BSV n°11 7 mai 2019
Céréales ............................................................................................................. p2
Stade : stade majoritaire dernière feuille pour les blés et apparition des barbes pour les orges d'hiver. Les orges de printemps sont au stade épi 1cm.
Septoriose : Peu d'évolution de la maladie. A surveiller pour les parcelles ayant atteint le stade 2 nœuds.
Rhynchosporiose : Peu d'évolution de la maladie par rapport à la semaine dernière : surveiller les symptômes dans les parcelles.
Colza .................................................................................................................. p8
Stade : La formation des siliques est en cours sur la quasi-intégralité du réseau.
Charançons des siliques : Le seuil indicatif de risque est atteint en parcelle dans 8% des situations, maintenir la surveillance.
Sclérotinia : Cette semaine encore, les conditions météorologiques sont favorables aux contaminations dans les parcelles à risque non protégées.
Maïs................................................................................................................... p12
Stade : Levée en cours
Ravageurs : Surveiller les dégâts à la levée pendant les premières semaines de végétation
Pois .................................................................................................................... p13
Stade : La majorité des parcelles est au stade 8 à 9 feuilles. La floraison des pois de printemps n'a pas encore débuté.
Aschochytose : A surveiller
Tournesol ........................................................................................................... p14
Stade : Levée en cours, apparition des premières paires de feuilles.
Dégâts à la levée : Conditions favorables aux dégâts de limaces et d'oiseaux, surveiller les parcelles en début de cycle.
Le réseau Blé tendre d'hiver compte 38 parcelles observées cette semaine (Lorraine et Barrois) Le réseau Orge d'hiver compte 22 parcelles observées cette semaine (Lorraine et Barrois) Le réseau Orge de printemps compte 17 parcelles observées cette semaine (Lorraine et Barrois) Le réseau Colza compte 57 parcelles observées cette semaine (Lorraine et Barrois) Le réseau Maïs compte 22 parcelles observées cette semaine Le réseau Tournesol compte 13 parcelles observées cette semaine Le réseau Pois de printemps compte 18 parcelles observées cette semaine
Cette semaine, 16% des blés sont au stade 1-2 nœuds, 37% au stade 3 nœuds, 26% au stade DFP et 21% au stade DFE.
Le froid de la fin de semaine dernière peut interroger certains sur son impact sur les blés. C'est au stade méiose pollinique que l'on peut rencontrer une dégradation de la fertilité du pollen en cas de températures basses (inférieures à 4°C). Pour le blé, ce stade est atteint juste un peu avant le gonflement lorsque le sommet du jeune épi touche la ligule de l'avant dernière feuille (environ 10j avant l'épiaison).
Aujourd'hui, les blés les plus avancés dans le BSV sont au stade DFE : il est donc trop tôt pour la grande majorité des blés pour que le froid ait eu un impact sur la méiose.
Cette semaine, une parcelle avec une variété tolérante et une parcelle avec une variété moyennement sensible à la septoriose dépassent le seuil indicatif de risque (70% des F3 touchées à Port-sur-Seille sur Fructidor semé le 03/10/18 et 50% des F3 touchées à Saint-Hilaire en Woëvre-55 sur Pakito semé le 03/10/18).
Pour évaluer le risque maladies sur blé tendre sur vos parcelles, n'hésitez pas à aller consulter le baromètre maladies ARVALIS : en prenant en compte les informations agronomiques de vos parcelles et la climatologie passée et à venir, le baromètre maladies ARVALIS permet de calculer facilement et rapidement un niveau de risque pour les 5 maladies principales du blé tendre [piétin-verse, septoriose, rouille jaune, rouille brune et fusariose des épis]. http://www.barometre-maladies.arvalis-infos.fr/
Exemple d'un Fructidor semé le 05/10/18 à Nancy : Le risque septoriose évolue au 30/04 dans cette situation avec le retour des pluies qui ont provoqué des contaminations sur les 3 dernières feuilles. Dans cette situation, il est nécessaire d'aller observer ces parcelles avant toute intervention. Une pastille verte signifie qu'il y a peu de risque. Une pastille orange puis rouge signifie qu'il est nécessaire d'aller observer ses parcelles.
BSV n°11 P.2
Simulation au 7 mai 2019 :
Dans cette situation le risque agro-climatique passe au rouge au 3 mai suite aux contaminations dues aux dernières pluies couplées avec la sortie de la dernière feuille définitive. Avant toute intervention, il est nécessaire de vérifier dans vos parcelles que la dernière feuille soit déployée afin de protéger les trois dernières feuilles définitives.
Pour les variétés moyennes à sensibles à la septoriose : quand 20% des F3 présentent des symptômes. Soit 4 feuilles F2 sur les 20 avec présence de septoriose, quelle que soit l'intensité des symptômes.
Pour les variétés tolérantes à la septoriose : quand 50% des F3 présentent des symptômes.
La septoriose a peu évolué depuis la semaine dernière. La situation reste saine au sein du réseau, avec une pression faible sur les variétés peu sensibles et modérée sur les variétés sensibles. Il est nécessaire de continuer à observer les parcelles afin de bien noter l'arrivée de la dernière feuille et de suivre l'évolution de la maladie sur la dernière feuille.
Il y a un signalement de rouille jaune et brune sur une parcelle à Mamey-54 sur un mélange de variétés avec 10% de feuilles atteintes sur les F3. Une autre parcelle signale des symptômes de rouille brune avec 10% de feuilles atteintes sur F2 et F3 à Courcelles-Chaussy-57 sur RGT Cyclo.
Seuil indicatif de risque : A partir du stade 2 nœuds, intervenir dès l'apparition des symptômes sur une des 3 feuilles supérieures.
Une parcelle signale du rhizoctone (5%) sur la variété Pastoral à Balesmes-sur-Marne-52. Une parcelle signale des symptômes de microdochium sur feuille avec 10% de F3 atteintes à Hilsprich-57 sur la variété LG Absalon.
BSV n°11 P.3
Les larves de criocères rongent le parenchyme entre les nervures des feuilles. Bien que parfois spectaculaire, les dégâts n'affectent généralement pas le rendement. Les céréales de printemps sont plus sensibles que les céréales d'hiver. La larve présente un corps mou, bombé, de couleur jaune sale recouvert d'une substance visqueuse mélangée d'excréments noirs.
Cette semaine, 15 parcelles signalent des traces de criocères dont 2 parcelles avec des dégâts entre 1 et 20%.
Cette semaine 10 parcelles signalent la présence de taches physiologiques.
BSV n°11 P.4
Sur 22 parcelles observées, les stades sont très étalés de 3 nœuds à épiaison avec une majorité des orges à dernière feuille étalée.
Les températures basses de la fin de semaine dernière peuvent interroger sur leur impact sur les orges. La méiose pollinique est très sensible aux stress climatiques, dont les températures basses (inférieures à 4°C) qui peuvent causer une dégradation de la fertilité du pollen et une absence de grains dans les fleurs non fécondées. Sur orge, ce stade est atteint lorsque le sommet des barbes devient visibles (50% des orges au stade apparition des barbes). Ce risque est à suivre dans les parcelles, cependant il n'y a jamais de catastrophe généralisée. Il faudra attendre la floraison pour réaliser un diagnostic fiable. La méiose peut également être altérées par des phénomènes plus complexes (rayonnements faibles, sécheresse, carence en cuivre, génétique de la variété), ce qui rend le phénomène quasiment imprévisible.
La pression rhynchosporiose n'a pas progressé depuis la semaine dernière. Il y a 19 parcelles sur 21 observées qui signalent des symptômes de rhynchosporiose sur la F3 avec en moyenne 37 % de feuilles touchées (de 10 à
90%). Les F2 sont également touchées, mais plus faiblement : 12 parcelles signalent des symptômes, avec en moyenne 16% de feuilles atteintes (de 10 à 30%). Aucune F1 n'est touchée par la maladie.
Les seuils de risque de la rhynchosporiose s'appliquent du stade 1er nœud jusqu'à la sortie des barbes. Les seuils prennent en compte la sensibilité variétale :
Seuil variétés sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes et plus de 5 jours avec des pluies > 1 mm depuis le stade 1er nœud (Z31).
Seuil variétés moyennement à peu sensibles : si plus de 10% de feuilles atteintes et plus de 7 jours avec des pluies > 1mm depuis le stade 1er nœud (Z31).
BSV n°11 P.5
Les conditions climatiques (humidité et températures nocturnes fraiches) sont actuellement favorables au développement de la maladie. Le risque est modéré à élevé en fonction de la résistance variétale. Surveiller l'évolution des symptômes dans les parcelles.
Cette semaine 5 parcelles signalent des symptômes d'helminthosporiose sur la F3 et 1 parcelle signale des symptômes sur la F2 et la F3 à des fréquences allant de 10 à 20% de feuilles touchées.
Cette semaine, 6 parcelles signalent la présence de criocères dont 2 avec quelques dégâts (<20%).
Sur 17 parcelles observées cette semaine, la majorité des parcelles ont atteint le stade épi 1 cm / 1er nœud. Une seule parcelle est au stade 2 talles.
Rhynchosporiose : 7 parcelles signalent des symptômes : 6 parcelles avec symptômes uniquement sur F3 (10 à 50% de feuilles touchées) et 1 parcelle avec symptômes sur F2 et F3.
Oïdium : Une parcelle signale des symptômes sur la F3 actuelle (20% de feuilles touchées) sur RGT Planet semé le 25/02/19 à Hatrize-54.
Helminthosporiose : 2 parcelles signalement des symptômes : une parcelle signale 10% de feuilles atteintes sur la F2 et une autre parcelle 10% aussi sur la F3.
Criocères : 5 parcelles présentent des traces de criocères dont trois parcelles avec des dégâts inférieurs à 20%. BSV n°11 P.6
L D LCOL COLZA 1 Stade de la culture Répartition des stades du colza a formation des siliques est en cours sur la quasi-intégralité du réseau et la fin de la floraison s’amorce par endroits Les stades sont compris entre F2 = BBCH 61 (allongement de la hampe florale, nombreuses fleurs ouvertes) et G4 = BBCH 73 (Floraison terminée - les 10 premières siliques sont bosselées) Les parcelles sont dans la période de risque vis-à-vis des contaminations de sclérotinia urant toute la période de floraison, il est important de respecter la « réglementation abeilles » | Retour au sommaire du BSV Localisation des parcelles observées du 03/05/2019 au 07/05/2019 | |
Ies faibles températures observées ces derniers jours, avec localement des gelées, associées à l’activité des ravageurs, ont pu pénaliser les colzas En effet, les colzas présentent une forte hétérogénéité de floraison et de formation de siliques : pas ou peu de manques dans les plus belles parcelles mais des siliques jaunes ou pas de siliques du tout dans les moins belles Des avortements importants de boutons floraux sont observés notamment dans certaines parcelles dont l’implantation à l’automne a été difficile l est encore trop tôt pour faire une évaluation précise de l’impact des ravageurs et des conditions climatiques pour cette campagne En effet, le colza a une forte | ||
capacité de compensation dans la mesure où il est bien implanté et avec des conditions de milieux favorables BSV n°11– P7 | Avortement des boutons floraux Terres Inovia |
L'arrêté Abeilles de 2003 qui règlemente les conditions d'application des insecticides et acaricides est susceptible d'être modifié. Tenez-vous informés de l'évolution de la règlementation avant d'effectuer vos traitements.
1. Dans les situations proches de la floraison, sur colza, en pleine floraison ou en période de production d'exsudats, utiliser un insecticide ou acaricide portant la mention " abeille ", autorisé " pendant la floraison mais toujours en dehors de la présence d'abeilles " et intervenir le soir par température <13°C (et jamais le matin) lorsque les ouvrières sont dans la ruche ou lorsque les conditions climatiques ne sont pas favorables à l'activité des abeilles, ceci afin de les préserver ainsi que les autres auxiliaires des cultures potentiellement exposés.
2. Attention, la mention " abeille " sur un insecticide ou acaricide ne signifie pas que le produit est inoffensif pour les abeilles. Cette mention " abeille " rappelle que, appliqué dans certaines conditions, le produit a une toxicité moindre pour les abeilles mais reste potentiellement dangereux.
3. Il est formellement interdit de mélanger pyréthrinoïdes et triazoles ou imidazoles. Si elles sont utilisées, ces familles de matières actives doivent être appliquées à 24 heures d'intervalle en appliquant l'insecticide pyréthrinoïde en premier.
4. N'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
5. Afin d'assurer la pollinisation, de nombreuses ruches sont en place dans les parcelles de multiplication de semences. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles. Limiter la dérive lors des traitements. Veiller à informer le voisinage de la présence de ruches.
Pour en savoir plus : téléchargez la plaquette " Les abeilles butinent " sur le site http://itsap.asso.fr et la note nationale BSV " Les abeilles, des alliées pour nos cultures : protégeons-les ! "
Cet encadré a été rédigé en 2012 par un groupe de travail DGAL, APCA, ITSAP-Institut de l'abeille, et soumise à la relecture du CNE.
BSV n°11 P.8
Les charançons des siliques sont observés pour la 3ème semaine consécutive en bordure et en parcelle, avec des populations en légère augmentation notamment en bordure.
En bordure
Dans la parcelle
% de parcelles du réseau avec présence de charançons Nb moyen de charançon par plante
31%
41%
0.47
0.23
La période de sensibilité s'étend du stade apparition des premières siliques au stade G4. Les températures supérieures à 15°C sont favorables à la colonisation des parcelles. Le seuil indicatif de risque est atteint au-delà de 1 charançon pour 2 plantes au sein de la parcelle (ou 0,5 charançon par plante).
Le seuil indicatif de risque est dépassé dans 4 situations cette semaine en parcelle, sur les 48 parcelles observées spécifiquement. Les niveaux d'infestation restent néanmoins relativement faibles puisque dans ces situations, le maximum observé est de 0,6 charançons par plante.
Les précipitations limitent l'activité du ravageur. Le risque est à évaluer à la parcelle. La surveillance des adultes sur plantes à différents endroits depuis le bord vers l'intérieur de la parcelle, peut permettre de constater un éventuel gradient de population :
- Lorsque les charançons sont présents uniquement dans la zone de bordure, la gestion du risque peut être localisée en bordure de parcelle.
- Lorsque les charançons ont déjà colonisé l'intérieur de la parcelle (au-delà des 10 m de la bordure), le risque est élevé si le seuil de 1 charançon pour 2 plantes est atteint.
A ce jour, aucun symptôme n'est signalé sur le réseau d'épidémiosurveillance.
Il n'existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia étant donné que la protection est uniquement préventive.
Cependant le niveau de risque peut être évalué en tenant compte de certains éléments :
- Le nombre de cultures sensibles au sclerotinia dans la rotation (colza, tournesol, soja, pois )
- Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle
- L'utilisation d'une lutte biologique préventive
- Les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes et au maintien des pétales sur les feuilles
- Les indicateurs de contamination des pétales par les spores du champignon (les pétales sont un vecteur indispensable de la contamination par le sclerotinia). BSV n°11 P.9
La majorité des colzas est en pleine période de risque vis-à-vis des contaminations par le sclerotinia (de G1 à la défloraison). Une parcelle (2% des situations) a atteint le stade G4 - Floraison terminée, sortant ainsi de la période de risque. Les épisodes pluvieux annoncés pour la semaine à venir peuvent favoriser la propagation de la maladie sur les plantes non protégées en collant les pétales sur les feuilles. Le risque reste élevé pour les parcelles non protégées encore au stade G1. Toutefois, le risque a dû être maitrisé dans les parcelles à risque ayant atteint ou dépassé le stade G1.
Attention, il existe des risques de résistance aux fongicides. Une note commune ANSES - INRA terres Inovia janvier 2019) est disponible sur : https://www.terresinovia.fr/documents/20126/156000/Note commune+SCLERO 2019 Anses Inra TI.pdf/d eb2b6db-fe9e-b974-db57-bcccab30f0aa?t=1550162108083
BSV n°11 P.10
La levée est en cours. Les conditions froides que nous connaissons actuellement ne sont pas propices à une levée rapide des maïs, et risquent d'exposer plus longtemps les cultures aux ravageurs de début de campagne.
Répartition des stades du maïs
Localisation des parcelles observées du 03/05/2019 au 07/05/2019
Deux parcelles signalent des dégâts d'oiseaux inférieurs à 20% des plantes touchées. Les dégâts sont reconnaissables au trou laissé par le ravageur pour déterrer la graine ou au plant directement sectionné. Les dégâts d'oiseaux sont difficilement maîtrisables, mais certaines techniques à l'implantation de la culture permettent de les limiter :
Facteurs favorables et défavorables à la présence de corvidés
Source : Arvalis
Aucuns dégâts de limaces ne sont signalés cette semaine. Le maintien des conditions humides pour la semaine à venir risque d'être favorable à l'activité du ravageur. Une fois la culture levée, l'analyse du risque limace doit être faite à la parcelle en prenant en compte l'activité des limaces (morsures sur feuilles, piégeage), les risques liés au type de sol (préparation motteuse, sols à composante argileuse retenant l'eau) et à l'historique de la parcelle.
BSV n°11 P.11
La majorité des parcelles est au stade 8 à 9 feuilles. Les plus avancées sont au stade 12 feuilles. La floraison n'a pas encore débuté.
Les pois sont sortis de la période de risque vis-à-vis des ravageurs de début de cycle (thrips, sitone)
Pucerons et tordeuses ne sont pas encore signalés sur le réseau.
Localisation des parcelles observées du 03/05/2019 au 07/05/2019
L'ascochytose ou anthracnose est une maladie foliaire s'installant à la base des tiges et avec des ponctuations foncées sur les feuilles.
1 parcelle sur les 10 ayant fait l'objet d'une observation spécifique signale la présence d'ascochytose (GUINZELING, 57). Dans cette situation, la maladie est déjà présente sur la moitié supérieure de la plante mais avec une faible intensité.
Les symptômes d'ascochytose doivent être surveillés depuis le stade début floraison jusqu'à la fin floraison pour les pois de printemps.
Le risque est nul à ce jour dans les parcelles indemnes de symptômes
(9 cas sur 10). Le risque est modéré mais en augmentation dans les parcelles où les premières tâches sont signalées. Les conditions actuelles (pluie) sont favorables à l'expansion de la maladie. A surveiller à l'approche de l'entrée en floraison.
Symptôme d'ascochytose sur feuille - Terres Inovia
Pour information, la présence de botrytis, en faible intensité, est signalé dans la seule parcelle ayant fait l'objet d'une observation spécifique.
BSV n°11 P.12
Les stades des tournesols suivis dans le réseau sont compris entre cotylédons étalés (A2 = BBCH 10) et deuxième paire de feuilles étalées (B3 B4 = BBCH 14).
Les parcelles les plus précoces sortent du risque vis-à-vis des ravageurs de début de cycle (limaces, oiseaux). Pour les autres, une surveillance journalière doit être réalisée pour limiter les pertes de peuplement car les conditions ne sont pas favorables à une avancée rapide des stades.
Localisation des parcelles BSV Tournesol du 03/05/2019 au 07/05/2019
La période d'observation privilégiée s'étale de la levée (A0 = BBCH 01) à 4 feuilles (B3/4 = BBCH 14).
Des dégâts de limaces sont signalés dans plus de 40% des parcelles du réseau. Une parcelle signale quelques traces d'activité, deux parcelles signalent des dégâts de limaces modérés (< 20% des plantes) et une parcelle signale des dégâts de forte intensité (> 20% des plantes, dégâts nombreux et bien répartis). Les conditions humides que nous connaissons actuellement sont favorables à l'activité de ce ravageur. De manière générale, leur présence est favorisée par des hivers doux, des conditions humides, un sol frais, un lit de semences pailleux, une préparation du sol grossière, des sols argileux et la présence de cailloux. L'analyse du risque limace se fait à la parcelle en tenant compte de l'activité des limaces (morsures sur feuilles, piégeage), du type de sol et de l'historique de la parcelle.
BSV n°11 P.13
Des dégâts d'oiseaux sont signalés dans 60% des parcelles du réseau. Une parcelle signale quelques traces d'activité, quatre parcelles signalent des dégâts d'oiseaux modérés (< 20% des plantes) et une parcelle signale des dégâts de forte intensité (> 20% des plantes, dégâts nombreux et bien répartis).
Lorsque les cotylédons sont consommés, même complètement, mais que l'apex n'est pas coupé, les pieds de tournesol ne sont pas perdus et vont contribuer au peuplement productif. A contrario lorsque l'apex est consommé, le pied de tournesol est perdu. Une observation minutieuse des pieds est à faire avant de décider d'un resemis ou d'un retournement.
Notez que les agriculteurs peuvent déclarer en ligne les dégâts d'oiseaux et de gibiers sur leurs parcelles d'oléoprotéagineux et visualiser les déclarations sur le territoire en temps réel
(http://www.terresinovia.fr/tournesol/cultiver-du-tournesol/ravageurs/oiseaux/declaration-degats-doiseaux/). Cette déclaration vise à informer les Directions Départementales des Territoires. Elle permettra d'obtenir des informations en vue d'un éventuel classement nuisible des espèces.
Emissions de la première paire de feuilles malgré les dégâts d'oiseaux sur cotylédons - Terres Inovia
1 parcelle signale la présence des premiers individus. Dans cette situation, l'observateur note 10% de plantes porteuses et 0.15 pucerons par plante en moyenne. Aucun symptôme de crispation n'est signalé.
La période d'observation privilégiée s'étale de 4 feuilles (B3-B4 = BBCH 14) à boutons étoilé (E1 = BBCH 51). Le seuil indicatif de risque est fixé à 10% de plantes avec des symptômes de crispation marquée. Il est important de suivre en parallèle les populations d'auxiliaires (coccinelles, syrphes, chrysopes, hyménoptères) qui participent largement à la régulation des populations de pucerons.
Le risque est faible pour le moment.
BSV n°11 P.14
Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est et de la DRAAF :
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
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ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
Arvalis Institut du végétal, Avenir Agro, l'ALPA, Alter Agro, Terres Inovia, la Chambre d'Agriculture de Meurthe-et-Moselle, la Chambre d'Agriculture de la Meuse, la Chambre d'Agriculture de Moselle, la Chambre d'Agriculture des Vosges, la Coopérative Agricole Lorraine, EI Marjollet Regis, EPL Agro de la Meuse, EMC2, EstAgri, la FREDON Lorraine, GPB Dieuze-Morhange, Hexagrain, Lorca, Sodipa Agri, Soufflet Agriculture, le SRAL Grand Est (DRAAF), Vivescia.
Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, Terres Inovia, et la FREDON Lorraine
Dans une démarche d'amélioration continue de qualité de la surveillance biologique du territoire, la DRAAF assure un contrôle de second niveau sur l'ensemble du processus d'élaboration des BSV
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Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'Environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.
BSV n°11 P.15