POIS PROTEAGINEUX
Puceron vert : Début de colonisation ; surveillez attentivement les parcelles pendant la floraison.
Anthracnose : Début de la période à risque. Premiers symptômes observés sur les semis de novembre et décembre.
Puceron noir : Très peu de colonies à ce jour, poursuivez la surveillance.
Anthracnose et rouille : Pas encore de symptômes, continuez le suivi.
Oïdium: Risque faible à ce jour, maintenez la surveillance.
Sclérotinia : Risque uniquement sur les parcelles tardives, n'ayant pas encore atteint le stade G3 ( fonds de vallée, sols peu filtrants type boulbènes) et parcelles où des attaques de sclérotinia sont régulièrement observées (retour fréquent du colza dans la rotation notamment).
Charançon des siliques : Pression en baisse. Risque faible à moyen selon les parcelles, continuez le suivi jusqu'au stade G4.
Puceron cendré : Risque faible à moyen selon les parcelles. Seules les bordures présentent un dépassement de seuil sur seulement 20% des parcelles du réseau.
Stades : Levée en cours jusqu'à 2 feuilles.
Ravageurs : Dégâts très ponctuels de vers gris (noctuelle terricole) observés.
Les pois d'hiver, semés vers le 15-25 novembre, atteignent ou ont dépassé le stade début floraison. Les pois de printemps semés fin décembre commencent à fleurir. Les semis réalisés entre fin janvier et mi-février se situent entre les stades 10-12 feuilles et bouton floral. Les cultures présentent globalement de bons états végétatifs mais commencent à subir les effets de la sécheresse, accentués par les fortes températures de ces derniers jours. Sur pois, on peut observer localement sur les parcelles de coteaux, avec affleurements calcaires, des jaunissements dus à la chlorose ferrique.
Directeur de publication : Jean-Louis CAZAUBON Président de la Chambre Régionale d'Agriculture de Midi-Pyrénées
La présence de pucerons verts a été observée sur environ 40% des parcelles du réseau. Les populations se situent encore en dessous du seuil.
Evaluation du risque : Le développement des populations peut être explosif et le risque de nuisibilité est important à partir de début floraison. Une surveillance régulière des parcelles s'impose.
Période de risque : de début floraison (ou un peu avant si forte pullulation) à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : plus de 10 pucerons par " bouquet de tiges " (secouer sans arracher l'extrémité d'un bouquet de tiges au dessus d'une feuille de papier répéter 10 fois)
Quelques parcelles de pois présentent des symptômes de bactériose. Cette maladie d'origine bactérienne, favorisée par les gels du mois de mars, augmente le risque anthracnose (voies de pénétration du champignon).
Les dégâts observés ne devraient pas avoir de conséquences sur le rendement.
Les premiers symptômes d'anthracnose ont été observés sur 30% des parcelles de pois semées avant fin décembre. Le niveau d'attaque reste faible et localisé sur les bas de tiges ayant subi quelques dégâts de gel. Les parcelles, semées après mi-janvier, sont pour l'instant indemnes de symptômes.
Evaluation du risque : Risque faible ce jour. L'évolution de la maladie peut être très rapide, accentuée par le retour des pluies.
Période de risque : de début floraison à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : apparition des premiers symptômes à la base des tiges.
Les féveroles d'hiver semées entre mi et fin novembre sont en début floraison.
Aucune infestation de puceron noir n'a encore été détectée sur le réseau de parcelles féverole.
Evaluation du risque : Risque faible à ce jour. La surveillance doit être maintenue compte tenu des possibilités d'évolution rapide des populations.
Période de risque : de début floraison à fin floraison + 15 jours.
Seuil de nuisibilité : 10% des tiges portent des " manchons " (colonies de pucerons d'au moins 1 cm).
Aucun symptôme d'anthracnose n'a été observé sur le réseau de parcelles de féverole.
Evaluation du risque : Risque faible ce jour. L'évolution de la maladie peut être très rapide, accentuée par le retour des pluies.
Période de risque : de début floraison à fin floraison.
Seuil de nuisibilité : apparition des premières taches.
Aucune pustule de rouille n'a été signalée sur le réseau.
Evaluation du risque : Maladie la plus fréquente et la plus nuisible sur féverole. Risque faible ce jour mais l'évolution de la maladie peut être très rapide.
Période de risque : de début floraison à fin floraison + 15 jours.
Seuil de nuisibilité : dès l'apparition des premières pustules de rouille.
19 parcelles ont fait l'objet d'au moins une observation au cours des sept derniers jours.
Les 10 % de parcelles les plus tardives sont au stade G1. 40 % des parcelles sont autour du stade G2. Les parcelles les plus avancées sont entre les stades G3 (40 % de l'ensemble) et G4 (10 % de l'ensemble). Le déficit pluviométrique actuel pénalise la croissance et la nouaison, notamment dans les situations les plus stressantes (sols superficiels).
Les premières taches étoilées sur feuilles basses ont été observées à ce jour sur trois parcelles sur dix-neuf, une dans le Tarn (5 % de pieds avec taches d'oïdium), une dans le Gers (1 % de pieds avec taches d'oïdium) et la troisième dans la Haute-Garonne (10 % de pieds avec taches d'oïdium). Aucun symptôme à ce jour sur les autres parcelles du réseau.
Période de risque : du stade G1 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) jusqu'à la mi-mai.
Seuil de nuisibilité : seule sa présence sur les plantes constitue un risque. La nuisibilité sera d'autant plus forte que les premiers symptômes de taches étoilées apparaissent tôt.
Évaluation du risque : A ce jour, le risque oïdium est faible. Les quelques pluies annoncées au cours des prochains jours pourraient favoriser son développement, en particulier dans les parcelles à végétation abondante. Poursuivez les observations.
Pour évaluer la pression sclérotinia de l'année, une estimation du taux de pétales contaminés a été réalisée à partir des Kits pétales. Sur Midi-Pyrénées, 21 Kits pétales ont été réalisés entre le 06 et le 14 avril (cf. bulletin de santé du végétal n°17). Les résultats définitifs de l'incubation des fleurs prélevées au tout début de la floraison ont montré que les spores de sclérotinia sont bien présentes dans les parcelles de colza. Plus de 95% des parcelles, où le test a été effectué, présentent un taux de contamination supérieur au seuil de risque pouvant entraîner des dégâts sur tiges (taux de pétales contaminés supérieur à 30%). Les niveaux de contaminations sont compris entre 15 et 100 % avec une moyenne de plus de 55%.
Période de risque : le stade G1 est le stade de début de la période de risque. A la chute des pétales sur les feuilles (stade G1), en conditions optimales pour le champignon, il pourra coloniser les feuilles puis la tige du colza.
Attention, la date du stade peut varier d'une parcelle à l'autre. Il est souhaitable de repérer le stade F1 des différentes variétés pour pouvoir anticiper l'apparition du stade G1. Le passage du stade F1 au stade G1 se déroule sur une période de 6 à 12 jours selon les années et en fonction des températures (cumul de 100 degrés-jours - Base 0).
Seuil de nuisibilité : le niveau de risque doit être évalué sur chaque parcelle selon :
- les indicateurs de pétales contaminés comme le Kit pétales,
- le nombre de cultures sensibles dans la rotation,
- les attaques des années antérieures sur la parcelle,
- les conditions climatiques humides au mois de mars favorables à la germination des sclérotes.
Ensuite, le climat durant toute la floraison favorisera ou non l'expression de la maladie : humidité relative de plus de 90 % dans le couvert, durant au moins 3 jours pendant la floraison, et une température moyenne journalière supérieure à 10°C.
Évaluation du risque : A ce jour, le risque concerne essentiellement les parcelles n'ayant pas encore atteint le stade G3 dans les fonds de vallée, les sols peu filtrants (boulbènes) et les parcelles où des attaques de sclérotinia sont régulièrement observées (retour fréquent du colza dans la rotation notamment). Sur ces parcelles, l'importance de l'expression de la maladie sera fonction des précipitations au cours des dix jours à venir (passage du sclérotinia des fleurs aux feuilles). Les conditions sèches au cours des derniers jours ont été défavorables à l'expression de la maladie. Mais, les pluies annoncées à partir du vendredi 30 avril pourraient favoriser une progression de la maladie sur les parcelles les plus tardives, n'ayant pas encore atteint G3. Vous pourrez accéder à la note commune CETIOM AFSSA - INRA ONPV d'information Sclérotinia du colza 2010 " Gestion durable-moyens de lutte-état des résistances " avec le lien suivant :
h ttp://www.cetiom.fr/fileadmin/cetiom/Cultures/Colza/maladies/note sclerotinia 2010.pdf
Au cours de la dernière semaine, la pression s'est réduite avec souvent un phénomène de dilution des charançons des siliques des bordures vers l'intérieur des parcelles. Ceux-ci sont observés sur moins de la moitié des parcelles dont 50 % avec une présence significative (> 0,5 charançon/plante), aussi bien sur la bordure qu'à l'intérieur des parcelles.
Les dégâts occasionnés par le charançon lui-même sont considérés le plus souvent comme marginaux. La nuisibilité est causée par les cécidomyies qui utilisent les piqûres des charançons sur siliques pour leurs pontes dans les siliques.
Période de risque : du stade G2 (10 premières siliques ont une longueur comprise entre 2 et 4 cm) au stade G4 (10 premières siliques bosselées).
Seuil de nuisibilité : 1 charançon en moyenne pour 2 plantes. Pour l'évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle. Les dégâts significatifs s'observent principalement en bordure des parcelles.
Attention : l'observation se fait sur la hampe principale. Le comptage de la moyenne est réalisé sur des plantes consécutives (4 fois 5 plantes par exemple). Il doit donc tenir compte des plantes avec ET sans charançon des siliques.
Évaluation du risque : Faible à moyen selon les parcelles. Les seuils sont dépassés dans une parcelle sur quatre. Poursuivez les observations jusqu'au stade G4, et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.
Evolution limitée des colonies depuis le dernier bulletin (BSV n°17 du 22 avril 2010). Un dépassement de seuil uniquement en bordure est observé dans une parcelle sur cinq du réseau.
Période de risque : de courant montaison jusqu'à G4 (10 premières siliques bosselées).
- de courant montaison à mi-floraison : quelques colonies en différents points de la parcelle,
- à partir de mi-floraison : 2 colonies/m² sur les zones infestées.
Pour l'évaluation du seuil, gérez séparément les bordures et l'intérieur de la parcelle.
Attention : colonie ne veut pas dire manchon! Les colonies sont constituées au départ d'amas de quelques pucerons ( 10) qui nécessitent un minimum d'attention pour être repérés.
Évaluation du risque : Risque faible à moyen selon les parcelles. Seuil dépassé en bordure dans seulement 20% des parcelles du réseau. Poursuivez les observations et évaluez le risque pour chacune de vos parcelles.
Les semis ont été réalisés majoritairement sur les deux premières décades d'avril. Les parcelles les plus avancées sont au stade 2 feuilles. La grande majorité est en cours de levée.
Des dégâts très ponctuels de vers gris ont été observés (nord du Tarn-et-Garonne). Quelques dégâts d'oiseaux, entraînant des pertes de pieds, ont par ailleurs été signalés.
REPRODUCTION DU BULLETIN AUTORISÉ SEULEMENT DANS SON INTÉGRALITÉ ( REPRODUCTION PARTIELLE INTERDITE )
- pour la partie Céréales à paille et tournesol par l'animateur filière céréales à paille d'ARVALIS Institut du végétal et élaboré sur la base des observations réalisées par la FREDEC sur des parcelles isorisques mises en place par Arterris, Arvalis, Gersycoop, Qualisol, Ragt et Terres de Gascogne, Silos Vicois.
- pour la partie Colza par l'animateur filière oléagineux du CETIOM et élaboré sur la base des observations réalisées par Areal, Arterris, Cepaso, Cetiom, Chambres d'Agriculture de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Tarn, Comptoir Durand, Coopérative de Blé de Salvagnac, Ets Ladevèze, Euralis, Gascoval, Gersycoop, Inra, La Gerbe, Qualisol, Sica Rouquet, Silos Vicois, Vivadour, et les agriculteurs observateurs.
Ce bulletin est produit à partir d'observations ponctuelles. S'il donne une tendance de la situation sanitaire régionale, celle-ci ne peut pas être transposée telle quelle à la parcelle. La CRA Midi-Pyrénées dégage donc toute responsabilité quant aux décisions prises par les agriculteurs pour la protection de leurs cultures et les invite à prendre ces décisions sur la base des observations qu'ils auront réalisées et en s'appuyant sur les préconisations issues de bulletins techniques.