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Oïdium : période sensible et symptômes foliaires en parcelles à fort historique
Le réseau compte 44 parcelles observées cette semaine.
Avec les températures estivales de la semaine passée, la croissance de la vigne a conservé un rythme actif. La floraison est amorcée dans la majorité des parcelles et l'amplitude des stades est comprise entre " boutons floraux séparés " et pleine fleur. Les volumes de pluie depuis la semaine dernière ont encore une fois été limités avec moins de 10 mm. Les bourrasques de vent ont occasionné un peu de casse dans les parcelles bien développées et non palissées encore. Les températures des prochains jours sont de l'ordre de 20-25°C pour les maximales, sans annonce de pluie mais avec toujours du vent soutenu.
Une unique tache sporulante de mildiou a été trouvée par un viticulteur sur pampre. Aucun symptôme n'est signalé en dehors de cette tache.
Malgré la détection de cette tache, le risque reste toujours très faible. En effet les sols sont secs en surface et il n'est pas prévu de " vraies " journées de pluies dans les 8 jours à venir. Quelles que soient les conditions à venir, la floraison est en cours, cela exclue toute attaque sur inflorescence.
La fréquence d'observation de symptômes foliaires a sensiblement évolué depuis le précédent bulletin. Des taches sont identifiées en parcelles à fort historique
(localisation/cépage). La parcelle la plus atteinte présente 32% des feuilles attaquées. Au sein du réseau BSV, une seule parcelle affiche des taches.
La période la plus sensible à l'oïdium reste la floraison. De plus, les conditions météorologiques actuelles sont favorables à cette maladie avec un ciel plus couvert, la baisse des températures nocturnes et peut-être plus de rosée. De même, une floraison plus étalée accentue le risque oïdium. Le risque a évolué et incite à la plus grande prudence, d'autant que le palissage referme la végétation et favorise l'installation du champignon.
Quelques captures résiduelles persistent encore en ce début de semaine, mais il s'agit bien de la fin du vol. Cette semaine, les glomérules sont aisés à identifier, en particulier sur les inflorescences où la floraison est en cours. Les larves sont à 100% des eudémis. Aucune cochylis n'est présente. Il est difficile de donner un nombre moyen de glomérules puisque tous les glomérules ne sont pas encore visibles et certaines parcelles ont fait l'objet d'une intervention.
Il n'y a plus d'activité de ponte attendue, mais tous les glomérules ne sont pas encore facilement observables. Le seuil de 100 glomérules pour 100 inflorescences n'est que très rarement atteint. A ce stade (chenille logée dans le glomérule), aucune intervention n'est préconisée. Un bilan complet de la première génération sera fait en fin de la floraison.
Les pyrales mesurent près de 2 cm pour les plus grandes. Si le seuil d'intervention de 100% de ceps avec au moins une pyrale (Champagne) est très loin d'être atteint, la fréquence d'observation est tout de même régulière. Dans près d'une parcelle sur deux ou trois, on peut observer des pyrales. Elles sont soit dans les feuilles, soit descendues dans l'inflorescence pour y faire un glomérule.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles.
Observations : CAC Ampélys, Armbruster Vignes, Arthur Metz, Cave de Beblenheim, Cave de Bestheim, Cave de Pfaffenheim, Cave du Roi Dagobert, Cave de Turckheim, Chambre d'Agriculture d'Alsace, Le Comptoir Agricole Vitivina, FREDON Grand Est, Hauller, IFV, Laboratoire d'œnologie Gresser, Wolfberger.
Rédaction et animation : Chambre d'Agriculture d'Alsace et FREDON Grand Est.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est. Dans une démarche d'amélioration continue de qualité de la surveillance biologique du territoire, la DRAAF assure un contrôle de second niveau sur l'ensemble du processus d'élaboration des BSV.
Coordination et renseignements : Flavie PETITDEMANGE - flavie.petitdemande@grandest.chambagri.fr
"Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Office Français de la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto II+".