REMARQUE : Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur parcelles agriculteur du 21 au 23 novembre 2016 : 48 de colza, 40 de blé tendre d'hiver et 22 d'orge d'hiver. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle.

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COLZA

76 parcelles sont initiées dans la base de données Vigicultures et 48 ont fait l'objet d'une observation cette semaine.

STADE

La croissance des colzas se ralentit. Sur les gros colzas les feuilles sénescentes sont maintenant bien visibles, les petits colzas restant plutôt verts. Il existe toujours une grande hétérogénité de stades entre parcelles. 96 % des parcelles ont dépassé le stade 6 feuilles et rattrapé en partie le retard de végétation du début de cycle.

Évolution des stades sur les 6 dernières semaines (semaines 42 à 47)

CHARANÇON DU BOURGEON TERMINAL

Le vol est terminé. Il aura été significatif pendant 4 semaines. Le nombre de charançon dans les pièges est cependant resté assez faible. Le risque a dû être pris en compte sur l'ensemble des parcelles de la région.

GROSSE ALTISE

L'activité des adultes aura duré de nombreuses semaines. Les parcelles ne sont plus exposées à un risque adulte mais il faut à présent surveiller les larves. Sur les 44 parcelles observées spécifiquement ces 4 dernières semaines seules 10 (23 %) signalent la présence de larves mais aucune ne dépasse le seuil de 70 % de plantes avec une larve (ou une galerie) ou

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le seuil de 2 - 3 larves par plante en moyenne. Avec les températures plus douces ces derniers jours que les normales (1995 - 2015), les dates d'apparition sont un peu plus précoces que celles annoncées la semaine dernière (cf. tableau ci-dessous).

La larve de grosse altise est blanche, a 3 paires de pattes, les 2 extrémités foncées et des ponctuations sur la partie dorsale.

Tableau de simulation de l'apparition des premières larves en prenant en compte le début de vols des adultes, les températures enregistrées jusqu'au 20/11/2016 puis les normales saisonnières (1995 2015)

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Il faut à présent réaliser les observations. Le risque est à la parcelle et il n'est pas possible d'extrapoler une situation à une autre. Il faut donc observer ses propres parcelles. Si le dernier diagnostic a été réalisé début novembre, il faut le renouveler.

Si l'on peut observer les galeries de larves d'altises sur la face supérieure des pétioles, il est parfois difficile compte tenu de la petite taille des larves de premier stade (L1) d'observer directement ces larves. Il existe un complément à l'observation directe appelé méthode " Berlèse ".

Rappel du seuil de nuisibilité altises larves : 7 pieds sur 10 avec au moins une galerie ou une larve ou 2 - 3 larves par plante.

Principe de la méthode " Berlèse " : les larves quittent les plantes qui se dessèchent :

Prélever 20 - 25 plantes en les coupant au niveau du collet ; Éliminer l'extrémité des feuilles, laver les plantes ; Disposer les plantes sur un grillage au-dessus d'un récipient (type cuvette jaune) dans lequel on met un mélange eau savonneuse ou eau + alcool (50/50). Utiliser deux récipients si nécessaire ; Les disposer dans une pièce chauffée et aérée pour favoriser le dessèchement des plantes ; Les larves présentes dans les plantes se retrouvent dans la solution en quelques jours (1 à 2 semaines si les colzas sont gros).

La méthode ne permet pas de détecter le nombre de plantes porteuses d'altises mais peut confirmer la présence de larves et leur nombre. Elle permet une bonne évaluation relative du nombre de larves entre les parcelles.

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BLÉ ET ORGE D'HIVER

STADE DES CULTURES

Cette semaine (n°47), 40 parcelles de blé tendre d'hiver et 22 parcelles d'orge d'hiver ont été observées. La majorité des parcelles sont au stade 3 feuilles étalées. Le stade le plus avancé est le stade 2ème talle, signalé pour une parcelle d'orge d'hiver semée le 1er octobre dans la Marne.

Localisation des parcelles du réseau au 24/11/2016

RÉSEAU DE SURVEILLANCE DES PUCERONS (Rhopalosiphum padi)

Situation

Cette semaine, 59 parcelles ont été observées (38 de blé et 21 d'orge). 8 % des parcelles observées signalent la présence de pucerons (contre 10 % la semaine dernière) avec en moyenne 2.6 % de plantes porteuses de pucerons. Par rapport à la semaine précédente, la présence des pucerons continue à diminuer au sein du réseau (cf. graphique à droite) mais la vigilance est encore de mise. Aucune parcelle ne dépasse le seuil de nuisibilité de 10 % de plantes porteuse, l'observation maximale étant de 4 % sur orge d'hiver.

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Semaines

Il n'y a toujours aucune capture de pucerons ailés du côté de la tour à succion de Lavannes (51). Les conditions actuelles (intempéries, températures fraiches) ne sont pas favorables au vol des individus ailés.

En comparaison pluriannuelle (cf. graphique à droite), le pourcentage de parcelles signalant des pucerons est assez similaire à 2012. On note une diminution des populations de pucerons dans le réseau depuis plusieurs semaines. Ces observations sont peu semblables à 2015 où le pic de parcelles signalant des pucerons est arrivé tard
(Semaine 46), avec la douceur de l'hiver.

Semaines

La surveillance des pucerons en hiver

Malgré une diminution marquée dans le temps des populations de pucerons au sein du réseau, il est important de bien rester vigilant aux conditions climatiques à venir durant cet hiver. Les intempéries actuelles ne sont pas favorables à l'activité du puceron. Cela n'empêche pas que certains individus restent présents (peu visibles) en attendant de meilleures conditions climatiques pour reprendre leur prolifération et leur activité.

En cas de redoux et de conditions ensoleillés, il est important d'aller observer ses parcelles afin d'anticiper tout risque et de se référer aux seuils de nuisibilité.

Pour rappel, la douceur de l'automne 2015 a permis le maintien de l'activité des pucerons.

Critères de reconnaissance de Rhopalosiphum padi

Seuils de nuisibilité : Plus de 10% des plantes porteuses de Rhopalosiphum padi ou si des populations proches du seuil sont présentes plus de 10 jours.

Analyse de risque : Les quelques populations de pucerons au sein du réseau continuent leur déclin. Le risque est globalement faible mais la vigilance doit être maintenue sur certaines parcelles où la présence de pucerons se maintient.

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RÉSEAU DE PIÉGEAGE DES CICADELLES (Psammotettix alienus)

Situation

22 pièges ont été relevés cette semaine. 1 seul piège signale la capture de cicadelles dans le secteur de Fayl-Billot (52) avec 6 cicadelles capturées en 1 semaine. La présence des cicadelles au sein du réseau est faible.

Tout comme les pucerons, le vol de cicadelles est actif à partir de 12 °C par beau temps. Les conditions actuelles ne sont pas favorables à celles-ci.

En comparaison pluriannuelle, 2016 se présente comme une année à faible risque tout comme 2015 et 2010.

Seuil de nuisibilité : Il n'y a pas de seuil précis applicable à partir de la levée au stade 3 feuilles des céréales, mais l'expérience des années passées indique un :

Risque nul : < 30 captures hebdomadaires sur piège jaune englué (21x29.7 cm A4) en culture ;
Risque limité : entre 50 à 80 captures hebdomadaires : répercussion possible à la récolte ;
Risque fort : > 100 captures hebdomadaires : pertes de récolte plus ou moins importantes.

Analyse de risque : Les captures sont quasi nulles, le risque est faible.

LIMACES

Cette semaine, 41 % des parcelles observées signalent des attaques de limaces avec 8 % des plantes touchées en moyenne (le maximum étant de 20 %). La pression limace se maintient au sein du réseau en lien avec les conditions humides actuelles qui leur sont favorables. Surveiller les parcelles en particulier pour les semis tardifs.

OïDIUM

1 parcelle du côté de Chauchigny (10) signale des symptômes d'oïdium sur F3 sur orge d'hiver (10 % des plantes touchées).

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Retrouvez gratuitement le BSV toutes les semaines sur les sites Internet de la Chambre d'agriculture d'Alsace Champagne-Ardenne Lorraine et de la DRAAF : http://www.champagrica.fr http://draaf.alsace-champagne-ardenne-lorraine.agriculture.gouv.fr/Pour-les-departements-08-10-51-52

Affinez vos connaissances sur les principales adventices des Grandes Cultures et les méthodes de lutte préventive en consultant le site INFLOWEB : http://www.infloweb.fr

ÉDITÉ SOUS LA RESPONSABILITÉ DE LA CHAMBRE D'AGRICULTURE D'ALSACE CHAMPAGNE-ARDENNE LORRAINE SUR LA BASE DES OBSERVATIONS
RÉALISÉES PAR LES PARTENAIRES DU RÉSEAU GRANDES CULTURES :

Arvalis Institut du Végétal - Chambre d'agriculture des Ardennes - Chambre d'agriculture de l'Aube - Chambre d'agriculture de la Haute Marne - Chambre d'agriculture de la Haute-Marne - ATPPDA - CETA de l'Aube - CETA de la Marne Terres Inovia - Acolyance - CRISTAL UNION - DIGIT'AGRI - EMC2 - EfiGrain Sézanne - EURL Verzeaux TEREOS SYRAL Haussimont - FREDONCA - Groupe COMPAS - ITB - SCA de Juniville - ETS RITARD - SCA La Champagne - Coligny - SCA d'Esternay - SCARA - SEPAC - SOUFFLET Agriculture VIVESCIA APM DESHY LUZEAL CAPDEA SUNDESHY.

Rédaction : ITB, Arvalis Institut du Végétal, Terres Inovia, et la FREDONCA avec relecture du CETA de l'Aube (représentant les organismes de développement), d'Acolyance (représentant les organismes stockeurs), ainsi que de la DRAAF (SRAL).

Crédits photos : Terres Inovia, Arvalis - Institut du Végétal, FREDONCA, ITB, DRAAF (SRAL), Partenaires
Coordination et renseignements : Karim BENREDJEM, Chambre d'agriculture d'Alsace Champagne-Ardenne Lorraine.
Tél. : 03 26 65 18 52. Courriel : k.benredjem@champagrica.fr

Pour recevoir le Bulletin de Santé du Végétal par courrier électronique, vous pouvez en faire la demande par courriel à k.benredjem@champagrica.fr

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office National de l'Eau et des Milieux Aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du Plan ÉCOPHYTO II.

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