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Animatrice filière
Céline VACHON Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine
celine.vachon@na.chambagri.fr
Suppléance : Karine BARRIERE Chambre d'agriculture de la Corrèze
k.barriere@correze.chambagri.fr
Rédactrice : Céline VACHON Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, avec l'appui de Virginie VIGUES Chambre d'agriculture du Tarn
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional del'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Limousin N°17 du 30/07/2019 "
Stade moyen : " fermeture de grappe ".
1 ers signes de stress hydrique.
Pas de progression de la maladie.
Surveillez les sorties potentielles suite aux orages du 26 et 27 juillet et l'évolution des prévisions météo, notamment en termes de hauteur de pluie, pour anticiper toute pluie significative.
Symptômes signalés sur grappes sur quelques parcelles.
La période de risque se termine sur parcelles saines.
Faites le point sur l'état sanitaire de vos parcelles.
Progression des symptômes sur certaines parcelles.
Consultez l'arrêté préfectoral 2019 et les dates de traitement.
Pluviométrie (cumul) :
Station météo d'Objat (19) : 19 mm
Station météo de Branceilles (19) : 80 mm
Station météo de Verneuil-sur-Vienne (87) : 20,5 mm
En Corrèze comme en Haute-Vienne, les vignes commencent à présenter les premiers signes de stress hydrique.
Mer 31 | Jeu 1er | Ven 2 | Sam 3 | Dim 4 | Lun 5 | ||
Températures | 12-24 | 14-24 | 14-30 | 14-31 | 15-31 | 16-28 | |
Corrèze | Tendances | ||||||
Températures | 12-23 | 14-24 | 14-26 | 15-27 | 16-27 | 16-24 | |
Haute-Vienne | Tendances |
Le stade moyen est " fermeture de grappe ".
Les grappes sorties après l'épisode de gel ont tendance à rattraper leur retard et se différencient moins à ce jour des premières grappes sorties.
Pas de progression de la maladie présente de façon hétérogène sur le vignoble haut-viennois et corrézien, avec un niveau d'attaque :
plutôt faible en Corrèze puisque l'on observe moins de 10 % de pieds touchés (à l'exception d'une parcelle sur Brivezac présentant 50 % de ceps atteints),
plus élevé en Haute-Vienne (un tiers des pieds touchés).
Les symptômes se composent de taches anciennes sur feuille, à l'exception d'une parcelle de Corrèze présentant quelques taches fraîches sans doute liées à des repiquages, mais non sporulées.
Côté grappes, une seule attaque est observée en Corrèze (Brivezac : rot-brun sur 40 % des grappes), alors que les autres parcelles suivies ne présentent pas de rot-brun. En Haute-Vienne, les 2 parcelles suivies à Verneuil présentent des attaques sur grappes.
Chronologie des contaminations mildiou modélisées et de l'extériorisation des symptômes - Corrèze (Objat)
Hauteur de pluies ayant engendré des contaminations
0 22-avr.
29-avr.
01-juil.
08-juil.
15-juil.
22-juil.
29-juil.
1
2
3
Hauteur de pluies ayant engendré une extériorisation
Les histogrammes positifs indiquent la pluviométrie maximale enregistrée sur la station d'Objat (Corrèze) et leur impact en termes de contaminations Mildiou. Les histogrammes négatifs rappellent la hauteur de la pluie contaminatrice et la date correspond à la sortie des symptômes liée à cette pluie (date théorique à droite du trait rouge ou réelle à gauche de ce trait). Une croix sur ces sorties indiquent que la sortie théorique n'a pas été observée au vignoble, le signe indique une observation au vignoble de ces symptômes. Seules les contaminations dites de masse sont numérotées.
La modélisation est réalisée à partir des données météo des stations d'Objat (19) et Verneuil sur Vienne
(87).
J = 29 juillet 2019
Les pluies de vendredi et samedi ont été hétérogènes sur la Corrèze (de 17 mm à Allassac (19) à 80 mm annoncés sur Branceilles (19), relevés de pluviomètres agriculteurs) et la Haute-Vienne (avec une vingtaine de mm sur la parcelle de référence. Des contaminations de masse ont pu être localement fortes dans le cas de forts abats d'eau (Branceilles). Dans le cas de ces éventuelles contaminations des sorties pourraient avoir lieu dans le courant de la semaine. Ailleurs, les pluies des 26 et 27 juillet n'ont pas engendré la modélisation de contaminations de masse. La pression exercée par le mildiou ne change pas par rapport à la semaine précédente, elle reste plutôt faible. Sur le secteur de Verneuil, les taches issues des contaminations de masse du 19 juillet devraient être visibles. Sur le secteur d'Objat, aucune sortie de tache issue d'une contamination de masse n'était à attendre.
A ce jour, les prévisions ne prévoient pas d'évènement pluvieux notable. Suite aux pluies de la semaine dernière, la pression exercée par le mildiou va poursuivre sa hausse tout en restant faible sur la Corrèze mais en devenant moyenne sur la Haute Vienne. Du fait de ce changement de niveau de pression, les seuils pour engendrer la modélisation de contamination de masse s'abaissent à 3 mm pour le secteur de Verneuil. En revanche, sur la Corrèze, ils demeurent à 25 mm en une fois. Aucune sortie de tache issue d'une contamination de masse n'est à attendre.
Si une contamination a lieu, le temps d'incubation modélisé est actuellement de 5 jours.
Sachant que :
la pression mildiou devient moyenne à faible :
la phase de sensibilité, notamment des grappes, est toujours en cours et perdure jusqu'à la véraison ;
le seuil modélisé pour le déclenchement de contaminations de masse varie de 3 à 25 mm ;
une dégradation orageuse étant prévue pour cette fin de semaine, surveillez l'évolution des prévisions météo, notamment en termes de hauteur de pluie, afin d'anticiper toute pluie significative, tant que la véraison n'est pas enclenchée.
Sur les vignes présentant des symptômes, le risque de repiquage est élevé à la faveur de rosées matinales.
Eliminer les pampres qui sont plus particulièrement sensibles aux contaminations primaires de par leur proximité avec le sol (surtout en début de saison). Limiter la vigueur des vignes au potentiel de récolte nécessaire et suffisant aux objectifs de production. Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer les couverts semés, drainage, combler les mouillères ). Un rognage peut permettre d'éliminer les sorties sur jeunes feuilles.
Consultez la fiche " mildiou" du Guide de l'Observateur Vigne.
Pas d'évolution particulière de la situation.
Symptômes toujours signalés sur grappes ponctuellement sur Queyssac-les-Vignes (19).
Faites le point sur la présence de symptômes sur vos parcelles : les symptômes sont à rechercher au cœur de la végétation et de la zone des grappes car le champignon recherche l'ombre et la fraîcheur.
Sur parcelle saine, un risque de contamination existe jusqu'à la fermeture complète de la grappe. Une fois ce stade atteint, en l'absence de symptômes, la protection peut être stoppée.
Sur parcelle présentant des symptômes, le risque est présent jusqu'à véraison.
Favorisez l'insolation et l'aération des grappes car l'oïdium est sensible aux UV. Vous pouvez notamment pratiquer l'effeuillage (côté soleil levant) .
L'utilisation de moyens de biocontrôle est possible et efficace. Consultez la liste des produits de biocontrôle.
Consultez la fiche " oïdium" du Guide de l'Observateur Vigne.
Maladie quasiment absente sur notre vignoble.
Une fois le stade fermeture de grappe atteint, la pression peut être relâchée sur parcelle saine.
Un risque de nouvelles contaminations subsiste lors de pluies orageuses, en particulier sur les parcelles à historique : surveillez l'évolution des prévisions météo.
Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer les couverts semés, drainage, combler les mouillères ).
Consultez la fiche " black-rot " du Guide de l'Observateur Vigne.
Pas de capture cette semaine en Corrèze.
Pour information, sur le vignoble Midi-Pyrénées, le vol de la 2ème génération est terminé ; des perforations sont observées.
Toujours aucun symptôme de grillure, ni aucun individu observé.
Risque nul.
La gestion du ravageur repose sur une surveillance des populations larvaires (ce sont les larves qui sont à l'origine des dégâts de grillure sur feuille) : surveillez l'évolution des populations, notamment sur les parcelles à historique.
NB : la gestion du vecteur de la Flavescence dorée impacte les populations larvaires de la cicadelle verte.
Seuil indicatif de risque : 100 larves de cicadelle pour 100 feuilles.
L'application d'argile comme barrière physique est à mettre en place avant l'installation significative des populations.
Réalisée par la FREDON Limousin, la campagne de prospection Flavescence dorée (et Bois noir) débutera la dernière semaine d'août et se prolongera durant le mois de septembre.
Pour toute information réglementaire, Cf. le site de la DRAAF Nouvelle-Aquitaine.
Des symptômes liés à la présence de maladies du bois sont observés sur plusieurs secteurs, parfois en progression au regard de la chaleur et de la sécheresse qui ont accentué le stress de la vigne.
Des symptômes d'échaudage sont également signalés également sur plusieurs parcelles mais sans être préjudiciables.
Enfin des symptômes d'érinose sont toujours signalés mais ils restent de faible intensité et sans incidence. Surveillez l'apparition de symptômes sur jeunes feuilles, sur parcelles à historique.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".