Stade : de levée à 4 feuilles trifoliées.
Sitones : premiers dégâts signalés, le risque est faible.
Campagnols : maintenir la surveillance.
Mildiou : aucun symptôme en parcelle, le risque est très faible.
Alternariose : toujours des suspicions de symptômes, le risque est modéré.
Autres maladies : le risque dartrose et rhizoctone brun est à surveiller.
Localement, des orages de grêle ont entrainé des défoliations parfois importantes du bouquet foliaire. Les secteurs environnant Fère-Champenoise et le sud du Châlonnais sont concernés. Après quelques jours de cicatrisation, la plante reprend sa croissance. Dans ces situations, des chutes de la teneur en sucre des betteraves peuvent être mesurées suite au renouvellement du feuillage.
Le nombre de sites présentant des dégâts reste assez stable avoisinant les 85 % du réseau.
Par contre, le taux d'infestation moyen diminue pour s'établir à 20 % de plantes touchées contre 35 % la semaine dernière.
Quelques symptômes de rhizopus diffus peuvent être observés notamment dans les parcelles les plus exposées au stress hydrique.
Quelques dégâts de noctuelles défoliatrices sont toujours observés sur 2 parcelles du réseau : Pomacle et Bréban dans la Marne sans atteindre le seuil de risque de 50 % de plantes porteuses.
Des acariens en bordure de parcelle sont signalés sur le site de Pomacle dans la Marne.
Des piqures de charançons sur les pétioles sont déclarées sur la parcelle de Champlay dans l'Yonne.
Le complexe maladie est essentiellement composé de cercosporiose même si quelques pustules de rouille peuvent être observées ponctuellement.
évolution de la pression maladie 2019
13 août
10
81
10
Les fréquences de feuilles touchées évoluent très lentement.
Actuellement dans le réseau :
06 août
10 % des sites ne présentent toujours aucun symptôme 81 % des sites restent au seuil de risque T1 10 % des sites ont déjà atteint le seuil de risque T2
30 juillet
0%
50%
100%
Pour assurer le contrôle des différentes maladies, déterminer les fréquences d'apparition en prélevant 100 feuilles de betteraves dans une zone homogène et représentative de la parcelle.
Cartographie des seuils de risque pour les maladies cryptogamiques au 13 août 2019
Sur les 17 parcelles observées cette semaine, les stades varient de levée à 4 feuilles trifoliées. La majorité d'entre elles est au stade une feuille trifoliée. La hauteur de végétation varie de 0,5 à 6 cm, avec une moyenne de 3 cm. Malgré les fortes chaleurs et la sécheresse de fin juin et de juillet, les précipitations de ce début du mois d'août ont permis des levées homogènes sur la majorité des parcelles. Le développement des luzernes semées cette année reste cependant relativement lent.
La pluie a également permis la levée des repousses de céréales (stade 1 à 2 feuilles en moyenne) et d'adventices : mercuriales et chénopodes sont notamment signalés sur des parcelles du réseau. La surveillance des parcelles est indispensable pour une bonne gestion des adventices, ces dernières pouvant facilement concurrencer les jeunes luzernes compte tenu de la lenteur de leur développement.
Parcelle de luzerne au stade 1 feuille trifoliée, Aube (A. Dupeyron, FREDON Grand-Est)
Les premiers dégâts de sitones sont observés sur 2 parcelles de l'Aube, avec en moyenne moins de 1 morsure par foliole.
Les adultes de sitones occasionnent des dégâts typiques en forme d'encoches sur le bord des folioles. A la levée, les plantules des jeunes luzernières sont très sensibles à ces morsures.
Il n'existe pas de seuil indicatif de risque.
Morsures de sitones
(A.Dupeyron, FREDON Grand-Est)
Le ravageur est bien présent dans l'environnement. Le risque est considéré comme faible cette semaine. Cependant, il faut rester vigilant en particulier sur les jeunes semis proches de parcelles de luzerne en exploitation, d'autant plus que les conditions climatiques à venir semblent plus propices à l'activité des sitones. Leurs dégâts peuvent progresser rapidement et avoir un impact très important sur l'implantation de la culture, en particulier sur les parcelles aux levées difficiles. Les jeunes semis de luzerne sont sensibles jusqu'au stade 10 cm.
Deux nouvelles parcelles du réseau, situées dans l'Aube et la Marne, signalent la présence de campagnols des champs
(Microtus arvalis).
Sur ces parcelles, on observe notamment de la végétation coupée et des débris de végétaux à l'entrée des galeries, ce qui confirme l'activité du rongeur.
Indices de présence de campagnols des champs (A. Dupeyron, FREDON Grand-Est)
Le niveau de présence des campagnols des champs étant actuellement faible à modéré, la maitrise des populations est possible. Elle devient plus difficile, voire impossible, dès que l'abondance du rongeur augmente. La vigilance est donc à maintenir dès maintenant.
Méthodes de lutte raisonnée :
Les 3 maîtres mots de la lutte contre le campagnol sont : surveillance, prévention et actions précoces. Seules les actions préventives et précoces peuvent être réalisées sur des populations de campagnols à des niveaux maîtrisables. Pour ce faire, il est important de combiner les 3 méthodes de luttes que sont la facilitation de la prédation (perchoirs, entretien des accotements, gestion des résidus de culture), le dérangement du sol et la lutte directe.
Aucune maladie n'est détectée sur les jeunes semis pour le moment.
POMME DE TERRE PDT 1 | Stade de la culture 8 parcelles ont été observées cette semaine dont 3 en pommes de terre de consommation Ces dernières sont toutes entrées en sénescence Les parcelles en fécule sont au stade « maturation des fruits » ou sénescence pour les plus avancées 2 |Alternariose Observations Les symptômes supposés d’alternariose sont signalés sur 5 des 7 parcelles observées : la fréquence varie de quelques feuilles avec au moins une tache à quelques foyers (Pour plus d’informations sur l’alternariose : voir le BSV n°20) Analyse de risque | |
Pour évaluer au mieux le risque réel de cette maladie, il convient de vérifier son diagnostic au champ par une analyse plus poussée Le risque est considéré comme modéré cette semaine ; la maladie est à surveiller à ce stade du cycle des pommes de terre de fécule et de consommation | |
P R 3 | Mildiou Situation épidémiologique d’après le modèle Mileos® au 14/08/19 (à 10h) Chaque station est représentée par un cercle Chaque cercle est codifié par un jeu de couleurs en fonction de la réserve de spores calculée par MILEOS® sur météo our plus d’informations sur le mode de fonctionnement du modèle Mileos® (réserve de contamination) se référer au BSV n°13 éserve de spores : | la station spores et poids de |
nul
pas de réserve maladie donc risque " nul " 0 < faible < 2
une réserve maladie est présente, mais celle-ci est trop faible pour créer un risque réel 2 moyen < 3
risque avéré pour les variétés sensibles 3 fort < 4
risque avéré pour les variétés sensibles et intermédiaires Très fort 4 risque avéré dans tous les cas de figures
Aucun symptôme de mildiou n'est observé cette semaine sur les parcelles du réseau.
Rappel La contamination reste possible dès que l'hygrométrie est supérieure à 87% et qu'on relève une température de :
-21°C pendant 6h consécutives,
-15°C pendant 8h consécutives,
-10°C pendant 17h consécutives
Poids de contamination (= seuil indicatif de risque atteint) | |||||||||
Stations météo | 07-août | 08-août | 09-août | 10-août | 11-août | 12-août | 13-août | 14-août | |
Allemant | 0,48 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Aubeterre | 0,09 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Aulnay l'Aître | 0 | 0,81 | 0,58 | 0,58 | 0 | 0 | 0 14/08 06H | 0 | |
Chaintrix Bierges | 0,63 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 06H | 0 | |
Châtres | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Dierrey St Julien | 0 | 0,56 | 0 | 0 | 0 | 0,04 | 1,04 14/08 06H | 0 | |
Epoye | 0 | 0,63 | 0,87 | 0,98 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 1,35 | |
Fontaine-Mâcon | 0,15 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0,61 14/08 07H | 0 | |
Mailly-le-Camp | 0 | 0,21 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Marigny | 0,73 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Perthes | 0,1 | 0 | 0,35 | 0,35 | 0 | 0 | 0 14/08 06H | 0 | |
Poix | 0,07 | 0,49 | 0 | 0 | 0 | 0,04 | 0 14/08 06H | 0 | |
Saint-Memmie | 0,03 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0,06 | |
St Hilaire Le Grand | 0,06 | 0 | 0,19 | 0,19 | 0 | 0 | 0 14/08 07H | 0 | |
Yèvres-le-Petit | 0 | 0,8 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 14/08 06H | 0 |
Seuil non franchi pour toutes les sensibilités variétales Seuil franchi pour les variétés sensibles Seuil franchi pour les variétés intermédiaires donc également pour les variétés sensibles Seuil franchi pour les variétés tolérantes donc également pour les variétés intermédiaires et sensibles
La réserve de spores est faible ce matin à 10h excepté sur les stations de Châtres et Chaintrix-Berges qui indiquent une réserve de spores nulle. Le seuil indicatif de risque n'est atteint sur aucune station quelle que soit la sensibilité variétale ce matin et depuis les 6 dernières semaines.
Quelques précipitations étant prévues localement dans les jours à venir, la vigilance est à maintenir. De même, la surveillance doit être accrue sur les situations en systèmes irrigués.
Aucun symptôme de botrytis n'a été signalé cette semaine.
(Pour plus d'informations sur le botrytis : voir le BSV n°23)
Le risque dartrose est à surveiller, en particulier sur les parcelles en sénescence ; en effet, les tiges desséchées ou en cours de dessèchement sont une porte d'entrée pour la pénétration puis le développement du champignon.
Rappel : le délai optimal entre le défanage et la récolte pour éviter que la dartrose s'installe et pour assurer une maturation suffisante de l'épiderme des tubercules est de 3 semaines.
Une parcelle hors réseau située dans la Marne signale des suspicions de Rhizoctone brun (Rhizoctonia solani). Les pieds potentiellement atteints sont répartis de façon isolée dans la parcelle mais relativement nombreux.
(Pour plus d'informations sur le rhizoctone brun : voir le BSV n°17)
Un phénomène de " rupture de mère " est apparu sur deux parcelles du réseau (variété Kaptah Vandel). Lors d'épisodes chauds brutaux (> 28-30°C) succédant à des périodes plus fraîches et plus humides, certaines plantes ont une (ou plusieurs) tige qui perd sa turgescence et qui fane ; le tubercule-mère présente alors un état de liquéfaction avancé, sans odeur contrairement à celle des pourritures bactériennes. Ce phénomène, qui affaiblit les plantes, peut par la suite être une porte d'entrée pour les champignons et bactéries type Erwinia.
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
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ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
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Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, FREDON Grand Est, ITB et Terres Inovia.
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Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'Environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.