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Animatrice filière
Céline VACHON Chambre d'agriculture de Nouvelle-Aquitaine
celine.vachon@na.chambagri.fr
Suppléance : Karine BARRIERE Chambre d'agriculture de la Corrèze
k.barriere@correze.chambagri.fr
Rédactrice : Barbara CICHOSZ Chambre d'agriculture d'Occitanie
barbara.cichosz@occitanie.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Supervision site de Bordeaux Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention " extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Limousin N°X du JJ/MM/2018 "
Stade moyen : stades 15 à 17 (boutons floraux agglomérés à boutons floraux séparés)
Prévisions incertaines. Restez vigilants à l'annonce de nouveaux épisodes pluvieux.
Phase de haute sensibilité atteinte en situations précoces.
Des niveaux de pluie faibles contaminations. Restez vigilants.
Corrèze | Mer 16 | Jeu 17 | Ven 18 | Sam 19 | Dim 20 | Lun 21 |
Températures | 11 - 20 | 10 - 22 | 9 - 23 | 8 – 23 | 9 - 24 | 13 - 23 |
Tendances | ||||||
Hte-Vienne | Mer 16 | Jeu 17 | Ven 18 | Sam 19 | Dim 20 | Lun 21 |
Températures | 10 - 19 | 11 - 17 | 9 - 18 | 9 - 20 | 10 - 22 | 12 - 20 |
Tendances |
Zone Haute-Vienne | Zone Corrèze | |
Pinot noir | 15 - 17 | |
Gamay | 15 - 17 | |
Chardonnay | 17 | |
Sauv blanc | 16 - 17 | |
Merlot | 16 - 17 | |
Cabernet franc | 16 - 17 | |
Cabernet sauv | 15 - 17 |
Rappel des stades (Eichhorn et Lorenz) :
Stade 15 : boutons floraux encore agglomérés
Stade 16 : 9-10 feuilles étalées
Stade 17 : Boutons floraux séparés
Stade 18 : 11-12 feuilles étalées
Stade 19 : tout début de floraison
Sur la Corrèze et la Haute-Vienne, le feuillage prend une couleur vert pâle liée aux températures fraîches de ces derniers jours.
En Haute-Vienne, les dégâts de gel signalés précédemment sont visibles, tout en restant sans impact significatif. Ils se manifestent par des brunissures et un enroulement des feuilles.
Eléments de biologie Où chercher les foyers primaires ? Les toutes premières taches sont généralement visibles sur la végétation basse, à proximité du sol. Elles présentent une forme caractéristique en tache d'huile. Les conidies qui vont ensuite se former à la face inférieure de la feuille contaminée assurent les contaminations secondaires. L'apparition des premiers foyers est un phénomène épars, difficilement détectable et non simultané sur l'ensemble des parcelles. L'observation doit donc être la plus soignée et la plus large possible. La durée d'incubation entre les premières contaminations et l'expression des symptômes est en moyenne de 7 à 10 jours en conditions optimales, mais peut atteindre une vingtaine de jours pour des températures fraîches (situation plus courante en période printanière).
Comment valider un foyer primaire ? Au printemps, d'autres décolorations de la feuille peuvent être confondues avec des taches d'huile de mildiou (phytotoxicité désherbant, oïdium, thrips ). En cas de doute, un test de sporulation permet de confirmer l'origine de la tache. Pour cela, mettez la feuille " tachée " dans un sac plastique avec un coton imbibé d'eau. Après quelques heures (Ex : une nuit à 20°C), l'apparition d'un feutrage blanc à la face inférieure de la feuille Dégâts de gel modéré (Verneuil sur Vienne 87)
(Crédit Photo : CRA NA) confirme qu'il s'agit d'un symptôme de mildiou.
calculs au 14/05)
Situation J-7 J : Les pluies de la semaine dernière n'ont pas été suffisantes pour faire augmenter la pression qui reste faible sur toute la zone. Les seuils étant toujours très élevés, les pluies survenues ces derniers jours n'ont pas été suffisantes pour engendrer la modélisation de contamination de masse.
Données de la modélisation (Potentiel Système Stations d'Objat et Verneuil sur Vienne,
Simulation J J+7 : Comme les semaines précédentes, c'est l'intensité des pluies qui conditionnera l'évolution de la pression mildiou. Il faudrait néanmoins de très importants cumuls pour que la pression mildiou reparte nettement à la hausse, ce qui ne semble pas être en accord avec les prévisions météo. Sur le secteur de Verneuil, désormais 12 mm engendrent la modélisation de contamination de masse alors que pour le secteur d'Objat plus de 20 mm restent encore nécessaires. Sur les secteurs où des contaminations de masse ont déjà eu lieu
(Objat), la sortie des taches devrait avoir lieu le 19 mai
(contamination des 28-30 avril).
Les contaminations élites sont des épisodes de contaminations de faible ampleur. A la différence des contaminations de masse qui sont caractéristiques du démarrage de l'épidémie, les élites sont généralement sans gravité.
Rappelons que les contaminations de masse ne sont possibles que lorsque la masse des œufs d'hiver atteint sa maturité (à ne pas confondre avec les premiers œufs précoces).
Les pluies faibles de ces derniers jours pourraient ne pas avoir été suffisantes pour engendrer des contaminations de masse. Par ailleurs, les températures fraîches limitent fortement la virulence du champignon.
Mais la vigne atteint un stade critique et il convient de rester vigilant. Surveillez l'évolution des prévisions météo qui sont encore incertaines et restez attentifs à l'annonce de tout nouvel épisode pluvieux.
Compte-tenu de la présence des formes de conservation du champignon directement sur le bois, les contaminations primaires de l'année suivante peuvent se produire très tôt (dès le stade " premières feuilles étalées "). L'identification des premiers foyers est souvent trop tardive (lorsqu'elles sont visibles, les taches sont déjà au stade sporulant ce qui signifie que la contamination s'est opérée 2 à 3 semaines plus tôt). Une phase de sensibilité maximale est ensuite identifiée autour de la floraison.
La période de sensibilité maximale qui débute à la pré-floraison (stade 17) est atteinte en situations précoces. A partir de ce stade, il existe un risque de contamination jusqu'à la fermeture de la grappe.
Lors des contaminations primaires (issues des formes de conservation hivernale du champignon), les spores ont besoin d'eau libre pour germer (selon les auteurs, une humidité relative supérieure à 90 % pourrait suffire). Après une phase d'incubation d'une dizaine de jours (20 à 30 en conditions printanières), les symptômes apparaissent. Des cycles de contaminations secondaires peuvent ensuite se produire sous l'action mécanique des pluies à partir des spores contenues dans les pycnides apparues sur les lésions primaires. Les feuilles sont réceptives aux contaminations dès leur étalement et tant que la croissance végétative reste active. Concernant les baies, leur sensibilité augmente pendant la floraison et devient maximale à la nouaison. Les grappes restent ensuite sensibles jusqu'au stade fermeture. Le champignon se développe sur une plage de température allant de 9°C à maximum 32°C, son optimum se situant autour de 26°C. Il n'est donc pas stoppé par les températures fraîches comme pourrait l'être le mildiou au-dessous de 11°C.
Les conditions restent favorables aux contaminations, d'autant plus que, à l'inverse du mildiou, le champignon est moins sensible aux faibles températures.
Des passages pluvieux sont encore annoncés et la végétation entre dans une phase de plus grande sensibilité à l'approche de la floraison. Surveillez l'apparition des taches issues des éventuelles contaminations de fin avril et restez vigilants.
Sur les parcelles à risque (régulièrement attaquées), les dégâts peuvent apparaître très précocement, dès le stade pointe verte. Ainsi, des galles peuvent être visibles sur les premières feuilles à la base des rameaux. Lors d'attaques importantes au printemps, l'érinose peut gêner le développement des jeunes pousses et provoquer un avortement des fleurs.
On n'observe pas de nouvelles sorties de galles sur les jeunes feuilles et les anciens symptômes se diluent dans le feuillage, quelles que soient les parcelles.
La période de gestion optimale des populations est terminée. Mais il convient de maintenir une surveillance de l'évolution des populations dans les situations les plus fortement atteintes, notamment si les conditions climatiques devaient provoquer un ralentissement de la croissance.
Techniques alternatives : L'utilisation de moyens de bio-contrôle est possible et efficace. Liste des produits de bio-contrôle
Une seule capture d'Eudémis à Verneuil sur Vienne.
Pour les vignobles de la zone Midi-Pyrénées, le vol de G1 se termine.
Des symptômes de Botrytis sur feuilles sont très ponctuellement signalés. Ces symptômes sont " habituels " pour la période et sont favorisés par des conditions humides et fraîches. Ils ne présument en rien de la virulence du champignon plus tard sur grappes.
La note technique commune " Gestion de la résistance 2018
- Maladies de la vigne " est téléchargeable sur le site de la
CRA Nouvelle-Aquitaine :
www.nouvelle-aquitaine.chambres-agriculture.fr/fileadmin/user upload/Nouvelle-Aquitaine/094 Inst-Nouvelle-Aquitaine/Documents/BSV 2018/Notes techniques/Note technique commune gestion resistance Vigne 2018.pdf
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".