rédigé par Alexia BARRIER - Chambre d'Agriculture des Pays de la Loire
| A C T U A L I T É S |
| C M olza Limaces à surveiller avant et dès le semis ; pensez à la cuvette jaune dès la levée pour suivre les petites et les grosses altises aïs Compter les larves de pyrales et sésamies pour évaluer le risque pour 2019 |
12 parcelles de colza sont renseignées cette semaine sous VGOBS avec la répartition suivante :
6 Maine-et-Loire, 2 Mayenne, 2 Sarthe et 2 Vendée
Le réseau de surveillance se met en place.
| Les parcelles du réseau vont du stade semis à 3 feuilles étalées Les semis sont encore en cours dans la région | 100%80%60%40%20% | Stades des parcelles de colza du réseau(en % du total de parcelles de colza observées)sem 3733%17%17%8%8%8%8% |
| 0% | SemisGerminationlevéecotylédons1 feuille vraie2 feuilles vraies3 feuilles vraiesétalés (A)(B1)(B2)(B3) | |
| A B O N N E M E N T B S V | ||
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Pas de limaces capturées dans les 8 pièges du réseau. Aucun dégât de limaces observé cette semaine dans le réseau.
Évaluation du risque climatique : le temps sec annoncé dans les jours à venir n'est pas favorable aux limaces. Vigilance tout de même à la rosée du matin.
Pour piéger efficacement, il faut :
> utiliser un piège qui soit bien plaqué au sol, qui conserve l'humidité et isole des écarts de températures,
> couvrir au moins 1 m² avec les pièges et positionner les pièges pas seulement en bordures (premières attaques de limaces) mais aussi à l'intérieur de la parcelle,
> garder la surface sous le piège humide,
> faire le comptage le matin (avant les températures trop élevées).
Évaluer le risque de présence de limaces sur sa parcelle : Grille ACTA-De Sangosse (voir page suivante)
Évaluer le risque " limaces " sur sa parcelle, c'est prendre en considération :
> l'évolution des captures,
> le stade de la culture,
> la vigueur et la capacité de compensation de la plante,
> les conditions météo en cours et à venir,
> la présence d'auxiliaires.
| staphylins odorants), araignées… CAPDL | Les auxiliaires prédateurs des limaces sont les oiseaux, reptiles, petits mammifères, insectes coléoptères (carabes, CAPDL | |
| crapaud et carabe avec limace | staphylin odorant |
Préparation fine du sol en surface pour éviter les refuges aux limaces
Soigner le semis pour une levée rapide et un bon démarrage de la culture et ainsi limiter la durée de la phase sensible.
Utilisation du phosphate ferrique.
De la germination au stade 3 feuilles
Il n'existe pas de seuils de risque pour les limaces. L'intérêt d'une intervention s'évalue en fonction du stade de la culture, des populations de limaces présentes, du niveau de risque à la parcelle, des conditions climatiques à la levée, des dégâts observés et de la dynamique de pousse du colza.
Argileux
5
Limono-argileux
4
SOL
Argilo-calcaire
4
Limoneux
2
Limono-sableux/champagne crayeuse
1
Sableux
0
Colza
6
Céréales d'hiver
4
Le précédent
Cultures de printemps
1
Pluri-annuelles (prairies, jachères )
5
Maïs/Tournesol
La date d'implantation
Précoce
1
Précoce
4
Normal
2
Normal
2
Tardif
4
Tardif
1
Blé/orge/prairies
1
Maïs
2
Sensibilité de la culture mise en place
4
Colza
6
Beaucoup de limaces
4
Historique de la parcelle
Quelques limaces
2
Peu de limaces
0
Très développée
4
Végétation lors de l'interculture
Peu développée
2
rare
0
Déchaumage après récolte + labour
0
Labour sans déchaumage après récolte
2
Travail du sol
Déchaumage après récolte
1
Déchaumage mais pas après récolte
2
Absence du travail du sol
4
4
Intermédiaire
2
Fine
0
| Somme des valeurs prises pour les différents critères de risque | Niveau de risque à la parcelle |
| Inférieur à 18 | Faible |
| Entre 18 et 23 | Moyen |
| Entre 23 et 28 | Fort |
| Supérieur à 28 | Très fort |
Les conditions climatiques actuelles sont très favorables. Les petites altises peuvent être observées à la levée ou dans les premières semaines de développement de la culture.
Cette semaine, 4 cuvettes jaunes ont capturé des petites altises en Mayenne, Sarthe et Maine-et-Loire. Sur une parcelle en Mayenne, 50 individus ont été piégés et les dégâts sont bien visibles sur la culture.
Le risque est élevé pour les parcelles qui bordent ou environnent d'anciennes parcelles de colza.
Il est préférable de ne pas détruire les repousses de colza pendant la période de levée du colza pour limiter les déplacements de population d'une parcelle à une autre, aux stades les plus sensibles des nouveaux colzas.
Petit coléoptère (2 à 2,5 mm) noir ou bicolore (larges bandes jaunes latérales sur les élytres noirs).
De la levée au stade 3 feuilles.
A partir de 8 pieds sur 10 porteurs de morsures;
Dès la levée du colza, installez votre cuvette jaune.
Pour l'altise d'hiver, non sensible à la couleur jaune, la cuvette doit être enterrée (bord supérieur à 1-2 cm au-dessus du sol).
Pour les autres insectes, la cuvette doit toujours être comme " posée " sur la végétation. Le fond de la cuvette suit le niveau supérieur de la végétation.
Placer la cuvette à au moins 10 m de la bordure de la parcelle.
Remplir la cuvette d'eau avec quelques gouttes de mouillant.
Cette semaine, 2 pièges de Mayenne et Maine-et-Loire sur les 9 relevés sont positifs. 3 grosses altises ont été piégées. Des morsures plus ou moins nombreuses suivant les parcelles sont signalées dans le réseau.
Reconnaissance et caractéristiques
CAPDL
CAPDL
Gros coléoptère (3 à 5 mm) noir et brillant avec des reflets bleu métallique sur le dos. L'extrémité des pattes, des antennes et de la tête est roux doré.
Le vol est déclenché par une chute des températures suivie d'une remontée au-delà de 20°C.
Dégâts d'altise
Altise adulte
Plus d'informations sur la fiche " COLZA : gagner la course contre les altises d'hiver "
De la levée au stade 3 feuilles pour les dégâts de morsures des adultes
À partir de 8 pieds sur 10 porteurs de morsures
Quelques pucerons verts du pêcher (Myzus persicae) sont signalés sur une parcelle de la Sarthe.
Jusqu'au stade 6 feuilles (B6)
A partir de 20% des plantes porteuses de pucerons
Des adultes de tenthrèdes de la rave ont été piégés dans 4 parcelles de la Sarthe, de la Mayenne et du Maine-et-Loire. Au total 9 captures sont signalées. Quelques rares dégâts de larves sont observés sur une parcelle de Maine-et-Loire.
L'adulte n'est pas nuisible. C'est la larve (fausse chenille gris verdâtre à noire d'environ 2 cm) qui cause des dégâts. Elle consomme rapidement le limbe des feuilles, ne laissant que les nervures. Pour le moment, aucune larve n'est observée cette semaine dans le réseau. La présence d'un grand nombre d'adultes n'occasionne pas forcément le développement d'un grand nombre de larves.
Soyez vigilant à l'évolution des dégâts en cas de présence de larves dans vos parcelles
CAPDL
Soufflet Atlantique
CAPDL
Larve de tenthrède de la rave
Dégâts de tenthrède de la rave
De la levée au stade 6 feuilles (B6)
A partir de 25% de la surface foliaire détruite et en conditions favorables au ravageur.
Les comptages larvaires sont en cours dans le réseau. Un bilan sera fait lorsque le maximum de résultat sera parvenu.
Des larves de pyrales sont observées dans toute la région. En Sud Loire, des larves de sésamies sont signalées comme chaque année. Cette année, des larves de sésamies sont aussi signalées au Nord de la Loire jusqu'au Sud de la Mayenne. La pyrale du maïs reste le principal foreur en Nord Loire mais le suivi des sésamies devra être intensifié l'an prochain dans cette partie de la région.
Avant la récolte, pensez à faire un bilan des infestations larvaires dans votre parcelle afin d'estimer votre niveau de risque pour la prochaine campagne.
On considère qu'au-delà de 0,8 larve par plante, le seuil de risque pour l'année suivante est atteint.
Les suivis de pieds attaqués doivent se faire dans différentes zones de la parcelle éloignées les unes des autres et des bordures
Les comptages larvaires se font par dissection des pieds de maïs : 5 pieds dans 5 zones de la parcelle, soit 25 pieds au total.
La quantité de pieds attaqués peut être aussi intéressante à renseigner. Le comptage s'effectue sur 20 pieds dans 5 zones de la parcelle.
Afin de pouvoir produire une carte de risque pour l'année suivante, le réseau BSV Grandes cultures sollicite ses lecteurs en plus de ses observateurs. Un questionnaire est disponible pour renseigner les comptages que vous avez pu faire dans vos parcelles.
Accès au questionnaire : https://goo.gl/forms/ihnDRMRYkMWY8JQY2
En cas de soucis, n'hésitez pas à nous contacter : bsv-gc@pl.chambagri.fr
La première méthode de lutte contre les pyrales et les sésamies est le broyage fin des résidus de cannes après récoltes.
Larve de sésamie
Larve de pyrale
Tiges cassées à mi hauteur dû à la présence de larves de pyrale
Dégâts et larves sur épis
Ne pas oublier de regarder les épis.
Si elle est vide, c'est le signe de la présence d'une 2ème génération (2ème vol) en août.
Larve de pyrale au niveau du collet
Bien ouvrir les cannes de maïs jusqu'au collet, même en maïs ensilage
Hors réseau, des symptômes de rhizoctone sont signalés.
À ce stade, on constate la verse des plantes.
La maladie se traduit au niveau des racines : bouts de racines noircies et disparition ou atrophie des racines coronaires.
RÉSEAU DE SURVEILLANCE BIOLOGIQUE DU TERRITOIRE 2018 PAYS DE LA LOIRE
Rédacteur : Alexia BARRIER - CAPDL - alexia.barrier@pl.chambagri.fr
Directeur de publication : Jean-Loïc Landrein - président du Comité régional de surveillance biologique du territoire
Groupe technique restreint : Arvalis, Chambre d'agriculture 53, Chambre d'agriculture Pays de la Loire, Coop de France Ouest, Négoce Ouest, Terres Inovia
Observateurs : Agriculteurs, Agrial, AgriNégoce, AMC, Arvalis, Bernard Agriservice, Brouard AgroSolutions, CAM, CAPL, CAVAC, CA 53, CAPDL, CER France 53 et 72, Coop Herbauges, GEVES, Hautbois SAS, Pelé Agri-Conseil, SAS Jeusselin, SCPA, Soufflet Atlantique, Terrena.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle à la parcelle. La CAPDL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur leurs parcelles.
Action pilotée par le ministère chargé de l'Agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Écophyto.