Réseau : 10 parcelles
Stade : 10 feuilles à récolte
Sur l'ensemble des parcelles du réseau d'observation, 100% des pieds observés, présentent des dégâts de thrips mais ces dégâts sont anciens. En effet depuis maintenant un mois la pression exercée par le thrips en parcelle est minime et les dégâts n'évoluent plus. Sur l'ensemble des parcelles les populations observées sont faibles voire nulles. Les conditions climatiques des dernières semaines et pour les jours à venir vont être défavorables au thrips, les populations vont donc rester à des niveaux plutôt bas et les dégâts liés à ce ravageur vont être faibles.
A Bois-Grenier (59), Herlin-le-Sec (62) et Bailleul (59), des piqûres de mouches mineuses sont observées mais sur moins de 8% des plantes. Les piqûres sont alignées régulièrement sur l'axe vertical de la feuille de poireau. Les pourcentages de plantes présentant des symptômes de piqûres de mouches mineuses sont faibles et n'évoluent pas. Le second vol semble donc se terminer.
Piqûres de mouche mineuse sur poireaux (FREDON NPdC)
De très faibles dégâts de noctuelle (moins de 8% des plantes) ont été observés sur les parcelles d'Herlin-le-Sec (62), Bois-Grenier ( 59) et Violaines (62). Des dégâts de teigne ont été observés sur quelques sites du réseau d'observation mais sans pour autant présenter d'évolution par rapport aux semaines précédentes. Ainsi sur les sites de Bois-Grenier (59) et Méteren (59) des dégâts ont été observés mais sur moins de 16% des plantes. De plus aucune chenille n'a été observée.
Dégâts de teigne sur poireau
(FREDON NPDC)
Les symptômes de rouille sont caractéristiques : il s'agit de pustules orangées de 1 ou 2 mm de diamètre, plus ou moins foncées, elles sont situées sur les faces inférieures ou supérieures des feuilles. Des pustules ont ainsi été observées sur la plupart des parcelles du réseau d'observation. Le redoux des températures et les conditions humides de ces derniers jours semblent avoir favorisé le développement de la maladie. Cependant, la baisse significative des températures prévue pour les prochains jours devrait stopper son développement. En effet un temps froid avec des températures inférieures à 5°C bloque la maladie. Restez tout de même vigilants et surveillez vos parcelles.
Parcelle | % de plantes touchées | % du feuillage touché |
Herlin-le-Sec (62) | 96% | 5 à 40% |
Allouagne (62) | 64% | 1 à 30% |
Bois-Grenier (59) | 24% | 30% |
Ennetières-en-Weppes (59) | 88% | 5 à 40% |
Violaines (62) | 32% | 1 à 30% |
Bailleul (59) | 44% | / |
Meteren (59) | 32% | / |
Symptômes de rouille sur poireaux (FREDON NPdC)
Des symptômes de mildiou ont été observés sur certaines parcelles de la région mais dans de faibles proportions. Ainsi sur les parcelles d'Herlin-le-Sec (62) et Méteren (59) des symptômes de la maladie ont été observés mais sur moins de 8% des plantes. Sur le site de Violaines (62) des symptômes un peu plus importants ont été observés (16% des plantes) mais ces symptômes se concentraient sur une même zone de la parcelle. Cette maladie se caractérise par des taches allongées et blanchâtres. Les températures fraiches (inférieures à 10°C), annoncées pour les prochains jours vont être défavorables au développement de la maladie. Surveillez malgré tout vos parcelles.
Ces deux maladies ont été observées sur quelques parcelles de la région (Allouagne, Ennetières-en-Weppes, Violaines et Méteren) mais dans de faibles proportions (moins de 12% des plantes). En revanche sur la parcelle d'Herlin-le-Sec
(62) des symptômes de Stemphyliose ont été observés en plus forte proportion puisque 52% des plantes présentaient des symptômes avec 1 à 15% de la surface foliaire touchée. Tout comme pour les autres maladies, les températures fraîches sont défavorables à leur développement. La baisse des températures annoncée pour les prochains jours devrait donc stopper la prolifération de ces maladies. Surveillez tout de même vos parcelles.
Symptômes de Stemphyliose sur poireaux (FREDON NPdC)
Taches de mildiou sur poireaux (FREDON NPdC)
En 2019, 64 parcelles fixes, tous légumes d'industries confondus, ont été suivies. Ces parcelles sont réparties comme indiqué sur la carte ci-dessous :
Ces parcelles ont été suivies par 28 observateurs. Les observations ont été réalisées de mi-avril jusqu'à la mi-octobre. Les périodes d'observations pour chaque légume sont indiquées en vert dans le tableau ci-dessous.
Le réseau de suivi du pois de conserve se réparti comme suit :
Ravageurs | Thrips | Sitones | Mouche des semis | Pucerons | Cécidomyies | Tordeuses |
Fréquence | 1 | 2 | 1 | 2 | 1 | 2 |
Intensité | 1 | 1 | 2 | 1 | 1 | 2 |
Évolution par rapport à 2018 | = | = | = | = | = | + |
Maladies | Mildiou | Anthracnose | Sclérotinia | Botrytis | Oïdium |
Fréquence | 2 | 2 | 1 | 2 | 1 |
Intensité | 2 | 1 | 1 | 1 | 1 |
Évolution par rapport à 2018 | + | = | - | = | = |
Légende : Fréquence de l'attaque : 0=absent ; 1=rare, épars ; 2 =régulier ; 3=généralisé Intensité de l'attaque de nul=0 à fort=3
+, - et = : évolution de la pression par rapport à l'année précédente
Comme l'année dernière, peu de thrips ont été observés sur les parcelles du réseau. En revanche, beaucoup d'entre elles ont été concernées par la présence de sitones qui ont été observés dès la levée. Les conditions climatiques lui ont été favorables mais les dégâts engendrés par ce ravageur ont été sans gravité. À partir de fin mai, sur des pois de semis 2, la mouche des semis a engendré des dégâts significatifs pouvant aller jusqu'à plus de 20
% de surface de parcelle atteinte. Concernant les pucerons, ces derniers ont été régulièrement présents à partir de la mi-mai jusqu'à la mi-juillet mais sont restés peu actifs. Il n'y a pas eu d'explosions de populations et beaucoup d'auxiliaires ont permis d'assurer leur régulation. La cécidomyie a fait une brève apparition au mois de juin (une seule parcelle était concernée). Le vol de tordeuses s'est étalé de début mai à fin juillet. Le vol a été assez intense avec un pic fin juin. Cependant très peu de dégâts ont été signalés en culture.
Le temps frais et humide de mai a favorisé le développement du mildiou et de l'anthracnose mais ces deux maladies se sont peu développées. L'épisode caniculaire de fin juin a sans doute stoppé leur évolution. Quelques symptômes de sclérotinia et de botrytis ont été obser vés en fin de cycle. L'oïdium est appar u en fin de campagne (au mois de juillet) mais de manière très ponctuelle avec une intensité d'attaque assez faible.
Les parcelles du réseau de suivi épinard sont réparties comme indiqué sur la carte ci-dessous :
Ravageurs | Noctuelles | Pégomyies | Pucerons | Fonte des se-mis |
Fréquence | 2 | 1 | 2 | 1 |
Intensité | 1 | 1 | 1 | 2 |
Évolution par rapport à 2018 | = | + | = | + |
Maladies | Mildiou | Anthracnose | Cladosporiose |
Fréquence | 1 | 0 | 0 |
Intensité | 1 | 0 | 0 |
Évolution par rapport à 2018 | - | - | = |
Le vol de noctuelle s'est étalé de mi-mai à début juin pour les épinards de printemps et de fin août à fin septembre pour les épinards d'automne. À l'inverse de l'année dernière, on a constaté une présence plus importante de noctuelles à l'automne qu'au printemps. En revanche, peu de dégâts ont été observés en culture. Les premiers dégâts de pégomyies ont été signalés début juin. Au printemps, quelques pucerons ont été signalés mais la pression est restée faible. Des dégâts causés par la mouche des semis parfois importants ont été signalés sur épinard de printemps et d'automne.
Les conditions climatiques de début mai ont favorisé les premiers symptômes de mildiou. Aucun symptôme d'anthracnose et de cladosporiose n'a été signalé sur les parcelles du réseau.
Voici la répartition des parcelles de haricot et flageolet :
Ravageurs | Pucerons | Pyrales | Héliothis | Mouche des semis |
Fréquence | 2 | 1 | 2 | 1 |
Intensité | 1 | 1 | 1 | 2 |
Évolution par rapport à 2018 | = | = | = | = |
Maladies | Botrytis | Sclérotinia |
Fréquence | 1 | 2 |
Intensité | 1 | 1 |
Évolution par rapport à 2018 | = | - |
Une majorité de parcelles a été concernée par la présence de pucerons de fin juin jusque fin juillet mais la pression est restée relativement faible. Très peu de pyrales ont été capturées contrairement à l'He-liothis. La pr ésence de l'Heliothis a été continue de fin juillet à fin septembre sans pour autant engendrer de dégâts. En 2019, les attaques de mouche des semis ont été plus ponctuelles mais parfois très impactantes.
Les premiers symptômes de sclérotinia et de botrytis ont été observés fin août/début septembre. La pression est restée faible grâce aux conditions climatiques qui n'étaient pas favorables au développement des deux maladies.
Les parcelles de suivi de la carotte sont réparties comme suit:
Ravageurs | Pucerons | Mouches |
Fréquence | 1 | 1 |
Intensité | 1 | 1 |
Évolution par rapport à 2018 | = | = |
Maladies | Oïdium | Alternaria | Sclérotinia |
Fréquence | 2 | 3 | 1 |
Intensité | 2 | 2 | 1 |
Évolution par rapport à 2018 | = | = | = |
La présence de pucerons ailés a été signalée à partir de mi-juin en quantité assez faible. Une seule parcelle a été concernée par la présence de pucerons aptères. Dans la plupart des cas, les auxiliaires ont suffi à réguler ce bioagresseur. Les premières captures de mouche de la carotte ont eu lieu mi-mai. Comme les années précédentes, le niveau de captures est resté faible.
L'alternaria a fait son appar ition avec les conditions humides du mois d 'août et le feuillage sénescent des carottes. L'oïdium a également été pr ésent lor s de cette campagne, or toutes les conditions étaient favorables à son développement (temps chaud et sec). La présence de sclérotiniose a été relativement faible.
Cette année, seules des parcelles flottantes ont été suivies et sont réparties comme indiquées sur la carte ci-dessous :
Les premiers symptômes de rouille blanche sont signalés fin juillet. L'oïdium fait son appar ition fin juillet et se développe durant tout l'été jusqu'au mois de septembre. L'alternaria appar aît en même temps et se développe surtout au mois de septembre.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère de l'écologie, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto. Ce bulletin est rédigé à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. Il donne la tendance de la situation sanitaire. Toutefois celle-ci ne peut être transposée telle quelle à chacune des parcelles.
Directeur de la publication : Olivier DAUGER - Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Hauts-de-France.
Avec la participation d'ARDO, BONDUELLE, CETA ENDIVES ARTOIS, ELCHAIS, EXPANDIS, Fort & Vert, Marché de Phalempin, OPLINORD, OPLVERT, SIPEMA, SODELEG, Syndicat Pendillon, Turnover, TYCONSULTING, VILMORIN et des producteurs observateurs.
Bulletin rédigé par les animateurs régionaux de la filière cultures légumières - Tous légumes : Y. ALLEXANDRE et L. DURLIN - FREDON Nord Pas-de-Calais Oignon : F. DELASSUS-PLRN; Chou-fleur, choux : F. SIMEON -PLRN; Poireau : L.VERNIER-PLRN; Salades : O. PRUVOST-PLRN; Carotte, Epinard, Pois de conserve, Haricots verts et Scorsonères : L. NIVET-UNILET - Endive : M. BENIGNI-APEF V. DUVAL-FREDON Picardie
Coordination et renseignements : Aurélie ALBAUT - Chambre d'agriculture de la Somme / Samuel Bueche - Chambre d'Agriculture du Nord - Pas de Calais
Publication gratuite, disponible sur les sites Internet de la DRAAF et Chambre d'Agriculture des Hauts-de-France