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Les rosiers : pucerons, maladies des taches noires, oïdium, rouille
Le phytopte du tilleul
La cécidomyie des feuilles du hêtre
L'oïdium perforant sur laurier palme
Les galéruques : de la viorne et de l'aulne
Le raisin d'Amérique
La flore adventice
Le bupreste du thuya et du genévrier
Divers pucerons
Présence faible à modérée de Pucerons sur Rosier
Présence faible à modérée de la Maladie des taches noires sur Rosier
Présence localisée de Phytopte sur Tilleul
Présence localisée de Cécidomyie des feuilles du Hêtre
Présence localisée de Galéruque de la Viorne
10 sites ont été observés en Pays de la Loire, répartis sur La grande majorité des rosiers sont au stade bourgeon/ fleurs et fleurs. les 5 départements.
Contexte des sites d'observations
On observe deux typologies de sites :
- jardins d'amateurs,
- espaces verts urbains : parcs, massifs (parking )
Différentes variétés de rosiers ont été observées :
Pierre de Ronsard', Emera', La Sevillana',
Penthouse'.
Espèces identifiées 2 espèces de pucerons, présents à tous les stades, ont été identifiées par les observateurs : Les observations ont été effectuées par temps sec et Le puceron vert du rosier, Macrosiphum rosae, ensoleillé. Le puceron de l'euphorbe, Macrosiphum euphorbiae, que l'on retrouve sur d'autres plantes hôtes et vecteur de virus Les attaques de pucerons se sont généralisées en
(Mosaïque de freesia). Pays de la Loire. Cependant, on observe pour le mois de mai une stabilisation voire une diminution des
Classes d'observation populations. On note également que maintenant, les colonies sont accompagnées de fourmis et s'observent
1 : 1 à 5 individus / feuille sur les parties tendres des rosiers : les bourgeons.
2 : 6-25 individus / feuille
3 : 26-125 individus / feuille Les comptages de pucerons ont permis de déterminer
4 : plus de 125 individus / feuille une moyenne de 26 feuilles infestées sur 100 observées - 10 au minimum et 52 au maximum - ainsi que les classes d'observation 1 et 2, pour les comptages de pucerons.
Des observations de pucerons ailés ont été indiquées, signe d'une dissémination des populations.
L'absence de symptômes et nuisances a été observée.
Certains observateurs ont remarqué la présence d'auxiliaires prédateurs : larves de coccinelles et d'adultes, de larves de syrphes et de chrysopes.
Source : FDGDON 53
(de gauche à droite)
Source : FDGDON 53
1 site a été suivi en Pays de la Loire.
En cette fin de mois, la présence de la maladie des taches noires a été observée également sur un deuxième massif, habituellement suivi pour les pucerons.
Contexte du site d'observations : espaces verts urbains (parcs, massifs, parking)
Classes d'observation Des estimations de pourcentage de surface foliaire occupée par les symptômes ont été effectuées. Ainsi, les observations se répartissent selon 4 classes :
Marssonina rosae est un champignon foliaire, dont les symptômes forment des taches violacées puis noires, circulaires, de 10 à 15 millimètres de diamètre, sur les feuilles des rosiers ; puis les feuilles jaunissent et finissent par tomber.
Cette maladie affecte la croissance des plantes hôtes.
Les spores de ce champignon sont transportées par le vent et la pluie. Afin de limiter la propagation, une première action qui peut être effectuée consiste à éliminer les feuilles infestées.
1 : inférieur à 5 %
2 : 5-25 %
3 : 25-60 %
4 : supérieur à 60 %
La grande majorité des rosiers sont au stade bourgeon/ fleurs et fleurs.
Source : FDGDON 53
Ce mois-ci, les observations ont été effectuées par temps sec et ensoleillé.
Une moyenne de 20 feuilles sur les 100 observées présentent un taux d'occupation de symptômes de l'ordre 25 à 60 %, soit la classe 3.
D'un point de vue général, les rameaux contaminés sont à proximité du sol, là où l'atmosphère est la plus fraiche. Cela correspond également à la première phase d'infestation, puisque le champignon se développe d'abord sur les feuilles inférieures puis vers le haut de la plante.
L'Oidium : ce champignon envoie des suçoirs dans les cellules de la feuille, ce qui épuise la végétation et provoque des réactions sous forme de crispation du limbe et d'enroulement. Le feuillage devient blanc. Le mycélium abondant empêche la plante de respirer et de réaliser une bonne photosynthèse.
La Rouille: cette maladie cryptogamique forme des taches oranges sous forme de pustules poudreuses, qu'elle développe abondamment, notamment sur la face inférieure des feuilles.
Favorisé par le climat d'avril, la présence de ces deux maladies a été observée en Pays de Loire au début de ce mois.
Sur certains massifs de rosiers, suivis habituellement pour les pucerons, la présence de "crachat de coucou", dû à l'aphrophore écumeuse, a été remarquée, au début du mois seulement. Les larves se nourrissent de sève et se protègent par un amas de mousse. On ne constate pas de réels dégâts et leur présence peut être éliminée par un simple jet d'eau.
Source : FDGDON 53
Les attaques de cet acarien Eriophyes tiliae se traduisent par des réactions de la plante, formant des galles creuses cornues, de coloration verte puis rouge, sur la face supérieure des feuilles.
Aucun traitement n'est effectué vis-à-vis de ce ravageur et serait inutile car seul le critère esthétique peut être impacté, les dommages causés par ces acariens étant insignifiants.
site d'observation permet de connaître l'évolution de ce ravageur.
Les observations effectuées ont montré que peu de feuilles présentent des galles, soit une moyenne de 35 feuilles sur les 100 observées. Les feuilles atteintes appartiennent généralement à la classe 3. Au fil des observations, il a été remarqué une stabilisation de la présence et de l'abondance des galles.
2 : 2-5 galles
3 : 5-10 galles
4 : plus de 10 galles
Source : FDGDON 53
Galles sur tilleul
Présence du Phytopte du Tilleul
La cécidomyie des feuilles du hêtre
En Mayenne, un observateur a fait part de la présence de galles sur hêtre, vraisemblablement dues à la cécidomyie des feuilles du hêtre Mikiola fagi, dont la larve produit une galle de 5 à 10 millimètres, légèrement différente selon le sexe de la larve, en forme de pépins, verte à rougeâtre. Ces galles peuvent être présentes sur l'ensemble du feuillage, mais s'observent plus facilement sur les feuilles ensoleillées. Elles finissent par se détacher à l'automne suivant les premières observations.
La situation concernant Podosphaera pannosa est à l'identique du mois dernier, soit l'absence en Pays de la Loire.
La présence d'oïdium perforant déprécie la qualité ornementale des haies persistantes de laurier palme.
Pyrrhalta viburni est une chrysomèle dont les larves et adultes provoquent des dégâts sur les feuilles des viornes, Viburnum.
C'est en Mayenne que sa présence a été observée. Le site concerné est composé de deux massifs de Viburnum tinus, distants d'une centaine de mètres. L'un est très affecté et présente des pertes importantes au niveau des limbes, le second semble moins infesté.
Les végétaux défoliés 2 à 3 années de suite peuvent mourir, suite à ces attaques répétées.
Pyrrahalta viburni passe l'hiver à l'état d'œuf. Les larves éclosent en mai et se nourrissent du feuillage. En juin, elles migrent vers le sol. Les adultes, de couleur brune et de 4,5 à 6,5 millimètres, apparaissent fin juillet. Le cycle biologique de cette chrysomèle dure 8 à 10 semaines, de l'éclosion au stade adulte.
A la fin de l'hiver, un examen des rameaux portant les œufs peut être fait, afin d'effectuer une première lutte, par l'élagage et la destruction des branches, avant l'éclosion en mai.
Source : G. WUSTER DRAAF Pays de la Loire
Source : FDGDON 53
Agelastica alni est une chrysomèle noire aux reflets bleutés, provoquant des dégâts sur les feuilles des aulnes, charmes, noisetiers, hêtres et tilleuls.
C'est en Mayenne que ce ravageur avait été observé sur Alnus il y a quelques années. Cependant, pour ce mois ci, l'observateur a constaté peu de dégâts.
Comme la galéruque de la viorne, la galéruque de l'aulne se nourrit du feuillage, qui présente alors un aspect de dentelle.
L'introduction en France de Phytolacca americana, originaire d'Amérique du Nord, remonte au XVII ème siècle. Importée pour ses caractéristiques ornementales et ses utilisations diverses (teinture ), cette plante vivace se développe jusqu'à 2 à 3 mètres de haut, possède de grandes feuilles et produit des grappes de fleurs blanchâtres à la période estivale. La fructification de baies noires a lieu à l'automne. Elles sont consommées par les oiseaux, ce qui favorise la dissémination de cette plante.
Elle s'installe sur les terrains vagues, les friches D'une grande capacité de résistance, elle prolifère rapidement, ce qui impacte fortement la biodiversité végétale.
En Pays de la Loire, le raisin d'Amérique observé en mai dans le Haut Anjou présente une forte croissance, atteignant 60 centimètres de haut.
Source : FDGDON 72
Source : FDGDON 72
Au vu des conditions météorologiques exceptionnelles - fortes chaleurs, faible pluviométrie - certains observateurs nous ont indiqué la floraison et fructification de la flore adventice, en Pays de la Loire. Ils ont ainsi remarqué une avance de 15 jours sur le cycle de ces plantes.
Palmar festiva est un coléoptère xylophage dont les larves creusent des galeries au niveau des tissus conducteurs. Les flux de sève étant interrompus, les rameaux jaunissent, brunissent et finissent par sécher. Les arbres attaqués sont condamnés.
L'adulte est de forme ovale, mesurant jusqu'à 10 millimètres, avec des reflets verts métalliques et des points noirs.
La présence de cet insecte a été signalée en Nord Mayenne. En lien avec ce ravageur, l'observateur a également indiqué des dégâts importants sur des haies de thuyas.
Pour se prémunir du bupreste du thuya et du genévrier, il est possible de brûler les branches colonisées. Une autre solution est de remplacer les sujets attaqués par d'autres espèces végétales.
Absence d'Eucallipterus tiliae dans le Nord Mayenne.
Présence de pucerons et observation de nuisances (miellat au sol) dans le Sud Mayenne.
Présence de pucerons Aphis cerasi, dans le Maine et Loire, sur jeunes pousses, mais bien maitrisés par les prédateurs naturels.
Présence de pucerons et de nuisances au Nord de la Loire Atlantique sur Liriodendron tulipifera.
Directeur de publication : Jean-Loïc LANDREIN - Président du Comité régional de surveillance biologique du territoire.
Rédacteur : Francine LOREAU - Animatrice filière Z.N.A. - FDGDON 53 - fdgdon53@wanadoo.fr 17 boulevard des Manouvriers - 53810 CHANGE
Groupe technique restreint : FDGDON 85, 44, 49, 53, 72 - FREDON Pays de La Loire - Fédération Régionale des Chasseurs A.R.S. (Agence Régionale de la Santé) Pays de La Loire - DREAL Pays de la Loire - DRAAF Pays de la Loire - CRAPL - Institut National d'Horticulture, Agrocampus Ouest, site d'ANGERS
Observateurs : FDGDONs des Pays de la Loire,
Services Espaces Verts : Les Herbiers, St Hilaire de Riez, Laval
Nature Elagage, Pépinières DAUGUET
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut être transposée telle quelle sur le terrain. La CRAPL dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les personnes faisant des applications de produits phytosanitaires et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées sur le terrain.