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Animatrice filière
Céline VACHON Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine
celine.vachon@na.chambagri.fr
Suppléance : Karine BARRIERE Chambre d'agriculture de la Corrèze
k.barriere@correze.chambagri.fr
Rédactrice : Céline VACHON Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine, avec l'appui de Virginie VIGUES Chambre d'agriculture du Tarn
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional del'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Limousin N°14 du 09/07/2019 "
Stade moyen : " grains de la taille d'un pois " à " fermeture de grappe ".
Taches sur feuille, dont de rares fraîches, mais niveau d'attaque relativement faible, sauf exceptions.
Attention aux repiquages.
Soyez vigilants à l'approche de toute dégradation pluvieuse, des contaminations sont possibles dès 3 mm de pluie.
Premiers symptômes signalés sur grappes.
La période de risque est toujours en cours.
Symptômes visibles sur certaines parcelles de Corrèze, sans progression notable.
Consultez l'arrêté préfectoral 2019 et les dates de traitement.
Pluviométrie (cumul) :
Station météo d'Objat (19) : 2,6 mm
Station météo de Branceilles (19) : 0,8 mm
Station météo de Verneuil sur Vienne (87) : 10 mm
Des dégâts de grêle sur grappe sont signalés, sur Saint Julien Maumont (19).
Mer 10 | Jeu 11 | Ven 12 | Sam 13 | Dim 14 | Lun 15 | ||
Températures | 13-32 | 15-33 | 16-30 | 14-30 | 15-31 | 16-33 | |
Corrèze | Tendances | ||||||
Températures | 15-29 | 16-31 | 17-28 | 14-25 | 15-27 | 15-28 | |
Haute-Vienne | Tendances |
Le stade moyen oscille entre le stade 31 " grain de la taille d'un pois " et 33 " Fermeture de la grappe ". Cependant, on observe une hétérogénéité des stades notamment sur les vignes gelées en mai, dont certains pieds sont encore au stade " grain de plomb ".
Des symptômes de millerandage sont observés sur certaines parcelles, et de coulure en certains endroits.
Selon le stade phénologique, l'expression de la maladie évolue. Sur inflorescences et jeunes baies après nouaison, c'est le faciès " rot gris " qui s'exprime. Le pathogène se développe sous forme mycélienne et les organes atteints se recouvrent de fructifications blanches, prenant ainsi un aspect grisâtre.
Les attaques plus tardives, au stade fermeture de la grappe, produisent le faciès " rot brun ". Les baies présentent des marbrures brunes ou violacées partant du pédicelle, ainsi qu'une dépression en " coup de pousse ". La contamination de la baie, du fait de l'absence de stomates fonctionnels, se fait par le mycélium déjà présent dans les rafles ou le pédicelle. On n'observe pas de fructification.
Il en va de même sur le feuillage. L'expression de la maladie recouvre une forme en tache d'huile sur jeunes feuilles. Ces taches peuvent ensuite se couvrir d'un feutrage blanc à la face inférieure des feuilles.
Sur les feuilles âgées, les taches sont de couleur jaune à brun-rouge, petites, nombreuses et de forme polygonale, limitées aux petites nervures : c'est le faciès " mosaïque ".
La maladie est présente sur notre vignoble (Branceilles, Brivezac, Allassac, Saint-Julien Maumont, Queyssac les vignes), avec un niveau d'attaque hétérogène selon les parcelles, restant dans l'ensemble encore relativement faible (de 0 % à 12 % de pieds touchés, à l'exception d'une parcelle présentant 44 % de ceps atteints).
Les symptômes se composent de taches anciennes sur feuille, mais aussi de quelques taches fraîches plutôt rares et sans doute liées à des repiquages.
L'attaque sur grappe signalée sur Brivezac a progressé, avec 32 % de grappes touchées. C'est la seule attaque sur grappe recensée sur notre vignoble à ce jour.
Chronologie modélisations / sorties (Objat) :
30
Contaminations de masse modélisées
20
10
Contaminations élites modélisées
1
2
3
4
Hauteur de pluies ayant engendré des contaminations
0
22-avr.
24-avr.
26-avr.
28-avr.
30-avr.
02-mai
04-mai
06-mai
08-mai
10-mai
12-mai
14-mai
16-mai
18-mai
20-mai
22-mai
24-mai
26-mai
28-mai
30-mai
01-juin
03-juin
05-juin
07-juin
09-juin
11-juin
13-juin
15-juin
17-juin
19-juin
21-juin
23-juin
25-juin
27-juin
29-juin
01-juil.
03-juil.
05-juil.
07-juil.
09-juil.
4
11-juil.
-10
-20
-30
1
2
3
Hauteur de pluies ayant engendré une extériorisation
pluie sans conséquence
Les histogrammes positifs indiquent la pluviométrie maximale enregistrée sur la station d'Objat (Corrèze) et leur impact en termes de contaminations Mildiou. Les histogrammes négatifs rappellent la hauteur de la pluie contaminatrice et la date correspond à la sortie des symptômes liée à cette pluie (date théorique à droite du trait rouge ou réelle à gauche de ce trait). Une croix sur ces sorties indiquent que la sortie théorique n'a pas été observée au vignoble, le signe indique une observation au vignoble de ces symptômes. Seules les contaminations dites de masse sont numérotées.
La modélisation est réalisée à partir des données météo des stations d'Objat (19) et Verneuil sur Vienne
(87).
J = 8 juillet 2019
Situation de J-7 à J :
10 mm ont été enregistrés la semaine dernière sur Verneuil alors que sur Objat, seuls 2,6 mm ont été relevés.
Ces cumuls n'engendrent pas de modification de la tendance et la pression exercée par le mildiou poursuit sa baisse. Elle est, à ce jour, toujours forte sur le secteur de Verneuil mais est devenue moyenne sur le secteur d'Objat.
Les pluies ont engendré la modélisation de contaminations de masse : le 2 juillet pour le secteur de Verneuil et le 5 juillet pour le secteur d'Objat.
Sur le secteur de Verneuil, les taches issues des contaminations du 2 juillet devraient être visibles ou en cours de sortie depuis le 7 juillet.
Simulation de J à J+10 :
A ce jour, les prévisions annoncent des cumuls de pluie variables entre la Corrèze et la Haute-Vienne. Ces cumuls conditionneront l'évolution de la pression exercée par le mildiou. Elle resterait forte sur le secteur de Verneuil et serait faible à forte suivant les cumuls qui surviendront sur le secteur d'Objat.
Les seuils pour engendrer la modélisation de contamination de masse restent faibles : 3 mm suffisent sur les secteurs de Verneuil et Objat.
Sur le secteur d'Objat, les taches issues de la contamination du 5 juillet devraient être visibles autour du 10 juillet.
Évaluation du risque : Des taches sur feuille sont visibles sur plusieurs secteurs en Corrèze.
De nouvelles sorties sont attendues.
Sachant que :
la pression mildiou actuelle est moyenne à forte,
la phase de sensibilité, notamment des grappes, est toujours en cours et perdure jusqu'à la véraison,
de nouvelles contaminations peuvent avoir lieu avec des pluies de plus de 3 mm,
il faut donc rester très vigilant à l'approche de toute dégradation orageuse. Surveillez l'évolution des prévisions météo afin d'anticiper toute pluie.
Sur les vignes présentant des symptômes, le risque de repiquage est élevé à la faveur de rosées matinales et de toute pluie à venir.
Méthodes alternatives :
Eliminer les pampres qui sont plus particulièrement sensibles aux contaminations primaires de par leur proximité avec le sol (surtout en début de saison). Limiter la vigueur des vignes au potentiel de récolte nécessaire et suffisant aux objectifs de production. Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer les couverts semés, drainage, combler les mouillères ).
Consultez la fiche " mildiou" du Guide de l'Observateur Vigne.
Premiers symptômes signalés sur grappes sur Allassac (parcelles à historique, maximum 8% de grappes touchées).
Évaluation du risque :
La période d'extériorisation des symptômes contaminations printanières est en cours.
Les symptômes sont à rechercher au cœur de la végétation et de la zone des grappes car le champignon recherche l'ombre et la fraîcheur.
Il existe un risque de contamination jusqu'à la fermeture de la grappe, d'autant que les conditions actuelles sont favorables au champignon.
Méthodes alternatives :
Favoriser l'insolation et l'aération des grappes car l'oïdium est sensible aux UV. Vous pouvez notamment pratiquer l'effeuillage (côté soleil levant) .
L'utilisation de moyens de biocontrôle est possible et efficace. Consultez la liste des produits de biocontrôle.
Consultez la fiche " oïdium" du Guide de l'Observateur Vigne.
Maladie peu présente sur le vignoble corrézien, aucune tache signalée cette semaine.
Évaluation du risque :
La sensibilité des baies, maximale à la nouaison, reste importante jusqu'à la fermeture de la grappe.
Risque de nouvelles contaminations lors de pluies orageuses, en particulier sur les parcelles à historique : surveillez l'évolution des prévisions météo.
Méthodes alternatives :
Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer les couverts semés, drainage, combler les mouillères ).
Consultez la fiche " black-rot " du Guide de l'Observateur Vigne.
Aucune observation au vignoble.
Les grappes peuvent être contaminées par le champignon dès la floraison. Celui-ci peut pénétrer à l'intérieur des jeunes grappes à la faveur des blessures faites par la chute des capuchons floraux. A ce moment-là, le champignon peut rester latent jusqu'à la véraison, stade auquel les baies deviennent réceptives.
Le développement du champignon est dépendant de nombreux facteurs :
de la sensibilité variétale ;
de la climatologie de la campagne ;
du déroulement de la floraison. Les capuchons floraux et autres débris végétaux peuvent, par exemple, être colonisés par le champignon et rester emprisonnés dans la grappe. Ils pourront alors être à l'origine d'une attaque ultérieure sur les baies ;
de la prophylaxie mise en œuvre sur les parcelles. A savoir :
o
la maîtrise de la vigueur,
o
l'aération des grappes et la création d'un microclimat défavorable au champignon, avec notamment l'effeuillage à nouaison,
o
la limitation des portes d'entrée par une bonne gestion du risque oïdium.
Évaluation du risque :
Une surveillance spécifique du botrytis ne se justifie que pour les situations suivantes : conditions climatiques humides, charge importante, entassement des grappes, capuchons floraux qui restent collés, présence de vers de la grappe...
Le stade " Fermeture de la grappe " est un des stades clef dans la gestion de ce champignon.
Aucun papillon piégé en Corrèze.
Évaluation du risque : risque nul.
Pour information, sur le vignoble Midi-Pyrénées, le vol de la 2ème génération est en cours ; des pontes sont observées ainsi que les premières perforations.
Aucun symptôme de grillure, ni aucun individu observé encore cette semaine sur notre vignoble.
Evaluation du risque :
Risque nul pour l'instant.
La gestion du ravageur repose sur une surveillance des populations larvaires (ce sont les larves qui sont à l'origine des dégâts de grillure sur feuille) : surveillez l'évolution des populations, notamment sur les parcelles à historique.
NB : la gestion du vecteur de la Flavescence dorée impacte les populations larvaires de la cicadelle verte.
Seuil indicatif de risque : 100 larves de cicadelle pour 100 feuilles.
Mesures prophylactiques :
L'application d'argile comme barrière physique est à mettre en place avant l'installation significative des populations.
Symptômes relevés sur plusieurs secteurs, mais sans progression depuis 2 semaines (maximum relevé autour de 16% de pieds touchés).
Des symptômes d'érinose, de faible intensité, sont observés ponctuellement (Brivezac). Surveillez l'apparition de symptômes sur jeunes feuilles, sur parcelles à historique.
Le prochain BSV Vigne Limousin paraîtra le mardi 16 juillet 2019
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".