Ce bulletin est basé sur des observations ponctuelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire régionale mais
celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La Chambre d'Agriculture se dégage de toute responsabilité
quant aux décisions prises et invite les agriculteurs à réaliser leurs propres observations sur leurs parcelles.
mouche des fruits ............................................................. 2
CANNE A SUCRE suivi des adventice .................................. 2
ANANAS présence de la maladie de Wilt .............................. 2
LAITUE bilan sanitaire ....................................................... 2
Rappel du mois de mai : pluviométrie excédentaire ; pointes de chaleur en début de mois puis stabilisation par la suite.
Pour juin : début de la saison cyclonique le 5juin loin des Antilles avec la tempête tropicale Andrea.
Malgré un passage plus fréquent des ondes tropicales dans l'île, la pluviométrie n'est que de + 11%. Il en est de même
pour les températures qui restent conformes pour les maximales en raison de la brume, de la pluie ou du vent qui les
freinent. Juin a été toutefois, avec une moyenne de 19 km/h à l'aéroport l'un des mois les plus ventés.
Source : Météo France Antilles-Guyane
Le réseau de surveillance est temporairement affaibli car deux parcelles de limettiers ont été arrachées. Ces parcelles seront remplacées. Au mois de juin, le site de Saint-Joseph n'a été observé qu'une seule fois.
Stades : Des fruits à divers stades de grossissement sont visibles dans les vergers. La floraison se poursuit sur limettiers alors
que les autres agrumes sont majoritaires au stade " nouaison " (observation de fleurs que sur un seul site).
Sur le réseau, le pourcentage
fruits
Ces ravageurs ne s'attaquent pas aux limettiers.
avec symptômes est stable.
symptômes correspondent à
des attaques d'acariens ayant
eu lieu lors du grossissement
du fruit.
Dégâts d'acariens des fruits sur limes C. Sylvaniélo, FREDON
La nouaison, stade auquel se trouvent majoritairement au moins
de juin les fruits des agrumes sucrés, est le stade le plus sensible
aux acariens sur fruits.
Le 05 juin, l'observation des jeunes fruits à la loupe sur le site du
Saint-Esprit (limettiers) a montré un tiers des fruits occupés par
un ou plusieurs phytoptes.
A titre d'information, 10% est le seuil d'intervention utilisé pour ce ravageur à l'île de la Réunion.
Aucun dégât dû aux papillons piqueurs de fruits n'a été observé sur
le réseau en juin. L'évolution du pourcentage d'arbres portant des
fruits piqués pour 2013 est similaire à celle des années précédentes : l'absence ou la faiblesse des attaques se confirme.
Le puceron brun des agrumes peut être parasité
par une micro-guêpe Lysiphlebus testaceipes .
60%
Celle-ci pond un œuf dans le corps du puceron.
50%
L'œuf éclos et la larve qui en sort se développe
40%
Limettier
dans le puceron.
30%
20%
Autres agrumes
Un puceron parasité est facilement repérable : il
10%
ne bouge plus et devient brun et gonflé.
0%
Il est alors appelé " momie ".
Mars
Avril
Mai
Juin
Le nombre de colonies de pucerons est resté stable de janvier à mars (environ un quart des arbres portant des colonies de pucerons
sont sans puceron parasité visible). En avril, il a augmenté, probablement en lien avec l'apparition de jeunes pousses constatées en
mars-avril. Il est en diminution et atteint autour de 20% en juin.
Les symptômes de la pourriture à Phytophthora sur fruits
sont pourriture apicale, jaunissement et chute prématurée.
Au mois de juin, des fruits atteints par la pourriture brune
à Phytophthora ont été observés sur deux vergers.
Plusieurs autres organismes nuisibles ou leurs dégâts ont été
observés : cochenilles dont Fiorinia proboscidaria , greasy spot ainsi
que des dégâts de mineuses des agrumes Phyllocnistis citrella .
Généralement, ces organismes ne sont pas à l'origine de pertes de
d'intervention.
On en parlait en mai, juin et juillet 2013, le psylle des agrumes Diaphorina citri , vecteur potentiel de l'une des plus
redoutables maladies des agrumes dans le monde : Le greening des agrumes ou Huanglongbing (HLB) qui venait d'être détecté pour la première fois en Martinique. Depuis le 29 mai 2013 la présence de la maladie a été confirmée au sein des communes de Bellefontaine et du Lorrain, dans un jardin privé et dans un verger.
Le greening des agrumes, également appelé Huanglongbing (HLB), ou maladie du dragon jaune, est une maladie
mortelle des agrumes. Elle est provoquée par la bactérie Candidatus Liberibacter spp. qui, en proliférant, perturbe le
transport de la sève. Cette bactérie figure dans l'annexe B de la liste des organismes nuisibles de lutte obligatoire de
façon permanente et sur tout le territoire, établie par l'arrêté ministériel du 31 juillet 2000.
Aspect général de l'arbre
Il n'est pas aisé de reconnaître un arbre
atteint de HLB
Source : University of California
peuvent être confondus avec ceux de
carences en minéraux.
Lorsque la maladie est avancée, les
Feuille
feuilles tombent, les branches sèchent,
l'arbre ne produit plus et finit par
mourir.
Source : CDFA Plant Pest Diagnostics Center ; University of California
Fruit
Source : University of California ; Afinoa
Le HLB affecte les plantes de la famille
des Rutacées et plus particulièrement
les
autrement
dit,
les
citronniers,
limettiers,
mandariniers,
orangers et autres agrumes
Le
micro-hyménoptère,
radiata , déjà présent en Martinique, permet un contrôle efficace de D.citri en parasitant ses
Le
de
Rutacée
également appelée Murraya paniculata ,
larves.
Il fait l'objet d'un suivi au Carbet et à Sainte Anne. D'après les
est un porteur sain de la maladie : la
résultats, le taux de parasitisme est d'environ 70% sur ces deux
bactérie Candidatus Liberibacter spp.
sites, ce qui permet de maintenir les populations de psylles à de
peut infecter la plante mais celle-ci ne
Buis de Chine
Source : martinique-jardin. fr
faibles niveaux.
présente aucun symptôme.
Les traitements insecticides systématiques contre le psylle ont pour
effet,
outre
les
conséquences
environnementales,
d'éliminer
Tamarixia radiata . Lorsqu'ils sont utilisés à outrance ils sont donc
une menace pour la population de parasitoïdes qui permet de réguler naturellement celle de psylles.
Elle est inoculée par le psylle asiatique, Diaphorina citri . L'insecte
ingère la bactérie lors d'un repas sur une plante infectée et la
retransmet par la suite à chaque prise alimentaire.
Dès qu'ils sont contaminés, les psylles peuvent transmettre le HLB
pendant toute la durée de leur vie (environ 6 mois).
Femelle Tamarixia radiata parasitant une larve de D.citri.
Source: NAPPO
Psylle, D.citri Source : CIRAD ; FREDON
Momie de larves de D.citri parasitées par Tamarixia radiata.
Source: University of California
Afin
de
surveiller
l'évolution
de
la
maladie
du
" Greening des agrumes " et de son vecteur, des
prospections régulières sont effectuées sur tout le
territoire martiniquais.
Les agrumes et les buis de Chine sont minutieusement
inspectés chez les particuliers et les professionnels.
Pour la détection du HLB, des prélèvements de feuilles
sont réalisés et envoyés pour analyse.
Légende : les observations positives (présence de l'organisme) sont notifiées en rouge, les négatives, en vert.
Autour de chaque foyer une zone focus de 800 mètres de rayon et une zone de sécurité de 15 km de long sur 7 km de large ont été établies.
Au sein de ces zones des prospections seront menées dans toutes les pépinières et les vergers. Chez les particuliers, entre 20 et 40 jardins
présentant des agrumes seront visités dans la zone focus. Dans la zone de sécurité, plus étendue, environ 80 jardins seront prospectés.
Chaque visite dans la zone focus et dans la zone de sécurité donnera lieu à des prélèvements de feuilles sur les agrumes et les buis de Chine
pour détection du HLB.
Si vous soupçonnez la présence de HLB ou de psylles asiatiques des agrumes sur votre propriété ou votre exploitation, il est de votre devoir de le signaler afin de pouvoir l'éradiquer. Vous pouvez vous adresser au Service de l'Alimentation de la DAAF (06 96 64 89 64) ou à la FREDON (0596 73 58 88).
Trois parcelles de tomate ont été observées. Elles sont situées sur les communes du Morne-Rouge (2 observations), de Sainte-Anne (3 observations) et de Ducos (1 observation). A Ducos et au Morne-Rouge, les parcelles sont sous abri.
Nom scientifique : Potato Yellow Mosaic Virus
Nom commun : /
Type d'organisme nuisible : virus
Vecteur : Aleurode du tabac, Bemisia tabaci
La présence du virus PYMV (acronyme de Potato yellow
mosaic virus) a été constatée sur le site à la fin du mois de
mai. Le pourcentage de plants atteints est passé de 23 % à
97% à la fin du mois de juin. Ce virus peut entraîner des
Sainte Anne et de Ducos. Cet insecte piqueur-suceur est
surtout dangereux en tant que vecteur des Begomovirus sur
tomate.
Par ailleurs, des mines serpentines ont été observées sur le
site suivi au Morne Rouge. La lutte contre les mouches
serpentines
( Liriomyza
spp.)
ne
s'avère
pertes de rendement évaluées à 30 à 50%.
Sur le site du Morne-Rouge, des plants flétris ont été
observés dès mi-mai, alors que la culture n'avait pas
encore atteint le stade " floraison ". A la fin du mois de
juin, les deux tiers de la parcelle présente des symptômes
de la maladie.
feuilles et mosaïque.
nécessaire qu'à partir de la présence de 3 mines par feuille.
Date d'observation
Stade
17 mai
Plants
Floraison
30 mai
06 juin Floraison Fructification
20 juin
Fructification
% de pieds atteints par le flétrissement bactérien
27 %
40 %
40 %
67 %
Il n'existe aucun traitement chimique contre cette maladie. La lutte passe par la mise en œuvre d'un ensemble de techniques
culturales :
Eviter les excès d'eau
en plein champ, cultiver hors saison des pluies,
planter dans des sols bien drainés,
privilégier l'irrigation au goutte-à-goutte
Canaliser les eaux de ruissellement hors de la parcelle car elles peuvent transporter la bactérie
Eviter les blessures lors du binage ou tuteurage
Eviter les autres plantes hôtes de la bactérie :
Certaines plantes adventices (pourpier, herbe grasse, impatiens, ) : désherber et nettoyer les abords de la parcelle.
Certaines cultures (solanacées, cucurbitacées, anthurium, héliconia, ) : mettre la culture de tomate en rotation avec des
cultures non hôtes (Alliacées, Graminées).
La surveillance d'une parcelle par piégeage ne permet
pas de suivre l'évolution de la population dans une
parcelle, mais seulement de se faire une idée de
l'activité des charançons. En effet, les pièges ne
Les 5 sites du réseau ont été suivis au mois de juin.
capturent que les individus qui se déplacent à la
recherche d'une source de nourriture. Ceux qui sont sur
une souche de bananier peuvent y rester longtemps.
D'autre part, l'activité des charançons varie sous
l'influence des conditions climatiques : par exemple, peu de charançons se déplacent en saison sèche.
En pointillés rouges, le seuil empirique de 20 charançons par piège et par quinzaine
L'activité des charançons reste modérée sur le réseau.
La pluviométrie record du mois de mai 2013 et le maintien de ce régime pluvieux soutenu en juin évaporations très basses sur l'ensemble de la Martinique.
Comparaison du cumul annuel de la pluviométrie de janvier à mai moyenne - 2012 - 2013
2000
2051 1982
1823
1647
1698
1698
1424
1427
1279
1101
1126
1060
1000
876
979 889
935
929
757
778
769
792
665
691 694
590
451
444
0
LAMENTIN
St JOSEPH
Ste MARIE
BASSE-POINTE
MACOUBA
MORNE ROUGE
FRANCOIS
St PIERRE
En présence de nécroses de cercosporioses jaune et noire, la pluie libère
les spores qui recontaminent les bananiers voisins. L'humidité importante
favorise, alors, la germination des spores entrainant une recrudescence des
champignons.
Même s'il ne permet pas de solutionner totalement l'impact des cercosporioses sur le bananier, le coupe-feuille, au travers de l'élimination des nécroses, contribue à rompre le cycle de développement du champignon. Cette pratique prophylactique largement utilisée en plantation de bananes Cavendish d'exportation devrait se généraliser sur les plantations de bananes plantains et participer à un assainissement mécanique du champignon. Dans les jardins privés, la mise en place d'une telle mesure permettrait de limiter les sources d'inoculum extérieur aux exploitations.
Des pièges attractifs pour les mouches des fruits sont posés dans cinq
vergers de goyave situés sur les communes de Ducos, du Lamentin, du
Morne-Rouge, du Robert et du Saint-Esprit. Ils sont relevés deux fois
Suivi du nombre d' Anastrepha obliqua capturées en vergers de goyave
par mois.
Sur chaque site, sont disposés trois pièges avec des
attractifs sexuels et un piège contenant un attractif
alimentaire liquide, l'hydrolysat de protéine. Dans les
pièges contenant l'attractif sexuel se trouve également
une bande engluée permettant la capture des insectes.
protéines, la mouche pénètre dans le piège. Une fois à
l'intérieur, elle reste attirée. Lorsqu'elle est épuisée, elle finit par se poser sur la bande engluée ou par se noyer.
Semaine du lundi 04 mars
Semaine du lundi 17 juin
Les captures restent peu nombreuses au mois de juin (en moyenne 0,9
individu par piège relevé). Les captures ont eu lieu sur les sites du
Lamentin, du Morne Rouge et du Robert.
Une observation des dégâts dus aux vertébrés sur fruits est faite sur deux vergers de
goyaves sucrées chaque semaine. Ces vergers sont situés dans les zones de
production majeures de goyave : Saint-Esprit et Saint-Joseph / Gros-Morne.
Le nombre moyen de fruits attaqués par les vertébrés reste faible : il est de 0,4 fruit attaqué par arbre. Les dégâts
restent principalement dus aux oiseaux sur les deux sites. L'espèce d'oiseau la plus préjudiciable est
généralement le sporophile rouge-gorge ( Loxigilla noctis ), appelé " père noir " (mâle) ou " moisson " (femelle).
Il est fréquent que les sucriers et d'autres oiseaux viennent se nourrir sur les fruits déjà entamés par les
sporophiles rouges-gorges. Les rouges-gorges et leurs nids ne peuvent être détruits car ils sont protégés par
arrêté ministériel.
La récolte précoce des fruits permet de limiter les dégâts. Il est inutile d'enlever les fruits attaqués de l'arbre,
d'autant plus que les oiseaux retournent facilement sur les fruits attaqués.
Aucun dégât de chauve-souris n'a été observé.
Cinq parcelles ont fait l'objet d'un suivi des adventices (Centre, Sud et Nord Atlantique et Nord Caraïbe).
Malgré l'âge de la canne, sa croissance reste hétérogène. Les inter-rangs ne sont pas
encore couverts. Un important développement des adventices s'en fait ressentir. Le
recouvrement des adventices atteint 83 % à la dernière observation de juin.
Les principales adventices sont Euphorbia heterophylla et Rottboellia cochinchinensis
(Herbe à riz).
Inter-rang envahi par de l'herbe à riz CTCS Martinique
Une semaine après la fin de récolte de la
parcelle comme plants, le recouvrement
moyen de la parcelle atteignait 15%.
A la dernière observation de juin, elle
culmine à 50% de recouvrement malgré
un paillage encore présent. Les herbes
tendent à se concentrer dans les rangs
de canne.
Rang envahi par des lianes et de l'herbe à riz, CTCS Martinique
Les adventices majoritairement présents
sont
des
dicotylédones
charentia , Ipomoea setifera ) et Rottboellia cochinchinensis (Herbe à riz).
La croissance des cannes demeure
hétérogène.
Le
taux
de
recouvrement
herbe
de
la
parcelle commence à prendre des
proportions inquiétantes. Il passe
de 15% (dernière observation de
mai) à 50% au mois de juin.
La contamination des bordures par
poursuit. De plus, on assiste à une
Recrudescence de cypéracées dans les inter-rangs CTCS Martinique
recrudescence de cypéracées dans
les inter-rangs.
Les cannes continuent à couvrir l'inter rang.
Plusieurs interventions, grâce à un matériel adapté, ont permis de
ramener le taux de recouvrement de la parcelle à 15% et de le
maintenir durant tout le mois de juin. Nous avons toutefois remarqué
quelques traces de phytotoxicité sur la canne. Pour rappel, le taux de
recouvrement était à 30% à la fin du mois de mai.
Le Cynodon dactylon (chiendent) reste problématique en bordure.
Parcelle propre, mais traces de phytotoxicité sur canne, CTCS Martinique
Cette parcelle, récoltée à la fin du mois de février, atteint un taux
très inquiétant de 93%. Les adventices sont aussi présents dans
l'inter-rang mélangés à la canne.
pruriens (Poil à gratter), Panicum maximum (Herbe de Guinée) et Euphorbia heterophylla . On constate aussi le développement de Cynodon dactylon (chiendent) en bordure.
La surveillance de l'ananas a repris en avril avec des observations sur 4 parcelles : deux parcelles de variété MD2 situées à Basse-Pointe et deux parcelles de Cayenne Lisse situées à Ajoupa-Bouillon et Morne-Rouge. Ces parcelles ont été de nouveau observées au mois de juin (mois pair).
Le Wilt est présent dans toutes les parcelles. Près d'1/5 des
plants sont atteints dans la parcelle suivie à Ajoupa
Bouillon.
L'arrachage des plants atteints par le Wilt quand ils sont
encore peu nombreux peut freiner l'extension de la
maladie.
plants
arrachés
ne
être
Localisation des parcelles suivies en ananas
considérés comme une perte puisque les plants d'ananas
Parcelles observée en mois pair :
atteints par le Wilt produisent généralement des fruits non
En mois impair :
commercialisables. Ceci est d'autant plus vrai que le plant
est atteint précocement.
Date d'observation Phytophthora Wilt Cochenille Dysmicoccus brevipes
Ajoupa Bouillon Cayenne Lisse 16 juin 0 16 %
Basse Pointe MD2 16 juin 2 % 2 %
Basse Pointe MD2 16 juin 0 2 %
Morne Rouge Cayenne Lisse 21 juin 0 2 %
Des
individus
de
vectrice
du
4 %
10 %
4 %
4 %
complexe
de
virus
responsable
de
la
Tableau récapitulatif des observations (en % de plants infestés)
maladie, ont également
observés
dans
parcelles,
à
une
fréquence plus élevée que la maladie.
Les observations montrent une situation saine vis-à-vis de la pourriture
à Phytophthora , même sur les parcelles plantées en MD2, variété
Fruit d'un plant atteint par le Wilt. C. Sylvaniélo, FREDON
sensible à cette maladie.
Le réseau est constitué de cinq sites : deux sites sur lesquels la laitue est plantée de façon permanente
(Morne Rouge et Bellefontaine) et trois sites avec des cultures régulières (Ducos, François et Sainte
Anne). Les observations portent habituellement sur des parcelles de 2 semaines environ : en règle générale, chaque observation a donc lieu sur une nouvelle culture. Au mois de juin, les observations ont été faites sur le site du Morne Rouge et de Sainte Anne.
SITE
Dernière
1ère quinzaine de
2ère quinzaine de
observation
juin
juin
MORNE ROUGE
17 mai
06 juin
20 juin
0
80 %
8 %
32 %
0
12 %
64 %
0
64 %
07 mai (1)
11 juin
25 juin
0
0
0
52 %
4 %
8 %
64 %
20 %
64 %
(1) Observation sur une parcelle de 3 semaines ou plus
Présence des organismes nuisibles sur laitue (en % de laitues atteintes)
Le site du Morne Rouge a connu des dégâts importants dus à la cercosporiose ( Cercospora longissima ) au début du
mois de juin.
Les mouches mineuses en plaque ( Amauromyza maculosa ) sont bien présentes sur les deux sites en fin de mois. Pour
limiter leur incidence, les mesures prophylactiques suivantes peuvent être utilisées : choisir une parcelle éloignée
d'une ancienne culture de laitue, s'assurer d'un approvisionnement en plants non infestés, détruire les résidus de culture et les déchets de nettoyage de laitues qui contiennent des larves et des œufs, effectuer un vide sanitaire.
Un total de 10 observations a été fait au mois de mai : 2 observations au Morne Rouge sur piment végétarien, 2 observations à Ducos sur piment fort et 6 observations à Sainte Anne sur piment fort, piment végétarien et poivron.
Comme le moins précédant, des plants
virosés sont présents sur tous les sites.
Sur les sites de Ducos et Sainte Anne,
Des dégâts d'acariens tarsonèmes ( Polyphago-tarsonemus latus ) ont été observés
100% des plants sont atteints.
sur le site du Morne-Rouge. Présent depuis avril, la population du ravageur est
Les pucerons, vecteurs de virus, sont
passée de 50 % le 06 juin à 27% le 20.
également présents sur tous les sites,
mais à des fréquences variables.
Sur la parcelle suivie à Ducos, le ravageur est apparu en mai. Après un pic à 87 % des
plants avec symptômes le 10 juin, sa fréquence est passée à 33%.
On constate donc une diminution des symptômes à la fin du mois de juin. Cette
espèce pullule de préférence par temps chaud et sec.
Présente depuis le mois
d'avril,
la
maladie
a
régressé sur le site de
Ducos.
A
la
deuxième
observation du mois de
juin, aucun fruit atteint n'a
Symptômes d'acariose sur piment C. Sylvaniélo, FREDON
été observé.
Elle est apparue sur le site
du Morne Rouge (un tiers
des
pieds
portant
des
Les acariens tarsonèmes peuvent être détectés de
façon précoce (avant que les dégâts ne soient visibles)
fruits atteints le 20 juin).
par une observation des bourgeons à la loupe.
C'est une problématique qui nous concerne tous !
Merci de prendre quelques minutes pour remplir le questionnaire à partir de ce lien :
https://docs.google.com/forms/d/16uacwPWGeAdDMVrv2fa9o5zalMpEcjj1jp4SoYHRRxA/viewform
Dans le cadre de l'amélioration du dispositif de Surveillance Biologique du Territoire (axe 5 - Ecophyto), un
groupe d'experts piloté par l'INRA travaille aux possibilités d'intégration du suivi des adventices au travers
de messages permettant une meilleure gestion de la lutte. Ces messages pourraient être intégrés dans les
Bulletin de Santé du Végétal et/ou dans des notes techniques accompagnant les Bulletins de Santé du
Végétal.
NOTE ABEILLES : Les abeilles butinent, protégeons les !
" La mortalité élevée des abeilles et des pollinisateurs sauvages (bourdons, papillons)
enregistrée en divers points du globe et en France mobilisent la communauté scientifique, les
professionnels et les pouvoirs publics depuis plusieurs années " ( Santé des Abeilles ,
Agriculture.gouv.fr).
A noter : il y a eu le 8 février 2013 le lancement du Plan de développement durable de
l'apiculture (PDDA) 2013-2015
Il est IMPORTANT de n'intervenir sur les cultures que si nécessaire et veiller à respecter
scrupuleusement les conditions d'emploi associées à l'usage du produit, qui sont
mentionnées sur la brochure technique (ou l'étiquette) livrée avec l'emballage du produit.
Ce bulletin est établi grâce à la collaboration de :
La SICATG, du CTCS, de la SCA Ananas Martinique, de la Chambre d'Agriculture, de la
FREDON, la DAAF Martinique, d'agriculteurs volontaires, du Conseil Général/SECI, de Caraïbes
Melonniers et de Vergers et Jardins Tropicaux.
Rédacteurs: SICA TG, FREDON, Chambre d'Agriculture, CTCS ;
FEDERATION REGIONALE de DEFENSE contre les ORGANISMES NUISIBLES de la MARTINIQUE
Relecture : Chambre d'Agriculture DAAF/SALIM FREDON CIRAD
Action pilotée par le Ministère chargé de l'agriculture avec l'appui financier de
la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto.