N°16

Edition

Nord Nouvelle-Aquitaine

22/08/2019

Départements 16/17/79/86/87

Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/Bulletin-de-sante-du-vegetal

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Ce qu'il faut retenir

Animateur filière

Jean-Michel LHOTE ACPEL acpel@orange.fr

Animateurs délégués

Poireau : Sylvie SICAIRE CA 16

sylvie.sicaire@charente.chambagri.fr

Céleri et carotte : Benoit VOELTZEL - CA17

benoit.voeltzel@charentemaritime
.chambagri.fr

Tomates abris froids : Geoffrey MONNET - CA 86

Geoffrey.monnet@vienne.chambagri.fr

Directeur de publication

Dominique GRACIET, Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr

Supervision

DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES

Supervision site de Bordeaux

Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Maraîchage / Edition Nord NA N°X du JJ/MM/

2018 "

Tomate en sol, sous abris froids

Tuta absoluta : l'insecte est encore présent sur la façade atlantique. Dégâts significatifs dans le centre de la Vienne et en Charente-Maritime.

Pucerons : populations en baisse, mais quelques exploitations sont encore très concernées.

Aleurodes : forte pression sous certains abris, notamment sur un site en Charente.

Carotte et céleri-rave

Mouche de la carotte : captures significatives sur le secteur de Jarnac-Champagne (17), pas sur les autres sites.

Septoriose sur céleri : pas d'évolution du seul foyer en Charente-Maritime. Risque annoncé pour les trois secteurs de Mansle (16), Trizay (17) et Mirebeau (86).

Alliacées

Mouche mineuse : piqûres de nutrition observées sur ciboulettes sur le poste de suivi de Saintes, pas d'autres sites concernés.

Teigne du poireau : captures relativement faibles sur un seul site en Charente.

Autres légumes

Acariens : très forte pression sur concombre et aubergine.

Punaises : forte pression de Nezara viridula sur concombre et aubergine.

Altises : présence importante sur crucifères.

Lixus sur betterave potagère : un signalement dans le sud de la Charente.

Une plante à surveiller : l'Ambroisie
Vigilance sanitaire : Bactrocera dorsalis Lien vers la liste actualisée " produits de biocontrôle "


Tomate en sol, sous abris froids

Dans le nord de la Nouvelle-Aquitaine, la production de tomates est présente chez un grand nombre de maraîchers. C'est l'un des produits d'appel des circuits-courts en AB ou en conventionnel. La production en sol sous abris froids est relativement précoce, particulièrement à proximité de la côte atlantique.

Mineuse sud-américaine de la tomate (Tuta absoluta)

Dans un premier temps, la mineuse était localisée sur la côte, où elle provoque des dégâts importants, notamment sur les îles de Ré et d'Oléron (17). Mais depuis quelques années, on assiste à une progression de l'insecte vers l'intérieur des terres. Il est très important d'éviter l'installation de l'insecte sur son exploitation, car par la suite, la lutte devient complexe. On peut confirmer que l'insecte est encore actif, essentiellement sur la façade atlantique (Île de Ré) et plus largement sur le continent, en Charente-Maritime (premier piégeage important sur un site au sud-est de La Rochelle). De même, l'insecte a été observé avec la présence de dégâts conséquents sur deux sites du centre de la Vienne. Sur une des exploitations en AB, 100 % des plantes sont atteintes (mines sur feuilles). Ces sites, dans un secteur non touché les années précédentes, montrent que la pression peut apparaître très rapidement. Les raisons et les origines de ces pressions soudaines restent à déterminer (présences antérieures non décelées, achat de plants porteurs ).

1-1 1-2 2 3-1 3-2 4 5-1 5-2 6-1 6-2 7-1 7-2 8 9 10 11-1 11-2 12

Site

13 2

14 0

15 0 0 30

Nombre de Tuta absoluta pour 1 piège delta relevé/tunnel/semaine 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 0 0 0 0 0 0 22 0 0 0 0 0 0 26 45 28 10 27 68 33 33 22 200 175 220 186 135 342 0 2 4 6 4 3 1 0 0 1 2 8 6 1 2 1 0 0 0 0 0 5 0 2 1 3 0 0 2 12 7 3 8 8 14 15 51 36 75 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 10 0 0 0 0 9 0 1 0 0 0 0 3 3 0 3 0 0 0 0 0 0 0 0 1 0 30

Mines et larves de Tuta absoluta sur feuilles
(Crédit Photo : Benoît VOELTZEL CDA17 / Geoffrey MONNET CDA86)
Mines sur fruit

Biocontrôle : différents moyens sont possibles :
Piégeage massif (cf. document Ecophytopic).
Différents auxiliaires sont utilisables : Macrolophus pygmaeus consomme œufs et larves de Tuta absoluta ainsi que les aleurodes, Amblyseius swirskii utilisés contre différents ravageurs sont des consommateurs d'oeufs de Tuta absoluta et Trichogramma achaeae
Confusion sexuelle (autorisée depuis juillet 2018) : diffuse des phéromones dans la serre et empêche l'accouplement. Les produits de biocontrôle autorisés sont listés dans note de service DGAL/SDQSPV/2019-525 du 10-07-2019, disponible par un lien en fin de ce bulletin.

Constat : en ce qui concerne la mise en place de la confusion sexuelle pour Tuta absoluta, sur des exploitations très touchées les années précédentes, il semble que l'on note des cas de réponses très positives, d'autres où les résultats sont moins intéressants.

Mesures préventives : dans un contexte d'extension du ravageur sur un plus large secteur, il est très important de prendre en compte le maximum de mesures de prophylaxie, car dès que Tuta absoluta est
" installée ", les dégâts peuvent être très conséquents. Dans le cadre d'un programme national, des documents sur Tuta absoluta sont téléchargeables sur le site Ecophytopic ICI.

Évaluation du risque : l'insecte est encore piégé en Charente-Maritime. Des dégâts sont observés sur le continent en Charente-Maritime et dans le Poitou.

Noctuelles (plusieurs espèces)

Depuis quelques années, en particulier sur l'Île d'Oléron, des dégâts de noctuelles sont observés sur fruits. Depuis 2017, différentes capsules de phéromones (Autographa gamma, Lacanobia oleracea, Chrysodeixis chalcites, Spodoptera exigua) sont positionnées en saison sur des sites de piégeage à risque. En 2019, ce réseau de piégeage est poursuivi.

En l'absence de retours depuis quelques semaines, il n'est pas possible de connaître l'évolution des vols des noctuelles.

NB : le tableau récapitulatif des piégeages précédents est consultable dans les précédents bulletins.

Chenilles de noctuelles
(Crédit Photo : Benoît VOELTZEL CDA17)

Évaluation du risque : pas de données fournies cette semaine pour mesurer le risque noctuelles.

Pucerons (différentes espèces)

La pression pucerons a nettement diminuée. Cependant dans certains cas, cela reste compliqué : par exemple, un site suivi en Charente présente toujours une pression très importante sur tomate. En début de campagne, il est important de gérer les premières populations. Dans les cas où ils ont été favorisés, les auxiliaires présents naturellement assurent une certaine régulation.

Évaluation du risque : très présent en début de campagne sous certains abris, ce parasite n'a pas été facile à contrôler, surtout en AB. Dans quelques cas, l'insecte maintient encore une forte pression.


Aleurodes

Ce ravageur peut être très problématique dans quelques situations. Ainsi, la pression est toujours très importante sur un site en Charente, puisque 100 % des plantes sont atteintes, avec une forte intensité
(plus de 30 individus par plante). Les descriptifs et les conditions de développement sont disponibles sur le site Ephytia. Le lien ICI).

Évaluation du risque : le climat des abris, favorable à cet insecte, peut induire des multiplications rapides. Surveiller l'apparition des premiers foyers avant une trop forte pullulation.

Mesures préventives et lutte biologique (extrait E-phytia) :

arrachage en présence de populations élevées de ravageurs ; contrôler la qualité sanitaire des plants avant et durant leur introduction dans l'abri ; produire les plants dans un abri insect-proof ; installer des toiles insect-proof aux ouvertures des abris ; désherber la serre et ses abords ; détecter les premiers ravageurs grâce aux panneaux jaunes englués posés au-dessus de la culture dès l'introduction des plants ; utiliser des auxiliaires tels que les insectes Encarsia formosa, Eretmocerus eremicus (ces deux insectes sont surtout efficaces sur Trialeurodes vaporariorum, Eretmocerus mundus
(essentiellement efficace sur Bemisia tabaci) et Macrolophus caliginosus.

Moisissure grise (Botrytis cinerea)

Les derniers symptômes de Botrytis observés faisaient suite aux conditions difficiles, fraîches et humides, de début juin.

Les descriptifs des symptômes et les conditions de développement sont disponibles sur le site Ephytia. Le lien ICI).

Mesures préventives : la gestion du climat de l'abri, la limitation des blessures lors des opérations culturales et la gestion de la fertilisation azotée sont essentielles dans la maîtrise du risque vis-à-vis de cette maladie.

Évaluation du risque : actuellement, le risque est faible, si les serres sont bien ventilées. Pour limiter le risque, on peut prévoir les effeuillages lors des périodes sèches qui favorisent la cicatrisation.

Mildiou (Phytophthora infestans)

En lien avec la période plus fraîche, on ne note pas de nouvelles observations. Il est important de rappeler que l'aération des abris est essentielle pour limiter le risque mildiou. Pour rappel, voici les données du site
E-Phytia sur les conditions favorables au développement du mildiou sur tomate : " La sporulation est optimale entre 16 et 22°C. Il faut impérativement des humidités relatives élevées, supérieures à 90 %. Des nuits froides et des journées modérément chaudes, avec une forte humidité, favorisent son extension. En revanche, une atmosphère sèche et des températures proches de 30°C l'inhibent. Les périodes pluvieuses, les irrigations par aspersion, les rosées, sont aussi très favorables aux épidémies de mildiou. Il suffit de 2 heures de présence d'eau sur les feuilles pour amorcer une infection. La production de sporanges est importante à 18°C, elle est nulle à 28°C. Les oospores se forment en quantité entre 8 et 15°C ; leur production nécessite la présence d'humidité et d'hygrométries élevées en permanence ".

Évaluation du risque : pas de nouveau symptôme observé.

Autres

Actuellement, on observe la présence de symptômes d'oïdium sur feuillage.


Carotte et céleri-rave

Mouche de la carotte (Psila rosae)

En raison de la biologie particulière de la mouche de la carotte, la réalisation de piégeages à la parcelle permet d'identifier les périodes à risque.

Cette semaine, seul le site de Jarnac-Champagne a enregistré des captures significatives (juste en-dessous du seuil de nuisibilité généralement admis de 0,1 mouche par jour et par piège).

Évaluation du risque : en cultures de carottes, le vol semble avoir repris sur le secteur de Jarnac-Champagne (juste en dessous du seuil de nuisibilité de 0,1 mouche par jour et par piège). Ailleurs, le risque est absent ou faible. Pour les cultures de céleris-raves, le risque est nul.

Site
Nombre de mouches relevées par semaine sur 5 panneaux par parcelle

16

17

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0

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0

Carotte

3

1
2
0
0
0
0
0
0
1

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2
0
0

8

0
0
0

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0
0

10

0

Céleri

4

0
2
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0
0
0
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1
1

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1
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0

6

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1

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32
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1

0

1
3
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1
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2
1
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0
0
1
1
0
0
0
0
1

Septoriose du céleri (Septoria apiicola)

Cela fait maintenant un mois que de premiers symptômes ont été observés sur un site en Charente-Maritime. Malgré l'absence de risque, calculé par le modèle à cette période et des conditions sèches, les pratiques d'irrigation peuvent peut-être expliquer ce cas
(durée d'humectation du feuillage ou orientation de la parcelle). Actuellement, les symptômes ont été complétement stoppés et n'évoluent plus. Des données météo des secteurs de Trizay (17), d'Agressais (86) et de Mansle (16) sont utilisées pour les calculs du modèle de prévision des risques Septoriose céleri DGAL/Ctifl SEPTOcel (sur Inoki ).

Symptômes de septoriose
(Crédit Photo : ACPEL)

Pour des plantations du 1er avril, les cycles du champignon au 21 août, sont :

Site station
Nombre de cycles
Dates théoriques des prochaines sorties de taches
Trizay (17)
4
Sorties de taches du cycle 3 calculées du 12 au 24 août. Sorties de taches du cycle 4 calculées pour le 26 août.
Mansle (16)
4
Sorties de taches du cycle 4 calculées du 29 au 30, puis du 6 au 7 septembre
Agressais (86)
5
Sorties de taches du cycle 5 calculées du 24 août au 7 septembre

Pratiques d'irrigation / septoriose : les cycles de la septoriose du céleri sont très liés à l'humidité. Ainsi, il est important d'éviter les irrigations qui favorisent une longue durée d'humectation du feuillage
(par exemple, ne pas arroser en soirée ou en début de nuit). D'après le modèle et les données climatiques qui servent à ces calculs, le secteur de Mirebeau semble plus concerné par cette problématique septoriose.

Évaluation du risque : pour les 3 sites, le nombre de cycles à risque est atteint (à partir du 3ème cycle). La prise en compte de la date de sortie des taches est importante. En effet, c'est à la sortie de celles-ci, qu'une dissémination se produit (pas avant pour le cycle en question). Il est donc important de surveiller et de repérer les premiers foyers (ils pourraient passer inaperçus et compliquer la situation par la suite).

NB : ce modèle calcule sur les bases de données climatiques débutant le 1er avril (date de plantation retenue), de plus il ne peut pas prendre en compte les irrigations pratiquées à la parcelle. Ainsi, des plantations très précoces et/ou dans le cas d'irrigations répétées le risque réel peut être supérieur à la prévision du modèle.

Alliacées

Mouche mineuse (Napomyza gymnostoma)

Ce ravageur doit être suivi (à partir du réseau plants de ciboulette) en production de poireau, en raison des dégâts potentiels (surtout en AB). La mise en place de plants de ciboulette permet de suivre les piqûres de nutrition qui témoignent de l'activité du ravageur sur le poireau.

Piqures de nutrition sur ciboulette :
Nombre de pieds touchés (%)
Site
28
29
30
31
32
33

1

0

0

0

2

0

0

0

0

0

0

4

0

0

0

0

20

5

0

0

6

0

0

7

0

0

0

8

0

9

0

0

Ou présence / absence (O/N)

3

N

N

N

N

Évaluation du risque : des piqûres de nutrition sont observées sur le site de Saintes (20 % des plants de ciboulette présentent des piqûres). Ailleurs, pas d'activité observée.


Teigne (Acrolepiosis assectella)

Actuellement, le réseau de piégeage est opérationnel sur 6 sites (pièges delta, capsule de phéromones sur une plaque engluée). Seul, un site en Charente piège régulièrement des teignes à un niveau relativement faible.

Nombre de teignes relevées par semaine et pour 2 pièges
Site
25
26
27
28
29
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33

1

6

0

0

0

0

6

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0

0

2

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0

1

0

0

0

0

3

13

13

5

2

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4

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0

0

0

5

0

0

6

0

0

9

9

Dégâts de teigne sur poireau
(Crédit Photo : ACPEL)

Évaluation du risque : le risque est présent en Charente, à un niveau relativement faible, de premiers dégâts sont signalés. A surveiller avec attention.

Thrips (Thrips tabaci)

Des piqures de thrips sont observées sur un site à proximité d'Angoulême. Pour l'instant, les intensités d'attaque sont encore faibles à modérées, moins de 1 % de la surface foliaire touchée a raison de 2 à 3 thrips par poireau. De premiers signalements avaient été réalisés les semaines précédentes pour deux sites de Haute-Vienne.

Évaluation du risque : le risque est présent sur 3 des 7 sites suivis. Les niveaux d'atteintes sont encore faibles). De courtes aspersions limiteront les atteintes.


Autres légumes

Sous les abris, les excès de chaleur de juillet avaient conduit à différentes problématiques :
des coups de soleil sur fruits (poivron, tomate) ;
des nécroses apicales (ou " cul noir ") sur poivron et tomate ;
des phénomènes de coulure de fruits ;
de mauvaises colorations sur fruits de tomates et des collets verts accentués. Le " blanchiment " et la bonne gestion de l'aération des abris permettent de limiter une partie des problématiques rencontrées. Depuis, les conditions météorologiques ont nettement évolué, mais ces problématiques perdurent sur les étages de fruits concernés.

Signalement de Lixus sur betterave potagère (Lixus juncii)

Dans le cadre de suivis techniques en AB dans le sud-Charente, on vient de nous signaler la présence de Lixus sur betterave Chioggia. Cet insecte présent dans des régions spécialisées de production de betterave (et plus au sud) est peu commun chez nous.
Dans la parcelle concernée, les pertes sont importantes : les dommages sont difficiles à voir en externe et n'apparaissent qu'à l'épluchage de la betterave chez le client. Si vous êtes concerné par cet insecte, merci de nous le faire savoir.

Quelques informations issues d'une fiche FNAMS : " Le lixus (Lixus juncii) adulte est un gros charançon, facilement reconnaissable à cause de sa taille imposante. Il mesure entre 9 et 15 mm de long. Comme tous les charançons, il se reconnaît sans ambiguïté à la forme de sa tête prolongée par un rostre, partie terminale des pièces buccales. Son prothorax est orné latéralement de bandes blanches, avec des élytres brunes. Ce ravageur est à la fois facile et très difficile à observer. Facile, à cause de sa taille. Difficile car, à la moindre alerte, lorsqu'il se sent menacé, il se laisse tomber au sol et simule la mort. On peut l'observer sur toutes les parties de la plante : collet, feuilles, hampe florale. Durant les très fortes chaleurs, il s'installe sur les pétioles ou le collet de la plante. Lixus junci se rencontre dans le sud de la
France et en Espagne. Il est inféodé au genre Beta : betteraves sucrières, fourragères et potagères, poirées Tout comme le lixus scabricollis, espèce voisine de plus petite taille, et qui n'occasionnerait pas de dégâts aux cultures porte-graine. Mais, il existe de nombreuses autres espèces de lixus dans le Bassin Méditerranéen, que l'on peut trouver accidentellement sur les cultures et multiplications de betteraves, Lixus brevistoris, ascanii Au total plus de 30 espèces de lixus ont été recensées en France.

Adulte présent dans la racine
(Crédit Photo : MAB16)
Nymphe dans la betterave

Focus sur punaises (plusieurs espèces)

Sur aubergine et concombre, sur l'ensemble des secteurs, il est noté la présence de punaises et notamment Nezara viridula. Pour certaines exploitations, les dégâts sont significatifs. Le descriptif des dégâts, la biologie et les moyens de biocontrôle sont disponibles sur le site Ephytia. Le lien ICI.

Dégâts de punaises sur tomate et photo de Nezara viridula (Crédit Photo : B. VOELTZEL - CDA17)

Quelques illustrations de problématiques observées dans le cadre de tours de plaine :

Symptômes de nécrose apicale
(Crédit Photo : T. MASSIAS CDA 17)
Brûlures sur feuilles de courgettes
(Crédit Photo : B. VOELTZEL - CDA17)
Aleurodes dans un repli de chou vert
(Crédit Photo : B. VOELTZEL - CDA17)
Aleurodes (mouche blanche très présente sous abris)
(Crédit Photo : S. SICAIRE - CDA16)
Oïdium sur concombre
(Crédit Photo : S. SICAIRE - CDA16)
Oïdium sur feuilles de courgette
(Crédit Photo : S. SICAIRE - CDA16)
Acariens sur feuilles de concombres
(Crédit Photo : B. VOELTZEL - CDA17)
Acariens sur concombre
(Crédit Photo : S. SICAIRE - CDA16)
Chou attaqué par les altises
(Crédit Photo : S. SICAIRE - CDA16)

Notes nationales et informations

Ambroisie, une plante à surveiller

L'ambroisie à feuille d'armoise, plante dont le pollen est très allergisant, se développe dans certaines parcelles.
(Vous êtes invités à signaler les foyers observés sur les sites https://www.signalement-adventices.fr/ plateforme développée dans le cadre d'ECOPHYTO pour le BSV et http://www.signalement-ambroisie.fr/ plateforme développée par le Ministère en charge de la santé). Inféodée aux zones de remblais, elle peut également s'introduire dans les cultures par le biais des semences ou des engins de travaux agricoles. Elle se dissémine ensuite par les graines. Si vous êtes proches d'un site touché ou si vous étiez concerné l'an passé, surveillez vos parcelles.

Voici des illustrations de la plante pour vous aider à mieux la repérer :

Illustrations à différents stades (sources : www.ambroisie.info et http://www.fredonfc.com/lambroisie.html)

Risques pour la population : un fort pouvoir allergisant Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent chez les sujets sensibles occasionnant une rhinite allergique, conjonctivite, symptômes respiratoires, urticaire ou eczéma pendant la période de floraison (août-septembre). Lutter en amont contre l'ambroisie, en priorité avant la floraison fin juillet. Il convient de mener une lutte avant la floraison car ses graines peuvent rester viables plus de dix ans dans le sol, ce qui rend sa gestion complexe. Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l'expansion de la plante, les plants d'ambroisie doivent être systématiquement détruits, et ce dès leur détection. Suivant la taille de la surface infestée et le type de milieu concerné (surface agricole, bords de routes, zones de chantier ). La destruction peut se faire préférentiellement par arrachage, tontes ou fauchages répétés menés sur les seules zones contaminées par l'ambroisie, par le déchaumage de parcelles de céréales envahies ou d'autres techniques culturales appropriées . Pour plus d'informations, le lien ICI


Vigilance sanitaire : Bactrocera dorsalis

La DRAAF/SRAL Nouvelle-Aquitaine met en place un plan de surveillance officiel (piégeage et prélèvement de larves dans les fruits et légumes) de la mouche orientale des fruits Bactrocera dorsalis. Il est demandé que tous les réseaux collectifs structurés (dont réseau BSV) soient mobilisés afin de signaler tout symptôme douteux. La mouche orientale des fruits Bactrocera dorsalis est une espèce très polyphage, qui s'attaque à plus de 400 espèces de plantes cultivées et sauvages. Les symptômes, notamment ceux correspondant aux piqûres de pontes, sont plus ou moins variables selon les fruits et légumes attaqués. Les larves se développent dans les fruits, provoquant leur mûrissement précoce, leur pourriture et leur chute. Les plantes cultivées concernées peuvent être des cultures fruitières (pêcher, poirier, mangue, banane,...), agrumes (citron, orange,...) et légumières (tomate, poivron, aubergine, melon, courge,...). Bactrocera dorsalis est pressentie pour être qualifié d'organisme de quarantaine de l'Union Européenne
(OQUE) à compter du 14 décembre 2019 (mise en oeuvre du règlement 2016/2031/UE relatif aux mesures de protection contre les organismes nuisibles aux végétaux). La présence de ce ravageur majeur en Europe pourrait avoir, en plus des dégâts sur les cultures, des impacts significativement négatifs sur le commerce intra et extra communautaire des fruits et légumes. Toute suspicion doit être immédiatement déclarée auprès du Service régional de l'Alimentation de la DRAAF. Le lien vers la fiche ANSES de description de cette mouche ICI.

Liste des produits de biocontrôle

La liste des produits de biocontrôle a été remise à jour : note de service DGAL/SDQSPV/2019-525, publiée le 10-07-2019 : Le lien ICI

Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Maraîchage / Edition Nord Nouvelle-Aquitaine sont les suivantes :

CDA 16, CDA 17, CDA 86, CDA 87, producteurs en AB (FRAB) et maraîchers diversifiés orientés vers les circuits-courts.

Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).

" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".

Licence Ouverte Etalab