Ce BSV est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation dans la région Hauts-de-France : celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle.
Conditions climatiques : Les températures de la semaine dernière ont permis aux fraisiers de bien se développer. Cette semaine, les températures sont plus faibles en plein champ, mais sous abri elles peuvent rapidement remonter. Par la suite, du temps gris et pluvieux est prévu.
Bio agresseurs :
Oïdium Acariens Aleurodes Pucerons Thrips
: présent sur cœur sous abri et en plein champ. En hors-sol, il est présent sur fruits en contact avec le dsubstrat. Les conditions climatiques à venir lui seront favorables en plein champ.
: conditions favorables sous abri, maintenir une vigilance.
: populations variables, maintenir une vigilance.
: populations faibles, maintenir une vigilance en hors-sol particulièrement.
: populations variables, maintenir une vigilance.
: pression faible, à surveiller surtout dans les parcelles à historique.
Autre: Gel hivernal du collet: présent dans quasiment 100% des parcelles de plus d'un an, et dans une moindre
mesure dans celle de première année (plantation août 2017).
Fraises hors-sol et pleine terre sous abri: floraison à début fruits rouges
Fraises pleine terre non couvertes: début floraison
Le début de saison ayant été très humide, du botrytis du cœur est présent dans une grande majorité des parcelles, même sous abri. Par ailleurs, en hors-sol, les fruits en contact avec le substrat sont souvent atteints de botrytis.
Le temps relativement sec de ces derniers jours n'a pas été favorable à son développement, mais les prochaines précipitations annoncées vont à nouveau créer de l'humidité, entraînant des conditions favorables au développement de la maladie, particulièrement dans les parcelles non couvertes. Sous abri, une aération des structures permettra de limiter son développement. Par ailleurs, nettoyer les plants de leurs vieilles feuilles permet une meilleure circulation de l'air au niveau des cœurs. Concernant les fruits touchés, les enlever permet de limiter la prolifération de la maladie.
Botrytis du cœur
(Cécile BENOIST CA 59/62)
Aucune parcelle ne présente pour l'instant de symptômes avérés de la maladie.
L'oïdium est favorisé par des conditions climatiques chaudes la journée et fraîches la nuit, et d'autant plus en présence de rosée matinale. Maintenir une vigilance pour détecter les premières taches et aérer les structures sans pour autant créer de courants d'air. Les parcelles de plein champ sont généralement moins exposées (moins d'écarts de températures).
La présence d'acariens est signalée dans environ 40 % des parcelles visitées, principalement en culture sous abris. Dans la moitié de ces parcelles atteintes, le seuil de nuisibilité est atteint.
Les acariens tétranyques tisserands sont généralement situés sous les vieilles feuilles, puis ils montent sur les plus jeunes. Dans les parcelles où les populations commencent à être importantes, on observe des auxiliaires.
Adultes et œufs d'acariens tétranyques sur feuille de fraisier
(Cécile BENOIST) CA59/62
Seuils indicatifs de risque
- Pour les parcelles présentant un seuil inférieur à 5 formes mobiles par feuille, le risque est faible. Néanmoins, une surveillance régulière est conseillée, afin de suivre l'évolution des populations, d'autant plus en situations de conditions climatiques sèches et ensoleillées persistantes.
- Pour les parcelles dépassant ce seuil, le risque est sérieux et une gestion de ce bio agresseur doit être mise en place.
Les conditions chaudes, sous abri, sont favorables au développement de ces ravageurs. La gestion de la fraiseraie vis-à-vis de ce bio agresseur passe par la mise en place de mesures prophylactiques. Pour limiter la constitution de réservoirs, le maintien d'un environnement propre et exempt d'adventices, ainsi que l'élimination des débris végétaux dans les allées sont essentiels.
Des aleurodes sont présents dans quelques parcelles sous abri, concernées historiquement par ce ravageur.
Les conditions climatiques sont favorables au développement de ce ravageur. Généralement, les populations ne sont pas un problème en pleine terre. En revanche, en hors-sol, elles sont à surveiller de près, car elles ont tendance à augmenter d'année en année.
Aleurode adulte et œufs
(Cécile BENOIST CA59/62)
Sous abris, des populations de pucerons se développent. Ces ravageurs sont observés dans environ 25 % des parcelles (tous systèmes de culture). Dans la moitié d'entre elles, le seuil de nuisibilité est dépassé. Les pucerons sont surtout situés au cœur des plants sur les jeunes feuilles encore enroulées, ou sur la face inférieure des vieilles feuilles. Ils commencent à apparaitre également sur les hampes florales. Dans certaines parcelles, on observe des momies de pucerons.
Seuils indicatifs de risque
- Pour les parcelles présentant un seuil inférieur à 5 individus pour 10 feuilles, le risque est faible. Une surveillance régulière est alors conseillée, afin de suivre l'évolution des populations.
- Pour les parcelles dépassant ce seuil, le risque est sérieux et une gestion de ce bio agresseur doit être mise en place.
Pucerons sur jeune feuille
(Cécile BENOIST CA59/62)
Les conditions climatiques tempérées sont favorables au développement de ce ravageur. Dès l'apparition de quelques individus, des auxiliaires peuvent être introduits sous abri.
Moins de 5% des parcelles observées présentent des thrips (sol et hors-sol sous abri).
Bien que les populations soient actuellement faibles, les conditions climatiques chaudes sous abris sont favorables au développement de ce ravageur. Il est donc important de suivre l'évolution des populations en installant des panneaux englués, et en réalisant des observations régulières, et ce, plus particulièrement dans les parcelles concernées historiquement.
Seuils indicatifs de risque Le seuil de nuisibilité pour ce ravageur est de 2 thrips par fleur.
thrips adulte sur fleur de fraisier
(Cécile BENOIST CA59/62)
Quasiment 100% des parcelles de deuxième année (hors-sol et pleine terre) sont touchées par des dégâts de gel hivernal (sur collet) si aucune protection n'a été mise en place. Quelques parcelles de première année sont également touchées. L'intensité des dégâts varie d'une parcelle à l'autre. Des plants faiblement touchés ne devraient pas perdre leur potentiel.
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture et le ministère chargé de l'écologie, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité (AFB), par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.
Ce BSV est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation dans la région Hauts-de-France : celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle.
Directeur de la publication : Christophe BUISSET - Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Hauts-de-France.
Animateurs filières et rédacteurs : Océane Pruvost Chambre d'Agriculture du Nord Pas de Calais - Cécile Benoist Chambre d'Agriculture du Nord Pas de Calais Christophe Vallée Chambre d'Agriculture de l'Oise
Coordination et renseignements : Jean Pierre Pardoux - Chambre d'Agriculture de la Somme, Samuel Bueche - Chambre d'Agriculture du Nord - Pas de Calais
Mise en page et diffusion : Caroline Dewamin Chambre régionale d'Agriculture Hauts-de-France Publication gratuite, disponible sur les sites Internet de la DRAAF Hauts-de-France et des Chambres d'Agriculture Hauts-de-France
gel du collet
(Cécile BENOIST CA59/62)