N°6 du 28 octobre 2009 Le mois d'octobre a connu le retour de quelques précipitations, ainsi que l'arrivée des premières gelées. Les conditions climatiques du mois passé n'ont globalement pas été favorables au développement de maladies et ravageurs.
Zones non agricoles
Animateur référent : FREDON Haute Normandie Jean-Marie MILLIARD
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Animateur suppléant : FREDON Basse-Normandie David PHILIPPART
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Directeur de publication : Daniel GENISSEL
Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie
A l'approche de l'hiver, les chenilles tissent un nid soyeux dans lequel elles passeront la journée pour profiter des rayons du soleil. Elles en sortent la nuit pour s'alimenter, se déplaçant en " procession ". Des nids de ce type ont été observés deuxième quinzaine d'octobre au Sud d'Alençon, au Nord de Caen. Une suspicion de présence dans le département de la Manche a été déclarée. La Normandie est encore peu touchée, il convient de signaler les foyers constatés.
Les chenilles s'approchent des stades les plus urticants. Au delà du risque sanitaire pour la population, ces dernières se nourrissent des aiguilles des pins et peuvent entraîner une " défoliation " de l'arbre avec dans le cas d'infestation massive, un affaiblissement important de celui ci ouvrant la voie à d'autres ravageurs et maladies.
Pour éviter tous risques, l'enlèvement mécanique des nids est possible. Dans ce cas, n'oubliez pas de vous protéger (voir bulletin n°1).
Nid en création et déplacement de chenilles
Source : FREDON Basse Normandie
Sur la route de leur migration, les villes de Rouen et Fécamp connaissent depuis mi octobre la constitution des premiers dortoirs d'étourneaux. Les tous
premiers vols ont été signalé au cours des derniers jours d'octobre en Basse Normandie. De par le couloir de migration, les villes normandes sont susceptibles d'accueillir des dortoirs d'étourneaux, dès lors que des perchoirs sont disponibles. L'arrivée de ces oiseaux est à surveiller dans les villes plus à l'Ouest que celles déjà concernées.
Alors qu'en journée ces oiseaux se déplacent en vols importants dans les campagnes environnant les agglomérations, ils constituent des bandes immenses qui s'organisent en dortoirs pour la nuit. En zones rurales, les dortoirs constitués sont généralement calmes et silencieux, tandis qu'en ville, l'éclairage public rend plus actif et plus nerveux cet oiseau diurne. De cette activité accrue, découlent des déplacements nocturnes des étourneaux, plus de cris et plus de fientes.
Par leur présence massive, lorsqu'un dortoir urbain est constitué, les étourneaux provoquent nuisances et dégâts. Les fientes endommagent voitures et mobiliers
Source : FEREDEC Bretagne urbains, rendent les trottoirs glissants, et provoquent un vacarme gênant pour les riverains ainsi que de la casse dans les espaces verts. En dehors des villes, les étourneaux provoquent des dégâts sur jeunes semis de céréales, s'alimentent massivement des ensilages et en déprécient la qualité de par leur fientes.
En ville, pour limiter leur installation, les mesures prophylactiques consisteraient à réduire les sites d'accueil, c'est à dire la ramure des arbres (toutefois, un élagage sévère des arbres, ne serait pas sans danger, surtout si il était mis en œuvre de manière répétitive).
La taupe est habituellement active toute l'année. Les faibles précipitations, puis leur absence au cours des mois d'août et de septembre, ont provoqué l'abandon des galeries superficielles par ce mammifère insectivore. Avec le retour de précipitations courant octobre, les taupes sont en train de recoloniser ces galeries superficielles. C'est habituellement en automne qu'elles sont les plus actives et par conséquent, sur l'ensemble de la région, apparaissent en surface de nouvelles taupinières. Sur gazon, la nuisibilité n'est pas seulement esthétique, puisque la présence de taupinières provoque la détérioration des engins de coupe.
Les cas de mortalités d'arbres de gros calibres associées aux pourridiés sont en recrudescence (nouveaux cas sur l'ensemble de la région). Les épisodes météorologiques extrêmes favorisent leur survenue. Des arbres qui ne sont pas tombés lors de la tempête de 1999 mais qui ont subi des dégâts racinaires importants (distorsion, arrachement, ...) montrent une sensibilité accrue aux pourridiés et autre atteinte racinaire. La mort de l'arbre peut survenir de nombreuses années après le début de la contamination. La canicule de 2003 et la sécheresse de la fin d'été (période de mise en réserve) que l'on vient d'enregistrer dans la région sont autant de stress successifs, quelques soit la taille de l'arbre, notamment pour les sujets urbains. Prophylaxie, voir bulletin n°4.
Les feuilles tombent ! N'oubliez pas de procéder à leur ramassage. Cette action est une mesure prophylactique permettant de limiter l'attaque de mineuse pour l'année 2010.