Stade : la floraison est bien engagée : les parcelles sont entre le stade G1 et G2.
Sclerotinia : Toutes les parcelles sont dans la période de sensibilité.
Charançon des siliques : Individus observés. Surveiller les parcelles.
Le stade majoritaire est " Dernière Feuille Pointante "
La maladie la plus fréquente est la septoriose : pour le moment sur les feuilles les plus basses Estimer le risque de maladies de votre parcelle à l'aide du baromètre Observer vos parcelles, en particulier les variétés sensibles à la septoriose
Toutes les parcelles du réseau sont désormais entrées en floraison. La moitié des situations a atteint le stade G2 (les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm). Durant toute la période de floraison, il est important de respecter la " réglementation abeilles ".
L'apparition du stade G1 (chute des premiers pétales) correspond au début de la période de sensibilité aux contaminations par le sclerotinia. Il n'existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclerotinia étant donné que la protection est uniquement préventive. Cependant le niveau de risque peut être évalué en tenant compte de certains éléments :
Le nombre de cultures sensibles au sclerotinia dans la rotation (colza, tournesol, soja, pois )
Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle
L'utilisation d'une lutte biologique préventive
Les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes et au maintien des pétales sur les feuilles
Les précipitations prévues, associées au maintien des températures douces, laissent présager un risque sclerotinia important, notamment dans les parcelles à risque, ayant atteint ou dépassé le stade G1 et n'ayant pas encore fait l'objet d'une protection.
Les résultats du réseau de surveillance de la résistance de Sclerotinia sclerotiorum aux fongicides sont disponibles dans la note commune ANSES - INRA Terres Inovia de janvier 2019.
Le charançon des siliques adulte, de 2,5 à 3 mm, couleur gris ardoise à l'extrémité des pattes noir, colonise les parcelles de manière progressive depuis les bordures. Afin de pondre ou de se nourrir, ce charançon perfore les jeunes siliques ce qui permet par la suite aux cécidomyies de pondre dans les siliques. Il est à observer directement sur plante.
Les charançons des siliques sont observés dans 7 parcelles sur 16 qui ont fait l'objet d'un suivi spécifique. Le nombre d'individus reste faible pour le moment avec en moyenne 0,2 charançon des siliques par plante soit 2 charançons pour 10 plantes.
Charançon des siliques Terre Inovia
La période de sensibilité s'étend du stade apparition des premières siliques au stade G4. Les températures supérieures à 15°C sont favorables à l'activité de l'insecte. Le seuil indicatif de risque est atteint au-delà de 1 charançon pour 2 plantes au sein de la parcelle (ou 0,5 charançon par plante).
Aucune parcelle du réseau ne dépasse pour l'instant le seuil indicatif de risque. La majorité des parcelles est au stade sensible. A surveiller.
La surveillance des adultes sur plantes à différents endroits depuis le bord vers l'intérieur de la parcelle, peut permettre de constater un éventuel gradient de population :
Lorsque les charançons sont présents uniquement dans la zone de bordure, la gestion du risque peut être localisée en bordure de parcelle.
Lorsque les charançons ont déjà colonisé l'intérieur de la parcelle (au-delà des 10 m de la bordure), le risque est élevé si le seuil de 1 charançon pour 2 plantes est atteint.
Des larves de méligèthes sont observées dans 1 parcelle du réseau. Ce type d'attaque est généralement peu nuisible.
1 parcelle du réseau signale la présence de phoma.
Le réseau de suivi alsacien compte 7 parcelles cette semaine. Les stades s'échelonnent de " dernière feuille pointante " à " ¼ épiaison ". Dans de nombreuses parcelles, les barbes commencent à pointer.
L'helminthosporiose est signalée dans plus de la moitié des parcelles. Elle est présente sur les feuilles basses, et touche désormais régulièrement les F3 finales. La maladie se développe, la fréquence de feuilles touchées est en augmentation, ce qui n'a rien de surprenant vu les conditions météo des derniers jours.
Les précipitations des derniers jours, ainsi que celles annoncées pour la fin de semaine, seront favorables à de nouvelles contaminations. Le rafraîchissement prévu va ralentir le cycle de la maladie, mais de nouvelles taches pourraient apparaître rapidement. Le risque climatique est donc très élevé actuellement.
3 parcelles signalent la présence de pustules d'oïdium sur tiges, feuilles basses, et même sur F2 et F3 localement. Dans certaines situations, on peut également observer des symptômes d'hypersensibilité.
Tant que les attaques restent cantonnées sur tiges et feuilles, la nuisibilité est généralement faible. En revanche, si les épis sont touchés, la nuisibilité est beaucoup plus forte. Il convient donc de rester vigilant. Cependant les précipitations annoncées pour les prochains jours ne seront pas favorables au développement de la maladie.
La rhynchosporiose est observée dans 2 parcelles du réseau, mais l'intensité des attaques reste faible.
La rhynchosporiose a besoin de pluie pour se propager vers les étages foliaires supérieurs. Etant donné que le cycle de la maladie est assez long, de nouvelles taches devraient encore apparaître suite aux précipitations des dernières semaines. Mais l'élévation des températures en fin de cycle ralentira le développement de la maladie. La surveillance des parcelles, surtout les variétés sensibles, reste obligatoire.
Malgré les températures fraîches de ces derniers jours, le stade majoritaire cette semaine est " Dernière Feuille Pointante " (au 24 avril, le stade majoritaire était 2 nœuds pour 69 % des parcelles du réseau).
Le tableau suivant permet de voir où en sont les 3 dernières feuilles, les plus importantes pour la photosynthèse de fin de cycle et le rendement.
17 parcelles du réseau blé Alsace au 30 avril 2019 :
% parcelles/stade
Répartition des parcelles du réseau (%)
Des taches de septoriose sont toujours annoncées mais celles-ci sont majoritairement présentes sur les feuilles les plus basses. 65 % des parcelles du réseau cette semaine en annoncent. La maladie est tout de même à surveiller maintenant, d'autant plus que ce sont les 3 dernières feuilles les plus importantes pour la photosynthèse de fin de cycle et le rendement.
L'oïdium a diminué depuis la semaine dernière : 25 % des parcelles la semaine dernière contre 18 % cette semaine. Les taches superficielles sur tige et feuilles du bas de la plante peuvent être lessivées lors d'épisodes pluvieux.
De la rouille brune est présente cette semaine sur 2 parcelles du réseau sur les F3. Il s'agit des variétés FRUCTIDOR et ADVISOR. De la rouille jaune est aussi présente sur 1 parcelle sur la F3 sur la variété ADVISOR. Les rouilles se développent plus facilement lorsque la végétation est dense. Pour la rouille jaune, les hivers doux sont aussi propices à la maladie. La rouille brune a quant à elle besoin d'eau libre et de températures comprises entre 15 et 20°C pour que ses spores germent.
L'oïdium est la maladie la plus fréquemment notée dans les parcelles du réseau. 25 % d'entre elles présentent des taches sur tige et feuilles du bas de la plante. Rappelons que comme les attaques sont superficielles, la nuisibilité est généralement faible. Elle est favorisée par une culture très dense comme on
peut le voir cette année, et quelquefois après une fumure azotée excessive. Une forte pluie peut laver le mycélium présent sur les feuilles.
Le stade Dernière Feuille Pointante, est le bon stade pour estimer les risques maladies afin de programmer éventuellement un traitement fongicide. Pour cela, n'hésitez pas à aller consulter le baromètre maladies
ARVALIS : en prenant en compte les informations agronomiques de vos parcelles et la climatologie passée et à venir. Le baromètre maladies permet de calculer facilement et rapidement un niveau de risque pour les maladies principales du blé tendre pour l'Alsace [septoriose, rouille jaune, rouille brune et fusariose des épis]. http://www.barometre-maladies.arvalis-infos.fr/
( ) : à confi rmer
: va ri étés obs ervées pl us s ens i bl es vi s -à -vi s de certai nes s ouches émergentes .
Source : essais d'inscription (CTPS/GEVES) et de post-inscription (ARVALIS) 2016 - 2018, jusqu'à 49 en 2018
Plusieurs parcelles de betteraves sont fortement attaquées par des taupins avec des populations de betteraves diminuées de 50 %. De nombreuses piqûres d'altises et des morsures de trips sont observées depuis quelques jours. Les premières betteraves porteuses de colonies de pucerons noirs sont également signalées.
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr
ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
AGRO 67 Arvalis Institut du Végétal - CAC Ampélys Chambre d'Agriculture d'Alsace Comptoir Agricole Viti.Com CRISTAL UNION - Gustave MULLER - ETS ARMBUSTER ETS LIENHART - FREDON Alsace - WALCH.
Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace et Terres Inovia.
Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace, FREDON Alsace,
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Claire COLLOT, Tél. : 03 83 96 85 02. Courriel : claire.collot@grandest.chambagri.fr
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Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'Environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.