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Animateur filière
Emmanuelle MARCHESAN FDGDON 47
e.marchesanfredonaqui@ laposte.net
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Pommier/Poirier Edition Sud Nouvelle-Aquitaine N°XX du JJ/MM/AA "
Période de floraison : voir l'encadré " abeilles " à la fin du bulletin.
Tavelure : toute pluie peut donner lieu à des projections significatives, risque élevé avec la perturbation en cours.
Feu bactérien : la période de sensibilité est en cours, l'évolution des températures est à surveiller.
Tordeuse orientale : le vol est en cours.
Carpocapse des pommes : les pièges sont à installer dès à présent.
Acariens rouges : les éclosions sont en cours et s'intensifient.
Pommier
En Lot-et-Garonne : stade E2-F à F-F2 pour Golden, Canada et Chantecler ; stade F2-G pour Granny et Gala à début H pour Pink Lady ; stade G-H pour Braeburn.
En Gironde : stade E2-F à début F2 pour Golden ; stade F-F2 à début G pour Gala.
En Dordogne : stade E2 pour Chantecler, Fuji et Golden ; stade E2-F pour Canada ; stade F pour Gala et Granny.
En Charentes : stade E2 pour Golden et Chantecler ; stade E2-F pour Gala, stade F pour Granny.
Poirier
En Lot-et-Garonne : stade F2-G à début H pour William's, Conférence et Comice ; stade G-H pour Passe Crassane à début stade I pour Harrow Sweet.
En Gironde : stade F2 à début G pour Comice à F2-G à début H pour William's ; stade G-H pour Passe Crassane.
L'avance observée par rapport à 2018 se maintient (selon les variétés, 10 à 15 jours d'avance en pommiers et 7 à 14 jours en poiriers).
Les premières taches de tavelure ont été observées en ce début de semaine sur arbres non traités en Lot-et-Garonne (secteur Ste-Livrade-sur-Lot). Ces symptômes sont à mettre en relation avec la contamination des 8-10 mars (contamination qui a pu concerner l'ensemble des secteurs et la majorité des variétés).
Selon le modèle Tavelure du pommier DGAL-ONPV/INOKI , les pluies sous forme d'averses qui sont intervenues du 1er au 3 avril ont pu engendrer des contaminations de niveau " léger ".
Stations Météo
Dates de contamination
Gravité
Beaupuy | 02/04 à 22h au 04/04 à 06h | Légère | |
Béquin | 03/04 à 00h au 04/04 à 06h | Légère | |
47 | 01/04 à 21h au 02/04 à 14h | Légère | |
Ste-Livrade-sur-Lot | 01/04 à 22h au 02/04 à 09h | Légère | |
33 | Les Leves | 02/04 à 20h au 03/04 à 15h | Légère |
Quinsac | 02/04 à 18h au 03/04 à 11h | Légère | |
16 | Le Tâtre | - | - |
17 | St-Quantin de Rançanne | - | - |
Le suivi biologique des projections d'ascospores de tavelure a mis en évidence des projections importantes lors de ces pluies.
Nous sommes dans la période où la maturation des périthèces est importante. D'après le modèle, le stock de spores projetables progresse actuellement de 2 à 2,5 % par jour.
Le stock de spores déjà projetées représente, selon les sites, 25 à 35 % du potentiel annuel. Près de 20 % du stock aurait été projeté lors de la période pluvieuse du 1er au 3 avril.
Nous sommes dans la période où la maturation des périthèces est importante. Toute pluie peut donner lieu à des projections significatives.
Avec les averses en cours et annoncées pour les jours à venir, le risque tavelure est élevé, notamment pour cette fin de semaine.
Température moyenne
7°C
8°C
10°C
11°C
12°C
13°C
15°C
18°C
18h
17h
14h
13h
12h
11h
9h
8h
La gestion des parcelles vis-à-vis de la tavelure doit s'effectuer en tenant compte de l'évolution rapide de la végétation et des pluies annoncées afin d'éviter l'installation de la maladie pendant la période des contaminations primaires.
Les conditions d'infection du feu bactérien sont liées à plusieurs facteurs :
- la présence d'organes réceptifs sur le végétal (fleurs et jeunes pousses),
- la présence d'inoculum dans l'environnement,
- des conditions climatiques favorables à la multiplication de la bactérie.
Conditions climatiques favorables aux infections : Température maximale > à 24°C ou Température maximale > à 21°C et minimale > à 12°C ou Température maximale > à 18°C et minimale > à 10°C et Pluie > à 2 mm
La période de forte sensibilité au feu bactérien (période de floraison) est en cours. Les températures annoncées pour les 8 prochains jours ne sont pas favorables aux infections, il faut cependant rester attentif à l'évolution de la météo.
Dans les parcelles où des dégâts de feu bactérien ont été observés l'année dernière, il faut rester vigilant durant toute la période de floraison et de pousse. Des contrôles visuels sont indispensables pour déceler rapidement toute manifestation de la maladie et supprimer, le cas échéant, les symptômes le plus tôt possible après leur apparition afin d'éviter de nouvelles contaminations.
Des températures douces et une forte hygrométrie sont favorables au développement du champignon. Sur pommier, seules les jeunes feuilles sont sensibles, elles sont réceptives jusqu'à 6 jours après leur apparition.
Sur arbres touchés en 2018, des symptômes (liés aux infections de l'année dernière) sont actuellement observés et en augmentation.
La gestion des parcelles vis-à-vis de l'oïdium doit s'effectuer en tenant compte de la sensibilité variétale et de l'importance des dégâts observés en 2018.
La période de pousse est une période à risque.
Mesures prophylactiques : elles sont à privilégier en supprimant et brûlant les rameaux atteints.
La période de sensibilité à la rugosité débute au stade E-E2 " les sépales laissent voir les pétales " (BBCH 57-59) et s'achève 8 semaines plus tard. Des périodes froides et humides au moment de la floraison et jusqu'à la nouaison favorisent l'apparition de rugosité.
La gestion des parcelles doit s'effectuer en tenant compte des conditions climatiques, de la sensibilité variétale et de la gestion de la nouaison.
Le Botrytis de l'œil se manifeste par une tache brune au niveau de l'œil de la pomme. La contamination des fruits a lieu au moment de la chute des pétales. Le champignon évolue très lentement jusqu'à l'enrichissement du fruit en sucre et les symptômes ne commencent à s'exprimer qu'en été.
Des périodes pluvieuses prolongées au moment de la floraison et de la chute des pétales, augmentent les risques de contaminations.
Les symptômes sur fruits (taches noires et fermes devenant marron foncé) ne sont visibles qu'à l'approche de la récolte. Les variétés Chantecler, Fuji, Gala et Braeburn y sont très sensibles.
Des pluies combinées à des températures comprises entre 20 et 25°C au moment de la chute des pétales
(stade G-H (BBCH 65-67)) sont favorables aux infections primaires.
Les températures annoncées ne sont pas favorables.
Sur notre réseau de piégeage, le premier vol est en cours.
captures moyennes
10-mars 16-mars 22-mars 28-mars 3-avr 9-avr 15-avr 21-avr 27-avr 3-mai 9-mai 15-mai 21-mai 27-mai 2-juin 8-juin 14-juin 20-juin 26-juin 2-juil 8-juil 14-juil 20-juil 26-juil 1-août 7-août 13-août 19-août 25-août 31-août 6-sept 12-sept 18-sept 24-sept 30-sept 6-oct
Données de modélisation : selon les données du modèle de simulation, à ce jour, près de 2 % du potentiel de pontes de la première génération auraient été réalisés. Avec une hypothèse de températures conformes aux normales de saison (11 à 12°C de température moyenne journalière) pour les jours à venir, les pontes pourraient s'intensifier à partir des 12-14 avril. Les éclosions quant à elles pourraient débuter à partir des 12-15 avril.
La période à risque de pontes est en cours. Les pontes pourraient s'intensifier à partir de la fin de semaine prochaine.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles vis-à-vis de la tordeuse orientale peut être raisonnée par la méthode de la confusion sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser avant le début du vol. Lorsqu'elle est combinée avec la confusion carpocapse des pommes, elle peut être réalisée avant le début du vol de ce dernier.
Les produits de biocontrôle autorisés pour cet usage sont listés dans la Note de DGAL/SDQPV/2019-219 du 18/03/2019 consultable en cliquant sur ce https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-219
Selon nos simulations et avec une hypothèse de températures conformes aux normales saisonnières (11 à 12°C de température moyenne journalière) pour les jours à venir, les premiers papillons pourraient émerger à partir de la fin de semaine prochaine.
Dans les parcelles qui nécessitent une surveillance de ce ravageur, les pièges à phéromones sont à installer dès à présent.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles peut être raisonnée par la méthode de la confusion sexuelle. La mise en place des diffuseurs de phéromones est à réaliser avant le début du vol.
Les produits de biocontrôle autorisés pour cet usage sont listés dans la Note de DGAL/SDQPV/2019-219 du 18/03/2019 consultable en cliquant sur ce https://info.agriculture.gouv.fr/gedei/site/bo-agri/instruction-2019-219
En parcelles non traitées, quelques dégâts sur bouquets floraux engendrés par différentes tordeuses sont actuellement visibles. Les larves observées sont majoritairement aux stades L2-L3.
La reprise d'activité des larves est en cours.
La gestion des parcelles vis-à-vis de ces tordeuses doit être réalisée en fonction d'un seuil de présence du ravageur au printemps. Le contrôle visuel porte sur 500 bouquets floraux soit 10 bouquets sur 50 arbres.
Mesures alternatives : la gestion des parcelles peut être raisonnée par la méthode de la confusion sexuelle. Combinée à la confusion carpocapse des pommes, la mise en place des diffuseurs est à réaliser avant le début du vol de ce dernier.
Des enroulements du feuillage et le développement des colonies sont observés notamment dans les parcelles conduites en agriculture biologique.
La présence d'auxiliaires est notée au niveau des foyers (œufs et larves de syrphe).
La période à risque est en cours.
Seuil indicatif de risque : la simple présence de ce puceron constitue le seuil de nuisibilité.
La reprise d'activité de ce puceron est en cours dans les parcelles à forte pression.
Les premiers adultes de l'hyménoptère parasitoïde de puceron lanigère Aphelinus mali sont observés depuis la semaine dernière. Cet auxiliaire contribue fortement à limiter le développement du puceron lanigère, il est à prendre en compte dans la gestion des parcelles.
L'hoplocampe est un ravageur occasionnel. La femelle pond dans les fleurs au stade F-F2. Les éclosions débutent 10 à 15 jours plus tard. La larve se nourrit du fruit dans lequel elle forme une cavité importante. Les fruits attaqués présentent une perforation noirâtre d'où s'écoulent des déjections foncées, ils chutent prématurément.
Sur le réseau de piégeage, le vol est en cours.
Mesures prophylactiques : Des mesures prophylactiques sont envisageables en détruisant les jeunes fruits attaqués.
Certaines espèces de punaises sont susceptibles de causer des dégâts sur pommiers et poiriers. Les piqûres réalisées sur jeunes fruits entraînent des déformations caractéristiques (avec méplat au fond de la cuvette) donnant un aspect bosselé au fruit.
La gestion des parcelles est à réaliser en fonction des dégâts observés l'année précédente ou des observations réalisées (frappages) entre la fin de la floraison et début mai.
La cécidomyie des feuilles est un moucheron (1,5 à 2 mm) qui pond à l'aisselle des feuilles encore enroulées. Les larves piquent les feuilles qui restent enroulées longitudinalement.
Sur notre réseau de piégeage, le vol est en cours avec des prises relativement faibles cette semaine.
Ce ravageur a peu d'incidence en verger adulte mais il est problématique sur jeunes vergers.
Mesures prophylactiques : Des mesures prophylactiques sont envisageables en coupant et brûlant les feuilles enroulées contenant ce ravageur.
Dans nos parcelles de référence, on observe actuellement des larves âgées.
Mesures prophylactiques : afin de limiter le développement de ce ravageur en saison, il est important de maintenir un bon équilibre végétatif en réalisant une taille adaptée et une fertilisation raisonnée pour éviter les excès de végétation qui lui sont favorables. La faune auxiliaire du verger (punaises prédatrices) nécessaire à la réduction des populations de psylles doit être préservée notamment en conservant un environnement favorable.
Le tigre du poirier Stephanitis pyri est un ravageur secondaire qui peut engendrer des dégâts importants en parcelles de pommiers et de poiriers conduites en agriculture biologique.
La reprise d'activité du tigre du poirier est en cours en parcelles de pommiers à forte pression. Des adultes sont observés sur jeunes feuilles.
Les éclosions sont en cours et se sont intensifiées depuis la fin de semaine dernière dans nos suivis biologiques. En parcelles à forte pression de jeunes larves d'acariens ont été observées en ce début de semaine.
Selon nos simulations réalisées à partir d'œufs d'acariens rouges placés en étuve et avec des prévisions de températures moyennes de l'ordre de 11 à 12°C pour les jours à venir, le stade 50 % d'éclosions pourrait être atteint à partir des 9-13 avril et le stade 80 % autour des 16-20 avril.
Les auxiliaires reprennent leur activité, au niveau des foyers de pucerons, on observe régulièrement des œufs et de jeunes larves de syrphe. Quelques coccinelles et des cantharides sont également visibles.
A cette période de l'année, un papillon Pammene sp peut être occasionnellement piégé dans les pièges tordeuse orientale. Il se différencie par la présence d'une tache nette de couleur blanche à l'intersection des ailes supérieures. Soyez donc attentifs lors du relevé des pièges afin de ne pas comptabiliser ce papillon.
Les abeilles butinent, protégeons les ! Respectez la réglementation " abeilles " et lisez attentivement la note nationale BSV 2018 sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison des arbres fruitiers et des parcelles légumières, lors de la pleine floraison, ou lorsque d'autres plantes sont en fleurs dans les parcelles (semées sous couvert ou adventices), utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention " abeille ", autorisé " pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles " et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention " abeille " sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention " abeille " rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d'intervalle en appliquant l'insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
5. Lors de la pollinisation (prestation de service), de nombreuses ruches sont en place dans les vergers et les cultures légumières. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines ont un effet toxique pour les abeilles. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette " Les abeilles butinent " et la note nationale BSV " Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! " sur les sites Internet partenaires du réseau d'épidémiosurveillance des cultures ou sur www.itsap.asso.fr
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".