rédigé par Nadège BROCHARD-MEMAIN - Chambre d'agriculture des Pays de La loire
A C T U A L I T E S |
M E E V M O APhénologie 1ère feuille étalée, reprise de végétation ange-Bourgeons Fin de période de risque sauf pour les parcelles gelées scargots Absents xcoriose Risques liés à l’historique parcellaire 2018 Début du risque à partir d’éclatement du bourgeon ers de la grappe On s’avance vers un possible début de vol de 1ère généra-tion sous 10 jours ildiou Conditions non réunies pour le début du risque ïdium Conditions défavorables au démarrage de l’épidémie ujourd’hui, la St Parfait, de bonne augure pour lancer le millésime 2019 de nos clins d’œil hebdomadaires ! |
Les ravages du gel du 04 avril sont maintenant bien visibles sur le vignoble ligérien, ceci d'autant plus que cette semaine à la faveur des remontées des températures diurnes, les jeunes pousses indemnes ont accéléré leur développement. Les lignes vertes sont bien visibles et certaines parcelles sur terroirs précoces du Sèvre et Maine atteignent presque 4-5 feuilles, tout comme quelques rares chardonnay rescapés. Il est noté que les bourgeons secondaires des pousses gelées ont " bougés " cette semaine= début de gonflement.
Nos parcelles de suivi n'ont pas échappé au phénomène, les observations phénologiques continueront cependant à être réalisées sur celles-ci, nous essaierons de faire la distinction autant que faire se peu entre les parcelles gelées et celles indemnes.
Aubance
Cabernet S, gamay
Bourgeon dans le coton à éclatement
Layon
Chenin, Chardonnay
Éclatement du bourgeon à 1 feuille étalée
Loire
Pinot N
1 feuille étalée
Saumurois
Cabernet franc
pointe verte
Chenin Chardo
Bourgeon dans le coton à 1 feuille étalée
Sèvre et Maine
Melon de B
Éclatement à 3-4 feuilles étalées
Pays de Retz
Melon de B
Éclatement à 2 feuilles étalées
Gamay
Vendée
Négrette
Éclatement
Chenin-Pinot N
de la pousse |
A B O N N E M E N T B S V |
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Stade 11 BBCH = stade 07 d'après Eichhorn et Lorenz 1ère feuille déroulée, étalée et séparée de l'axe de la pousse.
Les 1ers individus ont été repérés depuis 10 jours sur les secteurs à historiques (le Landreau 44), mais cette semaine des petites perforations rondes au cœur des jeunes bourgeons sont visibles sur plus de la moitié des parcelles nantaises. La période froide passée a permis aux pyrales de continuer leur développement sans toutes fois couper les jeunes apex. Sur certaines parcelles des reliefs de repas sont visibles mais les larves sont absentes ; auraient elles eu trop froid ?
Il est fixé à 1 pyrale par cep. Le risque peut perdurer au moins jusqu'au stade 5-6 feuilles environ.
Une seule génération par an. Éclosions sur 2 à 3 semaines, d'où un vol échelonné. Ravageur à foyers. Larve atteignant 2 à 3 cm.
La Boarmie et la noctuelle sont les principaux prédateurs des jeunes bourgeons en cours de débourrement. La tournée de cette semaine n'a permis de noter que seules 16 parcelles sont concernées pour le moment (1 à 10% de ceps touchés) sur l'ensemble des parcelles suivies (60 parcelles).
Source : S Savary CA44
Les premiers dégâts peuvent être observés à partir du gonflement du bourgeon jusqu'au stade 1 feuille étalée.
Le seuil d'intervention est convenu pour notre vignoble à 15% de ceps avec au moins 1 bourgeon mangé.
Bourgeon évidé de façon caractéristique par un mange-bourgeon.
Sur les jeunes vignes en formation ou les parcelles habituellement sensibles, une observation rigoureuse 1 à 2 fois par semaine devra être de mise. Observez 50 à 100 ceps répartis sur l'ensemble de la parcelle
(prendre des séries de 5 ceps consécutifs alternativement à gauche et à droite).
Un cep est considéré comme touché à partir du moment où au moins 1 bourgeon est attaqué.
Les œufs d'hiver ne sont pas encore matures (calcul modélisation).
La végétation est en grande majorité non réceptive (organes herbacés pas suffisamment développés).
Pas de pluie préparatoire effective permettant un film d'eau au sol suffisamment conséquent pour la ré humectation des œufs.
Un point sur la modélisation de ce risque sera fait dans le prochain BSV du 25 avril
Malgré les remontées de températures de cette fin de semaine, la période reste défavorable aux contaminations. En l'absence de pluie les cycles ne peuvent pas démarrer.
La période pluvieuse annoncée pour la semaine prochaine pourra faire évoluer ce risque, cependant sous notre climat ligérien le risque oïdium ne devient réel qu'à partir d'au moins 5-6 feuilles étalées (pas de faciès drapeau existant).
Un point sur la modélisation de ce risque sera fait dans le prochain BSV du 25 avril
Depuis 5 ans de nombreuses parcelles présentes des chancres sur les bois de taille (coursons et base de baguettes). Ces nécroses sont dues à la progression de l'excoriose pendant le printemps. L'infestation 2017 et 2018 ont été plus discrètes, mais celle de 2015 et 2016 furent assez importantes. Mars et ce début d'avril secs n'ont pas été des facteurs favorisant les contaminations, cependant l'inoculum peut rester disponible pour contaminer plus tardivement en mai. Des plaques brunes peuvent être observées jusqu'au 8ème nœud.
Des symptômes importants d'excoriose fragilisent les bois n-1 et peuvent bloquer le débourrement des bourgeons situés dans la zone nécrosée, ou ensuite fragiliser la jeune pousse qui ne pourra être utilisée à la taille prochaine. Il n'est pas établi pour notre vignoble de seuil d'intervention à ce jour. Chaque situation est à analyser au cas par cas, on peut cependant considérer qu'au-delà de 20% de ceps touchés, une intervention est à envisager.
La vigilance devra être de mise à partir du débourrement sur les parcelles touchées en 2018, d'autant plus si la période climatique qui suit le débourrement est froide et humide (régimes d'averses annoncés sur 8 jours ), à suivre
La note technique commune de la gestion de la résistance 2019 des maladies de la vigne est disponible via le lien ci-dessous.
(cliquez sur l'image).
Elle doit pouvoir aider tous les utilisateurs de produits phytosanitaires dans le choix de stratégies de protection permettant une efficacité optimale des spécialités utilisées.
Que de contraste entre ces 2 clichés pris le 15 avril 2019.
A gauche : dégâts du gel du 04 avril sur baguette d'un Melon de Bourgogne de terroir précoce.
A droite : couleur d'un printemps qui paraît vouloir revenir, on y croit !
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2019 PAYS DE LA LOIRE
Rédacteur : Nadège BROCHARD-MEMAIN CAPDL - nadege.brochard@pl.chambagri.fr
Directeur de publication : Claude Cochonneau - président de la Chambre régionale d'Agriculture des Pays de la Loire
Groupe technique restreint : CA 44 - IFV - Viti-Tec Conseils - LVVD - Bretaudeau SAS - ATV 49 - CAPL
Observateurs : CAPDL - ATV 49 - GDV 72 - CAPL - CAMN - LVVD - Acti Bretaudeau SAS - SCPA - Viti-Tec Conseils Caves de la Loire - Cave Robert et Marcel - LPA Montreuil-Bellay - Ouary SAS.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CAPDL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action copilotée par le ministère chargé de l'Agriculture et le ministère chargé de l'environnement, avec l'appui financier de l'Agence Française pour la Biodiversité, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Écophyto.