Directeur de publication :
Denis CARRETIER Président de la Chambre Régionale d'Agriculture d'Occitanie BP 22107 31321 CASTANET TOLOSAN Cx Tel 05.61.75.26.00
Dépôt légal : à parution ISSN en de cours Comité validation : Syndicat de Défense des vis AOC Cahors, Chambre d'agriculture du Lot, Chambre régionale d'Agriculture d'Occitanie, DRAAF Occitanie, SODEPAC, Vinovalie Cave des Côtes d'Olt
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
MILDIOU
La maturité est atteinte dans une majorité de situations. Soyez vigilants et anticipez les pluies annoncées.
BLACK-ROT
Des contaminations sont possibles avec les pluies annoncées. Surveillez l'apparition des premiers symptômes.
VERS DE LA GRAPPE
Le vol semble se terminer. Continuez à relever les pièges pour le confirmer.
Mer 8 | Jeu 9 | Ven 10 | Sam 11 | Dim 12 | Lun 6 | |
Températures | 11-19 | 9-18 | 9-20 | 11-19 | 9-21 | 9-24 |
Tendances |
Après la grêle le 25 avril, le gel les 5 et 6 mai. Malheureusement, cet aléa touche beaucoup plus de surface, surtout en vallée. Si, sur le plateau, les surfaces touchées semblent assez réduites
(topographie en creux), en vallée les dégâts sont plus importants. Bien qu'il soit difficile de se prononcer si tôt, au moins 30% des surfaces sont touchées à plus de 50%. Et pas mal de vignes sont entièrement gelées (cf photo), notamment dans les zones où l'écoulement d'air n'est pas facilité : bas de talus, dolines sur 3e terrasse, zones plates et larges. D'après une évaluation sur les hectares de la cave coopérative, toutes les parcelles des adhérents sont impactées à des degrés divers : de 40% à 100% de dégâts. La présence d'herbe à hauteur de rameaux a aggravé les effets du gel et les vignes basses sont plus touchées.
Cépage | Vallée | Causse |
Côt (Malbec) | 9 à 12 (15) | 9 à 12 (15) |
Merlot | 9 à 12 | 9 à 12 |
Stades (Echelle Eichhorn et Lorenz) :
9 : 2-3 feuilles étalées
12 : grappes visibles
15 : boutons floraux agglomérés
Où chercher les foyers primaires ? Les toutes premières taches sont généralement visibles sur la végétation basse, à proximité du sol. Elles présentent une forme caractéristique en tache d'huile. Les fructifications qui vont ensuite se former à la face inférieure de la feuille contaminée assurent les contaminations secondaires.
L'apparition des premiers foyers est un phénomène épars, difficilement détectable et non simultané sur l'ensemble des parcelles. L'observation doit donc être la plus soignée et la plus large possible. La durée d'incubation entre les premières contaminations et l'expression des symptômes est en moyenne de 7 à 10 jours en conditions optimales, mais peut atteindre une vingtaine de jours pour des températures fraîches (situation plus courante en période printanière). Comment valider un foyer primaire ? Au printemps, d'autres décolorations de la feuille peuvent être confondues avec des taches d'huile de mildiou (phytotoxicité désherbant, oïdium, thrips ). En cas de doute, un test de sporulation permet de confirmer l'origine de la tache. Pour cela,
mettez la feuille " tachée " dans un sac plastique avec un coton imbibé d'eau. Après quelques heures (Ex : une nuit à 20°C), l'apparition d'un feutrage blanc à la face inférieure de la feuille confirme qu'il s'agit d'un symptôme de mildiou.
Situation au vignoble : Aucun symptôme n'est observé à ce jour.
Origines 2019 des lots de feuilles : Lot, Gers, Tarn-et-Garonne (Moissac), Haute-Garonne
(Fronton), Tarn (Lisle/Tarn). Les lots placés en conditions extérieures germent en plus de 24h.
Données de la modélisation (Potentiel système IFV)
Situation de J-7 à J : Les tout premiers œufs d'hiver sont modélisés comme mûrs depuis le 17 avril. Aucune contamination élite n'a été modélisée la semaine dernière. La masse des œufs est désormais modélisée comme mûre sur les secteurs de Soturac et St Vincent Rives d'Olt depuis les 1er et 2 mai. Sur le secteur de Sauzet elle n'est pas encore modélisée comme mûre et marque un coup d'arrêt. La modélisation de contaminations de masse s'est enclenchée le 4 mai uniquement sur le secteur de Soturac mais ces contaminations sont restées de faible intensité : 0,01% d'organes théoriques touchés
Simulation de J à J+10 : Compte tenu des prévisions météo actuelles, la maturité de la masse des œufs est modélisée pour le 13 mai sur le secteur de Sauzet. Il faudrait un cumul de 19 mm (15+4mm par exemple) pour déclencher les contaminations de masse sur le secteur de Soturac et plus de 30 mm (20+7+3 mm par exemple) sur les secteurs de Sauzet et St Vincent Rives d'Olt. Dans tous les cas, ces contaminations resteraient de faible intensité : 0.01% d'organes théorique touchés. Les premières taches issues des contaminations élites pourraient être visibles autour du 16 mai.
Évaluation du risque : Compte-tenu des différents compartiments de l'analyse de risque, on considère les œufs d'hiver comme mûrs et la végétation comme réceptive. Il faut donc maintenant surveiller l'évolution des prévisions météo et principalement la pluviométrie afin d'anticiper d'éventuels évènements contaminants.
Lors des contaminations primaires (issues des formes de conservation hivernale du champignon), les spores ont besoin d'eau libre pour germer (selon les auteurs, une humidité relative supérieure à 90 % pourrait suffire). Après une phase d'incubation d'une dizaine de jours
(20 à 30 en conditions printanières), les symptômes apparaissent. Des cycles de contaminations secondaires peuvent ensuite se produire sous l'action mécanique des pluies, à partir des spores contenues dans les pycnides apparues sur les premères taches. Les feuilles sont réceptives aux contaminations dès leur étalement et tant que la croissance végétative reste active. Concernant les baies, leur sensibilité augmente pendant la floraison et devient maximale à la nouaison. Les grappes restent ensuite sensibles jusqu'au stade fermeture. Le champignon se développe sur une plage de température allant de 9°C à maximum 32°C, son optimum se situant autour de 26°C. Il n'est donc pas stoppé par les températures fraîches comme pourrait l'être le mildiou au-dessous de 11°C.
Ne pas confondre
A cette période des symptômes de brûlure du feuillage lié à la dérive de produits désherbants peuvent apparaître. Ces taches sont plutôt d'aspect chlorotique et se distinguent des contaminations de black-rot par l'absence de liseré brun sur le pourtour de la tache.
Situation au vignoble : Aucun symptôme n'est observé à ce jour.
Évaluation du risque : La période de sensibilité est en cours. Les pluies annoncées pourraient engendrer de nouvelles contaminations. Surveillez l'apparition d'éventuelles taches suite aux contaminations qui ont pu se produire lors des pluies du 23 au 27 avril.
Situation au vignoble : Aucun symptôme n'est observé à ce jour.
Évaluation du risque : Le niveau de risque est déterminé par la sensibilité du cépage et par l'historique de contamination de la parcelle.
Pour les situations à haut risque (cépages sensibles, fortes attaques les années précédentes), la période de sensibilité est en cours.
Pour les parcelles peu sensibles : la période de sensibilité démarre au stade " boutons floraux séparés " (stade 17, pré-floraison).
Techniques alternatives : L'utilisation de moyens de bio-contrôle est possible et efficace. Lien vers la Liste des produits de bio-contrôle
Les captures diminuent.
Biologie et description des symptômes :
Évaluation du risque : Le vol semble se terminer même si sur les secteurs les plus actifs, les niveaux de captures sont encore significatifs.
Relevez les pièges régulièrement.
Les stratégies de gestion les plus efficaces sont réalisées en 2ème génération selon le nombre de glomérules observés en fin de G1.
Les vers de grappe hivernent sous forme de chrysalides, au sol ou sous les écorces. Au printemps, les adultes de la première génération (G1) émergent de ces chrysalides et entament le premier vol. Ce vol de G1 peut démarrer plus ou moins précocement selon les conditions de l'année et s'étaler sur près d'un mois. Les premiers œufs sont alors déposés sur le bois puis, sur les bractées des inflorescences dès que le développement végétatif de la plante le permet.
Les symptômes observés s'intensifient.
Évaluation du risque : La période de risque est en cours.
Techniques alternatives : L'utilisation de moyens de bio-contrôle est possible et efficace.
Un dispositif de suivi des éclosions des œufs est mis en place à l'IFV. Ce dispositif permet à la DRAAF de caler les dates règlementaires d'intervention (1 mois après les 1ères éclosions). Ces résultats sont aussi validés par un suivi des larves sur le terrain. Une fois les dates définies, elles vous seront communiquées par les services de la DRAAF via le BSV.
A ce jour, aucune éclosion n'est recensée.
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