BSV n°25-18 le 14 novembre 2018 (Semaine 46)
98 parcelles composent le réseau. 17 organismes ont observé 47 parcelles cette semaine.
Le stade B8 est atteint dans 85 % des cas.
Le risque encouru vis-à-vis des larves d'altises est à prendre en considération dans les prochains jours pour les parcelles ayant atteint ou dépassé les seuils de risques. Le réseau d'observation signale la présence de larves dans près de 80 % des cas. Les seuils de risque sont atteints dans 30 % des situations du réseau (Eure tout particulièrement).
Les vols de charançons se terminent, le risque est resté bas. La présence de mouches du chou concerne 1/3 des parcelles. Le phoma et la cylindrosporiose sont peu préoccupants à ce jour.
Les colzas ont majoritairement atteint le stade B8 (85 % des situations), objectif à atteindre avant l'entrée hiver. 4 % des situations observées cette semaine sont à B6.
Sur 46 parcelles ayant fait l objet d'observation du système racinaire, 39 (soit 85 %) révèlent une qualité correcte des pivots (pivot droits, longs, bien ancrés dans le sol).
Les colzas rougissent et commencent à marquer des signes de faims d'azote dans plusieurs situations.
32 observées directement au champ signalent la présence de larves d'altise cette semaine
(soit 91 % idem semaine dernière).
En moyenne, dans les parcelles avec larves, 54
% des plantes sont visitées par des larves
(contre 47 % et 33 % les 2 semaines dernières). 12 parcelles soit 38 % - atteignent ou dépassent le seuil de 70 % de pieds porteurs
(contre 7 la semaine dernière).
résultats disponibles depuis 2 semaines, les valeurs vont de 0 à 8,4 larves par pieds. Dans les tests où des larves sont présentes, la moyenne s'élève à 2,6 larves par plante.
6 situations sur 33 (soit 18 % des cas) ont atteint ou dépassé le seuil de risque de 3 larves par pied. 17 sur 33 ont atteint ou dépassé le seuil de 2 larves par pied (soit 51 % des cas).
Attention aux confusions d'espèces : les larves de diptères sont régulièrement observées dans les récipients des kits Berlese.
- Comment reconnaître les larves d'altises ? Comment les repérer? Cliquer ici
- Comment mettre en œuvre la méthode Berlese ? Cliquer ici pour la vidéo
Altises d'hiver L1, L2, L3
Altises d'hiver L1
(grossissement)
Rappel : Les larves L1 (premier stade) mesurent de 1,2 à 2,5 m-m, elles ont le corps blanc translucide avec une pigmentation brun-noir et ont les extrémités du corps de couleur brun foncé à noir.
Parmi les larves d'insectes que l'on retrouve dans les pétioles des feuilles, seules les larves d'altises possèdent des pattes. Attention aux confusions !
Les dates simulées d'apparition des larves d'altises corroborent avec les observations au champ. On peut considérer que le pic d'accouplements des adultes a eu lieu autour du 25 septembre.
Attention, les dates simulées d'apparition des L1, L2, L3 pour les stations Evreux et Rouen indiquent des valeurs largement en avance par rapport aux normales saisonnières, et ce quelque soit les hypothèses d'accouplement des adultes. Si ce n'est fait, observez impérativement les parcelles !
Si l'hiver s'avère ne pas être froid, les dégâts en sortie hiver pourraient se manifester de manière significative si aucune considération du risque n'est prise aujourd'hui.
Hypothèse | Simulations des dates d’apparition Entre parenthèses : écart à la normale en nombre de jours | Les œufs de la grosse altise sont déposés sur le sol tant | |||
Stations Météo-France | Date accouplement altise adulte | Eclosion Larves L1 | Mue Larves L2 | Mue Larves L3 | que les adultes s’observent en parcelle (pièges sur |
20-sept | 15-oct (-6 j) | 23-oct (-10 j) | 13-nov (-33 j) | cuvette enterrée) | |
EVREUX (27) | 25-sept | 20-oct (-11 j) | 10-nov (-20 j) | 18-janv (-28 j) | Après éclosion progressive |
1 oct | 5-nov (-14 j) | 22-déc (-30 j) | 2-mars (-17 j) | des œufs, les premières | |
20-sept | 15-oct (-8 j) | 22-oct (-16 j) | 11-nov (-42 j) | larves L1 rejoignent les | |
ROUEN (76) | 25-sept | 20-oct (-16 j) | 7-nov (-40 j) | 7 janv(-61 j) | pétioles des plantes |
1 oct | 1-nov (-29 j) | 2-dec (-91 j) | 7-mars (-22 j) | ||
20-sept | 14-oct (-3 j) | 22-oct (-5 j) | 11-nov (+2 j) | Les stades larvaires ultérieurs | |
CAEN (14) | 25-sept | 21-oct (-5 j) | 9-nov (+3 j) | 7-déc (+13 j) | (L2-L3) sont plus facilement |
1 oct | 5-nov (-1 j) | 23-nov (+0 j) | 13-janv (+1 j) | observables que le stade | |
20-sept | 15-oct (-5 j) | 24-oct (-9 j) | 16-nov (-13 j) | juvénile | |
ALENCON (61) | 25-sept | 21-oct (-8 j) | 13-nov (-9 j) | 21 janv (+13 j) | |
1 oct | 7-nov (-7 j) | 29-dec (+1 j) | 10-mars (-6 j) | ||
Les cases colorées indiquent que les simulations sont calculées à partir de la météo de l’année (jusqu’au 11 nov) Les données météo de la | normale 1998-2017 ont été utilisées pour les informations renseignées dans les cases blanches |
Période de risque : du stade rosette jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
Seuil indicatif du risque : 70 % de plantes avec au moins une galerie au stade rosette.
Méthode de diagnostic au champ : 51 parcelles sur 66 observées depuis le début du suivi signalent la présence de larves (soit 78 % idem à la semaine dernière, contre 66 % en 2017 à la même date). 20 parcelles ont atteint le seuil de risque de 7 pieds sur 10 (soit 30 %, pourcentage identique à celui de 2017 à la même date).
Méthode Berlese : env. 30 % des parcelles ont atteint ou dépassé la valeur seuil de 2,5 larves / plante
Le risque se confirme et tend à augmenter, compte tenu des arrivées échelonnées des insectes. La meilleure analyse de risque vis-à-vis des larves d'altises est celle qui repose sur un diagnostic à l'échelle parcellaire.
Un contrôle régulier jusqu'à la fin de l'année sera nécessaire, y compris dans les parcelles protégées en cette période de l'année.
Comme indiqué dans le dernier BSV, nous constatons une présence particulièrement remarquée de larves de mouches du chou après arrachage des plantes et observation des pivots racinaires. Ces asticots se trouvent le plus souvent en périphérie de la racine principale. Cet insecte se retrouve régulièrement chaque année mais cette année il semble plus fréquent.
Sur 54 parcelles observées dans le cadre du réseau BSV :
26 ne sont pas concernées par la mouche du chou (soit 48 %) ; 9 (soit 17 % des parcelles) mentionnent une présence en-deçà de 1 % des plantes touchées ; 14 (soit 26 %) mentionnent des dégâts sur moins de 20 % des plantes ; 4 (soit 7 %) mentionnent des dégâts sur plus de 20 % des plantes dans des zones privilégiées de la parcelle ; 1 indique de nombreux dégâts sur plus de 20 % des plantes et uniformément répartis dans la parcelle.
du réseau ayant fait l'objet d'une observation en cuvette, 3 ont signalé la capture de charançons (1 à 2 individus piégés, moyenne = 1,3).
du développement des premières larves jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles est un risque. Le risque est plus important sur les colzas à faible développement et croissance.
Analyse de risque : le risque est derrière nous (risque faible, idem 2017). Dans les rares parcelles ayant capturé le
ravageur deux semaines d'affilée (Eure, Vexin notamment ou secteurs de vallées), le risque est avéré et a dû déjà être pris en considération.
7 parcelles sur 30 indiquent la présence de macules de phoma sur feuilles cette semaine (aucun lien direct avec les nécroses au collet préjudiciables en fin de cycle). 5 à 60 % des plantes sont alors porteuses de symptômes.