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ppenichou@fredon-limousin.fr
valerie.lacorre@haute-vienne.chambagri.fr
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Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures N°X du JJ/MM/AA "
Stades phénologiques : de " sortie de l'inflorescence " (BBCH55) à " floraison " (BBCH65).
Cicadelles : les conséquences sur le rendement sont nulles.
Pyrale
Ambroisie
Méligèthes : mélanger une variété très précoce.
Limaces : penser à piéger avant le semis.
Aujourd'hui, le réseau compte 12 parcelles : 6 en Haute-Vienne, 4 en Creuse et 2 en Corrèze.
Cette semaine, 8 parcelles du réseau ont été observées :
38 % sont au stade " sortie de l'inflorescence " (BBCH 55) 62 % sont au stade " floraison " (BBCH 65)
% de plantes touchées | ||||||
Commune | Date de semis | Variété | Stade | Cicadelles Oscinies | Pyrales | |
87-Mézière/Issoire | 13/04/2019 | P9234 | Parcelle non observée | |||
23-Evaux | 14/04/2019 | Fisixx | Floraison Mâle | 0% | 0% | 0% |
87-Panazol | 25/04/2019 | Sultixx | Floraison | 0% | 0% | 0% |
23-St Priest La Feuille | 27/04/2018 | P9234 | Parcelle non observée | |||
23-Viersat | 30/04/2019 | CS Stromboli | Parcelle non observée | |||
23-St Chabrais | 01/05/2019 | LG30275 | Deb Floraison Mâle | 0% | 0% | 0% |
87-Berneuil | 02/05/2019 | Floraison | 0% | 0% | 10% | |
87-Nexon | 06/05/2019 | Talendro | Floraison | 0% | 0% | 0% |
87-Feytiat | 12/05/2019 | LBS 3855 | Deb Floraison Mâle | 0% | 0% | 0% |
19-Neuvic | 14/05/2019 | LG30275 | Floraison | 0% | 0% | 0% |
19-Eyburie | 14/05/2019 | Es Pepone | Floraison | 0% | 0% | 0% |
87-Séreilhac | 16/05/2019 | CS Misteri | Parcelle non observée | |||
Cette année, les principales difficultés sont liées au déficit d'alimentation hydrique, accentué par des températures élevées fin juin début juillet et un 2ème épisode caniculaire du 21 au 25 juillet. L'état des maïs est souvent très hétérogène d'un département à l'autre, d'une parcelle à l'autre, et au sein d'une même parcelle.
Dans certaines parcelles, on peut observer différentes zones en partant de plantes en conditions normales de végétation jusqu'à des zones où les plantes sèchent sur pieds. Ces effets diffèrent selon le stade de végétation auquel elle s'est manifestée. Le "stress hydrique" perturbe la floraison et la fécondation, réduisant donc le développement des épis. Le manque d'eau diminue la photosynthèse et la production de matière sèche. Il empêche aussi la migration des éléments nutritifs vers les grains. Le stress "thermique" s'est rajouté au stress "hydrique". Les températures caniculaires amènent la plante à consommer ses sucres pour survivre et entraînent une lignification de la tige. Les feuilles "brûlées" pénaliseront davantage l'appétence que la valeur énergétique.
Les pluies des 26 et 27 juillet sont très hétérogènes sur le territoire Limousin. Dans beaucoup de situations, ces pluies sont insuffisantes pour la reprise normale du cycle végétatif du maïs.
Semis 15 avril 2019 | Semis 1 mai 2019 | Semis 15 mai 2019 | |
LIMOGES BELL 87 | 1151 | 1043 | 976 |
MAGNAC LAVAL 87 | 1139 | 1039 | 973 |
ST YRIEIX 87 | 1067 | 982 | 918 |
GUERET 23 | 1039 | 954 | 898 |
BOUSSAC 23 | 1051 | 965 | 909 |
LA SOUTERRAINE 23 | 1101 | 1004 | 946 |
UZERCHE 19 | 1185 | 1077 | 1009 |
Cumuls nécessaires en °J (degrés jours base 6 à 30°C) entre le semis et le stade floraison :
Très précoces (indice 220/240) 790 à 835 ; Précoces (indice 240/280) 825 à 870 ; Demi précoces Cornés Dentés 850 à 930 ; Demi précoces Dentés 920 à 975 ; Demi tardifs (310/330) 975 à 1020 ; Tardifs et très tardifs 1020 à 1070.
Observations du réseau : Aucune remontée de cicadelles sur les parcelles observées.
Evaluation du risque cicadelles :
Les conséquences sur le rendement sont nulles.
Observations du réseau : 10 % des pieds touchés par la pyrale sur la parcelle de Berneuil (87).
Symptômes : de " 10 feuilles " à " floraison " : perforation des feuilles " en coup de fusil " par les jeunes larves de pyrale à la recherche de la panicule.
L'ambroisie à feuille d'armoise, plante dont le pollen est très allergisant, se développe en Limousin. Inféodée aux zones de remblais, elle peut également s'introduire dans les cultures par le biais des semences ou des engins de travaux agricoles. Elle se dissémine ensuite par les graines. Si vous êtes proche d'un site touché ou si vous étiez concerné l'an passé, surveillez vos parcelles. Voici des illustrations de la plante au stade plantule pour vous aider à mieux la repérer en cette saison.
Risques pour la population : Un fort pouvoir allergisant. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d'air pour que les symptômes apparaissent chez les sujets sensibles occasionnant une rhinite allergique, conjonctivite, symptômes respiratoires, urticaire ou eczéma pendant la période de floraison (août-septembre). Lutter en amont contre l'ambroisie, en priorité avant la floraison fin juillet. Il convient de mener une lutte avant la floraison car ses graines peuvent rester viables plus de dix ans dans le sol, ce qui rend sa gestion complexe.
Pour éviter la production de pollen et limiter la reproduction et l'expansion de la plante, les plants d'ambroisie doivent être systématiquement détruits, et ce dès leur détection. Suivant la taille de la surface infestée et le type de milieu concerné (surface agricole, bords de routes, zones de chantier ), la destruction peut se faire préférentiellement par arrachage, tontes ou fauchages répétés menés sur les seules zones contaminées par l'ambroisie, par le déchaumage de parcelles de céréales envahies ou d'autres techniques culturales appropriées .
Le méligèthe est un ravageur du colza au printemps. Quand il arrive avant la floraison, entre les stades D1 (boutons accolés) ou E (boutons séparés, pédoncules s'allongeant) et l'apparition des premières fleurs, la nuisibilité peut s'avérer importante : ce coléoptère cherche en effet le pollen et le nectar en perforant le bouton floral encore fermé et abîme souvent le pistil voire l'ovaire, conduisant à une stérilité de la fleur. Les graines ne peuvent donc pas se former. S'il vient se nourrir une fois que les fleurs sont ouvertes, les dégâts sont négligeables.
Donc le stade de sensibilité est du stade bouton (D1 BBCH 50) à début floraison (F1 BBCH 60). Au-delà de ce stade, ces insectes ne sont plus des ravageurs mais au contraire des auxiliaires pollinisateurs.
Quels sont les seuils indicatifs de risque ?
La gestion de ce ravageur ne vise pas à l'éradiquer mais plutôt à bien mesurer le risque : faut-il intervenir ou ne pas intervenir ?
Innover à l'implantation du colza :
Implanter conjointement à la variété principale, dite " d'intérêt ", une variété à floraison très précoce à raison de 5 à 10 % en mélange dans la parcelle. La variété, très précoce à floraison, est en fleur quand la variété d'intérêt est au stade sensible aux dégâts de méligèthes (D-E). Celle-ci se révèle alors plus attractive pour les méligèthes que la variété d'intérêt, et donc concentre les ravageurs, ce qui permet de baisser significativement la pression sur la variété d'intérêt. Cela permet d'offrir une source alimentaire supplémentaire à d'autres pollinisateurs (abeilles ) ainsi qu'une population de pollinisateurs plus importante pour la culture.
L'objectif est de :
Réduire le nombre de traitements en cas de forte pression > baisse de l'IFT ;
Supprimer le traitement insecticide spécifique à cette cible en cas de pression faible à modérée, sinon élargir la plage d'intervention ;
Apporter une solution pour les agriculteurs qui ne traitent pas les méligèthes.
Cependant, en cas de forte pression (plus de 10 individus en moyenne par plante), il peut être nécessaire de contrôler les populations. Ce type de mélange n'affranchit donc pas d'observations régulières à la parcelle.
Pour implanter 4 ha, il faut :
1 dose de 1.5 millions grains (variété d'intérêt X)
1 dose de 100000 grains Es Alicia
C'est au moment de la levée que le colza est le plus vulnérable. Une simple averse de pluie, si le temps reste couvert, peut déclencher une activité des limaces et permettre des déplacements en surface du sol au plus mauvais moment. Seule une bonne connaissance de l'historique des parcelles et des observations régulièrement réalisées en périodes à priori favorables à l'activité des limaces permet de se faire une idée du niveau de risque lié à une parcelle.
Les limaces les plus nuisibles sont les limaces grises (ou loches) et les limaces noires (ou horticoles).
Les limaces grises (photo de gauche) : 40 à 50 mm de long. Couleur variant du beige au brun, mouchetée de fines taches sombres. 1 à 2 générations par an (voire plus), ponte de 300 oeufs et espérance de vie de 9 à 13 mois.
Les limaces noires (photo de droite) : 30 à 40 mm de long. Couleur bleu-noire. Face ventrale jaune orange ou blanchâtre. Présence sur chaque côté du corps d'une bande latérale sombre. Son activité est moins superficielle que celle de la limace grise. 1 à 2 générations par an, ponte 150 à 200 oeufs et espérance de vie de 7 à 12 mois.
Photo : Terres Inovia
Photo : Bayer
Période de risque : de la levée (particulièrement sensible au ravageur) jusqu'au stade 3 feuilles.
Attention, la présence de limaces est très liée à l'historique parcelle mais aussi aux conditions climatiques.
Leviers disponibles pour anticiper et réduire les risques :
Pour lutter contre les limaces, il faut considérer que l'on dispose d'un ensemble de moyens permettant de diminuer ou de réguler les populations.
Travailler le sol : tout travail du sol peut s'avérer bénéfique pour lutter contre les limaces. Avec le travail superficiel, on perturbe l'horizon où se trouve la majorité des populations.
Eviter les mottes, sinon rouler.
En situation à risque, semer tôt : sur colza, les semis tardifs sont généralement les plus exposés car plus il faut de temps à un colza pour atteindre son stade limite de sensibilité (3-4 feuilles), plus le risque d'attaque grave est important. En situation à risque, il est donc conseillé de semer en début de date optimale. Si une attaque de limaces provoquait des dégâts sur des semis précoces, il est toujours possible de resemer.
Pour préserver les insectes prédateurs de limaces, n'employer les molluscicides que si nécessaire.
Analyser le risque lié à la parcelle :
Analyser le risqué lié à l'année : surveiller les limaces avant, pendant et après la levée.
En période humide ou de pluies en interculture, vérifier la présence des limaces pendant l'interculture et avant le semis. Attention car des dégâts sont possibles dans le sol avant émergence des plantules. Il est important de diagnostiquer le risque en amont de la levée notamment en parcelle à risque fort à très fort pour prévenir des attaques avant la levée du colza.
Comment observer si les limaces sont actives ?
Regarder directement si les limaces sont actives sur le sol humide en surface, avant qu'il ne fasse trop jour.
Le piégeage est la solution la plus efficace car elle permet, dans le même temps, de dénombrer les limaces. Il suffit de disposer un abri sur la surface du sol (carton plastifié, tuile, soucoupe plastique, planche, etc.)
Sur colza, en été, les limaces peuvent être présentes, enfoncées dans un sol encore trop sec en profondeur, et non détectées par piégeage même sur sol ré- humidifié en surface. Des reprises d'activités échelonnées peuvent être observées.
Sur le plan quantitatif, la simple présence d'une ou de quelques limaces sous un piège peut traduire un risque important.
Il faut cependant prendre quelques précautions :
Avant la pose des pièges, les humidifier à saturation par un trempage préalable ;
Poser les pièges la veille du relevé, de préférence en soirée pour éviter le dessèchement qui se produit dans la journée, face aluminium visible au-dessus du piège ;
Ne pas déposer d'appâts ;
Relever les pièges le lendemain matin avant la chaleur.
Seuil indicatif de risque :
Il n'existe pas vraiment de seuil de risque pour les limaces. Le colza est une culture très sensible car la section de l'hypocotyle à la levée est irrémédiable. A ce stade du colza, il n'y a aucune compensation possible.
A partir de 3-4 feuilles, le colza entre dans une dynamique de pousse plus intense, le risque devient faible.
Relevez plusieurs fois par semaine le piège pour y dénombrer la présence de limaces. Entre 2 observations, c'est l'augmentation significative du nombre d'individus sous les pièges qui permet d'alerter sur le niveau de risque. Selon les sources et le stade de la culture, on peut éventuellement considérer que le seuil indicatif de risque est atteint en présence de 5 à 16 limaces par m² de pièges.
L'évolution notable des dégâts sur plantes est également un indicateur précieux.
L'intérêt d'une intervention s'évalue en fonction du stade de la culture, des populations de limaces présentes, du niveau de risque à la parcelle, des conditions climatiques à la levée, des dégâts observés et de la dynamique de pousse du colza.
Les structures partenaires dans la réalisation des observations nécessaires à l'élaboration du Bulletin de Santé du
Végétal Nouvelle-Aquitaine Grandes cultures / Edition Zone Limousin sont les suivantes : FREDON Limousin, les Chambres d'Agriculture 23 et 87, NATEA AGRICULTURE, AGRICENTRE DUMAS, Ets FAURE SAS, Sébastien PINTHON (agriculteur), EPLEFPA Limoges, EPLEFPA Saint Yrieix La Perche, EPLEFPA d'AHUN.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".