Bulletin disponible sur bsv.na.chambagri.fr et sur le site de la DRAAF http://draaf.nouvelle-aquitaine.agriculture.gouv.fr/BSV-Nouvelle-Aquitaine-2017
Recevez le Bulletin de votre choix GRATUITEMENT en cliquant sur Formulaire d'abonnement au BSV
Animateur filière
Magdalena GIRARD Chambre d'agriculture de Charente-Maritime
magdalena.girard@charente-maritime.chambagri.fr
Directeur de publication
Dominique GRACIET Président de la Chambre Régionale Nouvelle-Aquitaine Boulevard des Arcades 87060 LIMOGES Cedex 2 accueil@na.chambagri.fr
Supervision
DRAAF Service Régional de l'Alimentation Nouvelle-Aquitaine 22 Rue des Pénitents Blancs 87000 LIMOGES
Site de Bordeaux
Reproduction intégrale de ce bulletin autorisée. Reproduction partielle autorisée avec la mention
" extrait du bulletin de santé du végétal Nouvelle-Aquitaine Vigne / Edition Charentes N°3 du 19/04/2017 "
Stade moyen : 07-première feuille étalée
Le temps reste sec, les températures sont en baisse, risque de gelées matinales
Les œufs d'hiver approchent de la maturité
Le niveau de risque est très faible
Pas de risque de contamination
Les vols démarrent lentement
Le bulletin de cette semaine est réalisé à partir des données d'observations du réseau de parcelles, complétées par des données " tour de plaine ".
La qualité des données du BSV dépend, en grande partie, de la qualité et de la taille du réseau d'observations du vignoble. Participez, vous aussi, tout au long de la saison à l'amélioration du réseau d'observations du BSV en multipliant vos signalements (maladies, ravageurs, évènements climatiques ) sur le site Web Alerte Vigne.
L'Ugni blanc est au stade moyen 07 première feuille étalée. Les bourgeons les plus avancés atteignent le stade 12-5/6 feuilles étalées. On conserve une bonne dizaine de jours d'avance par rapport à la moyenne. Le taux de débourrement est très bon, il atteint maintenant 81%.
Les cépages les plus précoces (Chardonnay, Merlot ), approchent du stade 12-5/6 feuilles étalées.
Les températures moyennes de la semaine écoulée étaient légèrement inférieures à celles de la semaine précédente, avec 12.8°C en moyenne.
Sur la semaine passée, le réseau de stations météo n'a enregistré aucune précipitation.
Les prévisions météo annoncent une poursuite de la sécheresse avec des températures minimales basses. Des gelées matinales sont à craindre.
N'hésitez pas à vous rendre sur le site Web Alerte Vigne pour tous vos signalements : premières taches de mildiou, évolution/apparition des maladies/ravageurs, évènements climatiques .
Notamment, si vous subissez d'éventuels dégâts de gel dans les jours à venir, merci de nous transmettre l'information par ce biais. Vous trouverez un mode d'emploi du site en pièce jointe à ce BSV.
Les conditions nécessaires pour les contaminations de mildiou sont les suivantes :
germination des œufs d'hiver en moins de 24 heures ; vigne réceptive (au moins 1 feuille étalée) ; températures moyennes supérieures à 11 °C ; pluviométrie suffisante (5 mm minimum).
Au laboratoire, les œufs de mildiou sont arrivés à maturité le 11 avril sur un troisième site de suivi
(St Sigismond de Clermont - 17), confirmant ainsi les maturités des échantillons précédents.
Contrairement aux années antérieures à la même époque, la température n'est pas pour ce millésime un facteur climatique pouvant ralentir ou limiter le développement du mildiou. Les pluies de cette année devraient donc jouer un rôle prépondérant sur le démarrage du développement du parasite.
Durant la semaine écoulée, le niveau de risque diminue encore.
Le modèle n'indique aucune contamination pré-épidémique (dite " élite "), ou épidémique, possible actuellement (absence de précipitations).
Evaluation du risque : Les œufs d'hiver de mildiou arrivent progressivement à maturité. En l'absence de pluies, le risque de contamination est toujours nul.
Risque faible
L'agent responsable, Erisyphe necator, est un champignon parasite spécifique de la vigne, qui ne peut croître qu'en présence de son hôte. Dans notre région, il se conserve forme de périthèces, formés à la surface des organes malades en fin d'été et se conservant sur le sol, les écorces, les bois ...
Facteurs favorisants
années sèches et chaudes ;
température comprise entre 20 et 25°C ;
hygrométrie élevée la nuit et se prolongeant la matinée ;
vigueur, entassement du feuillage ;
présence de la maladie les années antérieures.
Facteurs défavorables
eau liquide (pluies lessivantes) ;
vents séchants ;
lumière directe.
Les travaux de l'INRA ont démontré que la période de risque et la virulence de la maladie dépendent de la précocité des premières attaques - l'intensité de la pression oïdium sur une parcelle est étroitement liée à la quantité de foyers primaires. La détection des foyers primaires sur jeunes feuilles au printemps permet de déterminer cette précocité. Cependant, l'observation des foyers primaires est particulièrement difficile sur Ugni blanc, qui présente à cette période de nombreuses taches jaunes d'origines variées.
Malgré des conditions favorables au développement du champignon sur la presque totalité du vignoble cognaçais, le modèle n'enregistre aucune contamination sur les trois jours à venir.
Evaluation du risque : Le niveau de risque théorique est fort, mais aucune contamination n'est détectée.
Risque de contamination nul
Le Black-Rot se conserve l'hiver sur les baies momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol), les vrilles, les feuilles infectées tombées au sol et sur les chancres présents sur les sarments, sous forme de périthèces.
Au printemps l'augmentation de la température, associée à une humidité importante, induit la production d'ascospores qui sont projetées durant plusieurs mois des périthèces matures ; celles-ci contaminent la vigne, notamment les feuilles et les jeunes baies, et sont responsables des contaminations primaires en présence d'une humidité relative suffisante pendant au minimum 6 heures.
Les contaminations primaires peuvent se faire sur de longues distances grâce au vent qui transporte les ascospores. Par la suite, des ponctuations brunes à noires apparaissent sur les tissus altérés, ce sont les pycnides qui contiennent des conidies qui assureront des contaminations secondaires surtout sur les jeunes baies situées en dessous. Les contaminations secondaires se font sur de courtes distances grâce aux pluies et aux éclaboussures qui projettent les conidies.
Le Black-Rot a besoin de pluies fréquentes et durables et de températures comprises entre 9°C et au maximum 32°C, son optimum se situant autour de 26°C.
Le feuillage de la vigne est réceptif de la sortie des premières feuilles à quelques jours après la floraison.
Facteurs favorisants
Présence de baies contaminées momifiées (grappillons non récoltés, restés accrochés au palissage, ou tombés sur le sol) sur la parcelle. Proximité d'une parcelle abandonnée et contaminée.
Humidité stagnante sur les parcelles.
Le risque black rot augmente lentement et favorablement au développement du champignon. La presque totalité du vignoble présente un risque fort.
Cependant, les conditions sèches sont défavorables au développement du champignon. Le modèle n'enregistre actuellement aucune contamination.
Evaluation du risque : Le niveau de risque théorique est fort à très fort, mais aucune contamination n'est détectée avec les prévisions météo actuelles.
Risque de contamination nul
Les conditions climatiques sont toujours défavorables à la maladie. On constate une faible présence sur les jeunes pousses uniquement dans les parcelles très fortement touchées l'année dernière.
Evaluation du risque : Le stade de forte sensibilité est atteint, mais les prévisions météo pour cette semaine restent défavorables aux contaminations (absence de pluie).
Risque faible
Les tout premiers symptômes d'érinose ont été observés sur le réseau d'observation.
Actuellement, les conditions fraiches et venteuses retardent le début du vol. Sur un faible nombre de pièges, des captures sporadiques d'eudémis et de cochylis ont été enregistrées au cours de la semaine passée.
Des captures plus importantes de cochylis sont signalées sur le secteur de Sablonceaux et à moindre mesure sur l'ile d'Oléron. Le début du vol semble donc se confirmer sur le secteur littoral.
Attention
Ne pas confondre le papillon d'eudémis avec celui d'eulia, même si ce dernier est très rare chez nous.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles. La Chambre Régionale d'Agriculture Nouvelle-Aquitaine dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures. Celle-ci se décide sur la base des observations que chacun réalise sur ses parcelles et s'appuie le cas échéant sur les préconisations issues de bulletins techniques (la traçabilité des observations est nécessaire).
" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".