le 9 juillet 2010
Prochain :
le 16 juillet 2010
Directeur de publication :
Coordonnateur inter-filières :
Animateur
Filière Légumière :
Le CETIOM, l'ITC et la chambre d'agriculture des Deux-Sèvres se sont associés pour assurer le suivi dynamique des zones touchées par l'Orobanche rameuse. C'est pourquoi nous vous invitons à saisir en ligne les parcelles dans lesquelles vous avez identifié de l'Orobanche rameuse. Cette enquête permettra d'obtenir une base de données conséquente sur la localisation de ce parasite dans le but d'améliorer les connaissances sur son infestation et son développement, et d'optimiser les méthodes de lutte envisagées. Seule la synthèse du niveau d'infestation par commune sera communiquée sur le site, et servira à mettre à jour mensuellement la carte de présence de l'Orobanche rameuse. Toutes les autres informations individuelles resteront confidentielles.
Lien pour accéder à cette page : http://www.cetiom.fr/orobanche/
Cette période est marquée par des températures relativement élevées en journée et des températures parfois fraîches en fin de nuit. Des orages ont apporté un peu de pluie, mais de façon très localisée. Généralement en région, les conditions sont sèches.
Melon Charentais (12 parcelles notées cette semaine et retours de suivis techniques) :
Note : Les situations peuvent être contrastées entre les parcelles et les secteurs de production.
C'est pourquoi, il peut être fait référence à un secteur particulier : Charentes (départements de la Charente et de la Charente Maritime) et Poitou (départements des Deux-Sèvres et de la Vienne). Si cela n'est pas spécifié, les commentaires concernent ces deux principaux secteurs de production.
Les températures élevées ont fortement accéléré les récoltes en cours, avec parfois des pics relativement importants sur certaines parcelles. Dans certains cas, les calibres peuvent être faibles. Les plantes des parcelles en production sont parfois fragiles (fréquence et importance de la grille physiologique cette année).
Commentaire identique au précédent bulletin : La présence de foyers est notée régulièrement. Ils sont généralement localisés et parfois contrôlés par la faune auxiliaire. En cas de repérage de foyers, il est intéressant d'identifier leur présence par une signalisation (piquets, ruban ). Ceci permet de suivre leur évolution et de décider d'une intervention. Cela permet également de surveiller l'installation d'auxiliaires naturels.
Evaluation du risque : Risque toujours présent, une surveillance est nécessaire.
Commentaire identique au précédent bulletin : La présence de sclérotinia n'est pas généralisée, mais l'expression de la maladie (pourriture du collet, de rameaux, de fruits) est de plus en plus signalée. Certaines parcelles en récolte sont assez durement touchées.
A ce stade de la campagne, il semble que le sclérotinia est la maladie qui occasionne pour l'instant, le plus de dégâts et de pertes de production.
Evaluation du risque : Augmentation de l'expression des symptômes pour les parcelles concernées.
On note la présence de nécroses sèches sur feuilles et tiges (très rarement sur fruits) suite aux attaques de la période froide et humide. Actuellement, on ne note pas de nouvelle activité de cette maladie.
Evaluation du risque : Les conditions climatiques actuelles ne sont plus favorables. Risque faible.
Comme pour la cladosporiose, les conditions climatiques actuelles ne sont plus favorables au développement de cette maladie.
Evaluation du risque : Risque faible.
Le commentaire précédent reste d'actualité : Pas de généralisation de l'expression de cette maladie mais la tendance est à la progression des symptômes relevés. Quelques parcelles (hors notations) sont fortement touchées à l'approche de la récolte, compromettant la production.
Evaluation du risque : Risque présent, lié à la parcelle et à son historique, à la sensibilité de la variété cultivée et à la conduite. Expression des symptômes en progression.
Pas d'information significative.
Evaluation du risque : Risque faible.
Des symptômes avaient été notés lors des enregistrements pour le précédent bulletin. Les taches observées étaient peu communes, il ne s'agirait pas du mildiou mais d'Alternaria (à confirmer). Cette maladie peu fréquente est présentée plus loin.
Mildiou (Pseudoperonospora cubensis) : Même si la fréquence d'apparition de cette maladie est peu importante
(comparativement à la cladosporiose ou à la bactériose) elle inquiète en raison de sa rapidité de développement, des pertes de production importantes et des altérations qualitatives qu'elle peut engendrer. Quelques éléments issus de la fiche SPV Midi-Pyrénées éditée il y a quelques années permettront de mieux visualiser les symptômes :
Symptômes
- Les attaques se caractérisent par l'apparition sur la face supérieure des feuilles de taches rondes à anguleuses vert pâle et légèrement huileuses,
- A la face inférieure, les taches sont dans un premier temps très huileuses, puis jaunissent et se recouvrent d'un duvet brun violacé (fructifications du champignon observables tôt le matin, elles disparaissent avec les fortes insolations),
- Ensuite les taches brunissent, les feuilles fortement touchées se dessèchent, se recroquevillent.
Conditions favorables
- Les temps humides et doux sont très favorables,
- En plein champ, les étés orageux et pluvieux sont propices à des développements généralisés.
Evaluation du risque : Risque moyen. Avec les conditions de températures actuelles, ce risque est lié aux pluies
(fréquence et cumul).
Les taches dues à l'alternariose apparaissent habituellement d'abord sur les feuilles plus vieilles. L'infection initiale cause de petites mouchetures d'un jaune brunâtre qui présentent un halo jaune pâle. Avec la croissance, les taches deviennent brunes et prennent une allure nécrotique, des anneaux concentriques apparaissent également. Sur le melon, les taches dues à l'alternariose peuvent atteindre 2 cm de diamètre. Ces lésions finissent souvent par fusionner, après quoi, la feuille entière brunit, se fane et meurt. L'éclaircissement du feuillage qui en résulte rend la culture vulnérable à l'insolation et peut causer des dommages au fruit.
Le mycélium de l'alternariose peut survivre de 1 à 2 ans dans les résidus des cucurbitacées. Lorsque le temps est humide, le mycélium dormant s'active et produit des conidies qui infectent ensuite la culture de la saison. Des spores secondaires se propagent sur les plants voisins par les éclaboussures. Les spores peuvent également être transportées par le vent, intensifiant ainsi la propagation du champignon dans le champ. Pour se manifester, les infections d'alternariose ont besoin de périodes d'humidité élevée (de 2 à 24 heures). Ces infections peuvent survenir sous presque toutes les températures situées entre 12 et 30°C. Le taux d'infection est cependant plus impor tant par temps chaud. Les rosées abondantes ou les précipitations intermittentes qui sont, dans les deux cas, suivies de temps chaud et venteux sont propices à la propagation de la maladie. La présence d'humidité favorise la production de conidies par les lésions infectées.
Beaucoup de parcelles en production présentent une tenue de feuillage assez faible et en particulier de la grille physiologique.
Evaluation du risque : Risque lié aux conditions de l'année, de l'expression plus ou moins marquée des variétés.
Ce bulletin a été rédigé par l'ACPEL avec la collaboration de référents par culture (techniciens des Chambres d'Agriculture de la Charente, de la
Charente-Maritime et d'Indre et Loire) sur la base d'observations réalisées par des producteurs et techniciens : les entreprises de production de melon, la coopérative AGROLEG, la coopérative UNIRE, Agrobio Poitou-Charentes
Ce bulletin est réalisé à partir d'observations ponctuelles. Il a pour vocation de donner une tendance de la situation sanitaire régionale. Celle-ci ne peut être transposée telle quelle dans les parcelles de production légumières (conditions très variables). La Chambre régionale d'agriculture de Poitou-Charentes et le rédacteur dégagent toute responsabilité quant aux décisions prises par les producteurs pour la protection de leurs cultures et elle les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées dans leurs parcelles.