Stade : Généralisation du stade début floraison.
Méligèthes : La période de sensibilité se termine. Maintenir la surveillance sur les parcelles handicapées et tardives où de fortes infestations peuvent causer des dégâts.
La majorité des parcelles est entrée en floraison. Durant toute la période de floraison, il est important de respecter la " réglementation abeilles ".
100°C (0) 6 à 12 jours
Bon à savoir : Repérer le stade F1, dont la date d'acquisition est variable d'une parcelle à l'autre en fonction de son contexte et de la précocité de la floraison de la variété cultivée, permet d'anticiper l'apparition du stade G1, stade clé dans la lutte contre le sclerotinia. Il faut cumuler 100 degrés jours en base 0 pour passer d'un stade à l'autre, soit environ 10 jours avec les températures moyennes journalières actuelles.
Le taux d'infestation reste stable cette semaine avec en moyenne 3 méligèthes par plante. Cette moyenne cache de grandes disparités avec des infestations allant de 0.1 à 10 méligèthes par plante. L'observation à la parcelle reste indispensable.
Ce ravageur est à observer sur les plantes : compter le nombre de méligèthes sur 5 x 5 plantes consécutives, puis calculer le nombre moyen de méligèthe par plante et le pourcentage de plantes infestées. Le comptage ne doit pas prendre en compte les insectes présents sur les plantes pièges (variété à floraison précoce) car cela conduirait à surestimer le risque.
Le colza est sensible aux attaques de méligèthes de l'apparition des boutons floraux (D1) jusqu'à l'entrée en floraison. Dans le cas général, le risque devient faible dès l'apparition des premières fleurs sauf si la culture peine à rentrer en pleine floraison.
Les seuils de nuisibilité sont modulés en fonction de l'état du colza et du niveau d'infestation.
En général pas d'intervention. Attendre stade E avant d'intervenir, si le seuil est dépassé.
Pour les parcelles qui sont franchement entrées en floraison (F2 ou plus) le risque est nul.
Dans les parcelles au stade E-F1, où quelques fleurs sont présentes mais où la floraison ne s'enclenche pas massivement, le risque est faible dans le cas général. Mais il est possible que de très fortes populations pénalisent la culture et l'empêche d'entrer en floraison. Dans ce cas particulier, le risque reste élevé.
Le risque demeure élevé dans les parcelles tardives ou handicapées par des dégâts antérieurs de ravageurs
(grosse altise, charançon du bourgeon terminal, charançon de la tige du colza).
Dans tous les cas, l'évaluation du risque se fait à l'échelle de la parcelle en prenant en compte, le stade, la vigueur du colza ainsi que le niveau d'infestation du ravageur.
L'apparition prochaine du stade G1 (chute des premiers pétales) correspond au début de la période de sensibilité aux contaminations par le sclérotinia.
Il n'existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclérotinia étant donné que la protection est uniquement préventive. Cependant le niveau de risque peut être évalué en tenant compte de certains éléments :
L'utilisation d'une lutte biologique préventive
Les observations ont été réalisées sur 9 parcelles cette semaine. Une seule parcelle n'a pas encore atteint le stade 2 nœuds. Toutes les autres sont à " 2 nœuds " voire " 3e nœud sensible ".
Comme la semaine passée, l'helminthosporiose est la maladie la plus fréquemment signalée. Des symptômes sont observés dans plus de la moitié des parcelles du réseau. La maladie a gravi un niveau de feuilles, et se retrouve actuellement sur les F2, F3 et F4 (soit les F4, F5 et F6 finales). L'intensité est encore assez faible, mais on peut observer dans certaines parcelles jusqu'à 80% des F5 et F6 finales attaquées.
Les pluies de cette nuit et l'hygrométrie importante sont favorables à la maladie, tout comme l'augmentation des températures prévue pour les prochains jours. Le risque va donc augmenter, et de nouvelles taches devraient apparaitre rapidement.
La rhynchosporiose est signalée sur 2 parcelles, mais les symptômes se limitent à quelques taches cantonnées sur les F3 actuelles.
Les précipitations de cette nuit sont favorables à la maladie. De nouvelles taches devraient apparaitre prochainement. La situation a peu évolué depuis la semaine dernière car l'intensité des attaques reste limitée. Le risque est assez faible.
Des pustules d'oïdium sont signalées dans 2 parcelles du réseau, et peuvent toucher jusqu'à 100% des F3 actuelles. Dans la parcelle la plus gravement atteinte (variété sensible), l'oïdium touche même les F2 et les tiges.
La période d'incubation de l'oïdium est très courte. Si les prévisions météo se confirment (absence de pluies pour les prochains jours), le risque climatique va augmenter. Il faudra rester vigilant.
Répartition des parcelles du réseau (%)
Des pustules d'oïdium et des taches de septoriose sont toujours citées sur les feuilles les plus basses. A l'approche du stade 2 nœuds, on commence à se soucier du risque maladies et en particulier de la septoriose. Pour évaluer le risque maladies sur blé tendre sur vos parcelles, n'hésitez pas à aller consulter le baromètre maladies ARVALIS : en prenant en compte les informations agronomiques de vos parcelles et la climatologie passée et à venir. Le baromètre maladies permet de calculer facilement et rapidement un niveau de risque pour les 5 maladies principales du blé tendre [piétin-verse, septoriose, rouille jaune, rouille brune et fusariose des épis].
http://www.barometre-maladies.arvalis-infos.fr/
Différents paramètres seront à renseigner :
Le code postal de votre parcelle (permet de rattacher des stations météo et des propositions de types de sol) Le type de sol et le travail du sol de la parcelle (labour ou non) La date de semis du blé Le précédent et l'antéprécédent La variété semée 5 variétés sont paramétrées dans l'outil. Si votre variété n'en fait pas partie, choisissez celle qui est la plus approchante, en comparant ses notes de sensibilité. Vous les trouverez dans les catalogues de variétés.
Notes GEVES | Septoriose | Fusariose sur épis (fusarium graminearum) | Rouille Jaune | Rouille Brune | Piétin verse |
AREZZO | 6 | 55 | 7 | 3 | 2 |
CELLULE | 7 | 5 | 6 | 4 | 3 |
DIAMENTO | 55 | 5 | 7 | 5 | 3 |
FRUCTIDOR | 7 | 5 | 7 | 8 | 3 |
SY MOISSON | 44 | 6 | 7 | 6 | 3 |
http://www.grandest.chambre-agriculture.fr/productions-agricoles/ecophyto/bulletins-de-sante-du-vegetal/
http://draaf.grand-est.agriculture.gouv.fr/Surveillance-des-organismes
Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr
ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE RÉGIONALE D'AGRICULTURE GRAND EST SUR LA
BASE DES OBSERVATIONS RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :
AGRO 67 Arvalis Institut du Végétal - CAC Ampélys Chambre d'Agriculture d'Alsace Comptoir Agricole Viti.Com CRISTAL UNION - Gustave MULLER - ETS ARMBUSTER ETS LIENHART - FREDON Alsace - WALCH.
Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace et Terres Inovia.
Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis Institut du Végétal, Chambre d'Agriculture d'Alsace, FREDON Alsace,
Coordination et renseignements :
Claire COLLOT, Tél. : 03 83 96 85 02. Courriel : claire.collot@grandest.chambagri.fr
Karim BENREDJEM, Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : karim.benredjem@grandest.chambagri.fr
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Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'Environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française de Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.