l.legendre.fredonbn@wanadoo.fr
marie-laure.winocq@astredhor.fr
l.legendre.fredonbn@wanadoo.fr
Ce bulletin est rédigé à partir d'observations en Normandie au cours de visites réalisées chez 4 horticulteurs et 16 pépiniéristes.
Sous abri :
Les attaques sont variables selon les établissements et les cultures : Attaques faibles sur fusain et rosier. Attaques et dégâts importants sur Pittosporum (70%) et chrysanthème (40%).
En extérieur : Les conditions météo de ces derniers jours n'ayant pas été favorables à leur développement, les populations de pucerons ont très nettement diminué : quelques foyers sur Ribes, Libonia et Crataegus. On observe néanmoins de gros dégâts consécutifs aux attaques antérieures sur culture de Malus.
Directeur de publication :
Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie
Les auxiliaires : Les auxiliaires sont toujours très présents et devraient réguler les quelques foyers de pucerons. De très nombreux adultes de coccinelles et de syrphes ont été observés et également des œufs de chrysopes signalés sur de nombreux végétaux (Viburnum tinus, lavatère, ). Les adultes de chrysope ne sont pas des prédateurs, ils se nourrissent de miellat, de nectar et de pollen. Leurs œufs sont disposés seuls ou en groupes sur des tiges courtes, en général sur la face inférieure des feuilles. Les larves, munies de puissantes mandibules peuvent consommer jusqu'à 500 pucerons au cours de leur développement (de 15 à 20 FREDON BN jours). Elles consomment également des acariens (jusqu'à 10000), des psylles, des Adulte de chrysope thrips, des mouches mineuses, des chenilles, des cochenilles farineuses et des œufs de papillons.
Les populations de thrips sont toujours très présentes. Des adultes et des larves ont été observés sur de très nombreuses plantes fleuries (80% des plantes observées). Surveillez les populations car étant donné le nombre important d'adultes, le risque de ponte est élevé. De plus, les thrips sont vecteurs de virus tels que le T.S.W.V. (Tomato Spotted Wilt Virus).
Les altises sont très actives actuellement.
CU L T U R E S O R N E M E N T A L E S
En extérieur : Ce sont des adultes qui ont été signalés sur saules et sur groseilliers. L'altise du saule (Chalcoides aurata) peut aussi affecter les peupliers. Les adultes hivernent dans le sol et vivent sur les arbres de mai à septembre. Ils se nourrissent du feuillage marquant alors les feuilles de nombreux trous. Les altises ont la particularité de sauter lorsqu'on les touche.
Sous abris : Quelques larves ont également été signalées sur cultures de Choisya et Gaura.
Des attaques de larves d'altises sont particulièrement importantes dans de nombreux établissements sur cultures de fuchsias (100% des plantes attaquées). Ces larves dévorent la partie supérieure des feuilles ne laissant intact que l'épiderme inférieur qui brunit et se dessèche progressivement. Les dégâts sont notables.
On note toujours la présence d'adultes sur culture de Weigelia et de lavatère mais sans explosion des populations. Les dégâts restent faibles. Attention toutefois aux cultures sensibles comme les Gerbera où les attaques et les dégâts peuvent être importants.
Une attaque de psylles, sans causer de dégâts, a été observée sur lavatères cultivées en multichapelle.
Une attaque d'hyponomeute de l'aubépine (Scythropia crataegella) a été observée dans une pépinière du sud Manche. Cette espèce est très nuisible aux aubépines et parfois aux Cotoneaster. Au printemps et au début de l'été, les chenilles se regroupent sur le feuillage à l'intérieur d'une vaste toile. Elles provoquent une défoliation massive et leurs toiles déparent les plantes. La croissance des nouvelles pousses est réduite. Détruire et éliminer les nids permet d'éviter l'extension FREDON BN Chenille de Scythropia crataegella des infestations.
Sous abris : Les populations de Tetranychus urticae ont très nettement diminué avec la chute des températures. Ils sont encore présents notamment sur fuchsia, passiflore, Choisya où les dégâts ont pu être importants lors des fortes chaleurs.
En extérieur :
La pression des acariens est encore bien visible sur certaines cultures : Viburnum opulus (90% des plantes atteintes) et Buddleia (60%). Les dégâts sont notables.
Des attaques de tarsonème ont été signalées sur une culture de Myrte.
CU L T U R E S O R N E M E N T A L E S
Un foyer d'Aculops fuchsiae a été détecté dans une pépinière de la Manche. Cet acarien n'est pas observable à l'œil nu mais les symptômes qu'il provoque sont caractéristiques : les feuilles se couvrent d'un voile blanc, se boursouflent pour former des galles qui finissent par rougir. Les fleurs se déforment et la croissance des plantes est stoppée. Les dégâts sont importants et les fuchsias atteints finissent par dépérir.
La dissémination de ce ravageur se fait par le vent, les insectes mais également lors d'échanges de boutures infestées.
Certaines espèces sont plus sensibles : F. arborescens, F.magellanica, F. procumbens.
Important : Aculops fuchsiae figure sur la liste des organismes
nuisibles. Un arrêté de lutte obligatoire a été pris le 10 mai 2004. La découverte de tout symptôme décrit ci-dessus doit être signalée au SRAL ou à la FREDON.
De nombreuses larves de mineuses ont été observées sur peuplier, chêne et bouleau. Les attaques de Cameraria ohridella, la mineuse du marronnier, sont toujours observées dans l'ensemble de la Normandie.
Des attaques d'oïdium sont toujours observées sur chêne, Ribes, fusain et peuvent être actuellement importantes notamment sur amélanchier.
Des attaques d'entomosporiose (Entomosporium maculatum) ont été observées sur cognassier du Japon sans faire de gros dégâts.
Quelques attaques sur platane d'Apiognomonia platani ont été signalées cette semaine en Haute-Normandie.
Ce champignon du sol a été observé sur bruyère cultivées sous tunnel. Il est susceptible d'attaquer de nombreux végétaux mais les dégâts les plus fréquents se rencontrent sur conifères (surtout sur Chamaecyparis) et Ericacées
(rhododendron, azalée, bruyère). Les cultures en conteneurs étant plus à risque, il convient d'arroser modérément et d'éviter les substrats à forte rétention en eau, ainsi que les excès d'azote.
CU L T U R E S O R N E M E N T A L E S
De nombreux dégâts de chevreuils et de gibiers ont été signalés ces dernières semaines. Les chevreuils donnent des coups de cornes dans les troncs des jeunes arbres. Cela concerne surtout les conifères, les pommiers et les châtaigniers situés en bordure de parcelle.