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Animateur filière
Magdalena GIRARD Chambre d'agriculture de la Charente-Maritime
magdalena.girard@charente-maritime.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Charentes N°7 du 14/05/2019 "
Stade moyen (Ugni blanc) : 5/6 feuilles étalées.
Risque en hausse, contaminations enregistrées.
Pas de contaminations épidémiques.
Stade de sensibilité toujours pas atteint.
Risque fort, contaminations enregistrées.
Vols globalement faibles.
Le bulletin de cette semaine est réalisé à partir des premières données d'observations du réseau de parcelles, complétées par des données " tour de plaine ".
La qualité des données du BSV dépend, en grande partie, de la qualité et de la taille du réseau d'observations du vignoble Charentais. Participez, vous aussi, tout au long de la saison à l'amélioration du réseau d'observations du BSV en multipliant vos signalements (maladies, ravageurs, évènements climatiques ) sur le site Web Alerte Vigne.
Le stade moyen calculé sur Ugni blanc est de 12.4
(5/6 feuilles). Le nombre de feuilles moyen est de 5.7
(+1 feuille depuis la semaine dernière). La longueur des rameaux est de 21.1 cm (+6.9 cm en une semaine).
La vigne évolue lentement et se retrouve légèrement en retard par rapport à 2018 et à la moyenne décennale (stade moyen en 2018 13.6, stade moyenne décennale 13.7). L'allongement hebdomadaire (6.9 cm) est l'un des plus bas observé depuis les 10 dernières années.
Certaines grappes de cépages précoces (Colombard, Cabernet franc, Chardonnay) atteignent le stade début boutons floraux séparés.
Les températures de la semaine écoulée ont légèrement augmenté, avec 13.5°C en moyenne.
Sur la semaine passée, le réseau de stations météo a enregistré 15.8 mm de pluies en moyenne, avec un maximum de 27.5 mm pour Montendre et un minimum de 7 mm pour Le Bois Plage en Ré.
Les prévisions météo annoncent une période humide pour la fin de la semaine et le début de la semaine prochaine.
Une sortie importante de mildiou, sur les feuilles de rang 3, nous est signalée sur un secteur limité aux environs de Cozes (Les Maréchaux). 25 à 30 % des pieds seraient concernés. Ces sorties sont probablement dues aux contaminations exceptionnelles survenues sur les pluies du 23 au 26 avril, après une longue période de sécheresse.
De nouvelles taches de mildiou ont également été observées sur le secteur de Mortagne sur Gironde, sur pampres et sur des feuilles de rang 3.
N'hésitez pas à signaler vos observations de premières taches par mail magdalena.girard@charente-maritime.chambagri.fr (merci de joindre une photo si possible).
Attention à ne pas confondre avec les taches jaunes d'origine physiologique ou dues aux embruns de désherbants. En cas de doute, placer la feuille dans une boîte fermée, avec de l'essuie-tout humide, et attendre la sporulation.
Sur la semaine passée Au cours de la semaine dernière, le nombre de zones concernées par un risque potentiel fort a augmenté. L'est du vignoble s'est positionné sur un risque potentiel très fort.
Des contaminations épidémiques ont été localement calculées sur les différents secteurs du vignoble au cours de la période.
Dans les trois jours à venir Les prévisions météorologiques, la plus sèche et la plus probable, annoncent une absence de pluie sur le vignoble. L'hypothèse la plus humide annonce un cumul de pluie inférieur à 1 mm. Les températures seront de 8-11°C pour les minimales et 20-22°C pour les maximales. Aucune évolution notable du risque potentiel n'est relevée dans les trois jours à venir. Aucune contamination n'est prévue en raison des prévisions météorologiques sèches. En cas de cumul de pluie supérieur à 2 mm sur le continent et à 8 mm sur les îles, le modèle indique de nouvelles contaminations épidémiques.
Evaluation du risque : Le niveau de risque augmente. Des contaminations épidémiques sont relevées sur les pluies passées et à venir.
Risque moyen à très fort selon les zones
Méthodes alternatives :
- Eliminez les pampres qui sont particulièrement sensibles aux contaminations primaires de par leur proximité avec le sol (surtout en début de saison).
- Réduire l'humidité des parcelles (enherbement maîtrisé, gérer les couverts semés, drainage, combler les mouillères ).
Sur la semaine passée Au cours de la semaine dernière, le risque potentiel est resté majoritairement fort sur le vignoble à l'exception de la partie est, qui s'est positionnée sur un risque faible. De nouvelles contaminations pré-épidémiques ont été calculées sur l'ensemble du vignoble.
Dans les trois jours à venir Aucune évolution notable du risque potentiel n'est relevée dans les trois jours à venir. Le modèle ne prévoit pas de contaminations épidémiques durant ces trois prochains jours. Les premières contaminations épidémiques devraient se déclarer sur les prochaines pluies.
Evaluation du risque : Le risque potentiel reste fort mais aucune contamination épidémique n'est encore prévue. Le stade de sensibilité des grappes n'est toujours pas atteint.
Risque de contaminations sur grappes très faible
Méthodes alternatives :
- Limitez la vigueur des vignes,
- Privilégiez les modes de conduite favorisant l'aération de la vigne : palissage soigné, bonne répartition des grappes, pas de superposition des lattes.
Sur la semaine passée Au cours de la semaine dernière, le risque potentiel est resté majoritairement fort. Il était très fort sur certaines zones délimitées. Des contaminations ont été calculées sur l'ensemble du vignoble au cours de la période.
Dans les trois jours à venir Globalement, le risque potentiel devrait rester majoritairement fort sur le vignoble. Les zones concernées par un risque potentiel très fort devraient s'étendre. Le modèle ne prévoit pas de contaminations durant ces trois prochains jours.
Evaluation du risque : La pression parasitaire reste forte à très forte. Pas de contaminations en absence de précipitations, mais probables en cas de pluies.
Risque fort
Les symptômes de nécrose bactérienne, globalement absents au débourrement, peuvent maintenant être localement observés sur feuilles dans les parcelles atteintes. La maladie reste discrète.
La nécrose bactérienne est provoquée par une bactérie, Xylophilus ampelinus, qui vit exclusivement sur la vigne, dans les vaisseaux du bois (dans la sève). Elle n'est pas présente naturellement dans la vigne, elle y est introduite par du matériel végétal infecté (greffons, boutures...) ou par du matériel agricole contaminé (sécateurs, machines).
Les bactéries sont émises en abondance dans les pleurs au moment des opérations de taille. Ces pleurs contaminent les bourgeons sains sur lesquels elles s'écoulent. Le vent et la pluie facilitent leur dissémination sur les ceps environnants. Un printemps froid et humide, ainsi que de fortes pluies d'automne sont des facteurs favorisant la propagation de la maladie.
Méthodes alternatives :
Limiter les opérations mécaniques occasionnant de nombreuses blessures (épamprage mécanique ) et régler correctement les machines pour réduire ces lésions. Pour l'ensemble des travaux mutilants (taille, rognages, vendanges...), travailler dans les parcelles contaminées en dernier. Dès le mois de juin, repérer les parcelles présentant des symptômes pour leur faire bénéficier les années suivantes des mesures de protection spécifiques aux parcelles contaminées.
Quelques symptômes d'excoriose ont été observés sur jeunes pousses dans les parcelles historiquement touchées.
La période de plus forte sensibilité de la vigne est très courte et s'étale du stade 06 (éclatement des bourgeons) au stade 09
(2/3 feuilles étalées), mais des contaminations peuvent encore avoir lieu jusqu'au stade 15 (7/8 feuilles étalées) si les conditions climatiques sont favorables (fortes humectations). Les bourgeons les plus proches du vieux bois sont plus particulièrement exposés aux contaminations.
Attention : les contaminations ne peuvent avoir lieu qu'en conditions de pluies et/ou de fortes humectations.
Le seuil indicatif de risque est de 20 % des rameaux laissés à la taille contaminés par l'excoriose. Au-delà de ce seuil, la maladie peut avoir des conséquences sur le vignoble. Il faudra raisonner en fonction de l'historique parcellaire, de la sensibilité des cépages et des conditions climatiques au cours de la période de sensibilité.
La recherche des 1ères pontes peut se faire à partir de cette semaine. Après accouplement, les femelles de la 1ère génération pondent de 50 à 80 œufs sur les bractées florales. L'incubation dure 11 jours à une température moyenne de 15°C. Les larves justes écloses pénètrent dans les boutons floraux puis confectionnent des glomérules. Cependant, les pontes sont perturbées par le vent et les températures fraiches.
Les captures de Cochylis sont globalement de faible ampleur sur le réseau, hormis à Rouillac (254 papillons capturés).
Les papillons d'Eudémis sont présents de manière significative uniquement dans les pièges de Chassors, Mérignac et Sigogne.
Des adultes de cicadelle verte sont localement observés au vignoble. Ce sont des femelles, qui seront à l'origine de la première génération.
L'hivernation des cicadelles vertes a lieu sous forme de femelles adultes fécondées, en dehors de la vigne, sur des arbres à feuilles persistantes tels que les conifères, les rosiers sauvages, les ronces. Au printemps, ces femelles gagnent les parcelles de vigne où elles commencent à pondre fin avril sous les nervures des feuilles. Les larves éclosent au bout de 5 à 10 jours, vers la mi-mai en général.
Dans certaines parcelles à historique, des feuilles enroulées sont observées assez régulièrement. Pour rappel, ces dégâts sont causés par des cigariers, qui enroulent les feuilles pour pondre leurs œufs. Le seul moyen de lutte efficace est d'éliminer les cigares en les ramassant lors des épamprages et en les brûlant.
Même si les escargots ont été peu présents cette année, ils ont provoqué des dégâts importants dans certaines parcelles des Bords de Gironde.
Il est trop tard maintenant pour toute intervention.
Dans les parcelles gelées, poursuivre les observations dès la reprise de végétation
Détecter les taches de mildiou (pensez au Web alert vigne Web Alerte Vigne)
Rechercher les œufs de tordeuses
Relever les pièges sexuels
Enregistrer les observations dans Epicure
Vous retrouverez tous les protocoles et tutoriels des suivis BSV en cliquant ici
N'hésitez pas à nous demander le Guide de l'Observateur, également disponible en ligne
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".