Bulletin de Santé du Végétal

Edition Auvergne-Rhône-Alpes

Territoire auvergnat

n° 12

25 juin 2019

Viticulture

À retenir cette semaine

Toujours pas de symptôme de mildiou signalé L'oïdium est présent sur les parcelles à historique Les glomérules sont plus fréquents mais restent peu nombreux Les larves de cicadelles vertes sont plus observées mais restent très peu nombreuses

Crédit photo : Réseau des Chambres d'Agriculture

BSV réalisé à partir des observations parcellaires des 2 vignobles suivis dans le cadre du réseau de parcelles en Auvergne-Rhône-Alpes. Observations effectuées par les membres du réseau BSV en application du protocole harmonisé national d'observations. Cette année, le réseau comprend 22 parcelles observées par 14 observateurs sur 5 cépages différents.

Données du réseau

17 parcelles renseignées, 13 dans le vignoble de Saint Pourçain, 4 dans le vignoble des Côtes d'Auvergne.

Stades phénologiques

La vigne est maintenant entre les stades fin floraison et début nouaison. Les écarts entre les parcelles diminuent, même s'ils subsistent parfois de façon surprenante au sein d'un même cep.

Stade fin floraison/début nouaison
Stade nouaison/grain de plomb
Avec de la chaleur et de l'eau dans le sol, les vigne sont actuellement très poussantes, et bien vertes.

Situation sanitaire

Mildiou

Le mildiou est aux abonnés absents, et il se pourrait bien que cela dure ! D'après le modèle, il n'y a eu que peu de contaminations lors des dernières pluies du 21 et 22 juin. Les fortes chaleurs de cette semaine devraient fortement le ralentir, et contribuer à maintenir la situation saine.

Oïdium

L'oïdium est toujours présent sur les parcelles où il a été détecté. Il n'y a pas de nouvelle parcelle signalée avec symptômes cette semaine. L'oïdium est une maladie qui aime la chaleur. Les fortes températures annoncées ne vont pas le perturber. Il est également capable de supporter une faible hygrométrie : il peut se développer à 40% d'humidité, valeur facilement atteinte au sein d'un cep. Il faut donc maintenir la vigilance, la période à venir peut lui être favorable.

Taches d'oïdium anciennes

ATTENTION ! Il y a aussi des taches qui ressemblent à de l'oïdium, mais qui n'en sont pas !

Ça y ressemble, mais ce n'est pas de l'oïdium ! Il s'agit ici d'un développement anormal des poils de la feuille.

Black rot

Aucune tache n'a été observée. Les fortes températures à venir lui sont défavorables. Il n'y a pas de risque de contamination pour les jours à venir. La sensibilité de la grappe reste élevée jusqu'au stade fermeture, puis chute fortement.


Botrytis

La floraison se termine, et les débris de fleurs semblent être bien évacués. La contamination par ce biais devrait être limitée.

Débris de fleurs retenus par une feuille. On voit qu'ils sont bien évacués, que les grappes sont bien
" propres ". Pour l'instant on voit peu de coulure, mais c'est encore tôt.

Cicadelle verte

Cette semaine, les larves de cicadelles vertes ont été observées plus fréquemment, mais toujours en nombre très faible. Il a été dénombré au maximum 8 larves pour 100 feuilles. Pour rappel, le seuil de nuisibilité est fixé en France à 100 larves pour 100 feuilles. Les fortes chaleurs à venir devraient également les perturber.

Les larves de cicadelles vertes sont . vertes, mais peuvent aussi être blanches ou rosées selon ce qu'elles mangent. En revanche on n'en a jamais vu de rouges ...

Cicadelle de la flavescence dorée

Les larves de Scaphoideus titanus (cicadelle de la flavescence dorée) sont plus mobiles que celles de cicadelles vertes. Elles sont donc plus difficilement observables à partir du stade larvaire 3-4. mais elles sont encore bien présentes au vignoble

larve au stade L3

Tordeuses de la grappe

Des glomérules sont plus fréquemment observés cette semaine. Leur nombre reste relativement faible avec un maximum de 7 glomérules pour 100 grappes. Les dégâts sont le plus souvent négligeables à ce stade, la grappe pouvant compenser les baies détruites par la chenille.


Tordeuses de la grappe (suite)

Glomérule intact à gauche, et à droite ouvert artificiellement. On distingue un trou percé par la chenille dans un bouton, et la chenille

Vu au vignoble

On voit beaucoup de vie dans une vigne si on prend le temps d'observer : des fourmis, une sauterelle, une mue non identifiée . Et même des cigales ! Mais elles, elles n'ont pas voulu se laisser prendre en photo ...

Pour en savoir plus, EcophytoPIC, le portail de la protection intégrée. http://viticulture.ecophytopic.fr/viticulture

Toute reproduction même partielle est soumise à autorisation

Directeur de publication : Gilbert GUIGNAND, Président de la Chambre Régionale d'Agriculture Auvergne-Rhône-Alpes
Coordonnées du référent : François ROUDILLON - froudillon@allier.chambagri.fr
Animateur filière/Rédacteur : Véronique SARROT - vsarrot@allier.chambagri.fr

À partir d'observations réalisées par : les Chambres d'Agriculture Auvergne-Rhône Alpes, en collaboration avec le syndicat des viticulteurs de Saint-Pourçain, la Fédération viticole du Puy-de-Dôme, et les viticulteurs du vignoble Saint-Pourcinois et des Côtes d'Auvergne.

Ce BSV est produit à partir d'observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transmise telle quelle à la parcelle. Pour chaque situation phytosanitaire, les producteurs de végétaux, conseillers agricoles, gestionnaires d'espaces verts ou tout autre lecteur doivent aller observer les parcelles ou zones concernées, avant une éventuelle intervention. La Chambre régionale dégage toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs concernant la protection de leurs cultures. Action pilotée par les ministères chargés de l'agriculture et de l'environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.

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