Stade pré-véraison à tout début véraison Risque oïdium variable selon les parcelles Risque mildiou nul sur grappe, faible sur le feuillage Botrytis absent Cicadelles vertes très peu nombreuses, quasi absence de grillure Pas de perforation de chenille de tordeuses observée
Crédit photo : Réseau des Chambres d'Agriculture
BSV réalisé à partir des observations parcellaires des 2 vignobles suivis dans le cadre du réseau de parcelles en Auvergne-Rhône-Alpes. Observations effectuées par les membres du réseau BSV en application du protocole harmonisé national d'observations. Cette année, le réseau comprend 22 parcelles observées par 14 observateurs sur 5 cépages différents.
18 parcelles renseignées, 14 dans le vignoble de Saint Pourçain, 4 dans le vignoble des Côtes d'Auvergne.
La pluie de ces derniers jours a globalement fait du bien. Les premières baies verrées apparaissent dans les parcelles les plus précoces. Pour la majorité des parcelles, la véraison devrait débuter dans les prochains jours. Les parcelles qui souffraient le plus du manque d'eau restent marquées par le stress hydrique. Espérons que la fraicheur et les quelques pluies prévues les jours à venir suffisent pour débloquer la situation.
D'après le modèle, des contaminations ont eu lieu samedi dernier. Du fait de l'absence de taches précédemment et des fortes températures des jours précédents, ces contaminations seraient très limitées et se cantonneraient aux jeunes feuilles. Les grappes ne sont plus sensibles aux nouvelles contaminations. Les " réserves " d'œufs de mildiou (potentiel contaminant) sont maintenant très faibles, il ne devrait pas y avoir de contaminations importantes à venir.
L'oïdium continue de se développer sur les parcelles touchées . C'est une maladie à foyer : cela signifie qu'il progresse à partir des contaminations primaires. Seuls les ceps ayant été touchés par une contamination précoce auront des grappes sévèrement atteintes. Les ceps voisins seront peu touchés. La gravité de l'épidémie dépend donc du nombre de ceps contaminés précocement.
Les photos suivantes ont été prises hier : malgré les températures élevées de la semaine passée, l'oïdium est resté très sporulent. Il résiste très bien aux fortes températures et aux très faibles humidités.
Les symptômes de black rot sont toujours très rares, pour ne pas dire absents. Les conditions climatiques de ces derniers jours lui étaient très défavorables. Nous nous situons encore à un stade de sensibilité des grappes, et ce jusqu'à la véraison, mais le champignon responsable de la maladie a besoin d'une forte humidité plusieurs jours d'affilée pour se développer. Le risque est donc faible, d'autant plus que nous ne nous situons pas dans un secteur à historique. Quelques rares contaminations ont cependant pu avoir lieu les 26 et 27, probablement sans conséquence sur la récolte.
Les symptômes de maladies du bois continuent à apparaître mais il ne semble pas pour l'instant y avoir d'accélération du phénomène.
Le nombre de larves reste très faible, voire même diminue. Les fortes chaleurs de la semaine passée en sont très certainement la cause. Les premiers symptômes sur feuilles apparaissent en général à cette période, on en voit actuellement très peu.
Il y a très peu de papillons capturés cette semaine : le second vol est achevé ou stoppé par la chaleur. Aucune perforation n'a été observée. Avec une météo plus clémente les jours à venir, on pourrait assister à une petite reprise d'activité, mais la pression sera très certainement faible cette année.
Aucun symptôme n'est observé, ce à quoi on pouvait s'attendre au vu de la météo. Les rares averses prévues la semaine prochaine ne devraient pas faire remonter le risque.
De quoi souffre la feuille au premier plan :
de carence en magnésium?
de stress hydrique ?
d'esca ou BDA?
de piqûres de cicadelles vertes?
Il fallait repérer la grappe desséchée en bas à gauche, caractéristique des maladies du bois.
Directeur de publication : Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes
Coordonnées du référent : François ROUDILLON - froudillon@allier.chambagri.fr
Animateur filière/Rédacteur : Véronique SARROT - vsarrot@allier.chambagri.fr
Ce BSV est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transmise telle quelle à la parcelle. Pour chaque situation phytosanitaire, les producteurs de végétaux, conseillers agricoles, gestionnaires d'espaces verts ou tout autre lecteur doivent aller observer les parcelles ou zones concernées, avant une éventuelle intervention. La Chambre régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par les ministères chargés de l'agriculture et de l'environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.