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Animateur filière
Corinne BORDEAU FREDON Poitou-Charentes
corinne.bordeau@fredonpc.fr
Suppléance : Stéphane MESLIER FREDON Poitou-Charentes
stephane.meslier@fredonpc.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Haut-Poitou N°X du JJ/MM/AA"
Beau jusqu'à mercredi, des pluies attendues en fin de semaine.
Chardonnay : peu d'évolution, stade moyen entre 12 et 15.
Risque faible en absence de précipitation.
Le vol de Cochylis de première génération s'estompe. Fin du vol à confirmer.
Minimale : 4,9°C
Maximale : 15,5°C
Moyenne : 10,2°C
Les données météorologiques enregistrées à la station de Thurageau (Agressais) laissent apparaître des températures comprises entre 5°C et 16.5°C et une moyenne autour de 10°C. Les températures sont de saison et les amplitudes entre les minimales et les maximales sont normales.
Du 23 avril au 28 avril, le cumul de précipitations change d'un secteur à l'autre. Nous notons 52 mm à Maisonneuve, 44 mm accompagnés de quelques grêlons (le 26 avril) à Thurageau et 20 mm à Marigny-Brizay.
En ce qui concerne les précipitations, le mois d'avril 2019 avec 53 mm étalés sur 8 jours (station d'Agressais) reste en adéquation avec un mois d'avril de la moyenne trentenaire
(56.1 mm).
Pour le secteur de Mirebeau, Météociel prévoit des précipitations durant la nuit de mercredi 1er mai à jeudi 2 mai (prévisions de près de 10 mm) et pour la journée de vendredi 3 mai (prévision d'environ 5 mm).
Les températures annoncées pour les prochains jours oscilleront entre 7°C et 18°C.
Les contre-bourgeons ont compensé en partie les bourgeons qui ont essuyé le gel du 4 avril.
Nous relevons très peu d'évolution par rapport à la semaine dernière. Le stade moyen du Chardonnay est compris entre 12 (cinq à six feuilles étalées, inflorescences visibles) et 15 (boutons floraux encore agglomérés).
Le Sauvignon est quant à lui entre le stade 09 (deux à trois feuilles étalées) et 12 (cinq à six feuilles étalées, inflorescences visibles), pour les bourgeons les plus avancés souvent en bout de latte. Lors de notre tournée d'hier, une parcelle de Sauvignon sur Vendeuvre de Poitou ne dépassait pas le stade 09.
Le mildiou se conserve l'hiver sous forme " d'œufs d'hiver " dans les jeunes rameaux, baies, et feuilles atteintes de mildiou " mosaïque ". Au printemps, lorsque les températures deviennent plus clémentes, les œufs germent. Un filament germinatif apparaît à l'extrémité duquel se forme une macroconidie. A maturité, lors des épisodes pluvieux, elle libère des zoospores permettant les contaminations primaires de printemps. Les premiers symptômes se manifestent une dizaine de jours après, ce qui correspond à la période d'incubation. Les contaminations secondaires, se produiront par la suite. Elles pourront avoir une période d'incubation plus courte (4 à 5 jours en conditions plus favorables).
Les échantillons du vignoble du Haut-Poitou suivis au laboratoire de la FREDON PC à Cognac sont arrivés à maturité depuis le 15 avril.
La vigne est réceptive à partir du stade moyen " première feuille étalée ".
Durée d'incubation du mildiou en fonction de la température
(Source : Guide Viticulture Durable Charentaise)
12 14
14 10
16 8
18 6
20 5
22 4
24 4
26 4
28 6
Sur la période du 29 avril au 2 mai, la prévision météorologique la plus probable (H2) annonce un cumul moyen de précipitations de 2 mm. Le scénario sec envisage une absence de pluie. Pour l'hypothèse la plus humide, elle annonce un cumul moyen de précipitations de 9 mm. Les températures seront de 3-8°C pour les minimales et 15-19°C pour les maximales.
Les deux hypothèses météorologiques H1 et H3 n'ont que 10% de chance d'être dépassées et constituent une limite à la zone d'incertitude due à la prévision météorologique.
Situation de J-7 à J Au cours de la semaine passée, le risque potentiel est resté faible sur l'ensemble du vignoble. Les contaminations pré-épidémiques se sont généralisées à l'ensemble du vignoble.
Simulation de J à J+3
Aucune évolution notable n'est relevée dans les trois jours à venir : le risque restera faible sur l'ensemble du vignoble.
Dans le cas de l'hypothèse la plus probable, aucune contamination n'est détectée par le modèle dans les trois jours à venir. L'hypothèse la plus pluvieuse est insuffisante pour provoquer les premières contaminations épidémiques.
Les œufs de mildiou sont mûrs, la vigne est réceptive, le modèle a calculé des contaminations pré-épidémiques généralisées au vignoble la semaine passée ; tous les éléments sont maintenant réunis pour voir les premières taches apparaître.
Les premières taches sont dues à un effet " splashing " de la pluie sur le sol vers la végétation.
Le travail du sol ou au contraire l'enherbement sont tous les deux des moyens pour limiter l'effet éclaboussures.
L'épamprage permet quant à lui d'éliminer la végétation la plus basse sur le cep.
corinne.bordeau@fredonpc.fr
Des taches physiologiques apparaissent à cette période dans le vignoble. Ne les confondez pas avec les premières taches de Mildiou qui revêtent toujours un aspect huileux.
La période de réceptivité maximale se situe entre le stade 17 (boutons floraux séparés), et la fin de la fermeture de la grappe.
Situation de J-7 à J Au cours de la semaine passée, le risque potentiel est resté fort sur l'ensemble du vignoble. Des nouvelles contaminations pré-épidémiques sont enregistrées au cours de la semaine dernière.
Simulation de J à J+3
Aucune évolution notable n'est relevée dans les trois jours à venir : le risque restera fort sur l'ensemble du vignoble. Dans les trois jours à venir, aucune contamination n'est détectée par le modèle.
Tant que le stade de sensibilité (stade 17) n'est pas atteint, le risque de contamination reste faible mais attention aux parcelles à cépages sensibles, aux parcelles très précoces et aux parcelles avec des débourrements hétérogènes notables (stade 09 en milieu latte et stade 15 en bout de latte).
Le Black rot provoque des taches marron bien délimitées par un liseré plus foncé. Au bout de quelques jours, elles présentent des petits points noirs visibles à l'œil nu (les pycnides). La vigne est réceptive dès le débourrement. La grappe est très vulnérable du stade 23 (floraison) jusqu'au stade 33 (fermeture de la grappe). Le risque vient de l'inoculum présent sur les bois, vrilles et restes de grappes de l'an passé.
Situation de J-7 à J Le risque potentiel est resté fort à l'est du vignoble et très fort à l'ouest du vignoble. Les contaminations épidémiques se sont généralisées à l'ensemble du vignoble. Des contaminations importantes sont calculées à Amberre, Cheneché et Vouillé.
Simulation de J à J+3 Aucune évolution notable n'est relevée dans les trois jours à venir. Dans les trois jours à venir, des contaminations sont détectées à Vouillé, Ayron et Amberre (Ouest du vignoble).
Il conviendra d'être vigilant sur les parcelles à historique susceptibles d'être pourvus en inoculum.
Les adultes issus des chrysalides hivernantes sortent en avril. Au début du 1er vol les mâles sortent avant les femelles. Nous notons un décalage d'environ une semaine.
La période de vol dure environ un mois.
Les papillons sont nocturnes. Les œufs sont déposés sur les boutons floraux et sur les feuilles. Ils sont pondus isolément. Une femelle peut pondre une cinquantaine d'œufs au cours de sa vie qui dure une dizaine de jours. L'incubation des œufs dure entre huit et quinze jours.
La chenille présente un stade baladeur puis elle perfore les boutons floraux qu'elle agglomère par un fil soyeux : le glomérule. La nymphose dure une quinzaine de jours.
Les adultes de 2ème génération sortent vers fin juin. Le vol peut s'étaler jusqu'à fin juillet. La ponte se fait isolément sur les baies. Après éclosion, la chenille perfore les baies et se développe à l'intérieur. Elle peut s'attaquer aux baies voisines. C'est lors de ces dégâts dans les baies que la tordeuse sert de vecteur à Botrytis cinerea.
Le réseau de piégeage sexuel du Haut-Poitou est en place, il représente 14 pièges de Cochylis et 14 d'Eudemis. Les premières Cochylis ont été capturés à Doux le 8 avril.
Le piégage s'est intensifié à partir du 15 avril, avec un pic de captures autour du 20 avril. La moyenne des captures à cette période fait état de 20 papillons piégés par jour. Le piègeage reste très variable sur le vignoble. En effet, sur le secteur de Maisonneuve le nombre de prises hebdomadaire est supérieure à 100 papillons pendant cette période, alors que sur de nombreux secteurs comme Mirebeau, Beaumont, Marigny-Brizay, nous ne dépassons pas 10 captures par jour. Cette semaine, la chute des captures peut s'expliquer suite aux périodes pluvieuses ou elle marque peut-être la fin du vol de G1 (première génération) ; à confirmer ou à infirmer la semaine prochaine.
Remarque : Notons que comme chaque année, le piégeage d'Eudémis reste très discret. 4 pièges sur 14 signalent quelques captures.
Les niveaux de dégâts ne sont pas liés directement au nombre de captures.
L'évaluation du risque de la première génération de tordeuses se fera qu'après comptage des glomérules
(agglomération des boutons floraux par les soies) après la floraison. Ces comptages seront décisifs pour savoir si le seuil de nuisibilité est dépassé ou non.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".