Les colzas dépassent généralement le stade 6 feuilles. Piégeage des premiers charançons du bourgeon terminal et repérage des premières larves de grosses altises, alors que le risque phoma est plus discret.
Une majorité de parcelles à plus de 6 feuilles.
Les stades du colza atteignent maintenant plus de 6 feuilles, en croissance active, sur 40 des 46 parcelles ou cette notation est effectuée. 6 parcelles levées tardivement ont moins de 6 feuilles, de plus freinées par des attaques d'altises et/ou de limaces.
Les adultes de grosses altises moins présentes.
Les adultes de grosses altises sont encore présentes sur le territoire normand, toutefois piégées avec une moindre intensité dans 22 des 25 parcelles observées, avec en moyenne 6 adultes par piège jaune (10 la semaine dernière).
Parallèlement, les morsures de plantes liées à ces adultes de grosses altises vont en s'atténuant: 7 des 8 parcelles observées ont en moyenne 24% de plantes portant des morsures, voir le graphique ci-contre.
Période de risque : de la levée jusqu'au stade 3 feuilles de la culture.
Seuil de nuisibilité : 8 plantes sur 10 portant des morsures. Dans les parcelles très hétérogènes, ce risque peut être abaissé à 3 plantes sur 10 avec morsures ; exemple des 6 parcelles du réseau ayant encore moins de 5 feuilles à ce jour.
Confirmation de la présence des larves de grosses altises.
Les larves de grosses altises sont présentes cette semaine dans 3 des 21 parcelles contrôlées, avec 10% de plantes attaquées. La carte ci-contre présente la localisation des parcelles portant des larves, avec le % de plantes attaquées depuis le 8 octobre dernier.
Rappelons que les œufs de la grosse altise sont déposés sur le sol. Après éclosion, les premières larves (L1), rejoignent les pétioles des plantes à partir du sol. Il est possible dans un premier temps d'observer la présence de la perforation leur permettant de pénétrer dans la plante. Ensuite les différents stades larvaires (L2-L3) sont observables dans les pétioles.
D'après le modèle thermique utilisé par le CETIOM (cf. BSV N°23), les larves d'altise (L1 voire L2) issues des vols d'adultes observés de mi à fin septembre, gagnent peu à peu les colzas et vont commencer leur prise alimentaire après leur entrée par les pétioles.
Les résultats des simulations ci-dessous doivent inciter à aller observer prioritairement les parcelles où des vols d'adultes d'altises ont été repérés assez tôt, à partir de la mi-septembre.
Seuil de nuisibilité : 70 % de plantes avec au moins une galerie en entrée d'hiver.
Période de risque : depuis le stade rosette jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
Les données météo de l'année ont été intégrées dans le modèle jusqu'au 18/10/2014. Les normales ont été utilisées pour les prévisions.
Fin du risque d'attaque par les petites altises.
Les attaque de petites altises ne concernent plus que les rares parcelles très en retard : 1 seule parcelle du réseau est concernée, en Seine Maritime. Hormis les parcelles à
Période de risque : de la levée jusqu'au stade 3 feuilles de la culture faible développement en ce qui concerne les adultes.
Seuil de nuisibilité : 8 plantes sur 10 portant des morsures.
Premiers piégeages des charançons du bourgeon terminal en Normandie .
Les premiers charançons du bourgeon terminal sont observés dans les pièges de 13 des 36 parcelles du réseau normand où ils sont recherchés. Leur présence est surtout relevée dans le triangle Caen-Alençon-Rouen, voir la carte ci-contre
et intensité des piégeages de charançons
Période de risque : du développement des Localisation du bourgeon terminal du 15 au 22 octobre 2014 premières larves jusqu'au décollement du bourgeon terminal.
Seuil de nuisibilité : Il n'y a pas de seuil de risque pour le charançon du bourgeon terminal. Etant donné la nuisibilité potentielle de cet insecte, il est considéré que sa seule présence sur les parcelles est un risque. Le risque est plus important sur les colzas à faible développement et croissance.
Diminution de la présence des pucerons verts du pêcher.
Le nombre de parcelles où les pucerons verts du pêcher sont observés est en constante diminution, avec 2 parcelles touchées cette semaine, sur les 19 observées pour cet insecte. Le nombre de plantes attaquées y est en moyenne élevé, voir graphe ci-contre.
plantes porteuses de pucerons, surtout avant B6, avec probables résistances aux pyréthrinoïdes pour les pucerons verts.
Comme la semaine dernière, absence de pucerons cendrés, de pucerons du navet, et de dégâts de larves de tentrèdes de la rave sur les 16 parcelles
observées pour ces insectes.
Les simulations de notre modèle simMat : Les conditions climatiques demeurent favorables à la maturation des périthèces qui se situe entre 35% (Burey) et 62% (Tilly).
Les émissions d'ascospores dépendent des précipitations ; elles sont assez discrètes cette semaine à Burey
(ouest de l'Eure), alors qu'à Tilly (est de l'Eure), elles sont plus intenses que la semaine dernière.
Les macules sur feuilles : Des macules de phoma sont repérées sur 11 des 29 parcelles ou ces symptômes sont recherchés, voir graphe ci-contre. Comme les semaines précédentes, l'intensité de l'attaque est très faible, < en moyenne à 5% de plantes touchées.
Stade sensible du colza : de la levée au stade 4 feuilles mais il peut aller au-delà notamment en cas de croissance lente. Attention aux hétérogénéités de stade intra-parcellaires cette année. La sensibilité des variétés doit être prise en compte.
Prochain BSV prévu pour le 29 octobre 2014.