MIDI-PYRENEES Grandes Cultures - n°24

BULLETIN DE SANTE DU VEGETAL

5 mai 2011

CEREALES A PAILLES

COLZA

TOURNESOL

MAÏS

Septoriose : Risque faible à modéré selon les dates de semis et les sensibilités variétales.

Rouille brune : Risque en progression. Surveillez attentivement vos parcelles. Températures élevées, vent et rosées pourraient entraîner une évolution rapide de la maladie surtout sur variétés sensibles non protégées.
Pucerons des épis : Montée sur épis en cours, avec une dynamique très variable selon les parcelles. Surveillez les parcelles dès le stade épiaison.
Fusariose des épis : Les stades de sensibilité sont atteints : soyez vigilant face au contexte pluvio-orageux actuel sur les parcelles du stade fin épiaison à fin floraison.

Oïdium : A ce jour le risque est faible et concerne principalement les parcelles non protégées contre le sclérotinia. Soyez très vigilants
Puceron cendré : Insecte présent sur 75% parcelles du réseau. Risque élevé sur 20% des colzas. Surveillez très attentivement vos parcelles .

Limaces : risque faible
Puceron vert : risque faible. Surveillez vos parcelles
Taupin : quelques cas d'attaques localement fortes
Autres ravageurs : dégâts fréquents d'oiseaux
Phomopsis : risque faible à ce jour

Sésamie : Début " précoce " du vol et premiers papillons piégés.

Limaces : Risque modéré. A surveiller dans les secteurs arrosés par la pluie ces derniers jours.
Vers gris : Risque modéré. Surveillez les parcelles levées, en particulier sur les bordures.

Puceron vert sur pois : Risque faible à modéré sur les parcelles en fin POIS PROTEAGINEUX floraison. Risque encore élevé sur les parcelles plus tardives.
Puceron noir sur féverole : Risque faible. ET FEVEROLE
Ascochytose (et botrytis sur féverole) : Risque faible.
Rouille sur féverole : Risque modéré (premières pustules). Maintenez la surveillance, en particulier dans les secteurs traditionnels de culture.
Oïdium sur pois : Risque modéré. Maintenez la surveillance
Bruche : La plupart des parcelles se situent dans la période à risque. Les pois les plus précoces ont dépassé la période à risque

Directeur de publication : Jean-Louis CAZAUBON Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées

BP 22107 31321 CASTANET TOLOSAN Cx Tel 05.61.75.26.00 Fax 05.61.73.16.66
Dépôt légal : à parution ISSN en cours

Stade phénologique et état de la culture

Sur notre réseau, la majorité des semis d'orge réalisés mi-octobre se situent entre les stades grain laiteux et grain pâteux. Les blés les plus précoces sont au stade fin floraison. La majorité des blés semés mi octobre sont au stade floraison. Les semis de fin octobre et début novembre sont entre les stades fin épiaison et début floraison. Les semis de mi-décembre sont entre les stades " Dernière Feuille Etalée " et début épiaison.

Septoriose

Dans notre réseau, sur les semis de mi-octobre, les observations effectuées en début de semaine montrent des symptômes sur les F2 définitives sur toutes les variétés de blés tendres sensibles. 5 %
(traces) à 10 % des pieds sont touchés. Ces mêmes variétés présentent des symptômes sur leurs F3 touchants de 20 à 85 % des pieds. Le seuil de nuisibilité est atteint dans toutes les situations en variétés sensibles de blé tendre. En blé dur, 30 % des parcelles montrent des symptômes sur F3 sur 5 à 15 % des pieds. Le seuil de nuisibilité n'est pas atteint. Les semis de fin octobre sont toujours peu touchés puisque seules des variétés sensibles de blé tendre présentent des symptômes sur F3 (environ 10% de pieds touchés). Les semis de mi novembre et de décembre ne montrent que peu de symptômes. Seules les variétés de blé tendre sensible (Apache et Aubusson) en ont développé légèrement sur F3.

Données de la modélisation (modèle PRESEPT) : Les dernières contaminations capables d'entraîner un risque ont été enregistrées fin avril et localement en début de semaine. Le risque augmente sur les secteurs ayant subi des orages localisés.

Seuil de nuisibilité : A partir du stade dernière feuille pointante jusqu'au stade fin floraison,
- pour les variétés sensibles et très sensibles à la septoriose : quand 20 % des F3 présentent des symptômes de septoriose,
- pour les variétés peu sensibles à la septoriose : quand 50 % des F3 présentent des symptômes de septoriose.

Évaluation du risque : Compte tenu des délais d'incubation et de l'évolution rapide des stades végétatifs, les pluies du mois de mai n'auront pas ou peu d'incidence sur les cultures de blé, même pour les semis les plus tardifs. La pression de septoriose en sortie d'hiver était très faible sur ces semis.

Rouille brune

Dans notre réseau, nous observons des pustules sur les semis d'octobre, sur différents étages foliaires. Cette présence n'est pas uniforme dans toute la région. Depuis la semaine dernière, les variétés sensibles de blés tendres, qui présentaient des symptômes sur F2, en présentent sur F1. Les variétés sensibles de blés durs (Sculptur) présentent des symptômes sur F2. Pour les semis de novembre et décembre, seules les variétés sensibles de blés tendres présentent des symptômes sur F3 (5% de pieds atteints). Le seuil de nuisibilité est atteint sur de nombreuses situations de variétés sensibles de blés tendres quelle que soit la date de semis.
Données de la modélisation (modèle SPIROUIL) : Le risque progresse sensiblement, quelle que soit la date de semis, sur les secteurs concernées par des pluies significatives de fin avril - début mai. Sur les secteurs arrosés, les pluies de ces derniers jours et les températures élevées accélèrent l'évolution de la rouille brune, principalement dans les situations où l'inoculum est le plus présent (c'est à dire les secteurs où des pustules étaient observées dès le début du mois d'avril sur variétés sensibles semées en octobre).

Seuil de nuisibilité : apparition des pustules sur l'une des 3 feuilles supérieures à partir de 2 nœuds et jusqu'au stade grain pâteux.

Évaluation du risque : Les orages de ces derniers jours et les températures élevées devraient accélérer l'évolution de la rouille brune sur les semis les plus précoces de variétés sensibles.


Sur les semis de fin octobre - début novembre de variétés sensibles, ayant reçu de la pluie la semaine dernière, les premières pustules sont apparu en fin de semaine sur F2 voire F1. Il faut surveiller attentivement ces parcelles. A cette période de l'année, les températures élevées, le vent et les rosées
(non prises en compte par le modèle) sont susceptibles de faire progresser rapidement la maladie, en priorité dans les secteurs où les premières pustules sont observées depuis début avril. Une attention particulière devra être portée aux variétés sensibles et notamment en situation de bas fond humide.

Pucerons des épis (Sitobion avenae)

Des pucerons sont observés sur des épis dans de très nombreuses parcelles. Tous les secteurs de la région sont concernés par cette présence. Les blés tendres sont plus touchés que les blés durs. Dans notre réseau, 50 % de nos parcelles ont des pucerons sur épis (principalement les blés tendres). Les colonies se trouvent en majorité sur les parcelles en cours de floraison. Seule une parcelle a atteint le seuil de nuisibilité.

Seuil de nuisibilité : A partir de fin épiaison : un épi sur deux colonisé

Évaluation du risque : Surveillez régulièrement vos parcelles, notamment les semis d'octobre qui sont au seuil de sensibilité (floraison).

Fusarioses

Les blés durs semés en octobre arrivent au stade de sensibilité (floraison). Soyez très attentifs à l'évolution des stades et aux prévisions météorologiques. Les événements pluvio-orageux intervenants courant floraison sont favorables à l'évolution des fusarioses (principalement fusarium).

COLZA

20 parcelles ont fait l'objet d'au moins une observation au cours de ces sept derniers jours.

Stade phénologique et état de la culture

Pratiquement toutes les parcelles sont aujourd'hui au stade G4 (les 10 premières siliques ont une longueur supérieure à 4 cm). Elles vont rester à ce stade pendant plusieurs semaines jusqu'à l'apparition des premières graines colorées (stade G5). Le retour de précipitations significatives sur certains secteurs devrait permettre au phénomène de compensation de jouer en partie son rôle pour le remplissage des grains.

Oïdium

Les premiers symptômes sur feuilles sont observés sur une seule parcelle (Lauragais). Les siliques sont à ce jour indemnes de contaminations. Aucun symptôme n'a été observé sur les autres parcelles du réseau.

Période de risque : du stade G1 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) jusqu'à la mi-mai.
Seuil de nuisibilité : seule sa présence sur les plantes constitue un risque. La nuisibilité sera d'autant plus forte que les premiers symptômes de taches étoilées apparaissent tôt.

Évaluation du risque : A ce jour, le risque est faible et concerne principalement les parcelles non protégées contre le sclérotinia. Poursuivez les observations jusqu'à mi-mai.

Puceron cendré

La pression s'est fortement accentuée depuis le dernier BSV. 75% des parcelles observées signalent la présence de colonies dont 20% très fortement touchées avec plus de 2 colonies par m² dans les zones infestées. Dans la plupart des cas les insectes sont déjà présents à l'intérieur des parcelles.

Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil de nuisibilité :
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle,
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées. Pour l'évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle.


Attention : colonie ne veut pas dire manchon ! Les colonies sont constituées au départ d'amas de quelques pucerons ( 10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérés.

Évaluation du risque : A ce jour, le risque est élevé sur 20% des parcelles observées. Poursuivez les observations et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.

Charançon des siliques / cécidomyies

Une seule situation signale la présence de charançon des siliques. Globalement, près de 10-15% des parcelles présentent des siliques éclatées. Dans ces situations, non protégées, les dégâts sont relativement importants puisque près de 15 à 20% des siliques sont touchées. Ils sont liés aux pontes de cécidomyies qui ont utilisé les piqûres des charançons des siliques comme " portes d'entrée ". Ce sont ensuite les larves de cécidomyies qui provoquent ces éclatements.
Évaluation du risque : La période de risque se termine.

TOURNESOL

Stade phénologique et état de la culture

Les tournesols sont entre le stade cotylédons (20% des situations) et les stades B6-B8 ( 20%). La plupart des parcelles sont entre les stades B2 et B6.

Limace

Très peu de dégâts ont été observés.
Évaluation du risque : Risque faible à moyen selon le pluies tombées dernièrement. Soyez extrêmement vigilants jusqu'au stade B4.

Puceron vert

Localement observé sur certaines parcelles (sud Tarn-et-Garonne)

Période de risque : de la levée à la formation du bouton floral.
Seuil de nuisibilité: plus de 10 % des plantes avec des symptômes marqués de crispation.

Évaluation du risque : Risque faible à ce jour. Surveillez vos parcelles.

Taupin

Quelques cas d'attaques significatives sont localement signalés sur la région.

Autres ravageurs

Les dégâts d'oiseaux (les plus fréquents) et de lapin, entraînent des pertes de pieds plus ou moins importantes selon les situations sont localement signalées.

Phomopsis

D'après le modèle Asphodel, le seuil de 50% d'asques mûrs, à partir duquel les premières projections significatives sont possibles, vient d'être atteint sur certains secteurs où des pluies significatives ont eu lieu entre le 23 et 24 avril. Sur les secteurs ayant bénéficié des pluies de ces derniers jours, quelques attaques limitées pourraient avoir lieu sur cotylédons-1ère paire de feuilles, pour les tournesols atteignant actuellement ces stades (généralement sans conséquences sur le rendement).
Évaluation du risque : Risque faible à ce jour compte tenu des stades actuels des tournesols.


MAÏS

Stade phénologique et état de la culture

Les conditions climatiques ont permis des préparations de sol précoces en saison. Et les températures favorables ont motivé les premiers semis autour du 10 mars. La majorité de la sole a pu être mise en place entre le 20 mars et le 15 avril. Il restait les parcelles les plus difficiles en terme de travail du sol à réaliser. Les pluies d'orages de fin avril ont permis la finalisation du lit de semences et la concrétisation d'une bonne partie des derniers semis. Les dernières parcelles à implanter sont essentiellement situées dans le piémont où les orages quasi quotidiens bloquent les travaux. A ce jour, on peut considérer que 90 % de la sole maïs est en place. Le stade moyen est 4 feuilles. Les parcelles les plus avancées atteignent 7 feuilles.

Présentation du réseau de surveillance

Le réseau maïs de surveillance biologique du territoire se met en place. Il est composé d'un réseau de parcelles fixes sur lesquelles sont positionnés des pièges. Ce dispositif, en extension par rapport à l'an dernier, à la suite de la demande des partenaires, représente une trentaine de sites. Il permet une optimisation de la couverture du territoire. Les pièges
Il s'agit de pièges de deux types : soit à phéromones (dans ce cas un piège spécifique pyrales et un piège spécifique sésamies sont positionnés côte à côte), soit lumineux donc à spectre plus large. Afin de compléter ce dispositif, des boîtes d'élevage sont également suivies pour compléter l'information sur la nymphose et le début du vol de la pyrale et de la sésamie. Enfin, l'utilisation de modèles de prévision du déroulement du cycle de la sésamie et de la pyrale finalise le dispositif concernant ces deux ravageurs. Sur les parcelles recevant les pièges à phéromones, une surveillance des ravageurs, autres que pyrale et sésamie, est également prévue. L'ensemble des partenaires de la filière est par ailleurs susceptible de faire remonter des observations ponctuelles qui, une fois validées, viennent renforcer le réseau de base.

Sésamie

Malgré une mortalité importante cet hiver, les premiers papillons ont déjà été piégés en vallée de Garonne, en aval de Toulouse. Dans les boîtes d'élevage, la nymphose est très avancée, et le premier papillon est sorti. La modélisation prévoit à ce jour un pic de vol en avance de près deux semaines par rapport à l'année dernière. Ce pic devrait varier du 14 mai au 24 mai en fonction des stations météo prises en compte. Et les stades de la culture sont plus avancés que la campagne précédente.


Évaluation du risque : La conjonction du début du vol pour les secteurs les plus chauds et de la présence d'une majorité de parcelles à des stades sensibles vis à vis de ce ravageur incitent à être vigilant. Les prochains piégeages et la météo des jours à venir devraient nous renseigner davantage sur le pic de vol par secteur ainsi que sur l'apparition du stade " baladeur ". Plus le maïs est jeune, plus il est sensible. De plus, à partir d'un pied de ponte (une ponte sur une plante), les chenilles au stade baladeur peuvent envahir une douzaine de plantes autour de ce pied initial. Sur des plantes au delà de huit feuilles, l'action de la chenille peut pénaliser le pied sans le détruire.

Limaces

Dans les secteurs qui ont été arrosés significativement par les pluies de ces derniers jours, une recrudescence d'activité peut être constaté.

Période de risque : de la levée à 4-6 feuilles, en fonction de la vitesse de développement de la culture.

Évaluation du risque : Surveillez les parcelles, dès le semis.

Vers gris

Les conditions climatiques sont favorables à un développement de ce ravageur. Par ailleurs, des noctuelles défoliatrices ont été observées sur d'autres cultures.

Seuil de nuisibilité : Dès l'apparition des premiers symptômes sur la culture, compte tenu de la rapidité des dégradations qui se traduisent le plus souvent par des pertes de plantes.

Évaluati on du risque : Surveillez les parcelles dès la levée, en particulier les bordures.

POIS P ROTÉAGINEUX

Stade phénologique et état des cultures

Les pois d'hiver et les pois de printemps semés en décembre sont au stade fin floraison avec 2 à 4 étages de gousses formées. Les pois de printemps semés en janvier sont en pleine floraison. Les épisodes de pluie récents très localisés sur la région auront permis de préserver une partie du potentiel. Ailleurs, le déficit hydrique risque d'avoir des conséquences plus ou moins sévères, en particuliers en sol peu profond.

Puceron vert du pois (Acyrtosiphon pisum)

Les infestations en pucerons verts sont signalées en baisse et inférieures au seuil de nuisibilité sur les parcelles protégées. En parcelles non protégées et encore au stade pleine floraison, les pullulations restent importantes et supérieures au seuil de nuisibilité.

Période de risque : de début floraison (ou un peu avant si forte pullulation) à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : plus de 10 pucerons par " bouquet de tiges " (secouer sans arracher l'extrémité d'un bouquet de tiges au dessus d'une feuille de papier répéter 10 fois).

Évaluation du risque : A ce jour, la plupart des parcelles approchent ou ont atteint le stade fin floraison et sortent de la période de risque. Le risque reste moyen à élevé sur les parcelles plus tardives encore en pleine floraison.


Bruche du pois (Bruchus pisorum)

La bruche est un ravageur endémique dans la région. Le risque de dégâts n'intervient pas avant la formation des premières gousses sur lesquelles les adultes peuvent venir pondre.

Période de risque : A partir du stade " premières gousses 2 cm " jusqu'à fin floraison, quand la température maxi atteint 20°C pendant 2 jours consécutifs.
Seuil de nuisibilité : présence de bruches sur la parcelle.

Évaluation du risque : A ce jour, la totalité des parcelles du réseau ont atteint ou dépassé le stade
" premières gousses 2 cm ". Toutefois, les parcelles les plus avancées, au delà du stade fin floraison ont dépassé la période à risque.

Ascochytose (= anthracnose) du pois (Mycosphaerella pinodes)

La maladie évolue peu compte tenu des conditions climatiques. Le niveau d'attaque reste faible
(signalé sur 20% des parcelles) et localisé sur les bas de plantes.

Période de risque : de début floraison (ou 10-12 feuilles sur pois d'hiver) à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : apparition des premiers symptômes à la base des tiges.

Évaluation du risque : Le risque est faible à ce jour. Les récents épisodes de pluies localisés peuvent favoriser des attaques tardive sur les secteurs concernés. Mais nous approchons de la fin de la période de risque.

Oïdium (Erysiphe pisi)

Cette maladie de fin de cycle peut attaquer les cultures de pois dans le sud-ouest, à la faveur d'un temps chaud et de conditions humides. A ce jour, les premiers symptômes ont été détectés sur une parcelle du réseau.

Période de risque : floraison - formation des gousses.
Seuil de nuisibilité : apparition des premiers symptômes .

Éva luation du risque : A ce jour, le risque est modéré compte tenu des conditions climatiques. La surveillance doit être maintenue.

FÉVEROLE

Stade phénologique et état des cultures

En fonction des dates de semis, les féveroles se situent entre les stades pleine floraison et fin floraison formation des gousses. Les cultures ont plus ou moins fortement souffert du déficit hydrique avec, dans certaines parcelles, des plantes de taille très courte et des risques importants d'avortements.

Puceron noir de la fève (Aphis fabae)

Aucune attaque de puceron noir n'a été signalée sur les parcelles du réseau.

Période de risque : de début floraison à fin floraison + 15 jours.
Seuil de nuisibilité : 10% des tiges portent des " manchons " (colonies de pucerons d'au moins 1 cm).

Évaluation du risque : Le risque est faible à ce jour. La surveillance doit être maintenue.


Bruche de la féverole (Bruchus rufimanus)

Période de risque : A partir du stade " premières gousses 2 cm " jusqu'à fin floraison, quand la température maxi atteint 20°C pendant 2 jours consécutifs.

Seuil de nuisibilité : présence de bruches sur la parcelle.

Évaluation du risque : A ce jour, la totalité des parcelles du réseau ont atteint ou dépassé le stade
" premières gousses 2 cm ".

Ascochytose (Aschochyta fabae) et Botrytis (Botrytis fabae) de la féverole

Quelques symptômes d'ascochytose et de botrytis ont été observés sur 2 parcelles du réseau mais restent localisés sur le bas des tiges.

Période de risque : de début floraison à fin floraison.

Seuil de nuisibilité : apparition des premières taches.

Évaluation du risque : Le risque est faible à ce jour. La fin de la période de risque est proche.

Rouille de la féverole (Uromyces fabae)

Cette maladie est la plus fréquente et la plus nuisible sur féverole. La présence de premières pustules de rouille est signalée sur une parcelle du réseau.

Période de risque : de début floraison à fin floraison + 15 jours.

Seuil de nuisibilité : dès l'apparition des premières pustules de rouille.

Évaluation du risque : Risque modéré. Maintenez une surveillance attentive des parcelles, en particulier sur les secteurs traditionnels de culture de la féverole.

REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉ SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ ( REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE )

Ce bulletin de santé du végétal a été préparé :
- pour la partie céréales à paille par l'animateur filière céréales à paille d'ARVALIS Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées par la FREDEC sur des parcelles isorisques mises en place par Association des Agriculteurs d'Auradé, Arterris, CA31, CA81, Euralis, Gersycoop, Qualisol, Ragt et Terres de Gascogne.

- pour la filière oléagineux du CETIOM et élaboré sur la base des observations réalisées par Cetiom, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Tarn, Coopérative de blé de Salvagnac, Ets Ladevèze, Euralis, Qualisol, Sica Rouquet, Terres de Gascogne et les agriculteurs observateurs.
- pour la partie maïs par l'animateur filière maïs d'ARVALIS-Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées par Arterris, Caussade semences, Chambres d'agriculture de l'Ariège, de la Haute Garonne, du Gers, des Hautes Pyrénées, du Tarn et Garonne, Euralis semences, Fredec, Qualisol, Ragt, Val de Gascogne, Vivadour, Arvalis institut du végétal.

- pour la partie protéagineux par l'animateur filière protéagineux d'ARVALIS Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées par la FNAMS, Chambres d'Agriculture d'Ariège, de la Haute-Garonne, du Tarn, Gascoval, Arterris, Euralis, Arvalis institut du végétal. Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.

Licence Ouverte Etalab