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Début de récolte des variétés précoces (variétés japonaises, Bétizac )
Carpocapse de la châtaigne : Second pic de vol, tardif. Risque maximal de pontes et d'éclosions.
Raphaël RAPP Chambre régionale d'agriculture Nouvelle-Aquitaine raphael.rapp@na.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Grand Sud-Ouest Châtaignier N°X du JJ/MM/2019 "
La ponte débute 4 à 5 jours après l'accouplement des femelles. L'éclosion débute 10 à 12 jours après la ponte. La larve peut atteindre jusqu'à 12 à 16 mm et présente une couleur blanche ou rosée en fin de développement. Elle passe par plusieurs stades larvaires :
Le stade baladeur : la chenille accède à la bogue en circulant sur le feuillage et les rameaux. Elle y pénètre jusqu'à l'intérieur de la châtaigne ;
5 stades larvaires : la chenille poursuit sa croissance dans le fruit pendant 40 à 45 jours, durant lesquels elle se nourrit de l'amande et creuse une galerie qui contient ses excréments ;
À la fin de sa croissance, la larve perfore l'enveloppe de la châtaigne et s'enfonce dans le sol. Elle tisse un cocon (hibernaculum) et entre en diapause pour se métamorphoser l'été suivant.
Il a été piégé des carpocapses de la châtaigne sur 95 % des parcelles observées cette semaine, amenant à une moyenne de 8,3 papillons/piège.
Après un premier pic de vol tardif (autour du 28 août, contre le 14 août les trois campagnes précédentes), ce second pic de vol survient également en décalage d'une quinzaine de jours par rapport aux trois dernières années.
Nous vous rappelons que c'est l'observation sur vos parcelles qui reste la plus pertinente pour toute décision d'intervention.
Dégâts : Fruits véreux, particulièrement susceptibles au développement des pourritures des châtaignes.
Nous connaissons un second pic de vol sur la majorité des parcelles suivies par le réseau. La récolte des variétés précoces ne faisant que débuter, le risque est toujours présent.
Fort risque de pontes et d'éclosions.
En 2018, les pourritures des châtaignes, notamment via l'émergence de Gnomoniopsis castanea, ont engendré des pertes considérables de produits à travers l'Europe. Des essais ont été menés cette année pour mieux connaître et gérer cette problématique. Les premiers résultats sont donc attendus dans les mois qui viennent.
Entre-temps, rappelons que le fruit évolue rapidement au sol, avec une altération de sa qualité.
Pour limiter les risques de développement de pourritures des fruits, il est donc important :
De récolter les fruits au plus vite après leur chute, si possible chaque jour, et de les placer au froid afin d'éviter qu'ils ne soient infectés par les agents pathogènes ou ne se dessèchent ;
D'éviter les blessures sur fruits qui sont d'autant de portes d'entrées pour une contamination fongique.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".
Photo : P. GONTHIER, université de Turin