N°13 du 26 novembre 2015

Horticulture

La saison de Toussaint est terminée, et les ventes de Noël approchent. Après avoir jeté les déchets de culture, la désinfection permet de repartir sur de bonnes bases pour les cultures suivantes.

POINSETTIA Aleurodes Acariens Sciarides

Petit rappel pour ceux qui ont déjà les géraniums dans les serres. L'ensemble des pathogènes sont transmis lors de la manipulation des plantes infestées par les machines et les différents outils mais aussi par les mains ou les gants.

PENSEES

PRIMEVERES

GERANIUMS

Contre les champignons et les bactéries, le lavage fréquent des mains et des gants (eau et savon), suivi d'une désinfection à l'aide d'un antiseptique s'avère efficace. Pour les vêtements et les chaussures ayant été en contact avec des bactéries, champignons et virus, il convient de les nettoyer et de les sécher en machine à air chaud (ou au soleil), pour inactiver les pathogènes.

Les tapis désinfectants
(pédiluves) permettent aussi une protection vis-à-vis des nouvelles cultures.

P OINSETTIA

Aleurodes

Les cultures sont saines, et les populations d'aleurodes ne perturbent pas la qualité des plantes. Pour ceux qui ont introduit des auxiliaires, il est possible d'observer des pupes noires parasitées par l'endoparasite Encarsia formosa, ou par Eretmocerus eremicus.

Encarsia formosa (G) Eretmocerus eremicus (D)
(Photo D. Jolivet)

Chambre d'agriculture de région Alsace 2 rue de Rome CS 30 022 Schiltigheim 67013
STRASBOURG Directeur de Publication : J.P. BASTIAN

Acariens

Des tétranyques sont toujours retrouvés sur cultures de poinsettias. Les feuilles touchées présentent des décolorations jaunes qui déprécient la qualité des plantes.

PENSEES

Après quelques attaques de sciarides en début de culture chez certains producteurs, les cultures de pensées sont plutôt saines. Les conditions s'étant vraiment rafraîchies, il est nécessaire de bien ventiler les cultures.

PRIMEVERES

En plus des mouches des terreaux, des larves beaucoup plus grosses et jaunâtres ont été signalées dans deux entreprises sur cultures de primevères et pensées. Il s'agirait de la mouche Delia platura. Cette larve ressemble à un petit asticot et fait des dégâts très tôt en culture. On la surnomme la mouche des semis. Attirée par la matière organique, cette larve est

Animateurs: FLHOREAL, AREXHOR Grand Est
Participants: Ets Gustave Muller, Hormalys, Jean-Luc Vurpillot, Lycée horticole de Wintzenheim, FLHOREAL, Bulletin de Santé du Végétal Page 1 sur 3 producteurs FLHOREAL


très polyphage et peut dégrader le système racinaire entrainant la mort de la plante.

Delia platura (Photo D. Jolivet)

GERANIUMS

Chenilles

Une entreprise a des perforations dans les pieds mères de géranium, témoignant de la présence de chenilles.

Perforations dues à des attaques de chenille sur pied mère de géranium (Photo D. Jolivet)

BILAN DE L'ANNEE

Concernant les ravageurs, la pression en thrips aura été moyenne sur l'année. Les bonnes ventes de printemps auront permis de libérer les serres favorisant les bons nettoyages et les vide-sanitaires. Les restes de cultures n'ont pas trop côtoyées les nouvelles plantations, évitant ainsi les contaminations. Une prophylaxie bien exécutée suivie de lâchers d'auxiliaires auront permis de maîtriser les populations de thrips.

Les pucerons auront été présents toute l'année, avec des pressions plus ou moins importantes. De même que pour les thrips, les chaleurs caniculaires de cet été ont permis de considérablement limiter le développement des populations. Le gros souci des pucerons est leur apparition en fin de culture, sur plantes fleuries. L'installation de plantes telles que les potentilles permet d'attirer et maintenir les populations d'auxiliaires spontanées.

Les aleurodes ont été assez peu présent cette année dans l'ensemble des cultures, les attaques les plus fortes ayant été observées en cultures conventionnelles. Les stratégies de protection biologique ont très bien fonctionné.

Les acariens ont en revanche été favorisés par les conditions chaudes et sèches de cette année. Ils se sont retrouvés sur des cultures où l'on n'a pas l'habitude de les voir telles que les poinsettias et les pensées.

Thrips, pupes d'aleurodes et acariens (Photo D. Jolivet)

Au niveau des maladies, là aussi les conditions climatiques 2015 n'ont pas favorisé l'installation des maladies cryptogamiques telles que le mildiou, l'oïdium. Des cas de botrytis ont été relevés mais sans grande gravité. En revanche, les virus ont été présents sur cultures diverses telles que géranium, impatiens, chrysanthème, etc., et ce, malgré des pressions en thrips
(principal vecteur) peu importantes.


Bilan des cultures Etat sanitaire correcte

Couple [plante/ravageur] Aleurodes Poinsettia Acariens Primevères Chenilles Acariens Pensée Maladies

Risque

A surveiller

A surveiller

Légende

Aucun risque Risque moyen à surveiller Risque important

Bulletin rédigé par FLHOREAL en collaboration avec Arexhor Grand Est, et édité sous la responsabilité de la Chambre d'Agriculture d'Alsace. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles d'un réseau de parcelles suivies par ces partenaires : il donne une tendance de la situation sanitaire dans la région, mais celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre Régionale d'Agriculture d'Alsace dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures.

Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses

attribués au financement du plan Ecophyto .
Licence Ouverte Etalab