Majorité de parcelles entre les stades D2 et E.
Forte présence des méligèthes dans les boutons, avec dépassement des seuils.
La pression des maladies reste modérée.
La pression des maladies reste modérée mais sur cette espèce, attention au caractère explosif de la rhynchosporiose et de l'helminthosporiose teres.
Observer la présence de rhynchosporiose dans les orges semées à l'automne.
Surveiller l'ascochytose (= anthracnose). Des symptômes ont été observés.
Surveiller les thrips puis les sitones. Des morsures de sitones ont été signalées.
Le BSV de cette semaine est rédigé à partir de l'observation de 70 parcelles du réseau.
Malgré les gelées matinales, les conditions climatiques de la semaine écoulée ont été très poussantes. La quasi-totalité des parcelles du réseau se situe entre D1 - boutons accolés et E - boutons séparés. Les 1 ères fleurs sont visibles dans plusieurs parcelles.
Malgré tout, le redémarrage est toujours très difficile pour 2 parcelles du réseau dont les boutons ne sont toujours pas visibles. Cela concerne également d'autres parcelles hors réseau principalement situées dans l'Yonne et la Côte d'Or qui subissent d'importantes attaques de larves d'altises.
62 parcelles observées.
Les conditions climatiques de la semaine passée ont été favorables à l'activité de cet insecte.
Quand la température du sol dépasse 8°C, il y a une reprise d'activité, avec des vols massifs à partir de 15°C.
Période de risque : du stade boutons accolés (D1 BBCH 50) au stade boutons séparés (E BBCH 57).
La stratégie de lutte vis-à-vis des méligèthes vise à maintenir la population à un niveau tolérable pour que la floraison puisse s'engager sans retard important et que les compensations puissent s'exprimer au maximum.
Le colza est une plante présentant d'importantes capacités de compensation. Lorsque la culture est vigoureuse, elle peut faire face à des attaques de méligèthes.
Les captures en cuvette sont un indicateur de présence, mais le risque doit être évalué en fonction du nombre d'insectes présents sur les plantes. Il est conseillé de compter sur 5 x 5 plantes consécutives ; puis de calculer une moyenne ou un % sur l'ensemble des bourgeons de la plante à rapprocher des seuils mentionnés dans le tableau.
100% des cuvettes ayant fait l'objet d'une observation indique la présence de méligèthes.
La colonisation des méligèthes est en forte augmentation par rapport à la semaine passée.
12/03/2019 | 19/03/2019 | 26/03/2019 | |
% de parcelles avec présence de méli-gèthes sur plantes | 21% | 33% | 95% |
Nb d’individus / plante | De 01 à 02 | De 001 à 2 12 en moyenne | De 0 à 50 8 en moyenne |
% de plantes avec présence | 10 à 20% | 4 à 60% | 10 à 100% |
Stade | Nombre de par- | Moyenne | Mini | Maxi |
D1 | 5 | 1,4 | 0 | 4 |
D2 | 33 | 6,9 | 0 | 20 |
E | 20 | 11,7 | 1,4 | 51 |
Nombre de méligèthes par plante en fonction du stade du colza
Dès l'apparition des premières fleurs, les méligèthes délaissent les boutons.
Dans les parcelles où le seuil de nuisibilité est dépassé, le risque est fort. Le risque est d'autant plus important que la plante présente peu de capacité de compensation
(présence de larves de grosses altises ou de charançons du bourgeon terminal). Dès l'apparition des premières fleurs le risque diminue et devient nul quand la floraison est bien engagée.
Lorsque le niveau de population est inférieur au seuil de nuisibilité, le risque méligèthe est faible. Mais il est nécessaire de faire régulièrement des contrôles dans les parcelles car les populations peuvent rapidement progresser.
55 parcelles observées.
Description du ravageur, Modélisation, Période de risque et seuil de nuisibilité : reportez-vous au BSV n°15 du 26 février 2019.
Les captures de charançons de la tige du colza ont progressé : 33% des cuvettes ont piégé (contre 21% la semaine dernière) avec entre 1 et 16 insectes.
Répartition du nombre de captures de charançons de la tige du colza :
Pour information, dans le même temps ce sont 44% des cuvettes qui ont capturé des charançons de la tige du chou (de 2 à 65 individus).
Des traces de piqures de nutrition, de pontes et des œufs sont régulièrement visibles.
3 parcelles sont signalées avec des dégâts sur tige causés par le charançon de la tige Beire le Châtel
(21) Renève (21) Hugier (70)
Les premiers charançons sont arrivés depuis 1 mois. Ces nouvelles captures ne font que se rajouter aux anciennes et n'aggravent pas le risque.
23 parcelles observées.
4 parcelles indiquent la présence de symptômes de cylindrosporiose cette semaine avec de 5 à 100% des plantes concernées : CHATILLON SUR SEINE (21), BAIGNEUX LES JUIFS (21). DOLLOT (89) et SAINT CYR LES COLONS (89).
Il faut à présent se préparer à repérer le stade F1 (50% des plantes avec au moins 1 fleur ouverte) pour par la suite prévoir le stade G1 (10 premières siliques formées < 2 cm).
En effet G1 est le stade de début de la période de risque vis-à-vis du sclerotinia.
L'analyse de risque repose cette semaine sur l'observation de 78 parcelles implantées du 25/09 au 05/11/2018.
Compte tenu des températures chaudes enregistrées au cours de la semaine passée, la croissance est forte : près de 2/3 des parcelles ont attaqué leur montaison. Aujourd'hui, les blés ont environ une semaine d'avance par rapport à la normale 1998 2018, en particulier dans la vallée de la Saône.
Si le piétin verse constitue bien le premier risque sanitaire à évaluer en ce début de printemps, il n'empêche qu'il faut bien différencier les maladies du pied les unes des autres.
Les premières observations sont à réaliser sur la base des tiges, dès que le blé atteint le stade épi 1 cm et jusqu'au stade 1 nœud.
Première manière d'évaluer le risque de piétin verse : la variété. C'est un levier agronomique utile et utilisable dès maintenant. En effet, aujourd'hui, on sait que les variétés dont la note de sensibilité à la maladie donnée par le GEVES est égale ou supérieure à 5 ne valorisent pas le traitement contre cette maladie (classement des variétés ci-dessous).
BOREGARHYFIHYDROCKALLEZ YADVISORSILVERIORGT VELASKOSY MATTISLG ABSALONSYLLON | 76 | ALBATORFRIPONJAIDORLG ARMSTRONGLG ANDROIDRGT PULCOSORTILEGE CS SOVERDO CSMORTIMERRGT CYCLOTENOR |
LYRIKIONESCOFLUORHYBIZADESCARTES | 5 | |
PIBRACBIENFAITAUCKLANDLAVOISIERAPRILIOASCOTTALIXAN | 4 | LIPARIMUTICLG ASCONA |
CALUMETATOUPICCOMPILCOMPLICEARMADAACCROCLAURIERFRUCTIDORDIAMENTOCELLULEPAKITOTERROIRGRAINDOREXPERTSY MOISSONSEPIARGT CESARIORGT SACRAMENTORGT VENEZIO RGT LIBRAVO | 3 | CHEVIGNONKWS EXTASEFILONPASTORALORLOGEUNIKAMBOISECONCRETDIVINMALDIVES CSFANTOMASHYNVICTUSJOHNSONLEANDREMAUPASSANTRGT CYSTEORGT VOLUPTOTARASCON |
GRANAMAXKWS DAKOTANA GONCOURTAPACHEHYSTARHYKINGCALABROBERGAMORONSARDOREGRAINSOKALARKEOSNEMOSOLEHIOSOISSONSRUBISKO | 2 | MACARONPILIERRGT GOLDENORGT TALISKO |
AREZZOALTIGOEUCLIDE | 1 | SOLINDO CS |
Parmi les variétés avec des notes de 5 à 7, certaines ont le gène de résistance PCH1. Toutes ces variétés ne nécessitent pas de traitement.
Une estimation complémentaire du risque de piétin verse peut être réalisée grâce au calcul d'un risque agronomique :
Cette estimation intègre la climatologie de l'année en cours avec l'aide du modèle TOP PIETIN, avec une note comprise entre -1 et 2 selon le niveau de l'indice de risque cumulé le jour du calcul. Le tableau suivant informe de la note à prendre en compte pour une sélection de situations régionales. Les notes de risque n'évoluent pas depuis la semaine dernière.
Station météo | Semis 01/10/2018 | Semis 25/10/2018 |
SENS (89) | 1 | -1 |
AUXERRE (89) | 1 | -1 |
YROUERRE (89) | -1 | -1 |
CLAMECY (58) | 1 | -1 |
NEVERS (58) | 2 | 1 |
CHATILLON / SEINE (21) | -1 | -1 |
DIJON (21) | 1 | -1 |
GRAY (70) | 1 | -1 |
TAVAUX (39) | 1 | -1 |
LONS LE SAUNIER (39) | 1 | -1 |
CHAMPFORGEUIL (71) | 1 | -1 |
MACON (71) | 1 | -1 |
Compte tenu d'une pluviométrie déficitaire enregistrée depuis le début de la campagne, le risque climatique reste modéré, hormis peut-être du côté de Nevers. Par exemple, le niveau d'indice de risque cumulé atteint à ce jour à Tavaux (Finage du Jura) pour un semis du 01/10 est dans la moyenne, d'autant plus si on se souvient que les durées de levée ont été longues. Il est plus faible pour des semis réalisés au cours de la 2ème quinzaine d'octobre.
Enfin, le critère déterminant reste le comptage du nombre de tiges touchées (sur une cinquantaine de tiges) :
Moins de 10% de tiges atteintes = la nuisibilité de la maladie de nulle à faible.
Entre 10 et 35% de tiges atteintes = la nuisibilité de la maladie peut être variable. Dans ce cas, tenir compte de la note globale de risque calculée à l'aide de la grille de risque.
Plus de 35% de tiges atteintes = la nuisibilité de la maladie risque d'être élevée. Une attention particulière devra être portée entre épi 1 cm et 1 nœud.
Parmi les 50 parcelles ayant débuté leur montaison, 6 soit 12% sont affectées par le piétin verse. En moyenne sur ces parcelles, l'attaque s'élève à 9% de tiges atteintes, aucune ne dépassant le seuil de 35%.
A noter, en complément, que 20% des parcelles du réseau sont implantées avec des variétés tolérantes au piétin verse.
Le risque climatique comme la pression de piétin verse observée au champ sont modérés.
L'oïdium et la rouille jaune sont absents et quelques tâches de septoriose sont observées sur les situations les plus précoces. En tout état de cause, le risque septoriose ne sera à considérer qu'à partir du stade 2 nœuds.
Plus précisément concernant la rouille jaune, dans le nord de l'Yonne où les symptômes sont observés le plus fréquemment, le risque s'élève invitant à observer les variétés les plus sensibles à cette maladie : NEMO, HYFI, ALIXAN, GONCOURT, OREGRAIN, COMPLICE et FANTOMAS.
Du côté du risque de verse, rien à signaler : le tallage n'a pas été exubérant compte tenu de levées des semis les plus précoces retardées par la sécheresse enregistrée au cours de l'automne dernier. Pour rappel, l'échelle de comportement des variétés de blé à la verse :
Variétés résistantes
Variétés assez résistantes
Variétés moyenneme nt sensibles
Variétés assez sensibles
Variétés sensibles
( ) : à confirmer
Source : essais pluriannuels inscription (CTPS/GEVES) et post-inscription (ARVALIS), jusqu'à 20 en 2018
Quelques situations font apparaître la présence de jaunisse nanisante et/ou de maladie des pieds chétifs. Il est encore trop tôt pour en mesurer les conséquences.
4 parcelles " à problème " ont fait l'objet d'analyses virologiques :
- la jaunisse nanisante est fréquente,
- la maladie des pieds chétifs est systématique,
- la mosaïque n'est pas détectée.
L'analyse de risque repose cette semaine sur l'observation de 44 parcelles implantées du 28/09 au 07/11/2018.
Compte tenu des températures chaudes enregistrées au cours de la semaine passée, la croissance est forte : près de 3/4 des parcelles ont attaqué leur montaison. Aujourd'hui, les blés ont environ une semaine d'avance par rapport à la normale 1998 2018, en particulier dans la vallée de la Saône.
Le risque maladies du feuillage sur les orges d'hiver est à considérer à partir du stade épi 1 cm. Le comportement global des variétés vis-à-vis des maladies est un indicateur important de l'analyse de risque.
FUNKY TEKTOO
SY POOL HOOK
KWS ORBIT PIXEL
VISUEL SONATA
KWS FARO AMISTAR
A ce jour, sur les parcelles ayant atteint au moins le stade épi
1 cm :
Oïdium : 0% des parcelles sont concernées. Les variétés les plus sensibles à cette maladie sont : AMISTAR et PASSEREL.
Rhynchosporiose : 24% des parcelles sont concernées à un niveau modeste. Les variétés les plus sensibles à cette maladie sont : ISOCEL, ETINCEL, CASINO, VISUEL et RAFAELA.
Helminthosporiose teres : 30% des parcelles sont concernées à un niveau modeste. Les variétés les plus sensibles à cette maladie sont : TOUAREG, PASSEREL, ETINCEL, ISOCEL et PIXEL.
La pression des maladies reste modérée mais sur cette espèce attention au caractère explosif de la rhynchosporiose et de l'helminthosporiose teres après le stade épi 1 cm.
Du côté du risque de verse, rien à signaler : le tallage n'a pas été exubérant compte tenu de levées des semis les plus précoces retardées par la sécheresse enregistrée au cours de l'automne dernier. Pour rappel, l'échelle de comportement des variétés d'orges d'hiver à la verse :
Echelle de comportement à la verse des principales variétés d'orges d'hiver
Variétés peu sensibles
Variétés moyenne-ment sensibles
Variétés sensibles
Quelques situations font apparaître la présence de jaunisse nanisante et/ou de maladie des pieds chétifs. Il est encore trop tôt pour en mesurer les conséquences.
7 parcelles " à problème " ont fait l'objet d'analyses virologiques :
- la mosaïque est systématiquement détectée,
- la jaunisse nanisante est fréquente,
- la maladie des pieds chétifs est fréquente.
15 parcelles d'orges de printemps ont été observées cette semaine dont 2 semées à l'automne.
Ces orges sont au stade 1 à 2 nœuds selon la précocité du semis à l'automne.
C'est le moment pour analyser le risque maladies du feuillage, en portant une attention toute particulière à la rhynchosporiose. Les variétés les plus sensibles à la rhynchosporiose sont : Sébastian, Explorer, KWS Irina, Focus, Fandaga et Revanche.
Pour les orges du réseau semées entre le 19 et le 28/02, la grande majorité des parcelles atteint 2 feuilles.
https://www.arvalis-infos.fr/file/galleryelement/pj/ec/2e/cc/00/note commune 2019 finale4171869336735947962.pdf
L'ascochytose forme des nécroses violacées à brunes sur la base des tiges et des ponctuations brun foncé sur les feuilles et les gousses. Elle est favorisée par une forte densité de peuplement et des semis précoces.
Les symptômes doivent être surveillés de la levée jusqu'à la fin du stade limite d'avortement (2 3 semaines après la fin floraison).
Les parcelles de pois d'hiver sont dans la période de risque.
Les temps humides et doux et la présence de rosées peuvent être favorables à l'apparition de la maladie. Les pluies permettent la propagation de cette dernière, par effet splashing, du bas vers le haut de la plante.
Les parcelles de pois d'hiver doivent être surveillées, en particulier en cas d'averses.
3 parcelles signalent la présence d'ascochytose (= anthracnose) sur la moitié inférieure du feuillage
(TANLAY 89 ALLIGNY COSNE 58).
Les levées sont en cours. Les thrips et les sitones sont à surveiller.
Thrips,
Observation en prélevant les plantes et en les enfermant dans un sac plastique au soleil, les insectes viendront se coller sur les parois du sac.
Période de nuisibilité Seuil de nuisibilité
De la levée à 1 feuille 1 thrips / plante
Les premières morsures de sitones sont observées.
La présence de thrips n'a pas été signalée.
Surveiller les encoches feuilles basses.
De 1 à 5 feuilles De 5 à 10 encoches / plante
Bulletin édité sous la responsabilité de la Chambre régionale d'agriculture de Bourgogne Franche-Comté et rédaction animée par ARVALIS-Institut du Végétal, Terres Inovia et les Chambres d'agriculture de Bourgogne Franche-Comté à partir des observations réalisées par : 110 BOURGOGNE - AGRIDEV - AGRI SUD EST - AGRODIFFUSION - ALTERNATIVE - AMDIS BOURGOGNE DU SUD - SAS BRESSON - CA 21 - CIA 25 90 - CA 39 - CA 58 - CA 70 - CA 71 - CA 89 - CHAYS - SARL COURTEJOIE - DIJON CEREALES - EPIS CENTRE - FAIVRE SAS - FREDON - MOULIN JACQUOT - MINOTERIE GAY -GIROUX SAS - INTERVAL - KRYSOP - SARL LEGUY - ETS RUZE - SEINE YONNE - SENOGRAIN - SEPAC - SOUFFLET AGRICULTURE - TEOL - TERRE COMTOISE - YNOVAE
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre régionale d'agriculture de Bourgogne Franche-Comté dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les viticulteurs et agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base d'observations qu'ils auront eux mêmes réalisées sur leurs parcelles et/ou en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.
" Action co-pilotée par le Ministère chargé de l'Agriculture et le Ministère chargé de l'environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2 ".