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Directeur de publication : Luc SERVANT Président de la Chambre régionale d'Agriculture de Poitou-Charentes
Animateur référent : Hélène HANTZBERG Fredon Poitou-Charentes
helene.hantzberg@fredonpc.fr
Animateur suppléant : Corinne BORDEAU Fredon Poitou-Charentes
corinne.bordeau@fredonpc.fr
Première contamination calculée de la saison (20 au 21 mars). Risque sur variétés précoces cette semaine, du 24 au 28 mars.
Contaminations possibles lors des pluies annoncées.
Surveiller les pousses oïdiées.
Fondatrices présentes, mais peu actives.
Risque de ponte minoré par les températures basses actuelles.
CHENILLES Premières chenilles observées sur bourgeon. DEFOLIATRICES
Mesures prophylactiques.
Mardi 31 mars.
La semaine dernière, les températures étaient fraîches (T°C moyenne entre 7 et 8°C). Il a plu le vendredi 20 mars sur la plupart des secteurs, le samedi 21 mars sur Poitiers, Niort, Secondigny et le lundi 23 mars sur Secondigny. Actuellement, une période de précipitation est enregistrée depuis ce matin (mardi 24 mars).
Cette semaine, Météo-France annonce des températures basses jusqu'au vendredi 27 mars. A partir du samedi 28 mars, les températures devraient se radoucir, notamment les minimales (T°C mini entre 6 et 8°C). Des pluies éparses sont prévues du mercredi 25 au samedi 28 mars.
Pink Lady | C3 : oreille de souris D : apparition des boutons floraux |
Gala | C : gonflement apparent C3 : oreille de souris |
Golden | B : bourgeon gonflé C : gonflement apparent |
Les variétés tardives (Golden, Belchard, Reine des Reinettes) n'ont pas encore atteint le stade végétatif sensible à la tavelure.
Rappel sur la biologie du champignon : voir le BSV n°64.
Ce suivi biologique est effectué sur deux lots de feuilles : un lot prélevé dans un verger non traité à Secondigny (lot 1) et un lot prélevé dans un verger non traité à Lusignan (lot 2). Ces lots sont conservés au sol en condition extérieure. Trois lames en verre sont déposées sur chaque lot et observées de façon hebdomadaire au microscope.
Résultats des projections de spores observées sur lames
Nombre de spores | ||
Dates | Lot 1 Lot 2 | Pluie cumulée (mm) |
Vendredi 20 mars Samedi 21 mars | 62 84 | 2,4 |
Sur les 2 lots, une projection s'est produite lors des pluies enregistrées du 20 au 21 mars.
Résultats de la modélisation Tavelure DGAL Inoki - Stations météorologiques de Thurageau et Secondigny
Période d’humectation | Stock | Stock | ||||||
Station | Date début | Date fin | Pluie (mm) | Projection (%) | Contamination*(gravité) | projeté à ce jour (%) | projetable à la prochaine pluie (%) | |
24 mars 3 h | 24 mars (en cours) | 1,8 | 0,9 | En cours | ||||
79 | Secondigny | 20 mars 6 h | 21 mars 14 h | 10 | 2,1 | Angers | 5,5 | 0 |
86 | Thurageau | 20 mars 11 h | 21 mars 14 h | 1 | 3 | Nulle | 5 | 2,2 |
Légende : date J0 = 1 ères projections de spores = 1er mars Sur la station de Secondigny, une contamination " Angers " a été calculée du vendredi 20 au samedi 21 mars. Il est possible qu'une autre contamination soit en cours actuellement. Cette semaine, les 3 conditions permettant une contamination risquent d'être réunies : Stade sensible C-C 3 atteint pour les variétés précoces. Projection d'ascospores possible lors des pluies annoncées du mercredi 25 au samedi 28 mars. Humectation du feuillage suffisamment longue pour que les spores projetées puissent germer. Rappel sur la biologie du champignon : voir le BSV n°64. Suite aux conditions pluvieuses rencontrées en automne 2014, lors de la récolte, nous observons actuellement de nouveaux symptômes sur rameaux en verger. Les risques de contaminations débutent dès le stade B (bourgeon gonflé) et seront continuels en période de pluies, du printemps à l'automne. En raison des pluies annoncées cette semaine, un risque de contamination existe dans les parcelles contaminées. La suppression des rameaux porteurs de chancres lors de la taille est indispensable à la réduction de l'inoculum. Cela permet de limiter l'extension de la maladie, à condition que le matériel soit désinfecté régulièrement. Rappel sur la biologie du champignon : voir le BSV n°65. Pousse oïdiée En vergers sensibles, nous n'avons pas observé de bourgeons ou de pousses oïdiés. Il est possible d'estimer le risque " oïdium " en observant les pousses oïdiées, du stade C 3 au stade F 2 . Il est conseillé d'éliminer les pousses oïdiées de l'année précédente. Fondatrices sur bourgeon Le puceron cendré hiverne à l'état d'œuf pondu en automne par les femelles sexuées. Ces œufs allongés, noir brillant, mesurent environ 0,5 mm de long et sont difficiles à observer. Au printemps, ils donnent naissance à des femelles aptères appelées fondatrices. Les fondatrices sont observées en vergers depuis la semaine dernière. Elles sont cependant peu actives en raison des températures basses constatées actuellement. Coccinelle adulte A proximité des pucerons, nous observons régulièrement des coccinelles adultes. La femelle dépose un œuf par bourgeon floral, du stade B au stade D. La larve se nourrit à partir des organes de reproduction de la fleur. Celle-ci ne s'épanouit pas et prend l'aspect d'un " clou de girofle ". Un anthonome bien caché Pour le moment, le nombre d'anthonomes observé est faible et les températures fraîches actuelles sont peu propices à leur activité. Il conviendra d'être vigilant tout de même en parcelles biologiques et en vergers touchés l'année dernière. Il est possible d'estimer la population de ce ravageur en pratiquant des battages aux heures les plus chaudes de la journée. Le seuil de nuisibilité est de 30 adultes sur 100 battages (2 rameaux battus sur 50 arbres) ou de 10% des bourgeons présentant des piqûres de nutrition. Plusieurs espèces de chenilles sont responsables de dégâts sur bourgeons et feuilles (arpenteuses, noctuelles et tordeuses). La plupart hivernent à l'état de larves réfugiées dans des anfractuosités de l'arbre. Elles deviennent actives au printemps et se nourrissent en s'attaquant aux bourgeons (morsures, agglomérats de feuilles reliées entre elles par des fils soyeux). Une chenille arpenteuse sur bourgeon Les observations d'indices de campagnols des champs réalisées courant février et mars confirment la présence des campagnols notée cet automne et témoignent du maintien des populations aux conditions douces de cet hiver. Le piégeage mécanique, la destruction des galeries de campagnols par passage d'outils mécaniques (dans les vergers par exemple ou en bordures de parcelles) ou le fauchage des herbes en bordures de parcelles permettent de réduire l'infestation dans la culture.
: les contaminations sont indiquées selon une gravité croissante : Nulle Evaluation du risque
BSV Pommier
Page 3 / 5Chancre à Nectria (Cylindrocarpon mali ou Nectria galligena)
Evaluation du risque
Mesures prophylactiques
Oïdium (Podosphaera leucotricha)
Evaluation du risque
Mesures prophylactiques
BSV Pommier
Page 4 / 5Puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea)
Evaluation du risque
Anthonome du pommier (Anthonomus pomorum)
Evaluation du risque
Chenilles défoliatrices
BSV Pommier
Page 5 / 5Campagnol des champs (Microtus arvalis)
Une galerie de campagnol des champs en verger
Mesures prophylactiques