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BSV n°23 22 juillet 2020
BETTERAVES
Ravageurs : évolution notable des teignes
Maladies du feuillage : rares symptômes de cercosporiose et de rouille
Parcelles observées cette semaine : 33 BS
Teignes : le développement des chenilles se poursuit à la faveur du
stress hydrique. 70 % des parcelles du réseau signalent maintenant leur présence et pour deux tiers d'entre elles, le seuil de risque de 10 % de plantes touchées est atteint. Les taux d'infestation varient de 2 à 80 % selon les sites avec un gradient de pression marqué entre le sud et le nord de la région. Une surveillance minutieuse doit permettre d'identifier la présence de larves souvent nichées initialement à la base des pétioles de betteraves.
Cartographie du risque teigne
Pégomyies : des larves sont signalées sur le site de Sommesous dans la Marne sans atteindre le seuil de risque
estival de 50% de plantes touchées.
Noctuelles défoliatrices : deux nouvelles parcelles (La Chapelle Lasson et Poivres) déclarent des perforations.
Au total, 12 % du réseau est concerné mais les taux d'infestation (de 1 à 20 %) restent largement inférieurs au seuil de risque de 50% de plantes porteuses.
Charançons : des pontes de Lixus juncii et ponctuellement des adultes sont
toujours signalés sur certains sites de l'Yonne et de l'Aube. La progression de larves vers les racines de betteraves est identifiée sur le site de Villeneuve la Dondagre sur 25 % des plantes observées. Cette semaine, les premiers juvéniles issus de cette génération sont détectés toujours dans l'Yonne sur le site de Neuilly. Pour rappel, il n'existe pas de seuil de risque pour ce ravageur mais l'observation d'adultes et de piqures doit inciter à la vigilance.
Autres ravageurs : des pucerons et sitones sont encore observés au cœur des betteraves cette semaine sans
incidence pour la culture à ce stade.
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Jaunisses virales : les pourcentages de surface parcellaire touchée sont
en augmentation continuelle. Le gradient de pression croissant entre le sud et le nord du bassin de production reste d'actualité. Sur les feuilles déjà affaiblies exprimant des jaunissements, l'apparition d'alternariose est régulièrement constatée. Les symptômes se manifestent par un brunissement et un développement de nécroses sur le pourtour des feuilles. Ensuite, ces zones se dessèchent complètement
Rhizopus : les premiers foyers de rhizopus sont observés ponctuellement
dans l'Yonne. Pour rappel, ce champignon se développe par ronds diffus souvent lors de fortes températures suite aux blessures occasionnées par des larves de teignes ou de charançons. La pourriture de la racine par le collet entraîne alors une perte de matière et peut engendrer des problèmes de conservation en silo.
Bactérioses : des taches de Pseudomonas sont encore signalées sur 2 sites. Ces nécroses de formes irrégulières
vont disparaître naturellement. Il est important de ne pas les confondre avec des symptômes de cercosporiose.
Maladies cryptogamiques : la progression des maladies sur la région est très lente même dans les zones à risque
élevé. En effet, les températures nocturnes plutôt faibles et l'absence chronique d'humidité inhibent leur développement.
- Le complexe maladie est essentiellement composé de cercosporiose même si les fréquences d'apparition de rouille évoluent ponctuellement.
- 20 % des parcelles ne présentent toujours aucun symptôme.
- 10 % des sites atteignent le seuil de risque T1 cette semaine, portant ces situations à 81 % du réseau.
- Aucune parcelle n'a encore dépassé le seuil de risque T2.
- Dans les zones non protégées, les fréquences de feuilles touchées n'évoluent pas depuis plusieurs semaines
évolution de la pression
évolution du complexe
du fait des conditions peu propices aux maladies.
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Pour assurer le contrôle des différentes maladies, déterminer les fréquences d'apparition en prélevant 100 feuilles de betteraves dans une zone homogène et représentative de la parcelle.
Cercosporiose : ne comptabilisez que les taches présentant des petits points noirs en leur centre (fructifications attestant de leur virulence).
oïdium
cercosporiose
rouille
ramulariose
Seuil de risque T1 en % de feuilles atteintes Seuil de risque T2 en % de feuilles atteintes
15 %
1ers symptômes
15 %
5 %
30 %
20 %
40 %
20 %
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Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à chacune des parcelles.
Observations : Arvalis Institut du Végétal - ATPPDA Cérèsia - CETA de l'Aube - CETA de Champagne CETA Craie Marne Sud Chambre d'Agriculture des Ardennes - Chambre d'Agriculture de l'Aube - Chambre d'Agriculture de la Marne - Chambre d'Agriculture de la Haute-Marne - COMPAS - CRISTAL UNION - DIGIT'AGRI - EMC2 EIMR Marjollet Regis ETS RITARD FREDON GE ITB - LUZEAL - NOVAGRAIN - SCA de Juniville - SCA d'Esternay - SCARA SEPAC-Compagri - SOUFFLET Agriculture SUNDESHY
TEREOS CAPDEA - Terres Inovia VIVESCIA.
Rédaction : Arvalis Institut du Végétal, FREDON Grand Est, ITB et Terres Inovia.
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre Régionale d'Agriculture Grand Est. Dans une démarche d'amélioration continue de qualité de la surveillance biologique du territoire, la DRAAF assure un contrôle de second niveau sur l'ensemble du processus d'élaboration des BSV
Coordination et renseignements : Claire COLLOT claire.collot@grandest.chambagri.fr Mathilde MULLER mathilde.muller@grandest.chambagri.fr
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" Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture et le Ministère de l'Ecologie, avec l'appui financier de l'Office Français de la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto ".