Stade : La montaison est engagée sur la majorité des parcelles.
Charançon de la tige du colza : Les insectes sont présents dans les parcelles. Le risque
est fort dans les situations non protégées.
Méligèthes : Surveiller la présence des insectes sur plante dès l'apparition des boutons.
La montaison est engagée dans la majorité des parcelles. Le stade C2 est atteint ou dépassé dans près de 80 % des parcelles observées cette semaine. Les colzas sont dans la période de sensibilité aux charançons de la tige du colza. Les boutons, encore cachés par les dernières feuilles, sont déjà visibles dans quelques parcelles (stade D1). Dans ces situations précoces, l'arrivée des méligèthes sur plante est à surveiller.
Parcelles BSV observées du 08-03-2019 au 12-03-
2019
Le réseau Colza compte 14 parcelles observées cette semaine
a. Observation Le vol du charançon de la tige du colza est en net recul cette semaine. La colonisation des parcelles par de nouveaux individus est terminée. Les insectes sont présents dans les parcelles et sont actifs lorsque les plages climatiques sont favorables à leur activité.
b. Seuil indicatif de risque Il n'existe pas de seuil indicatif de risque pour le charançon de la tige du colza. On considère que le risque est élevé lorsque les insectes sont présents dans les colzas depuis 8-10 jours, entre les stades C2 et E. Les femelles sont alors aptes à pondre dans les jeunes tiges.
c. Analyse de risque Les colzas sont au stade sensible et les insectes sont présents dans les parcelles. Le risque a déjà dû être maîtrisé. Le risque est faible dans les parcelles protégées. Le risque est fort dans les parcelles où le risque n'a pas été maîtrisé.
a. Observation Les méligèthes sont des petits coléoptères de couleur noir brillant avec des reflets métalliques. Ils sont reconnaissables à leurs antennes en forme de massue. Ils sont facilement repérés sur le haut des plantes mais leur présence n'est pas toujours synonyme de perte de rendement. Lorsque les conditions sont favorables, le colza peut compenser les pertes par l'émission d'autres boutons floraux. A l'inverse, dans des situations de printemps sec et/ou de colza handicapé, la nuisibilité peut être importante.
Le dénombrement des méligèthes sur plante est essentiel dans le raisonnement de la lutte : compter le nombre de méligèthes sur 5 x 5 plantes consécutives, puis calculer le nombre moyen de méligèthe par plante et le pourcentage de plantes infestées.
b. Seuil indicatif de risque Le colza est sensible aux attaques de méligèthes de l'apparition des boutons floraux (D1) jusqu'à l'entrée en floraison. Dans le cas général, le risque devient faible dès l'apparition des premières fleurs sauf si la culture peine à rentrer en pleine floraison.
Les seuils de nuisibilité sont modulés en fonction de l'état du colza et du niveau d'infestation (voir tableau).
Etat de la culture | Stade boutons accolés (D1) BBCH50 | Stade boutons séparés (E) BBCH 57 |
colza handicapé, peu vigoureux ; conditions peu favorables aux compensations | 1 méligèthe/plante ou 50% plantes infestées | 2-3 méligèthes/plante ou 65 à 75% plantes infestées |
Colza sain et vigoureux bien implanté, sol profond et en absence de stress printanier significatif | En général pas d’intervention Attendre stade E avant d’intervenir, si le seuil est dépassé | 6-9 méligèthes/plante |
c. Analyse de risque La présence de méligèthe est relevée dans 4 cuvettes du réseau d'observation. Toutefois la colonisation des plantes n'a pas débuté. Le risque est nul pour le moment. Surveiller la présence des insectes sur plante dès l'apparition des boutons et le retour de conditions climatiques favorables.
Le réseau de suivi s'étoffe lentement : les observations ont été réalisées sur 7 parcelles cette semaine. 70 % des parcelles atteignent désormais le stade fin tallage. Grâce au retour de la pluie et aux températures proches voire légèrement supérieures aux normales de saison, la plupart des orges se sont bien développées ces derniers jours et redressées. Dans les parcelles les plus avancées, l'épi culmine déjà à 4- 5 mm.
Quelques petites zones jaunâtres sont signalées très localement. Il peut s'agir soit d'un manque d'azote, soit le plus souvent d'un excès d'eau ou d'acidité, deux paramètres auxquels l'orge se montre particulièrement sensible. Avec la reprise de la croissance, ces zones tendent doucement à reverdir. Côté maladies, la situation reste saine pour le moment. Du côté des ravageurs, on signale la présence de quelques dégâts diffus de campagnols.
Les stades des blés des 30 parcelles du réseau régional observées cette semaine vont de mi-tallage à fin tallage selon la date de semis. Après un hiver peu rigoureux et surtout un mois de février particulièrement doux, les blés vont atteindre le stade épi 1 cm en avance par rapport à l'historique. Au 12 mars, les dates prévisionnelles d'atteinte du stade épi 1 cm vont du 15 au 31 mars dans la plupart des situations régionales avec une date médiane au 25 mars. Rappelons qu'elle se situe habituellement début avril pour une variété ½ précoce semée en plaine. L'avance est donc de 7 à 10 de jours mais pas plus, car la croissance des céréales est non seulement conditionnée par la température, mais aussi et surtout par la photopériode, c'est-à-dire la longueur du jour.
Les premiers apports d'azote ont pu être valorisés avec les pluies de ces derniers jours. Les premières feuilles sont quelquefois nécrosées à cause des petites périodes de froid de ces dernières semaines mais sans conséquence ultérieure. L'état sanitaire des blés est globalement bon.
Pour déterminer précisément le stade épi 1 cm, il faut mesurer sur les maître-brins (tige principale) la longueur entre la base du plateau de tallage et le sommet de Epi 1 cm (Z30) l'épi comme on le visualise sur le schéma.
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ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST, SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
AGRO 67 Arvalis Institut du Végétal - CAC Ampélys Chambre d'Agriculture d'Alsace Comptoir Agricole Viti.Com CRISTAL UNION - Gustave MULLER - ETS ARMBUSTER ETS LIENHART - FREDON Alsace - WALCH.
Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace et Terres Inovia. Relecture assurée par les Instituts Techniques, la Chambre d'Agriculture d'Alsace, la Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est ainsi que la DRAAF (SRAL).
Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace, FREDON Alsace, DRAAF
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