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Animateur filière
Olivier Bray FREDON AQUITAINE o.bray@fredon-aquitaine.org
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Maraîchage / Edition Sud NA N°08 du 20/09/19 "
Punaises : nouveau cycle de Nezara.
Tuta absoluta : variable selon les situations.
Acariens : forte pression en aubergine et concombre.
Pucerons : en progression en aubergine et poivron.
Aleurodes : en progression en aubergine.
Mildiou : sur cucurbitacées et salade.
Oïdium : présent en cucurbitacées et tomate, début en poivron.
Botrytis : en progression en tomate et aubergine.
Virus : observés en cucurbitacée et piment d'Espelette.
Doryphore : forte pression cette année.
Thrips : en progression.
Acariose bronzée : problématique majeure en sol.
Cladosporiose : forte pression en sol.
Pyrales : deuxième vol terminé.
Spodoptera frugiperda : toutes cultures.
Bactrocera dorsali : toutes cultures.
Tomato Brown Rugose Fruit Virus: en tomate.
Epitrix hirtipennis: en aubergine.
Voir la fiche ici.
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Voir la fiche ici.
Tout symptôme ou suspicion de présence doivent être immédiatement communiqués à la FREDON Aquitaine ou à la DRAAF/SRAL Nouvelle Aquitaine.
Aubergine : en Lot-et-Garonne, la punaise Nezara est signalée sur 90 % des exploitations (tous les stades), avec une baisse des populations fin août mais un nouveau cycle qui redémarre maintenant et beaucoup d'entrées de l'extérieur.
Les punaises Lygus et Liocoris sont observées sur 90 % des exploitations conventionnelles. Les populations sont en diminution mais des chutes de fleurs sont encore signalées (sous les abris tunnel notamment, moins en multichapelle).
En Gironde, suite aux attaques de punaises du mois de juillet, peu de fruits sont présents. On retrouve Lygus sur un site en plein champ et Nezara sur 2 sites prospectés.
Dans les Landes, la punaise Nezara est toujours active.
Des gestions ont dû être mises en place, entrainant l'abandon de la PBI (Protection Biologique Intégrée) car les produits autorisés ne respectent pas les auxiliaires. Ceci entraine donc une montée d'autres problématiques telles que les acariens, thrips et les aleurodes.
D'autres espèces de punaises phytophages sont aussi présentes sur les parcelles. Les espèces Liocoris tripustulatus , Coreus marginatus et Nysius ont été capturées et analysées par JC Streito (INRA).
A noter que des espèces de punaises prédatrices ont été observées (auxiliaires), en particulier l'espèce Nabis et Deraeocoris ruber. Les Nabis sont connus pour s'attaquer à des œufs et chenilles de papillons divers, à des larves de chrysomèles, à des cicadelles mais aussi des pucerons et des Lygus à tous leurs stades de développement mais elles pourraient peut-être, être phytophages, lorsque les populations sont très fortes.
Poivron : en Lot-et-Garonne, la présence de Nezara est signalée sur 70 % des exploitations (nouveau cycle : tous les stades sont observés).
En Gironde, sur un site, des punaises Nezara ont été responsables de la chute de boutons floraux.
Tomate : dans le Lot-et-Garonne, en hors-sol, Nesidiocoris est présente mais controlée. Cependant les interventions chimiques et / de biocontrôle contre Nesidiocoris tuent les Macrolophus donc dans ces cas, les ravageurs contrôlés par le Macrolophus se développent (aleurodes et pucerons). Dans les cas où il n'y a pas eu d'interventions contre Nesidiocoris, les populations de Macrolophus sont fortes et peuvent entrainer des dégâts. La présence de Nezara est plus forte que les années passées, des dégâts sur fruits sont observés. Dans les Landes, les dégâts sur fruits sont en augmentation lorsque les populations de Nezara ne sont pas contrôlées.
Concombre : en Lot-et-Garonne, en hors sol, la punaise Nezara a entrainé l'arrêt de production sur une parcelle de 7000 m² et des pertes de rendements de 25 à 30 tonnes.
Les observations en parcelle sont indispensables pour vérifier la présence des ravageurs. A noter que Nesidiocoris est principalement visible en tête des plantes. Lygus est difficilement observable en culture car elle est très mobile. Les larves et les adultes sont observables en restant stationnaire devant les plantes et en observant les têtes. Nezara est facilement observable.
o Steinernema carpocapsae (sur Nesidiocoris).
o Ecrasage manuel (sur Nezara).
o Des essais filet (Lygus) et parasitoïdes (Nezara) ont débuté chez INVENIO et au CTIFL en 2018.
Tomate : en Lot-et-Garonne, quelques galeries sont observées, mais la confusion mise en place permet de la contrôler lorsqu'elle est mise en place et renouvelée dans les conditions d'usage.
En Gironde, des attaques importantes sont signalées sur des sites ayant mis en place la confusion tardivement.
Aubergine : en Lot-et-Garonne, des mines sont observées sur feuilles sur 20 % des sites, aux abords des abris. En Gironde, des mines sont signalées sur un site jouxtant une serre de tomate attaquée.
Rotation avec cultures non-hôtes.
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Travail du sol et solarisation permettent de détruire les chrysalides restées dans le sol (en sol).
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Désherbage aux abords et dans la serre des plantes hôtes (morelle, datura, repousse de tomate).
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Vérifier si les plants sont sains à la réception.
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Utilisation de filet sur les ouvrants et aux entrées.
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Elimination des premières feuilles touchées.
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Destruction des déchets végétaux et des fruits infestés.
Mise en place de pièges à phéromone en bordure de parcelle (entrées des serres et des tunnels) afin de vérifier l'entrée éventuelle de papillon. Bien surveiller les plantes des bordures et le long des allées, zone où les premiers symptômes seront visibles.
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Piégeage massif.
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Macrolophus pygmaeus consomme œufs et larves de Tuta absoluta ainsi que les aleurodes.
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Amblyseius swirskii utilisés contre différents ravageurs sont des consommateurs d'œufs de Tuta absoluta.
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Trichogramma achaeae.
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Confusion sexuelle (autorisée avec 3 applications par an depuis fin aout) : diffuse des phéromones dans la serre et empêche l'accouplement. Vérifiez dans tous les cas la présence de Tuta absoluta grâce aux pièges à phéromones. Attention aux conditions de stockage des diffuseurs : à garder et transporter au frais.
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Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici).
Tuta absoluta est présente toute l'année, il est donc important de positionner la lutte par confusion sexuelle dès la mise en place des nouvelles plantations.
Aubergine : en Lot-et-Garonne, de foyers importants sont toujours visibles avec des plantes complètement bloquées.
En Gironde, la présence d'acariens est signalée sur 3 sites.
Concombre hors sol : en Lot-et-Garonne, les populations sont encore assez importantes et présentes sur l'intégralité des parcelles.
Tomate hors sol : les acariens sont présents par foyers sur l'intégralité des parcelles. Ils sont bien régulés par les Macrolophus.
Les conditions météorologiques sont toujours favorables au développement du ravageur.
Aubergines : en Lot-et-Garonne, les pucerons sont encore visibles sur l'intégralité des parcelles posant dans certains cas des problèmes de fumagine.
En Gironde, des pucerons noirs sont signalés sur 2 sites début septembre. Les auxiliaires naturels sont bien présents (syrphes, chrysopes ).
Poivron : en Lot-et-Garonne, ils sont présents et accompagnés de fourmis dans 100 % des parcelles prospectées. Sur les gros foyers, la présence de criquet est signalée (ils semblent attirés par le miellat).
En Gironde, les pucerons sont de nouveaux présents sous serre.
o Des lâchers de parasitoïdes et d'auxiliaires prédateurs (ne fonctionne pas sur toutes les espèces !) :
Les parasitoïdes sont des micro-hyménoptères capables de parasiter un bon nombre d'espèces de pucerons, chacun ayant ses préférences, son cycle, et ses conditions optimales de développement. L'adulte femelle va pondre un œuf à l'intérieur du puceron. De cet œuf, émerge une larve vivant à l'intérieur du puceron (puceron sous forme de momie), puis un nouveau parasitoïde sortira de l'abdomen pour continuer son développement.
Les auxiliaires prédateurs se nourrissent de pucerons, ils sont généralistes, très mobiles et peuvent contrôler des foyers importants. Les syrphes, les chrysopes, les coccinelles et les cécidomyies
(Aphydoletes aphidimyza) sont des auxiliaires utiles.
o Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici).
Soyez vigilant, les pucerons sont encore présents et posent problème avec le développement de fumagine.
Aubergine : en Lot-et-Garonne, les aleurodes sont maintenant présents sur 80 % des parcelles avec la présence de fumagine. Cette montée du problème est due à l'arrêt de la PBI pour la lutte contre les punaises. Sur 10 % d'un site, des plantes sont mortes à cause de la fumagine.
En Gironde, les aleurodes sont bien présents sur un site en AB, avec la présence de fumagine.
Tomate : en Lot-et-Garonne, en sol, quelques adultes sont visibles mais les Macrolophus sont bien présents. Comme expliqué dans le paragraphe punaise, des populations de Macrolophus trop importantes peuvent entrainer des dégâts sur fruits. C'est le cas sur un site en hors sol.
Biocontrôle : o Panneaux englués o Des lâchers de parasitoïdes (Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus) o Des lâchers de Macrolophus pygmae, A.swirskii
Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici).
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Des champignons entomopathogènes : Lecanicillium muscarium
Soyez vigilant, l'aleurode Bemisia tabacci est vecteur du virus Tomato Leaf Culv Virus (TYLCV) et du Virus de la Chlorose de la tomate (ToCV), organismes réglementés.
Sur le réseau Aquitaine, toutes cultures, le deuxième vol d'Helicoverpa armigera (Héliothis) est terminé.
Des chenilles sont observées dans les fruits, provoquant dans certains cas des pertes de rendement importantes, en tomate (Helicoverpa armigera) et poivron (Autographa gamma), en Lot-et-Garonne, Gironde et Landes. En piment d'Espelette, peu de dégâts signalés cette année.
Cucurbitacées : dans les Landes, en Gironde et Lot-et-Garonne, la maladie est aussi visible sur la majorité des sites.
Tomate : en Lot-et-Garonne, du mildiou est observé sur 15 % des parcelles en bout de tunnel ou aux écartements des bâches. Dans les Landes, un bon nombre de parcelle est impacté par le mildiou.
Salade : en Gironde, du Brémia est signalé sur un site.
Tomate : en Lot et Garonne, en sol et en hors sol, la maladie est observée sur 100 % des sites avec une intensité faible.
Courgette et courge : dans les Landes, en Lot-et-Garonne et en Gironde, la maladie est aussi signalée sur la majorité de sites.
Poivron : en Lot-et-Garonne, de l'oïdium est signalé sur 20 % des sites.
Biocontrôle : o Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici). Ces produits sont des produits préventifs qui sont utilisés tant que la pression est faible. Il est donc important de détecter les premières taches pour agir efficacement.
Les conditions climatiques actuelles (journées chaudes et nuits fraiches) sont propices au développement de la maladie.
Aubergine : en Lot-et-Garonne : la maladie est observée sur fleurs et fruits sur 90 % des parcelles. Dans les Landes, du botrytis est aussi observé sous serre.
Tomate : en Lot-et-Garonne, du botrytis est signalé sur feuilles, fruits et tige en sol et en hors sol, avec une intensité faible.
Aubergine : la pression est forte cette année, 70 % des parcelles sont concernées de façon plus ou moins importante sur des parcelles en sol avec plants greffés.
Tomates : les nématodes sont également observés suite aux arrachages de tomates.
Cucurbitacées : le virus CMV a été signalé en Lot-et-Garonne et en Gironde sur courge.
Piment d'Espelette : le virus CMV est largement signalé dans tout le Pays Basque (80% des parcelles).
Epitrix hirtipennis se rapproche de notre région, il a été détecté dans le Tarn cet été.
Soyez vigilant et observez vos cultures, les symptômes sont les perforations dans les feuilles.
En Lot-et-Garonne : la pression est particulièrement importante cette année. Ils sont présents sur 30 % des exploitations (10 ha).
En Lot-et-Garonne, ils sont présents sur 70 % des parcelles avec des dégâts sur feuilles. Cette augmentation de la pression thrips est liée en partie aux gestions mises en place vis-à-vis de la punaise, non respectueuses des auxiliaires.
En Lot-et-Garonne : en sol, la maladie est bien présente sur les parcelles en monoculture.
Voir BSV précédents.
En Lot-et-Garonne, en sol, l'acariose bronzée est visible sur l'intégralité des parcelles, c'est la problématique majeure de l'année. En hors sol, 25 % des parcelles sont concernées dont un site de 2 ha très touché dans les Landes.
En Gironde, trois sites sont concernés.
o Des lâchers d'acariens prédateurs au début de l'attaque : Amblyseius swirskii
o Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici).
La vigilance s'impose, les températures chaudes sont favorables au développement de l'acarien responsable de l'acariose bronzé (Aculops lycopersici).
En Lot-et-Garonne, en sol, Drosophila suzukii est signalée sur 100 % des parcelles à cause des fruits oubliés ou laissés au sol.
En hors sol en Lot-et-Garonne : toujours les mêmes foyers.
Biocontrôle :
- Ecrasage manuel
Lâcher d'auxiliaires : la coccinelle prédatrice Cryptolaemus montrouzieri
En Lot-et-Garonne, en sol, la pression est forte sur variété ancienne, la cladosporiose est signalée sur 80 à 100 % des parcelles. En hors sol, la pression semble se calmer.
En Gironde, la maladie est signalée sur un site.
Dans les Landes, la maladie est aussi signalée sur la majorité des sites.
o Choix variétal : choisir des variétés résistantes.
o Bien gérer le climat : aération des abris pour limiter le développement du champignon.
o Effeuillage et destruction des premières feuilles atteintes.
o Pas de produit de biocontrôle autorisés.
Le temps chaud et sec limite le développement de la maladie. Soyez vigilant.
Piment d'Espelette : l'anthracnose, la fusariose et la bactériose sont signalés depuis le début de l'été.
Piment d'Espelette : la maladie est présente sur 15 % des surfaces avec des dégâts pouvant aller de 30 à 60 % de mortalité de plants.
Lot-et-Garonne : la maladie est aussi présente sur poivron.
Des dégâts sur fruits ont été observés dans les Landes et en Lot-et-Garonne, et notamment sur un site géré par les Trichogrammes.
Trichogrammes (à conserver au maximum 24 heures à 10-12°C).
Des produits de biocontrôle sont disponibles (voir liste dans la note de service DGAL/SDQSPV/2019-615 du 22/08/2019 disponible ici).
Le deuxième vol est terminé.
En Gironde, du rhizoctonia a été observé sur un site et un autre avec du bremia.
En Lot-et-Garonne, de la bactériose a été observée cet été et est toujours présente (sur plus de 7 ha sur au moins deux sites).
En Gironde, deux sites sont concernés par des attaques de noctuelles. Sur un site, la présence d'altise est encore observée. Une attaque importante d'escargot est signalée sur une parcelle enherbée. La piéride du chou est observée, ainsi que la punaise Eurydema.
Dans les Landes, les piérides sont actives, larves et adultes sont présentes.
Dans les Landes, des larves de mouche de crucifère sont observées dans des navets presque à maturité et non protégés par des filets.
En Gironde, la présence de teigne est signalée sur deux sites.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".