BSV n°09 – 17 avril 2019 À RETENIR CETTE SEMAINE CEREALES A PAILLE p2 Stade : stade majoritaire 1 Nœud pour les blés, stade 1-2 Nœuds pour les orges d’hiver Les plus précoces ont atteint le stade Dernière Feuille Pointante Les orges de printemps sont à tallage Maladies : Septoriose du blé → risque faible à modéré en fonction de la sensibilité variétale Forte présence de rhynchosporiose sur les orges d’hiver, maintenir la surveillance COLZA p5 Stade : Grande majorité des colzas au stade floraison (F1-F2) Méligèthes : Fin du risque pour la plupart des parcelles Sclérotinia : Premières chutes de pétales observés PROTEAGINEUX DE PRINTEMPS p8 Stades : Levée à 5 feuilles Thrips : Quasi absence des thrips dans les parcelles Risque faible Sitones : Encoches toujours présentes Maintenir la surveillance des protéagineux |
Parcelles observées cette semaine : 47 BTH, 31 OH, 31 OP, 49 CO, 8 PP, 7 FP BSV n°09 – P1 |
Sur 47 parcelles observées, 60% sont au stade 1 Nœud et 30% sont au stade 2 Nœuds. Les parcelles les plus précoces sont à " 3 Nœuds ".
6 parcelles signalent des symptômes de piétin verse, allant de 1 à 30% de tiges touchées.
A partir d'épi 1cm / 1 nœud
<10% de tiges atteintes, la nuisibilité est nulle.
Entre 10 et 35% de tiges atteintes, la nuisibilité est variable.
Au-delà de 35% de tiges atteintes, la nuisibilité est certaine.
Le risque piétin verse reste faible à moyen. Fin de l'analyse de risque pour ce printemps.
Rhizoctone : 2 parcelles signalent la présence de rhizoctone (5 et 20% de tiges touchées).
Fusariose de bas de tige : 1 parcelle signale la présence de fusariose (14% de tiges touchées).
3 parcelles signalent des symptômes sur les f3 (10% de feuilles touchées).
Variétés sensibles : plus de 20% de l'une des 3 dernières feuilles couvertes à plus de 5% de la surface des feuilles par un feutrage blanc.
Autres variétés : plus de 50% de l'une des 3 dernières feuilles couvertes à plus de 5% de la surface des feuilles par un feutrage blanc.
Le risque reste faible. Maintenir la surveillance, notamment avec le retour d'une météo plus clémente.
L'analyse de risque porte sur les 15 parcelles ayant atteint le stade 2 Nœuds. Sur les 3 parcelles avec variétés moyennement sensibles renseignées [note de 5.5], 20% et 50% de f3 sont touchées
[respectivement Rubisko et Advisor]. Pas de signalement sur les f2 et f1 actuelles. Sur les 12 parcelles avec variétés peu sensibles à la septoriose [notes de 6.5 à 7.5], 8 signalent des symptômes uniquement sur les f3, avec en moyenne 30% de feuilles touchées. Deux parcelles sont touchées à plus de 50% (seuil indicatif de risque), sur les variétés Fructidor et Chevignon.
Pour évaluer le risque maladies sur blé tendre sur vos parcelles, n'hésitez pas à aller consulter le baromètre maladies ARVALIS : en prenant en compte les informations agronomiques de vos parcelles et la climatologie passée et à venir, le baromètre maladies ARVALIS permet de calculer facilement et rapidement un niveau de risque pour les 5 maladies principales du blé tendre [piétin-verse, septoriose, rouille jaune, rouille brune et fusariose des épis]. http://www.barometre-maladies.arvalis-infos.fr/
Variétés moyennement sensibles et sensibles : si plus de 20% des f3 du moment présentent des symptômes de septoriose.
Variétés peu sensibles : si plus de 50% des f3 du moment présentent des symptômes de septoriose.
Le stade 2 nœuds correspond à la période à partir de laquelle le risque septoriose est à évaluer. Parmi les variétés moyennement sensibles ayant atteint le stade 2 nœuds, 2 ont atteint le seuil de nuisibilité. Parmi les variétés peu sensibles ayant atteint le stade 2 nœuds, 2 parcelles ont atteint le seuil de nuisibilité. Le risque est faible pour les variétés peu sensibles à modéré pour les variétés sensibles et moyennement sensibles. Les conditions sèches annoncées pour les prochains jours devraient limiter la montée de la maladie.
Septoriose ou taches physiologiques ? Les amplitudes thermiques au cours des derniers jours peuvent provoquer des taches physiologiques sur les blés
[sensibilité variétale différente], souvent confondues avec la septoriose.
Taches physiologiques [quelques signalements] : Elles apparaissent souvent sur les feuilles du haut et laissent les feuilles du bas indemmes. Les taches n'évoluent pas dans le temps et ne présentent aucune structure de champignon (pycnides, conidiophore, etc).
Septoriose : Les symptômes apparaissent sur les feuilles basses et montent vers les étages foliaires supérieurs. Il s'agit de taches présentant souvent des points noirs : les pycnides. Il s'agit des structures reproductrices du champignon.
Petite astuce : si malgré les observations à l'échelle de la plante, des doutes subsistent encore entre septoriose ou tâches physiologiques, pensez à la technique de la " chambre humide ". Dans une petite bouteille d'eau vide, placez quelques feuilles avec les tâches qui vous posent question. Au bout de 24/48h, si c'est la septoriose, des fructifications noires (=pycnides) doivent apparaître sur les tâches symptomatiques.
Dans le cas de la Septoriose, vous observerez alors les cirrhes contenant les spores sortir des pycnides noires.
Aucun signalement de rouille jaune au sein du réseau. Compte tenu du retour de conditions clémentes, maintenir la surveillance, notamment sur les variétés sensibles
(Némo, Trapez, Goncourt). A partir du stade 1 Nœud, le seuil indicatif de risque correspond à l'arrivée des premières pustules dans les parcelles.
Sur 31 parcelles, 45% d'entre elles sont au stade 2 Nœuds. 25% sont à 1 Nœud. Les parcelles les plus précoces sont à 3 Nœuds voire Dernière Feuille Pointante.
La rhynchosporiose est bien présente au sein du réseau : 26 parcelles sont touchées sur les f3, avec en moyenne 47% de feuilles touchées. 10 parcelles sont également touchées sur les f2, avec 14% de feuilles touchées en moyenne. 1 parcelle indique des symptômes sur f1, avec 10% de feuilles touchées.
Les conditions climatiques ont été favorables au développement de la rhynchosporiose ces derniers jours. Le retour de conditions clémentes pourrait ralentir la progression de la maladie. Suivre l'évolution des symptômes dans les parcelles.
6 parcelles signalent des symptômes de rouille naine sur f3 avec en moyenne 30% de feuilles touchées. Des symptômes sont également présents sur les f2 dans 3 parcelles, et sur les f1 dans 1 parcelle ; 5 parcelles signalent des symptômes d'helminthosporiose sur f3 [10 à 70% de feuilles touchée] et 3 parcelles en signalent sur les f2 [10 à 20% de feuilles touchées] ; Des symptômes d'oïdium sont visibles dans deux parcelles, sur les f3, en faible intensité.
Sur 31 parcelles observées, 30 sont à tallage (stades 21 à 23). La parcelle la plus précoce est au stade épi1cm. La situation reste saine d'un point de vue sanitaire.
La floraison est engagée dans la majorité des parcelles du réseau. Cela n'empêche pas de voir certaines parcelles avec des stades hétérogènes et d'autres présentant un retard de croissance.
Reconnaitre les stades :
- Stade E : Les boutons sont séparés. Les pédoncules floraux s'allongent en commençant par la périphérie
- Stade F1 : Début floraison
- Stade F2 : Allongement de la hampe florale, nombreuses fleurs ouvertes
- Stade G1 : Début de la chute des pétales. Les 10 premières siliques ont une longueur <2cm. Floraison des inflorescences secondaires
- Stade G2 : Les 10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm
Dégâts de gel : Suite aux températures gélives de ces derniers jours, certaines parcelles peuvent présenter
des tiges courbées, des jeunes siliques ou des boutons floraux jaunissants. Cependant, le colza étant au
début de la floraison, la capacité de compensation est encore importante.
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Les méligèthes sont toujours présents sur l'ensemble des parcelles observées. Leur nombre continue à diminuer sur les plantes avec 2.7 individus par plante. Même tendance pour le pourcentage de plantes concernées avec 49%.
La période de sensibilité débute avec l'apparition des boutons (stade D1) et s'achève avec l'entrée en floraison. L'estimation du risque intègre l'importance des infestations évaluées à partir de comptages sur les plantes et tient compte du stade et des capacités de compensation propre à la situation de chaque culture (cf. tableau ci-dessous).
État de la culture | Stade boutons accolés (D1-BBCH50) | Stade boutons séparés (E-BBCH57) | Apparition des premières fleurs |
Colza handicapé, peu vigoureux ; Conditions peu favorables aux compensations* | 1 méligèthe/plante ou 50% plantes infestées | 2-3 méligèthes/plante ou 65 à 75% plantes infestées | Le risque diminue d’autant plus fortement |
Colza sain et vigoureux Bien implanté, sol profond et en absence de stress printanier significatif | En général pas d’intervention Attendre stade E avant d’intervenir, si le seuil est dépassé | 6-9 méligèthes/plante | que les stades évoluent rapidement et que la plante est vigoureuse |
Seuils de nuisibilité en nombre de méligèthes par plantes ou en % de plantes infestées
( températures faibles, plantes stressées en eau, dégâts parasitaires antérieurs )
La quasi-totalité des parcelles du réseau étant en floraison, elles ne sont plus concernées par le risque. Cependant, quelques parcelles tardives restent à surveiller si les conditions météo redeviennent favorables aux méligèthes.
A l'échelle mondiale, 80 % des plantes à fleurs se reproduisent grâce à des insectes auxiliaires et en particulier grâce aux abeilles. La préservation de la santé du cheptel apicole implique la mise en place de bonnes pratiques au niveau de la gestion des ressources alimentaires des abeilles, de la maitrise des risques sanitaires et de l'utilisation raisonnée des produits phytopharmaceutiques en protection des cultures.
Les pouvoirs publics ont renforcé les études écotoxicologiques, la réglementation, ainsi que les contrôles sanitaires et phytosanitaires visant à protéger les insectes pollinisateurs.
Plus d'informations sur la protection des abeilles, suivre ce lien.
A | 3 | Le sclérotinia a Observations | ||
I | u sein du réseau, la floraison est bien engagée Les premières chutes de pétales sont observées dans les parcelles les plus précoces (stade G1) Il faut environ 100°C base 0 pour passer du stade F1 à G1 (en général 6 à 12 jours) b Seuil indicatif de risque l n’existe pas de seuil de risque pour le sclérotinia du colza étant donné que la protection contre cette maladie ne peut être que préventive Le risque sclérotinia de l’année peut être évalué selon : | Symptômes de sclérotinia sur colza | |
E R- - - - | les indicateurs de pétales contaminés comme le Kit pétales ; le nombre de cultures sensibles au sclérotinia dans la rotation (colza, tournesol, pois…) ; les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes ; les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle nsuite le climat durant toute la floraison favorisera ou non l’expression de température moyenne journalière supérieure à 10°C) ésultats des kits pétales : Seul 1 seul résultat a été réalisé pour le moment près d’ARNICOURT (08) Le kit présente 20% de fleurs contaminées | (Terres inovia) la maladie (humidité et | |
Prophylaxie et lutte biologique : afin de limiter le risque sclérotinia, il est recommandé d’espacer le retour des cultures sensibles à la maladie En cas de contamination du colza, l’application d’un produit de biocontrôle sur les pailles et chaumes permet de faire diminuer l’inoculum de la parcelle | BSV n°09 – P7 |
Pois : 8 parcelles de pois ont été observées. Les parcelles vont du stade levé à 6 feuilles. La majorité présentent 3-4 feuilles.
Féverole : Sur 7 parcelles observées, les stades vont de 3 feuilles à 5 feuilles.
Les stades ont peu évolué cette semaine en lien avec la baisse des températures.
Sur l'ensemble des observations, seule la parcelle près de GUMERY (10) présente quelques rares thrips (0.1 thrips/plante) comme la semaine passée.
L'observation de ce ravageur doit se réaliser de la levée jusqu'au stade 3 feuilles du pois de printemps. Le seuil indicatif de risque est de 1 thrips/plante.
Les conditions météo sont toujours peu propices à l'activité du thrips. De nombreux pois ont dépassé le stade de sensibilité. Seules les parcelles tardives restent à surveiller en cas de redoux.
Sur pois et féverole, des encoches sont toujours observées sur les dernières feuilles.
- Pois : 6 parcelles sur 8 présentent des encoches. 4 parcelles atteignent ou dépassent le seuil indicatif de risque de 5 à 10 encoches.
- Féverole : Sur 8 parcelles observées, 7 présentent des encoches. Trois parcelles dépassent les 10 encoches par plante.
Description et biologie du sitone dans le BSV n°8 du 10 avril.
Sitone sur féverole
Delphine D. (Terres inovia)
Encoches de sitones sur féverole
Michael G. (Terres inovia)
BSV n°09 P.8
Afin de prévenir la nuisibilité du sitone, il est recommandé d'observer la présence d'encoches de la levée jusqu'au stade 6 feuilles des cultures. Passé ce stade, les pontes ont été réalisées.
Seuil du pois : 5 à 10 encoches sur les premières feuilles.
Seuil de la féverole : présence d'encoches sur toutes les feuilles.
L'activité des sitones se maintient dans les parcelles du réseau. Les températures devant remonter, les conditions vont rester favorables à son activité. Poursuivre la surveillance jusqu'au stade 6 feuilles des cultures.
Point sanitaire pois d'hiver : Plusieurs parcelles de pois d'hiver présentent des symptômes de maladies et dégâts de gel. Afin de bien diagnostiquer sa parcelle, il est important de faire la différence entre les symptômes de dégâts de gel, d'ascochytose et de bactériose pouvant être présents à cette période. Pour plus d'infos, se reporter sur le site www.terresinovia.fr rubrique pois d'hiver.
Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est et de la DRAAF :
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr
ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
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Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, FREDON Champagne-Ardenne, ITB et Terres Inovia.
Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires
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