Cultures Légumières
Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt Nord Pas-de-Calais
Protection des Végétaux 81, rue Bernard Palissy BP 47 62750 Loos-en-Gohelle
Tél : 03.21.08.62.74
Fax : 03.21.43.97.72
La majorité des dégâts actuellement observables sur choux-fleurs et choux, radis, salades, oignons et poireaux, est due aux limaces. Les cultures actuellement au stade cotylédon ou 1 à 2 feuilles sont les plus sensibles aux morsures. Celles-ci peuvent se reconnaître par la présence d'une zone dépréciée superficiellement sur 1 à 2 cm, parfois plus, ce qui entraîne le plus souvent pour les oignons et les poireaux un jaunissement de la partie supérieure de la feuille et parfois sa mort. Sur radis, salades, choux-fleurs et choux, la partie broutée provoque la formation d'un trou qui va en s'agrandissant avec la croissance de la plante. Toutes les parcelles ne présentent pas le même niveau de présence. Les zones à fort taux d'argile " terres lourdes " (notamment la Plaine de la Lys), sont les plus concernées par les problèmes de limaces. Il est possible d'observer jusqu'à plus de 20 limaces par mètre carré. Les zones à proximité de haies, bois, fossés peuvent également être particulièrement touchées. L'estimation du niveau de populations aide à mesurer les risques de dégâts. En principe l'évaluation doit se faire avant l'implantation de la culture. Des pièges
(tuile plate, moquette imputrescible, plaque de carton humidifiée ) dont la dimension avoisine 50 cm 50 cm peuvent être disposés dans la parcelle, à raison de 4 pièges par parcelle de manière à estimer la population par mètre carré.
Des dégâts de pigeon ramier sont observables en culture mais l'intensité des dégâts est, pour le moment du moins, nettement inférieure à ce qui a pu être observé en 2007 et 2008.
Même s'ils n'offrent qu'une aide limitée dans le temps, les dispositifs d'effarouchement aident à limiter ou retarder les attaques.
Des symptômes de rouille, Puccinia opizii, ont été observés à Clairmarais. Les taches jaunes orangées, sont présentes sur les feuilles de la base. La maladie se rencontre sur des parcelles situées à proximité de marécage ou zones humides, comme c'est le cas dans le bassin de St Omer, et l'infestation se fait à partir de Carex, hôte alternatif du champignon.
Aucun individu n'a été observé pour le moment.
Quelques altises sont observables mais en quantité très mesurée jusqu'à maintenant : nous observons la présence de ce petit coléoptère sur 5% des choux-fleurs et choux au maximum avec pas plus d'un altise par plant. Sur les parcelles du réseau d'observation, le niveau de présence est inférieur au seuil de nuisibilité; à suivre tout de même notamment en cas de période chaude et sèche.
Les pontes de mouche du chou, Delia radicum , ont débuté en fin de semaine dernière et tous les secteurs sont concernés : des œufs ont été observés sur 20% des choux à Hinges, 30% à St Omer et jusqu'à 80% sur le site de Houtkerque, traditionnellement soumis à un haut niveau de présence du ravageur. Nous dénombrons jusqu'à 30 œufs par plant, soit un niveau de ponte déjà assez élevé. Les plants sont particulièrement fragiles pendant les 4 à 7 semaines après la plantation.