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Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Poitiers
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures N°X du JJ/MM/AA "
Stades phénologiques : les colzas sont au stade " 8 feuilles " BBCH 18 à " rosette " BBCH 19.
Charançon du bourgeon terminal : la période de risque étant actuellement en cours, surveillez vos parcelles.
Larves d'altises : restez vigilant. Pensez à effectuer un sondage larvaire selon la méthode par dissection ou la technique de Berlèse. En cas d'absence de larve lors du premier bilan, une vérification ultérieure en cours d'hiver sera nécessaire.
Pseudocercosporella et phoma : nuisibilité faible à l'automne même pour les cas les plus touchés.
Il est fortement conseillé de réaliser une double pesée (avant l'entrée de l'hiver et à la sortie) pour raisonner au mieux l'utilisation des fertilisants azotés au printemps.
Arrêt du BSV Colza, prochain bulletin à la reprise de végétation
Stades : semis en cours à " début tallage " (BBCH 21).
Limaces : vigilance de prélevée jusqu'à 3 feuilles. Conditions favorables.
Cicadelles : peu de captures, conditions peu favorables.
Pucerons : rares colonisations relevées.
A l'heure actuelle le réseau compte 11 parcelles : 1 en Corrèze, 3 en Creuse et 7 en Haute-Vienne.
Cette semaine 7 parcelles ont été observées, les stades des colzas s'échelonnent :
14 % sont au stade " 8 feuilles " (B8 BBCH 18), 86 % sont au stade " Rosette " (B9 BBCH 19).
87-Nexon
14/08/2019 Temptation
Rosette
0
0,05
0%
0%
5%
87-Glandon
15/08/2019 LG Acropole
Parcelle non observée
23-Evaux Les Bains
17/08/2019
Rosette
0
0
0%
0%
5%
19-Pierrefite
20/08/2019 DK Imaret Cl
Parcelle non observée
87-Bussière Boffy
26/08/2019 KWS Cristiano
Parcelle non observée
87-Séreilhac
28/08/2019 Temptation
Rosette
0
2
0%
0%
5%
23-Viersat
30/08/2019 DK Exception
9 feuilles
0
0%
0%
0%
87-Eyjeaux
02/09/2019 LG Acropole
Parcelle non observée
87-Couzeix
06/09/2019 LG Acropole
9 feuilles
0
15%
0%
0%
2%
23-Bourganeuf
09/09/2019 Diffusion
10 feuilles
0
0%
0%
0%
87-Flavignac
15/09/2019 Mélodie
8 feuilles
0,2
0%
0%
50%
Eléments de biologie : les adultes pondent dans les pétioles à l'automne. Les larves passent dans le cœur des plantes au stade rosette et détruisent le bourgeon terminal.
Attention à ne pas confondre le charançon gallicole avec le charançon du bourgeon terminal. Seul ce dernier étant considéré nuisible.
Observations du réseau : cette semaine, il n'a pas été piégé de charançon du bourgeon terminal.
Période de risque : de la levée au stade rosette.
Seuil indicatif de risque : il n'y a pas pour le charançon du bourgeon terminal de seuil de risque. Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles, repérée dans les cuvettes, est un risque. Les petits colzas sont beaucoup plus sensibles. Les femelles sont rarement aptes à pondre dès leur arrivée sur les parcelles. On considère que le risque est plus important 8 à 10 jours après les premières captures.
Evaluation du risque charançon du bourgeon terminal
La période de risque étant actuellement en cours, surveillez vos parcelles.
Eléments de biologie
Ces larves sont très petites, d'une longueur de moins de 3 mm avec les deux extrémités noires et 3 paires de pattes.
Ne pas confondre avec des larves de mouche qui peuvent être présentes également dans les pétioles et qui n'ont pas de patte.
Ces dernières ne présentent aucun danger pour la plante.
Simulation du cycle de développement
En fonction de la date du début du vol des altises il est possible de simuler les dates de pontes ainsi que l'évolution des différents stades larvaires. Ces prévisions de dates sont obtenues à partir des données météorologiques réelles de l'année (Mise à jour le 18 novembre 2019) et complétées par des valeurs moyennes.
En base 7, selon Terres Inovia, il faut atteindre 40°C jour pour la ponte, 190°C pour l'éclosion et 240°C pour la larve L2 et 300°C pour la larve L3.
Date début Ponte du vol
Eclosion
Larve L2
Larve L3
Haute-Vienne
15-sept
17-sept
01-oct
08-oct
14-oct
Haute-Vienne
25-sept
28-sept
16-oct
23-oct
01-nov
Creuse
15-sept
17-sept
05-oct
12-oct
18-oct
Creuse
25-sept
29-sept
18-oct
27-oct
Pour le département de la Creuse les données météorologiques utilisées sont celles de la station de Boussac, celles de Magnac-Laval servant à la simulation en Haute-Vienne.
Rappel : les larves après éclosion (L1) rejoignent les pétioles des plantes à partir du sol. Il est possible dans un premier temps d'observer la présence de la perforation leur permettant de pénétrer dans la plante. Ensuite les différents stades larvaires (L2-L3) sont observables dans les pétioles. Les larves âgées (Stade larvaire L3) sont les plus à risque car les meilleures candidates à la migration vers le cœur.
Observations du réseau :
Résultats de la semaine, Séreilhac 2 larves/ plante, Nexon 0.05 larve / plante et Evaux Les Bains 0 avec la technique de Berlèse.
Résultats de la semaine dernière, Couzeix 15 % de plantes portant au moins une galerie et Flavignac 0.2 larve / plante avec la technique de Berlèse.
Période de sensibilité : depuis le stade rosette jusqu'à la sortie de l'hiver.
Seuil indicatif de risque :
Par dissection : 7 pieds sur 10 portant au moins une galerie par la technique de dissection ;
Par la technique Berlèse : 60 larves pour 20 plantes.
Il existe une bonne corrélation entre le pourcentage de plantes infestées et le nombre de larves en moyenne par plante. Le risque de destruction du bourgeon terminal est d'autant plus important que les larves sont nombreuses et que la culture est en état de faiblesse.
Prélever 20 plantes dans plusieurs endroits de la parcelle et observer les pétioles
Couper les plantes au niveau du collet puis les pétioles en deux pour vérifier s'il y a présence de galeries ou de larves.
Photo Terres Inovia
Le recours à une loupe est nécessaire pour les premiers stades.
Prélever 20 plantes en les coupant au niveau du collet.
Eliminer l'extrémité des feuilles, laver les plantes.
Disposer les plantes sur un grillage au-dessus d'un récipient (type cuvette jaune) dans lequel on met un mélange eau + alcool modifié
(50/50).
Photo Fredon P Pénichou
Utiliser deux récipients si nécessaire.
Disposer dans une pièce chauffée et aérée pour favoriser le dessèchement des plantes.
Les larves présentes se retrouvent dans la solution dans un délai maximum d'une semaine.
Evaluation du risque Larves d'altises
Restez vigilant. Pensez à effectuer un sondage larvaire selon la méthode par dissection ou la technique de Berlèse. En cas d'absence de larve lors du premier bilan, une vérification ultérieure en cours d'hiver sera nécessaire.
Nombreuses petites taches brunes sur feuilles qui deviennent blanc beige au centre, de 5 à 15 mm qui peuvent se rejoindre pour former des taches blanches plus importantes.
Observations du réseau : pas de symptôme signalé cette semaine.
Sur les feuilles, taches arrondies gris cendré de 5 à 15 mm présentant des points noirs (les pycnides voir photo ci-contre).
Observations du réseau : symptômes signalés sur toutes les parcelles observées cette semaine de 2 à 50 % à l'exception de Bourganeuf et Viersat
Evaluation du risque pseudocercosporella et phoma :
Nuisibilité faible à l'automne même pour les cas les plus touchés.
Il est fortement conseillé de réaliser une double pesée pour raisonner au mieux l'utilisation des fertilisants azotés au printemps.
Pourquoi la pesée avant et après l'hiver ? Les colzas perdent beaucoup de feuilles avec les rigueurs de l'hiver. Or ces feuilles contiennent de l'azote
(N). Terres Inovia a démontré que 50 % de l'azote contenu dans ces feuilles qui tombent sous l'effet du gel, sont réutilisés l'année même par le colza. Il suffit de faire alors une première pesée avant les gelées puis une seconde en sortie d'hiver. On retiendra alors le poids frais moyen pour la détermination de la dose N à apporter au printemps .
Evaluer l'azote absorbé à l'automne Pour cela, il est nécessaire de faire dans les jours prochains une pesée de la matière verte du colza sur
1 m², en suivant le protocole suivant :
Choisir une zone homogène de la parcelle ;
Prendre au hasard 4 placettes de 0,25 m² (0,25 m² = surface d'un cercle tracé à l'aide d'un fil de fer de 1,80 m qui enroulé forme un cercle de 0,25 m²) ;
Couper les plantes au ras du sol dans les 4 placettes ;
Peser l'ensemble ;
Si vous voulez connaître l'azote que votre colza a déjà absorbé, vous l'estimerez en multipliant ce poids frais récolté sur 1 m² par 70.
Ex : 1 kg de matière verte = 70 kg d'azote déjà mobilisés par la culture.
Douceur et humidité au programme pour les prochains jours. Des pertes de pieds sont d'ores et déjà à déplorer sur certaines parcelles en raison de phénomènes d'ennoiements.
La majorité des situations (semis dernière semaine d'octobre) est toujours à " 1 feuille " (BBCH 11). Des semis ont pu être réalisés ces derniers jours.
17 parcelles ont fait l'objet d'une observation cette semaine : 10 blés ; 4 orges ; 3 triticales.
| 6% | 52% | 24%12%6% |
| Semis/Germ(01-07) | 1 feuille(11) | 2 feuilles3 feuillesDébut tallage (12)et + (13)(21) |
Observations du réseau :
Janailhac (OH) : 2 % des plantes
Berneuil (BTH) : 2 %
Flavignac (OH) : 4 %
Flavignac (BTH) : 4 %
Evaux Les Bains (BTH) : 5 %
Evaux Les Bains (OH) : 5 %
Période de risque : de semis à 3 feuilles.
Les limaces ont besoin d'humidité et d'abris. Les attaques explosives ont lieu en période douce et humide.
Les conditions les plus à risque :
Climat : l'humidité du sol est le principal facteur qui conditionne leur activité. Les températures proches de 0 ne suffisent pas pour abaisser leur activité.
Type et travail du sol : les limaces s'abritent et se déplacent dans les anfractuosités du sol. Les sols argileux, motteux leur fournissent des abris ; la conservation de la matière organique en surface leur est favorable. Dans les sols sableux, les limaces sont rares.
Rotation à base de colza, céréales et fourrages : offrant nourriture et abris en continu, sont favorables aux limaces ; le colza est le précédent le plus à risque.
Interculture : les repousses, les adventices, une culture intermédiaire, procurent aux limaces humidité et nourriture.
Seuil indicatif de risque : il n'existe pas de seuil précis défini, seul le piégeage (" plusieurs " individus par m 2 en une nuit) et l'observation peuvent donner des indications sur le risque qu'encourt la culture dans sa période de sensibilité.
Evaluation du risque limaces : la vigilance s'impose. Les conditions demeurent favorables. La croissance de la végétation est relativement lente, ce qui l'expose d'autant plus longtemps au risque.
Observations du réseau :
Des pièges englués jaunes permettent de détecter l'arrivée des individus ailés qui sont les fondateurs de générations aptères (sans aile).
Les comptages sur 5 placettes de 10 plantes indiquent des pourcentages de fréquence de présence de ces populations aptères qui sont les vecteurs du virus de la Jaunisse Nanisante de l'Orge (JNO).
1 % de plantes colonisées à Evaux Les Bains (OH).
Seuils indicatifs de risque :
10 % de pieds porteurs sur un échantillon d'au moins 50 plantes à partir de la levée ou présence prolongée des individus plus de 10 jours.
Période de risque : de la levée (BBCH 09) à au-delà fin tallage si nécessaire (BBCH 29 et +).
Evaluation du risque - pucerons :
Les conditions ne sont pas idéales pour évaluer le risque puceron. En période pluvieuse et/ou froide, les individus ont tendance à se réfugier dans le cornet de la jeune feuille et peuvent ainsi échapper à l'attention. Malgré ces contraintes, la surveillance doit se poursuivre.
Observations du réseau :
Des pièges englués jaunes permettent de capturer chaque semaine des individus afin d'estimer l'importance des populations sur la parcelle :
Evaux Les Bains (BTH) : 3
Période de risque : de la levée à 3 feuilles.
Seuils indicatifs de risque :
Si plus de 30 captures hebdomadaires, le risque est élevé.
Evaluation du risque cicadelles des céréales :
Le risque est nul avant la levée. Les conditions sont peu favorables à ces organismes.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".