Toutes les parcelles sont en floraison de manière plus ou moins avancée. La majorité des colzas a atteint voire dépassé le stade G1 (chute des premiers pétales, les 10 premières siliques ont une longueur inférieure à 2 cm), stade de sensibilité au sclerotinia et aux charançons des siliques. Les gelées matinales constatées ces derniers jours ont pu, très localement, occasionner des déformations temporaires de la tige principale, des décolorations de feuilles de type brûlures voire quelques avortements de boutons ou de jeunes siliques. Toutefois dans les situations
" saines ", le nombre de boutons (potentiel de fleurs) n'est pas limitant pour l'élaboration du rendement. Les avortements sont généralement compensés par la culture.
favorables à l'observation des charançons des siliques et à leur activité. Même si les cultures sont entrées dans la période de sensibilité à l'égard du couple charançons de siliques & cécidomyies, le risque est actuellement faible sur la région.
- Le seuil de nuisibilité est établi à 1 charançon pour 2 plantes, à partir du stade G1 (chutes des premiers pétales).
- Surveiller la colonisation de la parcelle en privilégiant l'observation des bordures, par lesquelles les infestations débutent. En début d'infestation, une gestion localisée sur les bords de parcelle peut être suffisante.
Les parcelles les plus avancées ont atteint voire dépassé le stade G1 (chute des premiers pétales) qui correspond au début de la période de sensibilité aux contaminations par le sclerotinia. Il n'existe pas de seuil de nuisibilité pour le sclerotinia étant donné que la protection est Ravageurs uniquement préventive. Cependant le niveau de risque peut-être évalué en tenant compte Charançons des siliques
Les conditions climatiques ne sont pas de certains éléments :
Animateurs : Arvalis, Terres Inovia, Chambre d'agriculture d'Alsace, Cristal Union. Participants : Agro67, Ets Armbruster, Arvalis-Institut du Végétal, Chambre d'agriculture d'Alsace, Comptoir Agricole, CAC, ERDC, Fredon Alsace, Ets Gustave Muller, Ets Lienhart, Ets Walch, Cristal Union.
- Le nombre de cultures sensibles au sclerotinia dans la rotation (colza, tournesol, soja, pois ),
- Les attaques recensées les années antérieures sur la parcelle,
- L'utilisation d'une lutte biologique préventive,
- Les conditions climatiques humides favorables à la germination des sclérotes et au maintien des pétales sur les feuilles. Avec les pluviométries passées et prévues, le risque climatique est important. Les températures froides que nous connaissons ne sont pas favorables au développement du sclerotinia ; malgré tout, le risque maladie demeure dans les parcelles à risque agronomique, ayant atteint ou dépassé le stade G1 et n'ayant pas encore fait l'objet d'une protection. En situation à risque, la protection contre le sclerotinia uniquement préventive doit se faire en amont des contaminations, idéalement au stade G1. Le stade de positionnement est essentiel pour assurer une protection efficace. Cette année est particulièrement marquée par des écarts de
Chambre d'agriculture d'Alsace 2 rue de Rome CS 30022 Schiltigheim 67013 STRASBOURG
CEDEX - Directeur de Publication : Laurent WENDLINGER
précocité entre variétés mais également par des hétérogénéités intra-parcellaires et des précipitations régulières. Il est donc important d'en tenir compte dans le raisonnement.
Au sein du réseau alsacien, le stade pivot des blés est actuellement " 3 nœuds ", mais la dernière feuille pointe dans un tiers des parcelles, alors que 25 % des situations sont à 2 nœuds. Les températures actuelles ralentissent le développement des blés, mais également celui de certains bioagresseurs. Les gelées ont été moins marquées que prévu, et n'ont a priori pas eu d'effet sur les épis.
Comme prévu, les symptômes de septoriose apparaissent quasiment dans toutes les situations avec des niveaux de gravité différents suivants :
- La date de semis : les semis les plus précoces sont plus touchés que les levées tardives.
- La sensibilité variétale. Toutes les variétés ne sont pas représentées dans la quarantaine de parcelles du réseau. Néanmoins, on note davantage de septoriose sur Pakito, Rustic et Arlequin. Dans certains cas, la maladie est également observée sur Rubisko, réputée assez tolérante.
- Le risque climatique (voir encadré). Le gradient nord-sud existe toujours du fait des pluies plus fréquentes dans le nord de l'Alsace fin mars et début avril.
Les sorties de taches devraient se poursuivre pendant les 3 semaines à venir sur les feuilles présentes actuellement. Les conditions
climatiques de la semaine et celles à venir, confirment que l'année 2016, sera une année à fort risque septoriose sur la région.
Les premières pustules de rouille brune sont signalées dans la Hardt, sur la variété Cellule. L'oïdium est également parfois observé sur les feuilles basses et la base de la tige, dans les blés très denses.
Les symptômes sont très régulièrement observés, avec parfois seulement quelques pointes rougies et parfois des foyers très touchés avec des pieds plus petits et des pointes de feuilles qui commencent à se nécroser.
Attention, ces nécroses ne sont pas de la septoriose. Par contre, des observations dans une parcelle très touchée par la JNO semblent indiquer que la présence de JNO accentue la sensibilité du blé à la septoriose. En effet, dans cette situation, la maladie est déjà présente de façon importante sur F3 définitive.
La présence de pucerons sur feuilles est de plus en plus fréquemment observée ou signalée. Dans les situations les plus touchées, on observe parfois 80 % de pieds avec présence de l'insecte. On surveillera attentivement la colonisation éventuelle des épis, ou le passage sur les maïs. Gageons cependant que les auxiliaires réguleront les populations avant.
Les stades des parcelles suivies varient de 2 nœuds pour la parcelle la plus tardive à sortie des barbes pour la parcelle la plus précoce, avec une majorité de parcelles atteignant les stades " dernière feuille étalée " ou " gonflement ".
Les témoins non traités sont riches d'enseignement.
N'hésitez pas à laisser quelques mètres carrés (une demi-largeur de rampe sur une dizaine de mètres) non traités.
et F5 (seule une parcelle est touchée sur F2 et F3 définitives). La rhynchosporiose est la maladie la plus fréquemment observée dans 5 parcelles sur F4 et F3, avec des fréquences en hausse depuis la semaine dernière pouvant aller jusqu'à 70 % des feuilles touchées. Ce bioagresseur peut avoir une durée d'incubation jusqu'à 45 jours et préfère les températures pas trop élevées, de nouvelles taches devraient donc encore apparaître dans les prochaines semaines.
Les maladies évoluent peu cette semaine. L'oïdium est à nouveau observé sur un tiers des parcelles sur F3, F4 ou F5 définitive, avec des fréquences en baisse
(moins de 10 % des feuilles atteintes en général). L'helminthosporiose touche également un tiers des parcelles, mais reste généralement cantonnée sur F4
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
-Les traitements insecticides et/ou acaricides sont interdits, sur toutes les cultures visitées par les abeilles et autres insectes pollinisateurs, pendant les périodes de floraison et de production d'exsudats.
Par dérogation, certains insecticides et acaricides peuvent être utilisés, en dehors de la présence des abeilles, s'ils ont fait l'objet d'une évaluation adaptée ayant conclu à un risque acceptable. Leur autorisation comporte alors une mention spécifique "emploi autorisé durant la floraison et/ou au cours des périodes de production d'exsudats, en dehors de la présence des abeilles".
Il ne faut appliquer un traitement sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage de la spécialité commerciale autorisée.
Afin d'assurer la pollinisation des cultures, de nombreuses ruches sont en place dans ou à proximité des parcelles en fleurs. Il faut veiller à informer le voisinage de la présence de ruches. Les traitements fongicides et insecticides qui sont appliqués sur ces parcelles, mais aussi dans les parcelles voisines, peuvent avoir un effet toxique pour les abeilles et autres insectes pollinisateurs. Il faut éviter toute dérive lors des traitements phytosanitaires.