l'arrêt de l'expansion de la plante est envisageable. Pour réduire la présence de cette espèce de façon durable et intégrée, il faut prévenir la constitution d'un stock de semences qui sera particulièrement difficile à gérer.
http://www.terresinovia.fr/tournesol/cultiver-du-tournesol/desherbage/ambroisie/
https://www.arvalis-infos.fr/intervenir-des-l-interculture-pour-gerer-l-ambroisie-a-feuilles-d-armoise-@/view-16214-arvarticle.html
http://www.infloweb.fr/ambroisie-a-feuilles-darmoise
http://www.terresinovia.fr/ambroisie trifide/