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Animateurs filières
Céréales à paille Sylvie DESIRE / FDGDON 64
sylvie.desire@fdgdon64.fr
Suppléance : ARVALIS
a.carrera@arvalis.fr
Maïs Philippe MOUQUOT / CDA 33
p.mouquot@gironde.chambagri.fr
Suppléance : FDGDON 64 / ARVALIS
sylvie.desire@fdgdon64.fr a.peyhorgue@arvalis.fr
Oléagineux Quentin LAMBERT / Terres Inovia
q.lambert@terresinovia.fr
Prairies Patrice MAHIEU / CDA 64
p.mahieu@pa.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Poitiers
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures N°X du JJ/MM/AA "
Stades phénologiques : le stade des blés est 1-2 nœuds à dernière feuille pointante pour les plus avancés, celui des orges est 1 nœud jusqu'à dernière feuille pointante.
Piétin-verse : la plupart des parcelles sont hors période de gestion (stade 1 nœud dépassé).
Rouille jaune : un signalement sur blé dans le Néracais. Vigilance à maintenir en priorité sur variétés sensibles.
Oïdium : symptômes visibles, climat toujours favorable. A surveiller sur variétés sensibles (orges et triticales en priorité).
Septoriose : à surveiller à partir du stade 2 nœuds. Les pluies régulières prévues cette semaine, vont permettre la progression de la maladie sur les étages foliaires supérieurs. Période à risque à partir de deuxième décade d'avril (modélisation Presept).
Rouille brune : présence sur feuilles basses, risque en augmentation sur variétés sensibles.
Helminthosporiose : la maladie est en progression. Faire un état des lieux dès le stade 2 nœuds. Les conditions climatiques deviennent plus favorables à la maladie.
Rhynchosporiose : pas de signalement, mais la surveillance doit se poursuivre. Les températures actuelles couplées à une hygrométrie en augmentation sont favorables à la maladie.
Rouille naine des orges : climat actuellement favorable. A surveiller sur les variétés sensibles.
Taches physiologiques : attention aux confusions !
Sclérotinia : risque moyen dans les parcelles qui ont atteint le stade G1 (ou vont l'atteindre prochainement).
Oïdium : risque moyen dans les parcelles à l'est du réseau qui ont atteint le stade G1 (ou vont l'atteindre prochainement). Fort dans celles où l'on observe déjà la maladie.
Méligèthes : risque fort dans les dernières parcelles n'ayant pas atteint ou dépassé le stade F1 (début floraison), non protégées récemment et où l'on observe un ralentissement de la croissance. Nul dans les autres situations.
Pucerons cendrés : risque moyen à fort dans les parcelles concernées par le ravageur. Surveiller vos parcelles, en commençant par les bordures.
Charançon des siliques : risque moyen dans les parcelles dépassant le seuil de risque et ayant atteint G2 (minorité à ce jour). Risque nul dans les autres situations.
Pour la rédaction de ce bulletin 10 parcelles de blé tendre sur 14 enregistrées ont fait l'objet d'une observation sur les communes de
: Bon-Encontre
(47), Le Mas d'Agenais
(47), Saint Barthélémy d'Agenais (47), Espiens
(47), Cessac
(33), Parempuyre
(33), Saint Capraise d'Eymet (24), Castétis (64), Gerderest (64), Bénéjacq (64) ; 5 parcelles d'orge sur
8 enregistrées ont fait l'objet d'une observation sur les communes de : Simacourbe (64), Castétis (64), Bénéjacq (64), Parempuyre (33), Bon-Encontre (47). Des informations plus globales sur l'état sanitaire des céréales et des stades, provenant de nos partenaires, ont également été intégrées à ce bulletin.
Orges d'hiver : 1 nœud (BBCH31) à dernière feuille pointante (BBCH37)
Les variétés précoces semées autour du 20 octobre sont au stade 3 nœuds/dernière feuille pointante, pour quelques parcelles la sortie des barbes est proche.
Pour les parcelles ou semis plus tardifs, stades 1 à 2 nœuds (BBCH31-32).
Blé tendre d'hiver : 1 - 2 nœuds (BBCH31-32) à dernière feuille pointante (BBCH37).
Semis réalisés autour du 20 octobre : les stades varient de 1 à 2 nœuds à dernière feuille pointante (BBCH37).
Semis réalisés autour de la mi-novembre : de épi 1 cm à 2 nœuds.
Cette semaine, un signalement de rouille jaune sur blé sur le Néracais. Des symptômes sont observés également depuis quelques semaines en Occitanie et les départements limitrophes, Gers et Tarn-et-Garonne, sur variétés de blé tendre : Tiepolo et Cellule.
Période d'observation : de redressement (BBCH29) à grains laiteux
(BBCH71-77).
Seuil indicatif de risque : Rouille jaune
- Au stade épi 1 cm (BBCH30) : présence de foyers actifs (plusieurs
(Crédit Photo : S. Désiré - Fdgdon64) plantes contigües portant de nombreuses pustules pulvérulentes).
- A partir du stade 1 nœud (BBCH31) : dès les premières pustules.
Période favorable au développement de la rouille jaune, restez vigilant vis-à-vis des variétés sensibles, sur les secteurs fréquemment touchés.
Des symptômes d'oïdium (feutrage blanc et taches d'hypersensibilité à l'oïdium) sont observés sur orges sensibles variétés Amistar (départements : Gironde et Pyrénées-Atlantiques). En Gironde, les symptômes sont observés sur des plantes au stade 3 nœuds à dernière feuille pointante et sur 100 % des plantes sur F3-F4.
Période d'observation : de redressement (BBCH29) à grains laiteux (BBCH71-77).
Seuil indicatif de risque : à partir du stade épi 1 cm (BBCH30) : Quelque soit la sensibilité de la variété, si présence de 1 à 2 feutrages blancs, le risque est faible, mais à surveiller.
- Variété sensible : plus de 20 % des plantes atteintes sur les étages foliaires supérieurs
(3 dernières feuilles).
- Autres variétés : plus de 50 % des plantes atteintes sur les étages foliaires supérieurs (3 dernières feuilles).
Les conditions climatiques restent favorables à l'oïdium, sa progression est à surveiller. Le risque est plus élevé sur les parcelles à fortes biomasses et les variétés sensibles (orge et triticale).
Pas de nouveau signalement de rhynchosporiose.
Période d'observation : du stade 1-2 nœuds (BBCH31-32) à gaine éclatée/sortie des barbes (BBBCH51).
Seuil indicatif de risque triticale : à partir du stade 1-2 nœuds.
- Variété sensible : plus de 20 % des F4 définitives avec symptômes.
- Autres variétés : plus de 50 % des F4 définitives avec symptômes.
Seuil indicatif de risque orge : à partir du stade 1-2 nœuds.
- Variété sensible : plus de 10 % des 3 dernières feuilles atteintes.
- Autres variétés : plus de 25 % des 3 dernières feuilles atteintes.
Pas de nouveau signalement, mais des conditions climatiques qui pourraient se montrer favorables à son développement (pluie, rosée ).
A consulter : Guide de l'observateur : fiche rhynchosporiose.
Taches toujours relevées sur feuilles basses sur notre réseau, et une montée de la maladie observée sur des orges dans le Lot-et-Garonne.
Période d'observation : du stade 1-2 nœuds (BBCH31-32) à gaine éclatée/sortie des barbes (BBBCH51).
Seuil indicatif de risque : à partir du stade 1-2 nœuds.
- Variété sensible : plus de 10 % des 3 dernières feuilles atteintes.
- Autres variétés : plus de 25 % des 3 dernières feuilles atteintes. Les taches d'helminthosporiose peuvent être comptabilisées en même temps que les taches de rhynchosporiose : si la somme des feuilles atteintes par l'une ou par l'autre des maladies dépasse 10 ou 25 % (selon les sensibilités Helminthosporiose sur orge variétales), le seuil est atteint.
(Crédit Photo : S. Désiré - Fdgdon64)
Les pluies vont faire remonter l'hygrométrie dans les parcelles et, malgré des températures un peu basses, vont rendre le terrain plus propice au développement de la maladie. Vigilance à partir du stade 2 nœuds, risque accru au stade " sortie des barbes ".
Maladie observée uniquement sur un site au nord de Pau. Les pustules sont observées sur variétés d'orges sensibles sur feuilles basses et intermédiaires et sont en augmentation (fréquence et intensité).
Période d'observation : de redressement à grains laiteux (BBCH29 à BBCH 71-77).
Seuil indicatif de risque : à partir du stade 1 nœud.
- Variété sensible : plus de 10 % des feuilles atteintes.
- Autres variétés : plus de 50 % des feuilles atteintes.
A surveiller à partir du stade 1 nœud sur les variétés d'orges sensibles et les parcelles et/ou secteurs où une hygrométrie nocturne élevée se maintient. Le climat actuel est favorable à son développement.
Pour le moment, sur la majorité de notre réseau la septoriose reste localisée sur les feuilles basses, mais ponctuellement sur le département du Lot-et-Garonne des symptômes commencent à progresser sur les feuilles supérieures sur des blés (variétés sensibles) au stade 2 nœuds (ces symptômes résultent des pluies contaminatrices de début mars). Attention de ne pas confondre les symptômes dus à la septoriose avec des taches physiologiques (très présentes actuellement). Ces taches provoquées par des stress ne présentent pas de risque (voir également paragraphe en fin de bulletin).
Modélisation (modèle PRESEPT ) : modélisation réalisée à partir des données météorologiques des stations de : Saint Ciers sur Gironde (33), Vensac (33), Cestas (33), Classun (40), Oeyreluy (40), Beaupuy (47), Duras (47), Seyches (47), Saint Antoine de Ficalba (47), Orthez (64), Saint Palais (64).
Les taches de septoriose visibles sur les feuilles basses et feuilles sénescentes actuellement correspondent aux contaminations provoquées par les pluies de février (faibles) et début mars. Les contaminations, engendrées par les pluies, sur la période du 5/03 au 17/03 commenceront à être visibles dans les parcelles à partir de la semaine prochaine et s'échelonneront sur une quinzaine de jours.
Pluies contaminatrices | Statuts des contaminations au 1er avril | Prévisions de sortie des taches de septoriose | Etages foliaires concernés (Correspondent aux feuilles présentes pendant les pluies contaminatrices) |
Février | Visibles en parcelle | - | Feuilles basses ou sénescentes |
1/03 au 2/03 | Sortie d’incubation à visibles en parcelle | En cours | F3-F5 |
5/03 au 17/03 | En incubation | Semaine 14,15 à 16 | F3-F5 |
Période de risque : à partir du stade 2 nœuds (BBCH32).
Seuils indicatifs de risque :
Dès le stade 2 nœuds, faire un état des lieux de vos parcelles : évaluer la fréquence des pieds touchés par la septoriose et vérifier sa présence sur les étages foliaires supérieurs.
Nous venons de traverser une période sèche, non favorable à la progression de la maladie sur les étages supérieurs. Les pluies depuis le début de la semaine (même faibles) et celles annoncées vont permettre de faire progresser la septoriose sur les feuilles déjà touchées dans un premier temps, puis la faire progresser sur les feuilles supérieures (suivant l'intensité des pluies). D'après les données de modélisation, le risque septoriose augmente à partir de la deuxième décade d'avril.
Quelques pustules sont observées sur variétés sensibles (Pyrénées-Atlantiques/secteur Gironde/secteur Cessac, Lot-et-Garonne/Nérac). Pas de signalement sur les autres secteurs.
L'évolution des symptômes de rouille brune est à surveiller, surtout sur variétés sensibles. Actuellement, les températures ne sont pas optimales pour que la rouille brune se développe rapidement, par contre le retour des pluies va permettre de maintenir ou recréer une hygrométrie favorable à la maladie dans les parcelles. La façade atlantique (Gironde, Landes, Pyrénées-Atlantiques et moitié ouest du Lot-et-Garonne) est souvent plus exposée au développement de cette maladie. Le modèle Spirouil montre un risque plus élevé que la campagne précédente, avec des symptômes visibles dès la fin-mars (confirmé par nos observations) et une " explosion " possible des symptômes à partir de la mi-avril (à confirmer et en fonction du climat à venir).
Des symptômes sont observés actuellement sur des blés au stade 2 nœuds, sur le secteur de Pau et d'Agen.
La plupart des parcelles à risque ont dépassé le stade 1 nœud et sont donc hors période de gestion.
- Guide de l'observateur : fiche piétin-verse.
Les amplitudes thermiques, les traitements, une forte luminosité, des stress divers peuvent engendrer ce que l'on appelle des taches physiologiques. Ces taches ne sont pas provoquées par une maladie et ne peuvent donc pas être traitées. Certaines variétés de blés " marquent " facilement (comme Bologna, par exemple). Ces taches apparaissent sur les feuilles, prennent des formes diverses et de ce fait peuvent être parfois confondues avec la septoriose. Pour vérifier si les taches observées sont provoquées par de la septoriose ou des taches dues à un stress :
Localiser les symptômes : la septoriose progresse toujours du bas vers le haut. Si les symptômes sont localisés uniquement sur un étage foliaire, il s'agit certainement de taches physiologiques.
Vérifier la présence de pycnides (petits points noirs situés sur les taches de septoriose) : s'il n'y a pas de pycnide, il s'agit certainement de taches physiologiques.
Réaliser une chambre humide (test bouteille) : en cas de doute, placer quelques feuilles dans une bouteille d'eau, que vous aurez préalablement vidée, en prenant soin d'y laisser quelques gouttes d'eau. Fermer la bouteille et laisser celle-ci incuber à température ambiante pendant 24 à 48 h, puis regarder avec une loupe si des pycnides sont visibles ou pas sur les taches.
Le réseau Colza de la Surveillance Biologique du Territoire (SBT) est actuellement composé de 57 sites. Au cours des sept derniers jours, 24 parcelles ont fait l'objet d'une observation.
Les pluies, attendues depuis plus d'un mois et demi, sont enfin arrivées dans le Sud-Ouest. Elles sont les bienvenues pour l'ensemble des parcelles de colza et plus particulièrement pour celles qui ont du mal à entrer en pleine floraison.
Les conditions sèches des semaines précédentes entrainent de fortes hétérogénéités de stade dans le réseau. Cela illustre bien le contraste entre les parcelles " en difficulté " et celles que les conditions sèches n'ont pas pénalisées. Ainsi, 10 % des parcelles ne sont pas encore en floraison (stade E BBCH57 : boutons séparés) alors que les situations les plus précoces étaient à ce stade il y a un mois maintenant. Une minorité atteint même le stade G3 (BBCH72 : 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm) et
G2 (BBCH71 : 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm). 28 % sont au stade
G1 (BBCH65 : chute des premiers pétales) et 31 % au stade F2 (BBCH61 : nombreuses fleurs ouvertes).
17 % sont au stade F1 (BBCH60 : premières fleurs ouvertes).
Rappel : un stade est atteint dans une parcelle lorsque 50 % des plantes l'ont atteint.
Pour évaluer la pression sclérotinia de l'année, une estimation du taux de pétales contaminés est réalisée à partir des " Kits Pétales ". Ce sont 49 kits qui seront effectués dans le Sud-Ouest.
A ce jour, nous disposons des résultats de 32 kits. En moyenne, 19 % des fleurs sont contaminées (stable par rapport aux résultats des 15 kits de la semaine dernière), cf carte pour les départements concernés. Un kit est considéré positif lorsque plus de 30 % des fleurs sont contaminées
Période de risque : le stade G1 est le stade de début de la période de risque. A la chute des pétales sur les feuilles (stade G1), en conditions optimales pour le champignon, il pourra coloniser les feuilles puis la tige du colza.
Attention, la date du stade peut varier d'une parcelle à l'autre. Il est souhaitable de repérer le stade F1 des différentes variétés pour pouvoir anticiper l'apparition du stade G1. Le passage du stade F1 au stade G1 se déroule sur une période de 6 à 12 jours selon les années et en fonction des températures (cumul de 100 degrés-jours - Base 0).
Seuil indicatif de risque : le sclérotinia est significativement nuisible à partir de 10 % de tiges principales touchées. Toutefois, il n'existe pas pour le sclérotinia du colza de seuil de nuisibilité a priori étant donné que la protection ne peut être que préventive. De ce fait, le risque régional sclérotinia de l'année est évalué grâce aux Kits Pétales réalisés sur le réseau. Le risque est d'autant plus important que le % de parcelles présentant plus de 30 % de fleurs contaminées est élevé. On estime qu'à partir de 30 % de fleurs contaminées, le risque d'avoir au moins 10 % de tiges principales touchées est élevé.
En complément, le niveau de risque doit être évalué à la parcelle selon :
- le nombre de cultures sensibles dans la rotation, colza en particulier (tournesol, soja, cultures légumières ) ;
- les attaques des années antérieures sur la parcelle.
Enfin, le climat durant toute la floraison favorisera ou non la contamination des feuilles (condition nécessaire à la progression sur tige) : humidité relative de plus de 90 % dans le couvert (pluie ou rosée matinale) durant au moins 3 jours consécutifs et une température moyenne journalière supérieure à 10 °C.
Évaluation du risque : risque moyen dans les parcelles qui sont ou vont atteindre le stade G1.
Jusqu'au retour des conditions humides, le passage des feuilles vers la tige dans les situations à risque était minime. Les jours de pluies que l'on observe actuellement sont au contraire propices à la propagation de la maladie. Également, le résultat des kits pétales donne un risque a priori qui peut évoluer suivant les conditions météorologiques. Plus de 50 % des parcelles n'ont pas encore atteint le stade G1, chute des premiers pétales. Passée le stade G1, il est inutile d'intervenir puisque la protection est essentiellement préventive (la cible de ce passage peut combiner sclérotinia et oïdium).
La lutte contre cette maladie fait appel à de nombreux leviers agronomiques. Elle peut aussi s'envisager avec des produits de biocontrôle. Ces solutions permettent de réduire le potentiel infectieux de la parcelle et réduisent ainsi les attaques de sclérotinia. Pour plus d'information sur les moyens de lutte et sur l'état des résistances des souches, veuillez consulter la note commune ANSES INRA Terres Inovia.
Le temps sec et particulièrement chaud qui s'est maintenu jusqu'à très récemment a entrainé l'apparition de symptômes d'oïdium. Pour le moment, les symptômes sont présents sur la partie basse des plantes. La nuisibilité est réelle dès lors que les symptômes atteignent les siliques et plus globalement la partie haute des plantes. Dans le réseau, l'Aude, la Haute-Garonne et le Gers sont touchés (idem semaine dernière). Nous avons également des retours hors réseau, plutôt sur l'Est du territoire.
Période de risque : du stade G1 (chute des premiers pétales) jusqu'à la mi-mai.
Seuil indicatif de risque : seuls les symptômes sur les plantes (tâches étoilées) constituent un risque. La nuisibilité de l'oïdium sera d'autant plus forte que ces tâches étoilées apparaissent tôt sur les tiges, les feuilles et/ou les jeunes siliques.
Évaluation du risque : risque moyen dans les parcelles à l'Est du réseau qui sont ou vont atteindre le stade G1. Fort dans celles où l'on observe déjà la maladie
On gère le risque oïdium avant l'atteinte du stade G2. Le retour des pluies freine la propagation de la maladie cette semaine et le risque d'apparition de nouveau symptôme est faible. Néanmoins, il y a une forte probabilité que nous observions de nouveaux créneaux qui lui seront favorables d'ici fin juin. Dans les parcelles où l'oïdium est d'ores et déjà présent, le risque potentiel est d'autant plus fort.
Près de 90 % des parcelles du réseau sont sorties de la période de risque. Néanmoins, les observations sont toujours fréquentes et intenses dans certaines parcelles en difficulté au stade E ou F1. Dans les parcelles encore à ces stades, on note en moyenne 90 % de plantes avec présence (en augmentation par rapport à la semaine dernière) et plus de 6 individus/plante (en augmentation par rapport à la semaine dernière). Le nord du réseau (Dordogne, Tarn, Tarn-et-Garonne) semble particulièrement touché par ces situations qui combinent forte présence du ravageur et parcelles limitées par les conditions météorologiques.
Pour considérer le risque, l'observation doit se faire sur plante.
Période de risque : du stade D1 (BBCH50 boutons floraux accolés) au stade E
(BBCH57 boutons séparés).
Seuil indicatif de risque : un seuil unique n'est pas suffisant pour cet insecte, il doit être modulé selon l'état sanitaire de la plante, le stade, le contexte pédoclimatique, le nombre de méligèthes par plante et les capacités de compensation de la culture. Compte tenu de tous ces éléments, on peut considérer que le seuil peut varier du simple au triple entre les situations qui présentent les plus grandes capacités de compensation et celles les plus à risque.
État du colza | Stade D1 – Boutons accolés | Stade E – Boutons séparés |
Colza sain et vigoureux bien implanté, dans un sol profond et en l'absence de stress printanier significatif | Généralement pas d'intervention justifiée Attendre le stade E pour évaluer le risque | 4 à 6 méligèthes par plante |
Colza stressé ou peu vigoureux conditions environnementales peu favorables aux compensations (*) | 1 méligèthe par plante | 2 à 3 méligèthes par plante |
( ) Températures faibles, stress hydrique à floraison, dégâts parasitaires antérieurs. Attention, le comptage correspond à la moyenne d'individus observés sur plantes consécutives, et le résultat doit intégrer les plantes sans méligèthe.
Évaluation du risque : risque fort dans les dernières parcelles n'ayant pas atteint ou dépassé le stade F1 et non protégées récemment et où l'on observe un ralentissement de la croissance. Nul dans les autres situations.
Les conditions humides récentes seront moins propices à l'activité du ravageur et salvatrices pour les colzas limités par le sec. Attention, vigilance dans ces parcelles jusqu'à la reprise de croissance et l'entrée en pleine floraison. Rappel : une fois celle-ci pleinement engagée, les méligèthes ne sont plus considérés comme nuisibles puisqu'ils ne provoquent plus de dégâts sur les fleurs. Ils sont alors des pollinisateurs.
L'association d'une variété de colza haute et très précoce à floraison (par exemple ES Alicia ou Troubadour) en mélange à 5-10 % avec la variété d'intérêt peut permettre de réduire le niveau d'infestation des méligèthes sur la variété d'intérêt. Cela permet de rester en dessous des seuils d'intervention lorsque les infestations sont faibles ou de retarder la date d'intervention si les attaques sont plus fortes. Cette variété haute et très précoce sera plus attractive pour les méligèthes
"protégeant" ainsi les plantes de la variété d'intérêt aux stades sensibles. En cas de forte pression, les plantes pièges ne seront pas suffisantes. Une observation régulière à la parcelle est toujours nécessaire. (source : projet Auximore)
Consultez la fiche du projet Auximore sur les méligèthes pour plus d'informations : http://arena-auximore.fr/wp-content/uploads/2014/12/MELIGETHES WEB.pdf
La présence du ravageur est signalée cette semaine dans sept parcelles du réseau (en augmentation), surtout en bordure (3,5 colonie/m² pour cette zone). Quatre parcelles dépassent le seuil indicatif de risque. Cf carte pour visualiser les départements concernés.
Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuils indicatifs de risque :
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle ;
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées.
Pour l'évaluation du risque, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon ! Les colonies sont constituées au départ d'amas de quelques pucerons ( 10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérées.
Évaluation du risque : risque moyen à fort dans les parcelles concernées par le ravageur. Surveiller vos parcelles, en commençant par les bordures.
La fréquence d'observation des colonies est en augmentation. A ce jour, le ravageur est surtout présent dans les bordures, qui peuvent faire l'objet d'une gestion différenciée. Les conditions plus humides cette semaine ne lui seront pas favorables. Attention dans les situations concernées, il pourrait rapidement se propager à l'ensemble de la parcelle dans les prochaines semaines.
La présence du ravageur sur plante est signalée sur deux tiers des parcelles du réseau, soit 22 parcelles
(Cf. cartes). En moyenne, sur les parcelles où le ravageur est présent, on note 1 charançon des siliques par plante. Parmi ces parcelles, six sont dans la période de risque et trois dépassent le seuil indicatif de risque.
Période de risque : du stade G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) au stade G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil indicatif de risque : 1 charançon pour 2 plantes, en moyenne. Pour l'évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle. Les dégâts significatifs s'observent
principalement en bordure des parcelles.
Rappel : le comptage se fait sur une moyenne de plantes consécutives (4 fois 5 plantes par exemple). Elle doit donc se faire sur des plantes avec ET sans charançons des siliques.
Évaluation du risque : risque moyen dans les parcelles dépassant le seuil de risque et ayant atteint G2 (minorité à ce jour). Nul dans les autres situations.
Les cartes ci-dessous présentent les résultats des observations du charançon des siliques dans les parcelles (carte de gauche) et dans les bordures de ces parcelles seulement (carte de droite).
Les abeilles butinent, protégeons-les ! Respectez la réglementation " abeilles " et lisez attentivement la note nationale BSV sur les abeilles
1. Dans les situations proches de la floraison, en pleine floraison ou en période de production
d'exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention "abeille", autorisé "pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles" et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention "abeille" sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention "abeille" rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d'intervalle en appliquant l'insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
5. Afin d'assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus: téléchargez la plaquette "Les abeilles but inent" et la note nationale BSV.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".