avec la participation des coopératives (la Flandre, Unéal, Union de la Scarpe), des négoces (Act'Appro, Nord Négoce, Raisonord, Ternovéo), de Tereos, de la filière lin, des semenciers, des firmes, du LEGTA d'Arras, du SETA de Bapaume, Agro-vision et des agriculteurs observateurs.
Ciel couvert alternant passages pluvieux et éclaircies. Une remontée des températures est prévue à partir de la fin de semaine (mini 12 °c , maxi 18°c). Vent assez soutenu avec rafales.
Stades
B5 : 2 parcelles
B7 : 3 parcelles
B6 : 11 parcelles
B8 : 2 parcelles
Les colzas poursuivent leur croissance mais celle-ci est ralentie par la baisse des températures.
Prendre en compte l'état de développement de la plante, en relation avec les seuils, est indispensable dans l'analyse du risque des différents ravageurs.
Colza : fin de période de risque altises adultes, tenthrèdes, pucerons et limaces . Surveiller les larves d'altises.
Céréales d'hiver : surveiller pucerons et limaces
Betterave : reconnaissance pourriture des racines
Ravageurs
Limaces : Pas de capture, ni de dégâts dans le réseau. On signale, hors réseau, des captures de fortes populations de limaces à cause du temps humide. Mais les colzas sont presque tous hors de la période de sensibilité. Le risque limace est donc quasiment fini pour cet automne. Limace grise
C. Gazet CRA
Seuil de nuisibilité limaces sur colza :
1 à 2 limaces au m² : de la levée au stade 3/4 feuilles vraies
Altises Les captures d'altises adultes sont en forte régression. Les conditions climatiques actuelles sont très défavorables à l'activité des altises et les colzas du réseau ont tous dépassé le stade 3 feuilles. Le risque vis-à-vis des adultes est donc fini.
Seuil de nuisibilité des altises adultes : 80% des pieds présentant des morsures ou 1/4 de la surface foliaire détruite de la levée à 3 feuilles vraies
Larves d'altises Il faudra, désormais, être attentif vis-à-vis des larves dès la fin du mois d'octobre. Pour cela, il faut surveiller régulièrement ses parcelles par dissection des pétioles des plantes pour détecter les larves. Cf BSV N° 33
Seuil de nuisibilité des larves d'altises : 7 pieds sur 10 avec au moins une galerie
Pucerons Présence de pucerons verts
(Myzus persicae) sur une seule parcelle (sur seulement 10% des plantes).
La fin de période de nuisibilité est atteinte pour une majorité de parcelles, d'autant plus que les auxiliaires parasites des pucerons sont également présents.
C. Gazet CRA
Seuil de nuisibilité pucerons d'automne sur colza : 20% de pieds porteurs pendant les 6 premières semaines de végétation (jusqu'au stade 6 feuilles environ).
Charançons du bourgeon terminal Risque faible pour le charançon du bourgeon terminal : 2 parcelles avec 1 et 2 captures en cuvette. De plus, les conditions climatiques sont défavorables aux vols. A noter qu'historiquement aucun dégât de ce ravageur n'a encore été signalé dans la région. Cf BSV 32 pour reconnaissance de l'insecte
Tenthrèdes de la rave Une capture de tenthrèdes de la rave adultes (non nuisibles) mais toujours pas de dégâts de larves (nuisibles) sur plantes. On arrive également en fin de période de sensibilité pour ce ravageur.
Seuil de nuisibilité des larves de tenthrède : Présence de larves avec dégâts sur feuilles supérieures au 1/4 de la surface végétative jusqu'au stade 6 feuilles.
On signale une parcelle avec présence de noctuelle défoliatrice en activité.
7 parcelles de blé et 9 d'orge d'hiver, suivies, sont en cours de levée et jusqu'à 3 feuilles pour les parcelles semées au 25-27 septembre.
Les conditions actuelles (vent, froid ) ne sont pas favorables aux vols de pucerons. Néanmoins, leur présence est signalée sur quelques pièges englués. Il faudra être vigilant dès le retour de conditions plus propices, notamment sur celles sans protection spécifique sur la semence.
Seuil de nuisibilité pucerons d'automne sur céréales : 10% de pieds porteurs ou observation depuis plus de 10 jours
Suite aux dernières précipitations, certaines parcelles peuvent être l'objet de présence de limaces même si leur activité est ralentie par le froid.
Protocole de piégeage 4 pièges humidifiés de 50 x 50 cm, à 5 m les uns des autres sans appât. Le lendemain matin, avant que le piège ne se réchauffe avec le soleil, compter le nombre d'individus. Déplacer les pièges de quelques mètres pour la prochaine observation.
Entre 1 et 20 limaces / m² : le risque est faible.
Entre 20 et 50 limaces / m² : le risque est moyen.
A plus de 50 limaces / m² : le risque est très fort. Dans cette situation extrême, la seule solution passe par un travail du sol avant semis.
C. Gazet CRA
Attention aux pourritures des racines Un bon diagnostic s'impose ! Les agents pathogènes (champignons ou bactéries) entraînant des pourritures de la racine responsables d'une C'est au niveau de la racine mauvaise conservation en silo sont déjà signalées lors des que la différence est impor-premiers arrachages et des réceptions en usine. tante... En effet, dans ce cas à partir Rhizoctone Brun du bas de la racine, se déve-
(Rhizoctonia Solani) loppe un feutrage de fins filaments de mycélium de Ce champignon se coloration violette, très ca-manifeste par un ractéristique. jaunissement puis un La tache est plus ou moins flétrissement du Rhizoctone violet étendue et la nécrose qui feuillage, aboutis-l'accompagne s'accentue sant peu à peu, à la en fonction de la gravité de l'attaque. nécrose complète du bouquet foliaire... Mesures prophylactiques Rhizoctone violet Rhizoctone brun/végétation
- Allonger la rotation (au moins 5 ans entre 2 betteraves)
- Les cultures hôtes comme la luzerne, la carotte et la pomme de terre... sont favorables à son expression.
au niveau des raci-
- Les précédents céréales limitent le développement du nes, se développe une champignon. pourriture brune plus
Rhizoctone Violet (Rhizoctonia Violacea) Ce champignon apparaît plus tardivement que le Rhizoctone brun mais les symptômes foliaires sont assez comparables : flétrissement et jaunissement du feuillage.
ou moins profonde en fonction du degré d'évolution de la maladie.
Erwinia Cette maladie (due à une bactérie) est plus rare Dans les cas extrêmes, mais... tout aussi domma-la pourriture peut en-geable que les deux précé-traîner une destruction dentes. complète de la racine. Elle se caractérise par un éclatement du collet et la coloration des vaisseaux Rhizoctone brun/racines vasculaires de la racine qui, ensuite, se nécrosent. Erwinia (archives 2004) Mesures prophylactiques Rhizoctone brun La dégradation totale des
- Allonger la rotation tissus entraîne une pourriture humide qui s'accompagne
- Eviter l'implantation d'une culture hôte comme le maïs d'une odeur pestilentielle. Par contre, favoriser les céréales à paille. Mesures prophylactiques Erwinia
- Implanter avant le 15 août une CIPAN de type radis ou
- Allonger la rotation. moutarde riche en glucosinolates à forte densité (8kg/ha) - Les cultures sensibles comme la pomme de terre et l'en- Semer des variétés de betteraves tolérantes dans les dive sont favorables à son expression. parcelles fortement touchées par la maladie.
- Limiter les blessures à la récolte (porte d'entrée)
Action pilotée par le ministère chargé de l'agriculture, avec l'appui financier de l'Office national de l'eau et des milieux aquatiques, par les crédits issus de la redevance pour pollutions diffuses attribués au financement du plan Ecophyto 2018. Ce Bulletin est rédigé à partir d'observations ponctuelles réalisées sur un réseau de parcelles. Il donne une tendance de la situation sanitaire... Toutefois celle-ci ne peut être transposée telle quelle à chacune des parcelles.
Directeur de la publication : Jean Bernard Bayard, Président de la Chambre d'agriculture de région du Nord-Pas de Calais
Animateurs régionaux des filières et rédacteurs :
Claude Gazet Chambre d'agriculture de région en collaboration avec :
COLZA : Arnaud Van Boxsom CETIOM
CEREALES - PROTEAGINEUX : Thierry Denis Arvalis Institut du Végétal
BETTERAVE : Vincent Delannoy ITB
MAIS : Bertrand Carpentier Arvalis Institut du Végétal
LIN : Aurélien Foirestier Chambre d'agriculture de région en collaboration avec François Bert Arvalis Institut du végétal
Coordination et renseignements : Samuel Bueche - Chambre d'agriculture de région (Tél: 03 21 60 57 60 - Mail : samuel.bueche@agriculture-npdc.fr)