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Animateur filière
mh.martigne@gironde.chambagri.fr
Suppléance : Jean-Jacques CARRERE Chambre d'agriculture des Pyrénées-Atlantiques
jj.carrere@pa.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Sud Aquitaine N°8 du 14/05/19 "
Stade moyen " H17 - Boutons floraux séparés "
Le bulletin de cette semaine est réalisé à partir des données d'observations du réseau de parcelles, complétées par des données " tour de plaine ".
La qualité des données du BSV dépend, en grande partie, de la qualité et de la taille du réseau d'observations du vignoble Aquitain. Participez, vous aussi, tout au long de la saison à l'amélioration du réseau d'observations du BSV en multipliant vos signalements (maladies, ravageurs, évènements climatiques ) sur le site Web Alerte Vigne ou sur l'application smartphone Web Alerte Vigne.
Les températures ont été un peu plus douces la semaine dernière. En effet, la température moyenne observée en sud Aquitaine a gagné 2,5°C par rapport à la semaine précédente, soit 14,5°C (entre 13,8°C à Saint Etienne de Baigorry (64) et 15,2°C à Bellocq Béarn (64)). Les températures moyennes minimales les plus basses ont été enregistrées à Saint Etienne de Baigorry (64), 8,3°C (9,1°C en moyenne sur le sud Aquitaine), et les températures moyennes maximales les plus élevées ont été enregistrées à Bellocq Béarn (64), 21,9°C (20,7°C en moyenne sur le sud Aquitaine).
La semaine passée a été moins pluvieuse. Le cumul moyen est de 15 mm. Sur nos stations, le plus fort cumul a été enregistré à Monein (64) avec 26 mm.
La pousse de la vigne est très variable selon le micro-climat de la parcelle (5 à 20 cm). Le stade moyen observé, en sud Aquitaine, est le stade " H17 Boutons Floraux séparés ".
Majorité des parcelles
Les pampres continuent à se développer à la fois à la base des pieds et dans leur tête. Les épamprages et les dédoublages sont en cours.
Deux épisodes de grêle ont été enregistrés sur le Sud Aquitaine.
- Le 8/05 : quelques petits grêlons sont tombés sur le vignoble d'Irouleguy faisant très peu de dégâts sur les feuilles.
- le 10/05 : un orage de grêle a été enregistré sur le vignoble madirannais. Il a impacté les zones de Corbères-Abère et Moncaup. Les dégâts varient de 10 à 90 %.
Les conditions nécessaires pour les contaminations de mildiou sont les suivantes :
Œufs de Mildiou mûrs,
Vigne réceptive (au moins 1 feuille étalée),
Températures moyennes supérieures à 11°C,
Pluviométrie suffisante.
- Eliminez les pampres qui sont plus particulièrement sensibles aux contaminations primaires de par leur proximité avec le sol (surtout en début de saison).
- Limiter la vigueur des vignes au potentiel de récolte nécessaire et suffisant aux objectifs de production.
- Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer vos couverts semés, drainage, combler les mouillères ).
Les simulations sont établies à partir d'hypothèses météorologiques avec des hauteurs moyennes de pluie suivantes :
Ces trois prochains jours, aucune pluie n'est envisagée pour les hypothèses météorologiques H1 et H2. Pour le scénario H3, une pluie de 0.2mm est annoncée.
Une légère hausse des températures est annoncée pour ce début de semaine et se rapprocheront des normales saisonnières : elles gagneront en moyenne +1°C. Mercredi, la température minimale sera de 8°C et celle maximale atteindra 22°C.
Situation de J-7 à J | Simulation de J à J+3 |
L DLes pluies enregistrées la semaine dernière ont permis plus ou moins le maintien du niveau de risque potentiel connu lundi dernier : il est donc fort sur l’ouest du Jurançonnais et l’Est de l’Irouleguy et faible sur les autres vignobles e modèle indique que sur les secteurs de l’Irouleguy, du Béarn-Bellocq, de l’ouest du Jurançonnais et de Tursan, le mildiou est maintenant prêt à amorcer sa phase de développement épidémique Le stock d’inoculum disponible pour initier cette phase se constitue plus rapidement e très faibles contaminations épidémiques sont enregistrées sur les vignobles du Béarn-Bellocq, de l’Ouest du Jurançonnais et de Tursan | A Le risque potentiel diminue en raison de l’absence de pluie Il devient globalement faible pour l’ensemble du territoire Dans le cas de scénarii de pluies, un cumul d’au moins 20 mm de précipitations sera susceptible de modifier cette tendance et de l’aggraver : la totalité du territoire sera en risque potentiel fort ucune contamination n’est annoncée pour ces trois prochains jours en l’absence de pluie Après un cumul de pluie d’au moins 5 mm, des contaminations épidémiques sont annoncées sur les secteurs de l’Irouleguy, du Béarn-Bellocq, de l’Ouest du Jurançonnais et de Tursan L’Irouleguy semblerait connaitre un démarrage épidémique plus rapide et plus fort que les autres secteurs |
Une nouvelle tâche a été observée à la fois sur notre réseau (secteur des Landes) et hors réseau BSV
(secteur Irouléguy).
Evaluation du risque 2019 : De rares taches ont été observées au vignoble. Selon le modèle, des nouvelles contaminations épidémiques sont annoncées en cas de dégradation pluvieuse. A ce jour, une dégradation pluvio-orageuse est annoncée à partir de vendredi et qui va se prolonger. Vérifiez bien les prévisions météos sur votre secteur.
Le black-rot se conserve l'hiver sur les baies momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol), les vrilles, les feuilles infectées tombées au sol et sur les chancres présents sur les sarments, sous forme de conceptacles indifférenciés qui évoluent en périthèces durant l'hiver et au printemps. Au printemps l'augmentation de la température, associée à une humidité importante, induit la production d'ascospores qui sont projetées durant plusieurs mois des périthèces matures ; celles-ci contaminent la vigne, notamment les feuilles et les jeunes baies, et sont responsables des contaminations primaires en présence d'une humidité relative suffisante pendant au minimum 6 heures. Les contaminations primaires peuvent se faire sur de longues distances grâce au vent qui transporte les ascospores. Par la suite, des ponctuations brunes à noires apparaissent sur les tissus altérés, ce sont les pycnides qui contiennent des conidies qui assureront des contaminations secondaires surtout sur les jeunes baies situées en dessous. Les contaminations secondaires se font sur de courtes distances grâce aux pluies et aux éclaboussures qui projettent les conidies.
Le black-rot a besoin de pluies fréquentes et durables et de températures comprises entre 9°C et au maximum 32°C, son optimum se situant autour de 26°C. Le feuillage de la vigne est réceptif de la sortie des premières feuilles à quelques jours après la floraison.
Facteurs favorisants :
Présence de baies contaminées momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol) sur la parcelle. Proximité d'une parcelle abandonnée et contaminée.
Humidité stagnante sur les parcelles.
Fiche pratique en ligne : INRA
- Eliminez les baies momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage) lors de la taille ou du pliage.
- Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, drainage, combler les mouillères ).
Situation de J-7 à J | Simulation de J à J+3 |
LTout au long de la semaine passée, le modèle a décrit un environnement favorable au développement du black-rot Cela s’est traduit par un niveau de risque potentiel fort sur tous les vignobles e modèle a enregistré de nouvelles contaminations épidémiques suite aux précipitations | LLe niveau de risque potentiel se renforcera L’Epi suivra une évolution toujours plus favorable au champignon Le risque potentiel sera fort sur tout le territoire Cette tendance devrait s’inverser en cas de cumul de pluie d’au moins 20 mm sans que pour autant nous assistions à une modification du niveau de risque potentiel qui, globalement, restera fort e modèle ne prévoit aucune contamination en cas d’absence de pluie Un cumul d’au moins 5 mm sera nécessaire pour enregistrer une aggravation de la FTA de +2 points en moyenne Le secteur de Tursan devrait connaitre l’augmentation la plus forte (+3 points) |
Une première tâche nous a été signalée dans le secteur des Landes.
En fin de semaine, les conditions météorologiques restent favorables sur l'ensemble des vignobles. Des contaminations épidémiques sont à nouveau enregistrées sous ces nouvelles pluies.
En façade Atlantique, le champignon se conserve, l'hiver, sous forme d'œufs appelés cléistothèces qui, une fois matures, libèrent des ascospores (organes de contamination primaire). Les contaminations suivantes sont réalisées par des conidies qui sont disséminées par voie aérienne, essentiellement par le vent. Ce champignon ne nécessite pas d'eau liquide pour germer et se développer, cependant il requiert une hygrométrie élevée et une faible luminosité. Les pluies fines sont favorables à l'oïdium tandis que les pluies fortes les lessivent. Les spores germent en conditions naturelles à des températures comprises entre 4°C et 35-40°C, avec un optimum de l'ordre de 25 à 30°C avec une humidité relative comprise entre 40 % et 100 %.
Facteurs favorisants :
Vigne vigoureuse, entassement de végétation et forte épaisseur de rognage.
- Limitez la vigueur des vignes,
- Privilégiez les conduites favorisant l'aération de la vigne : Dédoublage, Epamprage de la tête.
Situation de J-7 à J | Simulation de J à J+3 |
LLe risque potentiel est resté fort sur la totalité des vignobles du Sud Aquitaine e modèle a signalé de nouvelles contaminations pré épidémiques à travers l’ensemble des vignobles Les quelques rares contaminations épidémiques annoncées pour la semaine passée ne se sont pas produites (sauf sur un seul point de calcul situé à l’ouest du Jurançonnais) | EAucune évolution n’est observée : le niveau de risque potentiel reste fort sur l’ensemble du territoire Pour des hypothèses de cumul de pluies d’au moins 20 mm, le niveau du risque potentiel diminuera pour la majorité des vignobles xception faite du Madiranais où aucune évolution ne sera indiquée, le modèle prévoit des contaminations épidémiques |
Dans les prochains jours, le modèle enregistre à nouveau des contaminations épidémiques, sur l'ensemble des vignobles, sous des pluies faibles. Soyez vigilants, la vigne entre dans une période de sensibilité au niveau des inflorescences (boutons floraux séparées).
L'évolution des symptômes semble se stabiliser, avec la pousse de la végétation.
Favoriser les populations de Typhlodromes.
La présence de cigares est toujours rapportée sur les parcelles concernées restant de faible intensité. Ponctuellement, le niveau d'infestation peut être plus important.
Pour rappel, ils sont formés par des cigariers (Cf. photo ci-contre) qui enroulent les feuilles pour pondre leurs œufs. Le seul moyen efficace est d'éliminer les cigares en les ramassant, lors de vos épamprages ou ébourgeonnage, et en les brulant.
Cet insecte est inféodé à la vigne et ne fait qu'un cycle de développement par an. Il ne cause pas de dégât direct sur la vigne mais il est le vecteur principal du phytoplasme de la Flavescence dorée. A partir des éclosions des œufs d'hiver, qui commencent au début du mois de mai jusqu'à fin juillet, 5 stades larvaires se succèdent sur une période d'environ 50 jours. C'est au cours de cette phase que les larves peuvent acquérir le phytoplasme de la flavescence dorée en s'alimentant de la sève d'une vigne contaminée. Après un mois de latence, le phytoplasme s'est multiplié et a migré dans la salive de l'insecte qui devient infectieux pour toute sa vie et qui pourra transmettre le phytoplasme lors de chaque prise de nourriture. En revanche, le phytoplasme ne sera pas transmis à la descendance de l'insecte.
Cette cicadelle a pour principale caractéristique morphologique distinctive la présence de 2 taches noires sur l'extrémité de l'abdomen observables à tous les stades larvaires. Les larves mesurent de 1,5 à 5,5 mm, elles sont blanches à brunes avec l'âge et sont très vives (elles sautent dès qu'elles sont dérangées). Les adultes mesurent 5 à 6,5 mm et sont de couleur brune ocre.
Les larves de Scaphoïdeus Titanus émergent sur le vignoble sud Aquitaine. 1 larve a été observée sur le vignoble de Jurançon.
Des larves continuent d'être signalées mais à de très faible fréquence compte-tenu des conditions climatiques défavorables. Les populations les plus importantes atteignent 4 larves pour 100 feuilles sur notre réseau BSV.
En parallèle, des adultes sont toujours observés au vignoble. Pour rappel, à ne pas confondre ces derniers avec la cicadelle italienne (Cf. photo ci-dessous).
Les réseaux de piégeage sexuel sont mis en place sur le sud Aquitaine. Les relevés de pièges permettent de suivre la dynamique du vol des tordeuses. Ceci nous indiquera les périodes pour aller réaliser les observations sur le terrain (pontes, dégâts) qui permettront d'estimer le niveau pression de ce ravageur.
Eudémis : globalement, la diminution du nombre de captures se poursuit sur l'ensemble des vignobles cette semaine (nombre moyen de capture par piège = 6 papillons). Localement, le nombre de capture a légèrement augmenté, mais demeurant à des niveaux faibles (Landes, Irouléguy, Jurançon).
Cochylis : le nombre de captures de Cochylis reste faible actuellement (nombre moyen de capture par piège < 2 papillons). Aucun piège n'a relevé plus d'un papillon au cours des 7 derniers jours, à l'exception d'un piège en Irouléguy.
Pour information, un premier glomérule a été observé dans le Nord Aquitaine.
A l'approche de la floraison, c'est la période de prédilection pour l'estimation des populations de tordeuses sur les parcelles en réalisant des comptages de glomérules. Les glomérules sont des amas de boutons floraux que les larves de tordeuses constituent avec des soies pour se fabriquer un abri avant leur métamorphose en chrysalide puis en papillon.
Voici les seuils de décision qui peuvent être utilisés sur des comptages de glomérules en 1ère génération :
Entre 0 et 5 glomérules pour 100 inflorescences : pas d'intervention insecticide en deuxième génération,
Vous pouvez vous rapprocher d'un conseiller technique pour adapter votre stratégie à chaque parcelle.
Les mises en place des diffuseurs de phéromones utilisés pour la confusion sexuelle doivent être effectuées avant le démarrage du 1er vol.
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine - Vigne / Edition Sud Aquitaine sont les suivantes : Altema Madiran, Cave de Crouseille, Cave du Tursan, CDA40, CDA64, Fredon Aquitaine, FDSEA64, Syndicat des vins d'Irouleguy, Viticulteurs.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".