Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/Bulletin-de-sante-du-vegetal
Animateur filière
Jean-Michel LHOTE ACPEL acpel@orange.fr
Animateurs délégués
Poireau : Sylvie SICAIRE CDA16
sylvie.sicaire@charente.chambagri.fr
Céleri et carotte : Benoit VOELTZEL - CDA17
benoit.voeltzel@charentemaritime
.chambagri.fr
Tomates abris froids : Geoffrey MONNET - CDA86
Geoffrey.monnet@vienne.chambagri.fr
Thierry MASSIAS CDA17
thierry.massias@charente-maritime.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET, Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Maraîchage / Edition Nord NA N°X du JJ/MM/2018 "
Teigne du poireau : on ne note pas d'activité récente du papillon et peu de dégâts sont observés sur les poireaux. Généralement, durant cette saison, la présence de ce ravageur a été limitée.
Mouche mineuse : l'activité de Napomyza Gymnostoma a débuté depuis 4 semaines et est très importante depuis 2 semaines. Le risque de ponte est élevé.
Thrips (Thrips tabaci) : on note peu de signalements de pression significative de cet insecte.
Mouche de la carotte : pas ou peu de captures actuellement. L'activité de vol de cette mouche semble limitée cet automne.
Septoriose : quelques foyers sont observables. Mais, si le calibre des raves est obtenu (ou proche d'être atteint), l'incidence de foyers de septoriose restera désormais limitée.
Limaces et escargots : avec le retour de l'humidité, on note de nombreux dégâts sur un large panel de cultures.
Piérides et noctuelles sur choux : confirmation d'une pression élevée des chenilles de ces deux insectes. Les dégâts peuvent être confondus, mais la biologie de ces insectes est assez distincte.
Malgré une augmentation récente des températures, la dernière période est marquée par des températures fraîches pour la saison. En ce qui concerne les pluies : depuis fin septembre, les cumuls ont été plus importants sur Trizay (centre de la Charente-Maritime), en comparaison des secteurs de Mirebeau (Vienne) ou de Mansle (Charente). Depuis une dizaine de jours, les cumuls de pluies sont peu importants.
L'absence d'activité de vol du papillon (absence de piégeage depuis plusieurs semaines) conduit les observateurs à suspendre leurs relevés. D'un point de vue de la biologie (voir graphique et commentaires ci-dessous), ce lépidoptère peut encore être actif à l'automne. Mais compte-tenu des remontées de terrain et d'une faible présence de dégâts, on peut relever que ce ravageur aura été relativement peu présent durant cette campagne.
Site 1 2 3 4 5 6 7
27 0
28 0 0
29 0
31 0
32 0
33 2
34 4
35
36 0
37 0
41 0
42 0
43
Évaluation du risque : peu d'activité depuis plusieurs semaines et plus généralement durant cette campagne.
Pour cette production, en raison des dégâts potentiels, ce parasite est suivi (surtout en automne). La mise en place d'un réseau de suivi sur ciboulette (éventuellement sur poireau) permet de suivre l'activité de nutrition de cette mouche.
Durant les deux dernières semaines, les comptages sur ciboulette confirment l'activité de la mouche mineuse notée depuis la semaine 40.
Actuellement, la majorité des sites présentent une activité de nutrition (et probablement de ponte).
Évaluation du risque : la mouche est très active depuis 4 semaines. Le risque de pontes a été et demeure très élevé.
La pose de filet de protection au bon moment sur la culture plantée (pour éviter les pontes). Leur positionnement peut être ajusté en fonction du suivi des piégeages (suivis des piqûres de nutrition).
Pour rappel, les problématiques liées à la teigne du poireau (chenille d'un papillon) et de la mouche mineuse (asticot d'une mouche) sont différentes en termes de risque et de gestion de ce risque. Vous pouvez retrouver dans les précédents bulletins, une illustration comparative de ces deux ravageurs
(document établi par S. SICAIRE CDA16).
Des piqûres de succion sont notées en culture (suivis techniques), mais à un niveau relativement modéré
(moins de 10 % de la surface foliaire).
Évaluation du risque : l'insecte a été présent, mais la pression exercée semble faible à modérée.
En raison de la biologie particulière de la mouche de la carotte, la réalisation de piégeage à la parcelle permet d'identifier les périodes à risque (vol ponte potentielle).
Céleri
Carotte
5 0 0
1 0 0
1 2 1
0 0 0 0
1 0 0 0 0
0 0 0 0 2
2 0 0 0 3
0 0 0
5 2 2
2 3 2 1
0 0 0 0
0 0 0 0
1 0 1 0
1 0 0 1
0 0 1 0
3 2 0
2 1 0 2
0 1 1 0
1 0 1 0
0 1 0 1
0 0 0 0
2 0 1 0
0 1 0 0
0 1 1 1
1 1 2 1 0
0 0 0 0 0
2 1 3 1 2
0 0 1 0 1
A ce jour, la mouche ne semble pas avoir repris une activité importante.
Évaluation du risque : le niveau de captures est inférieur au seuil indicatif de risque (de 0,1 mouche par jour et par piège pour une culture de carotte, le double pour le céleri-rave). A ce jour, l'activité (vol) d'automne de cette mouche est faible.
Mesures alternatives et prophylaxie :
La pose de filet de protection (pour éviter les pontes). Leur positionnement peut être ajusté en fonction du suivi des piégeages (pièges chromatiques).
Favoriser la biodiversité fonctionnelle car il ne faut pas sous-estimer l'importance de la régulation naturelle par les auxiliaires.
Pour plus d'informations se référer aux documents en lien ci-après : rappel de la biologie de la mouche " le point sur la mouche de la carotte, Ctifl ", lien ICI.
Pour les 4 parcelles suivies, 2 sont arrachées, les 2 autres le seront très prochainement. Sur ces parcelles, il n'a pas été noté de foyers de septoriose importants. Sur d'autres secteurs, des foyers ont été observés. Ils semblent néanmoins être généralement d'ampleur limitée.
Évaluation du risque : à cette saison, le risque doit s'apprécier suivant le calibre des raves. Si les raves sont proches du calibre recherché, même en cas de développement, la Septoriose n'aura que peu d'impact sur le poids moyen des raves.
Dans certaines parcelles, on note de nombreux dessèchements de la base du feuillage qui pourraient faire penser à de la septoriose. Dans les cas présents, il s'agit de brûlures qui ont différentes origines (stress liés aux pics de températures, phytotoxicité, sensibilité variétale ).
Cette maladie due à un phytoplasme (transmis par des cicadelles) se caractérise par une décoloration jaune, une croissance ralentie et un rabougrissement de la plante. La rave ne grossit plus correctement et devient impropre à la commercialisation. Souvent, une pourriture bactérienne se développe.
Depuis 2 mois, on note le signalement en Vienne de parcelles qui présentent de 3 à 5 % de " plants jaunes ". Dans le nord de la Charente-Maritime, une parcelle présente 10 % de plantes touchées. Sur le secteur spécialisé de la vallée de l'Arnoult, peu de symptômes ont été notés cette année (quelques plants épars).
Évaluation du risque : à relier à la parcelle, à l'année, à des contextes favorables à la transmission de ce phytoplasme. Désormais, la maladie s'est exprimée si elle est présente.
Déjà très présents ce printemps, le retour de conditions favorables (pluies, humidité, douceur) favorise la présence de nombreuses limaces et escargots. Depuis 3 semaines on enregistre des dégâts sur de nombreuses cultures. Les jeunes plants ou les semis sont particulièrement concernés et potentiellement détruits en peu de temps (cas de plantations de salades, semis de radis ). Les limaces se présentent sous plusieurs formes et couleurs, les plus communes sont :
Évaluation du risque : les conditions actuelles sont favorables aux limaces et escargots.
Confirmation, lors de suivis techniques, d'un maintien d'une forte pression de chenilles de piérides et de noctuelles. Les dégâts peuvent être confondus, mais ces insectes ont des biologies assez distinctes. La famille des choux est particulièrement concernée par ces dégâts, mais d'autres légumes feuilles peuvent être concernés également (salades par exemple).
Évaluation du risque : les semaines précédentes ont été favorables aux pontes des papillons. L'éclosion et le développement des chenilles occasionnent actuellement des dégâts. En attente des premières gelées, les conditions actuelles restent favorables à ces insectes.
CDA 16, CDA 17, CDA 86, CDA 87, producteurs en AB (FRAB) et maraîchers diversifiés orientés vers les circuits-courts.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action du plan Ecophyto piloté par les ministères en charge de l'agriculture, de l'écologie, de la santé et de la recherche, avec l'appui technique et financier de l'Office français de la Biodiversité ".