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philippe.penichou@fredon-na.fr
valerie.lacorre@haute-vienne.chambagri.fr
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Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures N°X du JJ/MM/AA "
Stades phénologiques : grains laiteux (BBCH 83) à pâteux (BBCH 87).
Stress hydrique : la décision d'ensiler n'est pas facile à prendre. Il ne faut pas s'en tenir à l'observation des plantes en bordures. Leur gabarit et leur état ne reflètent pas forcément le reste de la parcelle. Observez les plantes, du plus général au plus précis.
Cicadelles : les conséquences sur le rendement sont nulles.
Les semis ont démarré mi-aout dans certains secteurs.
Colza associé à un couvert de légumineuses gélives : attention trop tard pour l'implantation !
Limaces : penser à piéger avant le semis, actuellement risque faible.
Aujourd'hui le réseau compte 13 parcelles : 8 en Haute-Vienne, 2 en Creuse et 3 en Corrèze.
Les parcelles sont du stade grains laiteux (BBCH 83) à pâteux (BBCH 87).
% de plantes touchées | ||||
Commune | Date de semis | Variété | Stade | Charbon CicadellesPyralesCommun |
87-Berneuil | 07/04/2020 | LBS 4378 | Grains pateux | 000 |
23-Evaux | 13/04/2020 | Ragt Volodia | Parcelle non observée | |
87-St Yrieix La Perche | 22/04/2020 | LG 30311 | Parcelle non observée | |
23-St Chabrais | 25/04/2020 | LG 30275 | 35%MS | 000 |
87-Aureil | 27/04/2020 | Figaro | Parcelle non observée | |
19-Branceille | 05/05/2020 | Naudi | Parcelle non observée | |
87-St Vitte /Briance | 08/05/2020 | Baobi CS | Grains laiteux pateux | 000 |
19-La Chapelle Aux Saints | 09/05/2020 | Bayrossa | Parcelle non observée | |
87-Janailhac | 10/05/2020 | Es Pepone | 30% MS | Présence00 |
87-Aixe/Vienne | 19/05/2020 | Es Arpège | Grains laiteux | 000 |
23-Marsac | 22/05/2020 | Misteri Cs | Grains laiteux pateux | 000 |
19-Merline | 25/05/2020 | Mantilla | Parcelle non observée | |
87-Séreilhac | 29/05/2020 | LG280 | Grains laiteux | 03%0 |
Le besoin en somme de température pour une récolte ensilage à 32 % de MS varie en fonction de la précocité des variétés :
Variétés très précoces (indices 220 à 240) = 1 350 à 1 410°C
Variétés précoces (indices 240 à 280) = 1 400 à 1 470°C
Variétés demi-précoces (indices 280 à 310) = 1 460 à 1 540°C
Variétés demi-tardives (indices 310 à 330) = 1 540 à 1 630°C
Semis 15 avril 2020 | Semis 1 mai 2020 | Semis 15 mai 2020 | |
LIMOGES BELL 87 | 1664 | 1526 | 1409 |
MAGNAC LAVAL 87 | 1667 | 1521 | 1402 |
ST YRIEIX 87 | 1558 | 1439 | 1322 |
BOUSSAC 23 | 1511 | 1377 | 1272 |
LA SOUTERRAINE 23 | 1617 | 1478 | 1365 |
GUERET 23 | 1511 | 1377 | 1268 |
UZERCHE 19 | 1716 | 1578 | 1449 |
Cumul des températures base 6°C au 30 août 2020 | ||||
Semis 15 avril 2020 | Semis 1 mai 2020 | Semis 15 mai 2020 | ||
LIMOGES BELL 87 | 1664 | 1526 | 1409 | |
MAGNAC LAVAL 87 | 1667 | 1521 | 1402 | |
ST YRIEIX 87 | 1558 | 1439 | 1322 | |
BOUSSAC 23 | 1511 | 1377 | 1272 | |
LA SOUTERRAINE 23 | 1617 | 1478 | 1365 | |
GUERET 23 | 1511 | 1377 | 1268 | |
UZERCHE 19 | 1716 | 1578 | 1449 |
Pour gagner 1 point de MS sur la plante entière, il faut 24 degrés jours base 6 entre 25 et 30 % de MS et 21 degrés jours au-delà de 30 % de MS c'est-à-dire : ((Tempé maxi + Tempé mini) / 2) 6.
Le gros déficit de pluie du mois de juillet et également d'août avec des hétérogénéités selon les secteurs (pluies orageuses), avec des températures très élevées ont accentué le stress hydrique des maïs, notamment dans la phase sensible autour de la floraison. Dans les situations les plus critiques, les feuilles se dessèchent alors que le stade du grain est encore peu avancé.
Il ne faut pas s'en tenir à l'observation des plantes en bordures. Leur gabarit et leur état ne reflètent pas forcément le reste de la parcelle.
Observez les plantes, du plus général au plus précis :
- hauteur moyenne et hétérogénéité ;
- état des feuilles : vertes, jaunes, desséchées ; au-dessus, au niveau et au-dessous de l'épi, évolution récente de leur état ;
- estimer le pourcentage de plantes ayant un épi, estimer le nombre de grains par épi, estimer le nombre de grains par m² (ne pas confondre les grains viables, en cours de remplissage, et les grains avortés).
Méthode d'estimation rapide du nombre de grains par m² :
A réaliser en dehors des bords de champ, sur des zones représentatives. Le comptage est possible de trois semaines après la floraison femelle jusqu'à la récolte.
comptage du nombre d'épis par m² sur au moins 3 fois 10 m² (ex. : 13.33 ml x 0.75 cm écartement) ;
comptage du nombre de grains par épi (= nb de rangs x nb grains par rangs) sur au moins 3 fois 20 épis successifs.
apprécier l'état d'avancement du grain : amidon laiteux, pâteux, présence de la lentille vitreuse à l'extrémité du grain
L'incidence est très dépendante du scénario de sècheresse subi par les plantes. Le stade de sensibilité maximum est 10 jours avant la floraison et 3 semaines après.
Après la floraison, on peut voir de l'avortement des grains et de l'échaudage des grains du haut de l'épi
(voir photo ci-contre).
Observations du réseau : On note la présence de cicadelles sur les feuilles sur la parcelle de Janailhac (87).
Les conséquences sur le rendement sont nulles.
Observations du réseau : sur les parcelles observées, on nous signale la présence de charbon à hauteur de 3 % à Séreilhac.
Les spores d'Ustilago maydis sont naturellement présentes dans l'environnement de la culture
(terre). Le vent et les conditions séchantes favorisent la diffusion des spores.
La contamination de la plante se fait à partir de portes d'entrée (blessures) dues :
à des attaques parasitaires, l'oscinie en particulier ;
à la grêle ;
à des stress hydriques : les bourgeons axillaires des étages foliaires situés sous l'épi principal sont affectés par des tumeurs ;
à des phytotoxicités de produits ou d'association de produits phytosanitaires peu sélectifs. Ces associations peuvent détruire les ébauches d'épi primaire, voire secondaire, et entraîner à leur place un développement de tumeurs de charbon commun ;
à des coups de vent ...
Symptômes
Développement de tumeurs charbonneuses recouvertes d'une enveloppe blanche sur les organes jeunes en croissance : les apex dont les cellules sont en phase de multiplication; les inflorescences mâles et femelles; les feuilles, les tiges au niveau des bourgeons axillaires; les épis. Sur les épis, des excroissances remplacent les grains, donnant à l'ensemble une allure de grappe. Les tumeurs sont de grosseur variable, de la taille d'une bille à celle d'une balle de tennis. À maturité, les tumeurs libèrent une poussière noire, les spores.
Incidence sur le rendement
Le charbon commun n'a pas d'influence directe sur le rendement de la partie tige et des feuilles. La présence de tumeurs sur les épis pénalise le rendement grain. Les tumeurs charbonneuses ne sont pas toxiques pour l'animal (bovin), mais diminuent l'appétence de l'ensilage. La baisse d'appétence sera d'autant plus grande que la présence de charbon commun est importante. Seul l'emploi de variétés moins sensibles au charbon peut diminuer les effets. Cependant, aucune variété n'est à l'abri d'une contamination, surtout en cas d'accident climatique.
Le réseau des parcelles de référence Colza Limousin, pour la campagne 2020-2021, est en cours de mise en place.
Sur le territoire Limousin, les semis de colza ont démarré depuis mi-août.
A l'heure actuelle le réseau compte 3 parcelles :
Evaux Les bains : semis le 12 août
Eyjeaux : semis le 18 août
Nexon : semis le 19 août
Les colzas sont au stade " germination " BBCH 05 à " 1 feuille " BBCH 11.
Augmentation de la production de biomasse et d'azote grâce à l'association de légumineuses gélives.
Meilleur contrôle des adventices, les légumineuses associées ont peu ou pas d'impact sur les levées d'adventices, mais contribuent à limiter leur développement du fait d'un supplément de production de biomasse. L'effet est particulièrement intéressant quand la biomasse aérienne colza + couvert associé dépasse 1,5 kg/m2 en entrée d'hiver. Le résultat attendu est le maintien de la maîtrise des adventices avec un programme désherbage réduit par rapport à un colza seul.
Réduction des dégâts d'insectes d'automne (charançon du bourgeon terminal et grosse altise), amélioration de l'efficience d'utilisation de l'azote. Les légumineuses associées au colza, et notamment les féveroles, contribuent à réduire les dégâts des larves de charançon du bourgeon terminal et de grosse altise, d'autant plus que la biomasse colza +couvert associé est élevée.
Cette association colza-légumineuse est adaptée aux situations à faible disponibilité en azote, dans l'ouest et le centre de la France en particulier. L'intérêt est plus limité lorsque la disponibilité en azote au semis est forte (apports de fertilisants organiques, précédents protéagineux, reliquats post-récolte élevés...). Proscrire les parcelles à risque élevé en adventices dicotylédones précoces (ex. ravenelles) si aucun autre levier adapté n'est mobilisé. En effet, les programmes désherbage à appliquer dans ces situations occasionnent des phytotoxicités sur les légumineuses associées et réduisent leur intérêt. La bonne levée du colza conditionne la réussite de l'association. Avancer le semis du colza de 4- 5 jours par rapport aux dates normales, pour laisser le temps aux deux cultures de se développer et pour augmenter la sensibilité du couvert au gel. Pour le territoire Limousin, la période de semis conseillée pour cette association colza légumineuses est du 20 août au 1 ier septembre.
Vu qu'il n'y a toujours pas de pluie annoncée pour les 10 jours à venir, nous déconseillons cette pratique.
C'est au moment de la levée que le colza est le plus vulnérable. Une simple averse de pluie, si le temps reste couvert, peut déclencher une activité des limaces et permettre des déplacements en surface du sol au plus mauvais moment. Seule une bonne connaissance de l'historique des parcelles et des observations régulièrement réalisées en périodes à priori favorables à l'activité des limaces permet de se faire une idée du niveau de risque lié à une parcelle.
Les limaces les plus nuisibles sont les limaces grises (ou loches) et les limaces noires (ou horticoles).
Les limaces grises (photo de gauche) : 40 à 50 mm de long. Couleur variant du beige au brun, mouchetée de fines taches sombres. 1 à 2 générations par an (voire plus), ponte de 300 œufs et espérance de vie de 9 à 13 mois.
Les limaces noires (photo de droite) : 30 à 40 mm de long. Couleur bleu-noire. Face ventrale jaune orange ou blanchâtre. Présence sur chaque côté du corps d'une bande latérale sombre. Son activité est moins superficielle que celle de la limace grise. 1 à 2 générations par an, ponte 150 à 200 œufs et espérance de vie de 7 à 12 mois.
Photo : Terres Inovia
Photo : Bayer
Période de risque : de la levée (particulièrement sensible au ravageur) jusqu'au stade 3 feuilles.
Attention, la présence de limaces est très liée à l'historique parcelle mais aussi aux conditions climatiques.
Pour lutter contre les limaces, il faut considérer que l'on dispose d'un ensemble de moyens permettant de diminuer ou de réguler les populations.
Travailler le sol : tout travail du sol peut s'avérer bénéfique pour lutter contre les limaces. Avec le travail superficiel, on perturbe l'horizon où se trouve la majorité des populations.
Eviter les mottes, sinon rouler
En situation à risque, semer tôt : sur colza, les semis tardifs sont généralement les plus exposés car plus il faut de temps à un colza pour atteindre son stade limite de sensibilité (3- 4 feuilles), plus le risque d'attaque grave est important. En situation à risque, il est donc conseillé de semer en début de date optimale. Si une attaque de limaces provoquait des dégâts sur des semis précoces, il est toujours possible de re-semer.
Pour préserver les insectes prédateurs de limaces, n'employer les molluscicides que si nécessaire.
Analyser le risqué lié à l'année : surveiller les limaces avant, pendant et après la levée.
En période humide ou de pluies en interculture, vérifier la présence des limaces pendant l'interculture et avant le semis. Attention car des dégâts sont possibles dans le sol avant émergence des plantules. Il est important de diagnostiquer le risque en amont de la levée notamment en parcelle à risque fort à très fort pour prévenir des attaques avant la levée du colza.
Comment observer si les limaces sont actives ?
Regarder directement si les limaces sont actives sur le sol humide en surface, avant qu'il ne fasse trop jour.
Le piégeage est la solution la plus efficace car elle permet, dans le même temps, de dénombrer les limaces. Il suffit de disposer un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, etc.)
Sur colza, en été, les limaces peuvent être présentes, enfoncées dans un sol encore trop sec en profondeur, et non détectées par piégeage même sur sol ré-humidifié en surface. Des reprises d'activités échelonnées peuvent être observées.
Sur le plan quantitatif, la simple présence d'une ou de quelques limaces sous un piège peut traduire un risque important.
Il faut cependant prendre quelques précautions :
avant la pose des pièges, les humidifier à saturation par un trempage préalable ;
poser les pièges la veille du relevé, de préférence en soirée pour éviter le dessèchement qui se produit dans la journée, face aluminium visible au-dessus du piège ;
ne pas déposer d'appâts ;
relever les pièges le lendemain matin avant la chaleur.
Il n'existe pas vraiment de seuil de risque pour les limaces. Le colza est une culture très sensible car la section de l'hypocotyle à la levée est irrémédiable. A ce stade du colza, il n'y a aucune compensation possible. A partir de 3-4 feuilles, le colza entre dans une dynamique de pousse plus intense, le risque devient faible. Relevez plusieurs fois par semaine le piège pour y dénombrer la présence de limaces. Entre 2 observations, c'est l'augmentation significative du nombre d'individus sous les pièges qui permet d'alerter sur le niveau de risque. Selon les sources et le stade de la culture, on peut éventuellement considérer que le seuil indicatif de risque est atteint en présence de 5 à 16 limaces par m² de pièges.
L'évolution notable des dégâts sur plantes est également un indicateur précieux.
L'intérêt d'une intervention s'évalue en fonction du stade de la culture, des populations de limaces présentes, du niveau de risque à la parcelle, des conditions climatiques à la levée, des dégâts observés et de la dynamique de pousse du colza.
Actuellement risque faible.
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de Santé du
Végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures / Edition Zone Limousin sont les suivantes : FREDON Limousin, les Chambres d'Agriculture 19, 23 et 87, OCEALIA, AGRICENTRE DUMAS, Sébastien PINTHON (agriculteur), EPLEFPA Limoges, EPLEFPA Saint Yrieix La Perche, EPLEFPA d'AHUN.
Ce bulletin bulletin est est produit produit à à partir partir d'observations d'observations ponctuelles ponctuelles réalisées réalisées sur sur un un réseau réseau de de parcelles. parcelles. S'il S'il donne donne une une tendance tendance de de la la situation Ce situation sanitaire régionale, régionale, celle-ci celle-ci ne ne peut peut pas pas être être transposée transposée telle telle quelle quelle à à chacune chacune des des parcelles. parcelles. La La Chambre Chambre Régionale Régionale d'Agriculture d'Agriculture sanitaire Nouvelle-Aquitaine dégage dégage donc donc toute toute responsabilité responsabilité quant quant aux aux décisions décisions prises prises par par les les agriculteurs agriculteurs pour pour la la protection protection de de leurs leurs Nouvelle-Aquitaine cultures. sur les les cultures. Celle-ci Celle-ci se se décide décide sur sur la la base base des des observations observations que que chacun chacun réalise réalise sur sur ses ses parcelles parcelles et et s'appuie s'appuie le le cas cas échéant échéant sur préconisations préconisations issues issues de de bulletins bulletins techniques techniques (la
(la traçabilité traçabilité des des observations observations est est nécessaire). nécessaire).
" " Action par les les Action pilotée pilotée par par le le Ministère Ministère chargé chargé de de l'agriculture l'agriculture et et le le Ministère Ministère de de l'Ecologie, l'Ecologie, avec avec l'appui l'appui financier financier de de l'Agence l'Agence Française Française de de Biodiversité, Biodiversité, par crédits crédits issus issus de de la la redevance redevance pour pour pollutions pollutions diffuses diffuses attribués attribués au au financement financement du du plan plan Ecophyto Ecophyto ".
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